Séquence l'argumentation, outil littéraire. Introduction à l'argumentation pour la séquence bac
- Le 05/03/2017
- Dans Les outils littéraires
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Contrôle sur les figures de rhétorique
1) Définir l’argumentation.
Argumenter, c’est rechercher l'adhésion de la personne visée pour l'amener sur le même point de vue que lui, mais, il existe plusieurs manières d'y arriver: on peut expliquer la véracité de la position que l'on présente, lui montrer que la position que l'on présente, lui montre que c'est la meilleur position, ou emporter son adhésion.
2) Quelle est la différence entre convaincre et persuader ?
Convaincre, consiste à défendre une thèse contestable, de façon logique et rationnelle, dans le but d’amener la personne visée à adhérée à cette thèse ; tandis que persuader utilise, dans le même but, utilise les sentiments, fait appelle aux émotions de la personne visée.
3) Quels sont les éléments qui fondent un discours argumentatif ?
Tout d’abord le thème : c'est le sujet du texte argumentatif ou encore la question à laquelle le locuteur va répondre à travers sa thèse. La thèse, placée en introduction ou en conclusion le plus fréquemment, engage la position du locuteur, c'est l'idée du texte dont il s'agit de convaincre ou de persuader le destinataire. Une thèse peut être soutenue ou rejetée. Ensuite, l’argument permet de justifier sa thèse ou de la réfuter (dans ce cas on parle de contre argument). On peut définir l'argument comme une proposition donnée comme vraie. Ils s’enchainent grâce à des liens logiques. Ils sont illustrés par des exemples, qui viennent renforcer l'argument.
4) Quels sont ces liens logiques ?
Les liens logiques sont de différentes natures grammaticales et permettent d'organiser un texte argumentatif.
Il y a :
- la disjonction, qui autorise l’alternative
- l’addition et l’analogie, qui permettent d’ajouter un élément
- la cause et l’hypothèse, qui posent l’origine d’une idée
- la conséquence et le but. La conséquence permet de préciser l'effet, la suite logique d'une idée ou d'un fait. Le but explicite la finalité d'une idée ou d'une action, sa visée et son objectif.
- L’opposition, qui réfute une idée et introduit sa contradiction. Elle permet de proposer un contre argument.
5) Qu’est-ce qu’un schéma argumentatif ?
C'est ce qui permet de reconstituer l'agencement de la thèse, des arguments et des exemples.
6) Quels sont les différents types de raisonnement ?
Il existe logiques de raisonnement dans un texte argumentatif :
- La déduction: commence par une loi générale pour terminer sur un fait particulier. (Exemple : le syllogisme)
- L'induction est le contraire de la déduction, on part d'une action particulière pour aboutir à une loi générale.
7) Quels sont les différents types d’arguments ?
- L'argument d'autorité : s'agit d'une idée émise d'un groupe que l'on ne peut généralement pas contester.
- L'argument ad hominem qui est utilisé pour une raison personnelle pour attaquer l'hypothèse de l'adversaire.
Quels sont les procédés du discours argumentatif ?
- La thèse rejetée: utilisée pour opposer deux thèses accentuée par cette opposition.
- La concession: utilisée pour faire semblant d'approuver sa thèse pour mieux soutenir la sienne. On peut la repérer facilement grâce à des connecteurs logiques.
- L'organisation logique: utilisée pour relier des arguments, grâce à des connecteurs logiques, pouvant exprimer de multiples rapports logiques. (voir question 4)
9) Quels sont les procédés de l’argumentation ?
Aussi appelées figure de style, ou de rhétoriques, voici les principales :
- Comparaison : figure dans laquelle nous avons un comparé, un comparant et un comparatif
- Métaphore : image et comparaison sans comparatif
- Métaphore filée : Suite de métaphores sur un même thème
- Allégorie : C’est le fait de représenter une idée par une image
- Prosopopée : discours direct d’un être disparu, d’une personnification, d’une allégorie
- La métonymie : C’est l’emploi d’un nom pour un autre : les planches pour dire la scène
Elle désigne le contenu par le contenant
C’est l’œuvre par son auteur
(Il y a donc trois sens possibles de cette figure de style qu’est la métonymie.)
- Synecdoque : C’est le fait de remplacer le nom d’une chose par l’une de ses caractéristiques
- Périphrase : C’est le fait de dire en plusieurs mots ce que l’on pourrait dire en un seul
- Inversion : inversion de l’ordre dans lequel apparaissent normalement les éléments syntaxiques
- Antithèse : confrontation de deux thèses opposées
- Prolepse : mise en relief d’un élément par sa mise hors proposition où il est remplacé par un pronom.
- Antiphrase : C’est le fait de dire le contraire de ce que l’on pense.
(On utilise l’antiphrase pour faire valoir l’ironie)
- Oxymore : C’est le fait de relier deux mots que l’on a pas l’habitude de voir ensemble.
