Pascal

 

 

 

 Pascal, les Pensées

 

Explication de texte : Pascal, Pensées (Pensée 138).

"Tous les hommes recherchent d’être heureux. Cela est sans exception, quelques différents moyens qu’ils y emploient. Ils tendent tous à ce but. Ce qui fait que les hommes vont à la guerre et que les autres n’y vont pas est ce même désir qui est dans tous les deux accompagné de différentes vues. La volonté ne fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à ceux qui vont se pendre. Et cependant depuis un si grand nombre d’années jamais personne n’est arrivé à ce point où tous visent continuellement. Tous se plaignent, princes, sujets, nobles, roturiers, vieux, jeunes, forts, faibles, savants, ignorants, sains, malades, de tous pays, de tous temps, de tous âges et de toutes conditions. Une épreuve, si continuelle et si uniforme devrait bien nous convaincre de notre impuissance d’arriver au bien par nos efforts. Mais l’exemple nous instruit peu. Il n’est jamais si parfaitement semblable qu’il n’y ait quelque délicate différence, et c’est de là que nous attendons que notre attente ne sera pas déçue en cette occasion comme en l’autre ; et ainsi le présent ne nous satisfaisant jamais, l’expérience nous pipe, et de malheur en malheur nous mène jusqu’à la mort qui en est le comble éternel. Qu’est-ce donc que nous crie cette avidité et cette impuissance, sinon qu’il y a eu autrefois dans l’homme un véritable bonheur, dont il ne lui reste maintenant que la marque et la trace toute vide, et qu’il essaie inutilement de remplir de tout ce qui l’environne, recherchant dans les choses absentes le secours qu’il n’obtient pas des présentes, mais qui en sont toutes incapables, parce que ce gouffre infini ne peut être rempli que par un objet infini et immuable, c’est-à-dire que par Dieu lui même."

Pascal, Pensées (Pensée 138, édition Michel Le Guern).

Lire l'analyse

 

 

Le divertissement, pensée 139

Pensée 139 : lecture

 

Blaise PASCAL, Pensées, « Divertissement »

 

Contexte historique :

XVIIème siècle  à monarchie absolue, Louis XIV

Catholique, jansénisme (courant minoritaire)

Société hiérarchisée, aristocratie Versailles qui se divertit à jeux, salon

Introduction

 : Pascal est un enfant précoce d’une sensibilité extrême, il est l’inventeur à 19 ans de la machine à calculer. Sa vie est marquée par un tiraillement permanent. Dans sa jeunesse, il a fréquenté des savants mondains (de la haute société) et a eu une vraie place dans l’Aristocratie. Ses occupations étaient nombreuses à étude des sciences, la littérature, la philosophie. Il a fréquenté les Libertins qui décident de conquérir leur liberté religieuse, politique et intellectuelle. Mais au XVIIème, obligé d’être religieux et ce petit groupe d’individus revendique sa liberté, refuse toute contrainte et ne dépend de personne.

Les libertins prônent le divertissement comme art de vivre.

1664, il connait une nuit d’extase mystique (révélation de l’existence de Dieu), il a d’ailleurs consigné l’émotion sur une feuille à bouleverse ses idées et sa façon d’appréhender le monde. Il va alors se mettre au service des jansénistesà religieux ou laïcs qui se retirent dans des abbayes et qui se caractérisent par une austérité extrême, port de vêtements noirs, refus de tous les divertissements  Ils se retirent à Port Royal et Louis XIV le fait détruire. Pascal meurt dans la solitude, isolé de ses anciennes connaissances et refuse avant de mourir d’abandonner les dogmes jansénistes, ce que lui demande le Pape.

L’extrait étudié met en place un concept essentiel dans la pensée de Pascal qui est le

Divertissement. Au XVIIème, dans l’Aristocratie, le divertissement est un moyen d’exister, d’être reconnu par les autres à théâtre, jeu de paume, chasse (divertissements hautement marqués socialement). L’extrait étudié vient des Pensées, œuvre posthume qui contient des fragments c’est-à-dire des textes isolés dont les thèmes d’analyse varient.

I. Un texte argumentatif

A. La situation de communication

Pascal parle directement sans recours à la fiction.

Argumentation directe. Il s’agit d’un philosophe, penseur qui cherche à comprendre la nature humaine et le fonctionnement du monde. Ce texte est un essai, c’est-à-dire un texte théorique, développant une argumentation sur un thème précis.

La dimension universelle (concerne tous les hommes) et intemporelle (concerne toutes les époques) du texte.

Nous le voyons à la répétition « des hommes ». Pascal cherche à étudier une caractéristique fondamentale de l’être humain qui est son rapport au

divertissement. Le texte s’adresse directement aux lecteurs. Pascal cherche à nous convaincre par le recours à des arguments et à un exemple : le roi. Il part du principe que nous partageons tous la même condition mortelle. Il utilise la première personne du pluriel incluant le lecteur : « nos malheurs », « notre condition faible et mortelle » et utilise le pronom indéfini « on » dans lequel il s’inclue et nous inclue. Parfois, il met l’homme à distance pour en faire un objet d’étude, il utilise alors le « il ».

Divertissement

à le terme est mis en exergue. Nous sommes dans une réflexion anthropologique = science qui s’intéresse aux caractéristiques de l’être humain. P étudie le fonctionnement social et intime de l’homme. Il essaye de nous convaincre par une démonstration quasi-scientifique.

 

Lire la suite

 

 

 

Oral EAF = les Pensées

 

Pascal,  Le Divertissement, les Pensées, Pensée 139, questionnaire pour l'oral EAF

  • Par prepabac
  • Le 03/07/2013
  • Dans Les oraux de français

Pascal

Questionnaire de 64 questions

Lire la suite

 

 

Le triomphe de la raison, Pascal et Descartes

 

 

 

Le bac de français

Date de dernière mise à jour : 29/07/2021

Les commentaires sont clôturés