Brevet de français 2018 corrigé. DNB Pondichéry. Entraînez-vous pour le jour J.

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Brevet de français, DNB Pondichéry 2018

 

 

Brevet français : le corrigé

 

Rédaction

Conseil : prenez au moins quelques minutes pour bien lire les deux sujets, voir lequel vous parle le plus. Quand vous avez choisi le sujet de rédaction que vous préférez, faites bien attention à lire attentivement la consigne. Il serait trop dommage de manquer une partie de l’énoncé !

- sujet d’imagination

La rédaction proposée ici est de type introspective. Il est important que vous vous reconnectiez avec des émotions et des sentiments que vous connaissez afin de pouvoir les transcrire de manière d’autant plus réaliste.

Il s’agit ici d’un souvenir d’enfance : jouez le jeu du souvenir ! Parlez soit à la première personne si cela vous aide, au présent sous le mode d’un récit en train d’être vécu, ou au passé, tel un journal intime. Soyez vrai, le plus possible. On vous demande de  « faire partager » : il faut pour cela coller au plus près à la réalité et à la sincérité des émotions.

Soyez précis : le sujet vous demande des descriptions, des sensations, des sentiments. Ne lésinez pas sur les adjectifs ; plus vous pourrez enrichir votre propos en le nuançant par une grande richesse lexicale, mieux cela sera.

Exemple (début de rédaction seulement) : « Quand j’étais petite, j’allais jouer « aux bosses ». Les bosses, c’était un petit terrain de jeux près de chez moi, dans une petite ville, enfin, un village. Les bosses, c’était notre terrain de jeux. Notre : ma jumelle et moi. On avait appelé ça « les bosses » parce qu’il y avait de gros monticules de terre sur lesquels on pouvait faire tout un tas de chose ! On pouvait faire du vélo par exemple. J’adorais ça le vélo. J’allais très très très très très vite, je sentais le vent dans mes cheveux qui me sifflait aux oreilles, ma vue devenait presque floue tellement j’allais vite, plus vite que la lumière. »

- sujet de réflexion

Le sujet de réflexion est différent : on vous demande plutôt d’argumenter, de trouver des idées pour, des idées contre. Vous devez essayer d’être innovant, original : ne vous contentez pas d’énoncer des banalités. Le sujet parle de jeux et d’aventures : essayez de penser à des jeux que vous avez pu faire, soit en ville, soit à la campagne !

Ne vous contentez pas de faire des listes d’arguments : rédigez-les bien. Aucun argument n’est mauvais en soi, tant que vous l’intégrez bien à votre réflexion et que vous tentez de le justifier jusqu’au bout.

Dictée

La dictée, c’est avant tout de l’écoute et de l’attention. Vous devez faire extrêmement attention à la relecture, c’est crucial. Lors de la troisième lecture du texte, prenez par exemple un crayon de papier : il faut que tous les mots prononcés par le lecteur soient sur votre feuille. Les oublis sont impardonnables. Quand vous vous relisez, essayez de faire plusieurs relectures : une pour l’accord des groupes nominaux, une pour la conjugaison, une pour la cohérence globale, une pour l’orthographe… Il est plus facile de repérer les erreurs en les compartimentant qu’en essayant de toutes les voir d’un coup.

N’oubliez pas de sauter des lignes.

Ecoutez bien les consignes avant la dictée : si on vous précise que le « je » est féminin, c’est bien pour que vous accordiez les participes passés en fonction : « je serai couchée »

 

 

Grammaire et compétence linguistique.

1) a) le groupe nominal désigne les serpents.

b) « Atroces » est un adjectif, qui complète « corps ». Les autres adjectifs du groupe nominal sont « petits », « lisses » et « froids ».