- Personnification : Donner des traits humains à un objet/animal.
- Hyperbole : Exagération.
- Enumération : Succession de mots sans ordre croissant ou décroissant d’intensité : j’aime les films, la musique et les peinture
- Gradation : C’est une succession de mots avec un ordre croissant ou décroissant d’intensité
- Litote : atténuation d’une idée
- Euphémisme : atténuation d’une vérité pénible
- Anaphore : répétition d’un même élément en tête de phrases, de propositions de vers se succédant
- Chiasme : C’est un croisement.
- Ellipse : C’est la Suppression d’un mot.
10) Qu’est-ce qu’un argument de mauvaise foi ?
Les arguments de mauvaise foi n'ont pas de valeur logique mais donnent une apparence rationnelle au discours. Ce sont donc de faux arguments qui permettent de dissimuler la faiblesse de l'argumentation.
11) Quels sont-ils ?
- Le prétexte : il invoque une raison inventée pour justifier une décision ou un comportement, par exemple ce que fait le loup dans la fable de La Fontaine "le loup et l'agneau" : il prend prétexte du fait que l'agneau le gêne en buvant dans la même rivière que lui pour justifier sa décision de le dévorer.
- La tautologie : On peut traduire la tautologie par le discours du même, c'est le fait de dire deux fois la même chose, c'est un raisonnement sans fondement qui se contente de répéter la même idée et relève donc de l'évidence, exemple, je monte en haut.
- L'argument ad hominem : il consiste à discréditer la personne de l'adversaire plutôt que ses propos et ses arguments.
12) De quelle façon peut-on prendre en compte la thèse adverse, pour en tirer partie ?
On peut aussi tenir compte des arguments de l'adversaire et les intégrer dans le raisonnement, on peut le faire de trois façons.
- Le raisonnement concessif : il permet de donner raison à l'adversaire sur quelques points avant de réfuter l'essentiel de son argumentation.
- Le raisonnement par l'absurde : Il fait mine d'adopter la thèse adverse pour en tirer par déduction des conséquences ridicules : cela permet au locuteur de montrer que l'idée de départ, autrement dit la thèse adverse est illogique.
- L'ironie : La thèse adverse est prise en compte, elle feint d'adopter les arguments de l'adversaire pour mieux les tourner en dérision.
Le vocabulaire de l'argumentation : convaincre, persuader, délibérer
Une œuvre argumentative a plusieurs visées : convaincre, persuader, démontrer ou délibérer (qui peuvent se mêler).
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démontrer et convaincre : on fait appel à la raison de lecteur. On recourt à un raisonnement construit de manière logique (importance des connecteurs logiques). On appuie ce raisonnement sur des arguments qui auront valeur de preuves (des idées, du domaine de l'abstrait souvent) que l'on illustre par des exemples. Démontrer consiste à prouver la vérité d'une hypothèse par un raisonnement DEDUCTIF et des preuves indiscutables. Laisse transparaître le moins possible la subjectivité.
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Persuader : on use de moyens détournés, faisant appel aux sentiments, pour gagner l'adhésion de son interlocuteur. On use alors souvent du registre satirique pour se moquer de son adversaire, du registre polémique pour porter une attaque contre une idée ou une personne, ou du registre pathétique pour susciter la compassion, la pitié.
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Délibérer : signifie discuter, avec soi-même ou avec d'autres, ceci afin de prendre une décision ou d'émettre un avis sur une question précise. Le message se construit progressivement à partir des positions des différents interlocuteurs, des confrontations entre les différents points de vue.
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Justifier : on développe un point de vue en l'expliquant et en prouvant sa validité par des arguments et des exemples
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Réfuter : on repousse un argument ou une thèse en prouvant qu'ils ne sont pas valables
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Concéder : c'est reconnaître qu'une partie de la thèse adverse est valide, pour ensuite, réfuter le reste de la thèse. C'est un bon moyen de convaincre dans la mesure où la concession permet d'entrer dans le raisonnement de l'adversaire pour mieux le dépasser.
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Un réquisitoire : discours prononcé pour accuser
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Un plaidoyer : discours visant à défendre
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Implicite = ce qui est sous-entendu, présupposé
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L'ironie : du grec « eironeia » qui signifie « interrogation ». Le terme doit son sens précis à la méthode de Socrate qui feignait l'ignorance pour faire ressortir l'ignorance réelle de son interlocuteur. C'est une manipulation du sens. On feint de dire le contraire de ce que l'on pense, en espérant que l'interlocuteur comprendra bien ce que l'on pense vraiment.
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Polémique : c'est un discours agressif (du grec polémos qui signifie « guerre »). C'est aussi un registre. Le discours polémique nomme et cite l'adversaire, s'attaque à sa personne, le discrédite en recourant notamment à l'ironie, à la caricature, à la violence verbale (on peut trouver ce registre dans le pamphlet et le réquisitoire notamment).
