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BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE SESSION 2018 PHILOSOPHIE

Toutes séries sauf TMD et STHR

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Le candidat traitera l’un des sujets suivants au choix.

Sujet 1 :

L’expérience peut-elle être trompeuse ?

Sujet 2 :

Peut-on maîtriser le développement technique ?

Sujet 3 :

Il est vrai que, dans les démocraties, le peuple paraît faire ce qu'il veut : mais la liberté politique ne consiste point à faire ce que l'on veut. Dans un Etat, c'est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir, et à n'être point contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir. Il faut se mettre dans l'esprit ce que c'est que l'indépendance, et ce que c'est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent : et, si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté, parce que les autres auraient ce même pouvoir.

MONTESQUIEU, De l’Esprit des lois (1748)

Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction.

Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble.

1. Dégager l’idée principale du texte et les étapes du raisonnement.

2. Expliquer :

a) « dans les démocraties, le peuple paraît faire ce qu'il veut » ;

b) « la liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir » ;

c) que signifie « l’indépendance » dans le texte ?

3. Les lois sont-elles nécessaires à la liberté ?

 

L’expérience peut-elle être trompeuse ?

 

Distinctions conceptuelles:

Expérience / connaissance

Vérité / erreur

Pouvoir / devoir

Le raisonnement s’articule autour de la possibilité (ou non) d’accéder à la connaissance par les sens.

Reformulation : peut-on connaître par l’expérience ?

Problématisation : le sujet suggère d’une part que l’expérience ne permet pas d’accéder à la connaissance. Mais d’autre part il semble dire qu’elle est au moins en un sens nécessaire.

Plan possible :

I- L’expérience n’est pas trompeuse : elle est notre première manière d’appréhender le réel

A/ Pour Locke, la première source de connaissance est la sensation. C’est la philosophie empirique : l’expérience est ma porte d’entrée dans le réel, que je connais pas la vue, le toucher, le goût, l’odorat… par l’expérience sensible et physique que j’en fais

B/ Spinoza, qui distingue les différentes formes de connaissance, inclut l’expérience parmi elles. C’est une manière (comme une autre?) de percevoir le monde.

C/ L’expérience peut être considérée comme la seule manière de connaître le monde. C’est la pensée de Berkeley, philosophie immatérialiste : l’expérience sensible est la seule manière certaine d’appréhender le réel.

II- Toutefois l’expérience peut-être trompeuse. Elle nous donne des clés pour comprendre le monde mais ne permet pas la certitude. Il faut dépasser l’expérience.

A/ L’expérience est certes nécessaire, mais elle n’apporte pas les idées. Il faut donc la dépasser. C’est ce que propose Leibniz.

B/ Nos sens peuvent nous donner l’illusion d’être source de certitude, mais en fait ils sont trompeurs. C’est ce que propose de voir Descartes dans ses Méditations Métaphysiques.

C/ Platon, philosophe antique, propose de s’affranchir des apparences pour atteindre la vérité. Il y a une vérité (la seule vérité possible) au-delà du sensible, qui nous trompe. Cf le mythe de la caverne et les ombres sur les murs, qui sont une expérience trompeuse, fausse, qui induisent en erreur.

III- Toutefois on peut réhabiliter l’expérience : elle est trompeuse mais demeure nécessaire. On ne peut atteindre la vérité avec la seule certitude : il faut lui ajouter le doute, l’hésitation, l’expérimentation.

A/ Pour Bachelard par exemple, le fait scientifique est entièrement théorique. L’expérience joue un rôle très important dans l’accès à la vérité scientifique. L’expérimentation scientifique ne peut se faire sans erreur. C’est par l’erreur que je progresse.

B/ Les idées jouent un rôle régulateur. Autrement dit elles sont nécessaires mais l’expérience aussi. L’une comme l’autre ne peuvent exister seules. Pour Husserl les idées doivent guider la théorie. Ainsi l’expérience peut-être trompeuse, certes ; et c’est pour cette raison qu’il faut lui adjoindre les idées.

C/ Même Descartes, qui critique l’expérience, en fait son point de départ pour construire sa théorie de la vérité : la première certitude c’est l’expérience que je fais de mon existence. Cogito ergo sum, je pense donc je suis. A partir de cette certitude on peut refonder la connaissance du monde. L’expérience et la part de doute qui lui est intrinsèque sont trompeurs, mais nécessaires pour accéder à la vérité.