2) a) « Vingt fois je me suis arrêtée, haletante, en trouvant sous ma main, près de la « passe-rose », des serpents bien sages, roulés en colimaçon régulièrement, leurs têtes en dessus, leurs petits yeux dorés me regardant. »

b) « C’était un village, et pas une ville ; les rues, grâce au ciel, n’étaient pas pavées ; les averses y roulaient en petits torrents, secs au bout de deux heures ; c’était un village, pas très joli même, et que pourtant j’adorais. »

3) « les » est ici complément d’objet direct. Il remplace le groupe nominal « les bois » (l.16)

4) « Battus » est ici au pluriel car bien qu’il soit un participe passé complété par l’auxiliaire avoir, il s’accorde avec le complétement d’objet direct « les bois », placé avant le verbe.

Compréhension et compétences d’interprétation (n’oubliez pas de citer les lignes ; pensez à bien lire toutes les questions avant de commencer à y répondre, afin de ne pas répondre à une question par anticipation. Lisez attentivement le texte au moins deux fois avant de répondre aux questions.)

1) a) Les bois sont décrits comme « profonds et envahisseurs » (l.16) ; ils « moutonnent et ondulent » (l.16), à la fois moutons et serpents, épais et sinueux ; ils sont également « superbes » (l.18), d’un « vert velouté » (l.20). Des caractéristiques dans l’ensemble très mélioratives.

b) Ce sont les « prés verts » et de « petites cultures » (l.17-18).

2) Claudine finit toujours par retourner dans les bois par goût de l’aventure, par volonté de découverte. Elle veut explorer la beauté sauvage et naturelle des sous-bois, se sentir frémir d’une peur mêlée d’excitation. On peut comprendre cela à la description très méliorative qu’elle fait des bois, qui sont pour elles un terrain de jeux sans limites, ni physiques ni imaginaires. Elle est dans son univers et peut y faire ce qu’elle veut.

3) Le « ça » désigne les camarades de Claudine. Le choix du pronom est surprenant, car habituellement réservé à des êtres inanimés, à des objets, et non pas à des êtres humains. Le choix lexical participe de la dévalorisation que Claudine exprime, elle qui méprise ses camarades pour avoir si peur de tout dans la forêt. Les « petites bêtes », « les chenilles veloutée et araignées des bruyères, si jolies, ronde et roses comme des perles » (l.31-32) sont représentées de manière beaucoup plus positive que les « petites grandes filles » elles-mêmes !

4) Oui, Claudine est heureuse. Elle le dit explicitement à un moment donné : « ce petit village, pas très joli même, et que pourtant j’adore » (l.14). Le lexique qu’elle emploie pour évoquer son habitat est également très parlant : les mots se référant à la nature appartiennent tous ou presque à un registre très mélioratif, doté d’une intonation lyrique qui fait penser à de la prose poétique. On peut relever « charme » (l.15), « délice » (l.15), « belle contrée » (l.19), « le vert velouté » (l.20), « jolies, rondes et roses comme des perles » (l.32). La ponctuation, forte, exprime également son enthousiasme : « cher bois ! » (l.22) ; « mais quelles terreurs ! » (l.28). L’ensemble du texte fait penser à une description très poétique, enthousiaste, à l’image d’une nature dans un désordre chaleureux verdoyant.

5) Les deux documents sont loin d’offrir la même représentation du jeu et de l’enfance. Sur la toile de Renoir on voit une petite fille bien habillée, bien coiffée, chaussée de souliers avec des petits rubans, vêtue de dentelle et de rubans. Elle est propre, habillée dans des couleurs claires : pas du tout salie par la nature. Le jeu qu’elle tient en main, un cerceau, appartient à une sorte de jeu d’extérieur relativement calme, pas du tout salissant, se pratiquant dans une nature domestiquée par l’homme. La verdure derrière elle est par ailleurs très parlante : l’herbe est bien coupée, délimitant un espace de jeu circulaire autour de la petite fille, les arbustes et les arbres ne croissent pas dans tous les sens.

On est donc très loin de la nature sauvage, presque dangereuse, autonome, dotée d’une puissance propre et mystérieuse (et attirante !) dans le texte de Colette. Dans le texte Claudine n’hésite pas à battre la campagne, à se salir, à déchirer ses vêtements : elle joue comme une aventurière et non comme une petite fille de la ville. La petite fille du tableau ressemble davantage aux camarades de jeu que Claudine méprise.

 

 

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