Sujets corrigés de philosophie, bac Liban 2018 série S. Ne travaille-t-on que pour subvenir à ses besoins ?

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Dissertation, sujet 1 de philosophie, série S, Liban 2018, le corrigé en ligne. Ne travaille-t-on que pour subvenir à ses besoins ?

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Terminale S 

 

Bac liban – série S

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Sujet 1

Dissertation n°1 

Ne travaille-t-on que pour subvenir à ses besoins ?

 

Ne travaille-t-on que pour subvenir à ses besoins ?

 

Distinctions conceptuelles :

Travail / Loisir -> le travail est-il toujours une obligation ? Ne le fait-on uniquement pour gagner sa vie. Séparation de notre temps en deux périodes : le temps de travail et le temps de loisir. Le temps de travail serait le temps de la contrainte, celui du loisir serait celui du plaisir

Nécessité/Choix : la vision du travail sous-entendue par le sujet est celle d’un travail aliénant, contraint.

Reformulation : C’est cette vision qu’il s’agit de questionner : peut-on choisir de travailler alors que l’on n’en a pas besoin ? Travaille-t-on seulement par nécessité matérielle ?

Problématique : le travail est-il seulement une contrainte que l’individu s’impose pour subvenir à ses besoins ou peut-on choisir, désirer de travailler ?

  1. Le travail est un simple instrument pour subvenir à nos besoins

  1. Le travail est aliénant. On peut penser à la distinction latine entre l’otium et le negotium, le travail et le temps de loisir ou alors à la condamnation biblique à travailler pour subvenir à ses besoins. Chez Platon, il y a la différence entre le philosophe, qui est l’homme libre de tout travail et l’esclave qui lui est condamné à travailler

  2. Si on se réduit ainsi au travail, malgré sa nature aliénante, c’est par besoin. La société impose le travail pour permettre aux individus d’y vivre

  3. Le travail, de plus en plus mécanique, dévalorise et asservit l’ouvrier (Hegel) -> on n’a aucune raison de vouloir travailler si on n’y est pas obligé. Le temps qui n’est pas du travail est un temps de loisir, un temps libre, c’est-à-dire un temps où on est libre

II - On peut retirer une plus-value du travail qui n’est pas la simple satisfaction des besoins matériels

  1. Pour se perfectionner, être bon dans un domaine, il faut travailler, s’exercer. Cela est valable pour les disciplines sportives par exemple, mais aussi les matières artistiques. Nietzsche : le génie artistique est aussi le fruit d’un long travail

  2. Le travail permet de se libérer d’une aliénation qui peut être sociale. On peut ici penser à la dialectique du maître et de l’esclave chez Hegel (Phénoménologie de l’esprit)

  3. Le travail peut permettre une meilleure connaissance de soi. En travaillant, je me transforme. Pour Sartre, l’homme est un « faire » libre, qui n’existe que par la réalisation de ses œuvres

III - Le travail est une activité nécessaire à l’homme, mais pas seulement pour la satisfaction des besoins

  1. Le travail est une façon de s’approprier le monde, d’habiter le monde. Hegel, concept de négativité : par mon action, je transforme le monde, donc il peut potentiellement mieux me correspondre, je peux y trouver mes marques, mes repères

  2. Le travail est l’expression de l’essence de l’homme -> l’homme est un « homo faber » pour Bergson, c’est-à-dire un technicien : il se distingue de l’animal en créant des outils. Ainsi, on peut utiliser la distinction aristotélicienne entre « en puissance » et « en acte » : si je ne travaille pas, voire jamais, je reste un homme en puissance.

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