Correction du commentaire 

 

Sujet techno 3

 

1) L’idée principale du texte est que la liberté ce n’est pas faire ce que l’on veut, mais faire ce que les lois permettent de faire. « La liberté est le droit de faire ce que les lois permettent ».

Dans un premier temps (jusqu’à « ne doit pas vouloir) Montesquieu explique ce que n’est pas la liberté politique (faire ce que l’on veut) pour montrer que la liberté politique se situe dans la limite des lois.

Dans un deuxième temps il explique sa pensée : si on pouvait faire ce que l’on voulait et donc aller contre la loi, il n’y aurait même plus de liberté possible puisque la liberté des uns finirait par empiéter sur celle des autres.

2)

a) Il s’agit ici de dire que la démocratie paraît être un régime de liberté totale, de licence (absence de règle). C’est le pouvoir du peuple par le peuple (demos / cratos) et donc on pourrait croire que puisque le peuple a le pouvoir, il fait ce qu’il veut.

b) Cette phrase, aux apparences paradoxales, explique que la liberté de l’homme est posée par les limites de la loi. On peut faire ce qu’on doit vouloir, c’est-à-dire ce que la loi formule. La loi pour Montesquieu est l’expression humaine. Il est moral de ne vouloir que ce qui est permis par la loi. La loi contraint ma volonté. Être libre c’est donc accorder sa volonté avec son action. Non pas faire ce que l’on veut, sans règles, mais faire ce que l’on peut faire tout en respectant la loi.

c) ici l’indépendance est synonyme d’absence de règles, de contraintes. Elle n’est pas liberté puisque pour Montesquieu la liberté est compatible avec les règles de la loi, et même elle ne peut exister sans ces règles.

3) Pour Montesquieu les lois sont donc nécessaires à la liberté. Sans loi on n’est pas libre mais indépendant. La loi me permet d’agir librement et moralement.

Peut-on maîtriser le développement technique ?

 

Concepts :

Travail/technique

Peut-on : pose la question de la possibilité sur le plan pratique. Pouvoir/ Devoir : est-ce qu’il est nécessaire de maîtriser le développement technique.

Le développement s’articule autour des limites de la puissance humaine.

Problématique : La technique, création humaine, peut-elle finir par dépasser l’homme ?

  1. La technique est créée par l’homme : possibilité de maîtriser son développement

  1. Pour Hegel et Marx, l’outil est une manifestation de l’esprit spécifique à l’homme, qui est le seul animal capable de maîtriser le développement technique par le travail.

  2. Pour Bergson, l’homme est un « homo faber », un animal technicien avant d’être un animal social. Il peut maîtriser le développement technique puisque c’est ce qui le définit comme homme.

  3. Bacon : on ne commande à la nature qu’en lui obéissant. Ce sont les instruments de la main et de l’esprit qui font presque tout.

  1. Les risques de dépassement de l’homme par la technique

  1. Pour Hegel, l’objet finit nécessairement par acquérir une indépendance à l’égard du travailleur. La création technique dépasse l’homme par son développement. L’homme ne peut donc pas la maîtriser

  2. De même pour Marx. L’aliénation signifie que l’objet est indépendant et que le travail existe en dehors de l’ouvrier. Ce n’est pas parce que nous créons un objet technique par notre travail que nous maîtrisons son développement.

  3. La Bible nous dit que Dieu oblige l’homme à travailler la terre jusqu’à sa mort. La technique n’est pas dépendante de nous : nous dépendons d’elle.

  1. La nécessité de contrôler le développement technique et technologique

  1. Pour Hans Jonas, la technique est devenue un danger mortel pour l’humanité. Il faut créer de nouvelles règles pour contrôler la technique et donc développer une éthique se fondant sur le concept de responsabilité, combiné à une heuristique (découverte de la peur).

  2. Pour Bergson, l’expansion matérielle due au développement technique a créé un vide entre le corps et l’âme. Il faudrait à l’homme un supplément d’âme pour compenser l’expansion de la matière engendré par le développement technique.

  3. Pour Nietzsche, le contrôle du développement technique et technologique se fait par la barrière du plaisir. Mieux vaut périr que travailler sans plaisir. En travaillant avec plaisir, on limite les effets destructeurs de la technique qui nous déshumanise.

 

 

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Date de dernière mise à jour : 27/04/2021

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