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Raisonnement déductif : il part d'une hypothèse pour en déduire les conséquences
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Raisonnement inductif : il part de l'observation d'un cas particulier pour établir une cause générale ou aboutir à une vérité générale
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Raisonnement par analogie : il s'agit de rapprocher deux domaines particuliers dont l'un est familier au destinataire (en gros on compare, on établit des relations). Importance alors de la métaphore.
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Raisonnement par l'absurde : consiste à montrer qu'une thèse est fausse parce que si on l'admettait comme valable, ses conséquences seraient absurdes
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Raisonnement causal : est un raisonnement qui établit un lien entre la cause et les effets
Les fiches bac
Figures de rhétorique
Première partie
I. Définitions
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Allegorie : C’est le fait de représenter une idée par une image : représentation de la mort sous forme d’une vieille femme avec une faux.
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Prosopopée : discours direct d’un être disparu, d’une personification, d’une allégorie : la cigale dit à la fourmi Elles sont très nombreuses dans les fables, il s’agit en fait de personnifications.
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La métonymie : C’est l’emploi d’un nom pour un autre : les planches pour dire la scène Elle désigne le contenu par le contenant : Boire un Verre. C’est l’œuvre par son auteur : c’est un Proust Il y a donc trois sens possibles de cette figure de style qu’est la métonymie.
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Synecdoque : C’est le fait de remplacer le nom d’une chose par l’une de ses caractéristiques : Paris pour dire la capitale
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Périphrase : C’est le fait de dire en plusieurs mots ce que l’on pourrait dire en un seul : le siècle des lumières pour désigner le XVIIIème siècle
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Inversion : inversion de l’ordre dans lequel apparaissent normalement les éléments syntaxiques, triste était mon âme
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Antithèse : confrontation de deux thèses opposées : grand et petit
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Prolepse :mise en relief d’un élément par sa mise hors proposition où il est remplacé par un pronom, ce bouquin, je n’y comprends rien
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Antiphrase : C’est le fait de dire le contraire de ce que l’on pense : un enfant adorable pour dire un petit monstre On utilise l’antiphrase pour faire valoir l’ironie, Voltaire y a souvent recours, par exemple dans Candide
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Oxymore : C’est le fait de relier deux mots que l’on a pas l’habitude de voir ensemble : une douce aigreur Personnification : Donner des traits humains à un objet/animal : l’horloge pleure.
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Hyperbole : Exagération : tu es le plus gentil
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Enumeration : Succession de mots sans ordre croissant ou décroissant d’intensité : j’aime les films, la musique et les peinture
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Gradation : C’est une succession de mots avec un ordre croissant ou décroissant d’intensité :je suis ravie, heureuse, contente
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Litote : atténuation d’une idée : ce n’est pas mal
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Euphémisme : atténuation d’une vérité pénible : il y a compression du personnel
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Anaphore : répétition d’un même élément en tête de phrases, de proopositons de vers se succédant, Rome, l’unique objet de mon ressentiment! Rome, à qui ton bras vient d’immoler mon amant!
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Chiasme : C’est un croisement : il faut de l’argent pour vivre mais il ne faut pas vivre pour l’argent
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Ellipse : C’est la Suppression d’un mot : chocolat commence par « c » et finit par « t ».
LES FIGURES DE RHETORIQUE
EXEMPLES :
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L’or noir = périphrase
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Le renard dit à la fourmi = prosopopée
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Un appétit de moineau = métaphore
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Le roi soleil = périphrase
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La première Dame = périphrase
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Une belle main = métonymie Une douce aigreur = oxymore
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Un picasso = métoymie
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Ce n’est pas mauvais = litote
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Un toit = synecdoque
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Je me meurs, je suis mort, je suis enterré = gradation
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Le fils de Pêlée désigne Achille dans les poèmes d’Homère = Périphrase
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Une voile = Synecdoque
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Une très longue maladie = Euphémisme
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« IL dort dans le soleil, la main sur la poitrine, tranquille il a deux trous rouges du côté droit » = Euphémisme
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La belle saison = Périphrase
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je ne suis pas mécontent = Litote
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Wall Street = Métonymie Le siècle des Lumières = Périphrase
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Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant = chiasme
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Votre dot valait mieux que vous, à présent vous valez mieux que votre dot = chiasme
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L’ïle de Beauté = Périphrase
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La grande bleue = Périphrase
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Le soleil noir = oxymore
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Elle se hâte lentement = oxymore
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Des clochers lancent vers le ciel un affreux hurlement = Personnification.
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Son rêve est de monter sur les planches = Métonymie Bernard est un Hercule = Métaphore
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Le rocher chancelle, s’élance, se précipite, roule et court à nos trousses = personnification
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Chocolat commence par un « c » et se termine par un « t » = Ellipse
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La pluie tombait toujours tristement = Allitération
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Le Pays tout entier pleure son président = métonymie