Textes complémentaires, séquence Rabelais, Gargantua. Les Tragiques, Agrippa d'Aubigné, Erasme éloge de la folie et T. More, l'utopie

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Textes complémentaires du ch. 25 et 44 de Gargantua: Agrippa d'Aubigné, Les Tragiques Érasme, Éloge de la folie Machiavel, le Prince Thomas More, L’utopie 

 

Les tragiques l'auteur était très sensible aux problèmes de son époque - la description de la guerre est bien plus sérieuse que dans Gargantua. La violence est plus réaliste et accablante. - L'homme blessé demande le coup de grâce, or l'euthanasie était interdite à l'époque, la religion disait qu'il fallait affronter la douleur afin d'accéder au paradis. On constate donc que la soldat souffre tellement qu'il a perdu toute foi. - Agrippa d'Aubigné cherche à faire ressortir le barbarisme de la guerre ---> le texte est polémique, le registre est pathétique et tragique (la mort est omniprésente, il y a une forte impression de fatalité). La visée est argumentative, comme dans Gargantua. On en conclut qu'il y a deux façons d'argumenter et de convaincre: la parodie, donc le rire, comme le fait Rabelais dans Gargantua, ou le tragique, comme dans le texte de d'Aubigné.

 

Éloge de la folie note: la narratrice est la déesse Folie, elle est en train de défendre la folie, que tout le monde condamne. Érasme, comme Luther, critique l'existence de Saints et les pouvoirs que les hommes leur attribue ainsi qu'à la sainte Vierge. En effet, les texte sacrés ne parlent de personne ayant des pouvoirs, sauf Jésus (puisqu'il est le fils de Dieu). Il considère que les Saints sont une invention de l'Église pour rendre la religion plus "intéressante" Érasme montre qu'il n'apprécie pas le côté égoïste et matérialiste des prières des fidèles. ll désapprouve aussi du côté presque commercial du pardon: à son époque, les gens se confessaient puis devaient payer une certaine somme pour leurs erreurs. Érasme considère que l'argent ne doit pas servir à soulager sa conscience, et qu'un peu de monnaie ne rachète en aucun cas la faute commise. Érasme pardonne tout de même au peuple de se laisser duper de la sorte, puisqu'il n'est que coupable d'ignorance. Mais il accuse les professeurs, qui eux n'ont aucune excuse, parce qu'ils ont tout le savoir, mais s'en servent dans leur propre intérêt. De façon générale, Érasme fait comprendre que la foi est la plus importante, et qu'il n'y a pas besoin de croire aux superstitions et aux rituels, qui sont des moyens pour l'Église de manipuler et prendre de la place. texte complémentaire

 

L'utopie de Thomas MORE Comparaison entre la société utopique de Thomas More et la communauté idéale de Rabelais points communs - grande liberté due au fait qu'il y a plus d'égalité - lieu isolé, mais pas tout à fait clos, protégé du monde extérieur (tout comme la plupart des utopies) - système communautaire, fondé sur le partage et la solidarité - aucune notion de religion - la culture intellectuelle est importante - on observe les mêmes procédés rhétoriques différences - dans l'utopie de Thomas More, il y a moins de sacrifice personnel pour l'autre (tous ne font pas ce qui fait plaisir à une personne, par exemple) - le travail physique, très important pour T.More, n'existe pas à l'Abbaye de Thélème: les personnages de Rabelais sont oisifs. - la vie en Utopie est extrêmement rythmée, il y a une grande notion de temps, tandis qu'à Thélème, il n'y a pas la moindre contrainte - il n'y a pas de loi ou de règle à Thélème, alors que More a créé tout un gouvernement - il y a une plus grande égalité dans l'utopie de Thomas More: les femmes et les hommes ont les mêmes tâches, bien qu'adaptées à leurs capacités. Mais à Thélème, les femmes et les hommes ont des activités bien distinctes, plus traditionnelles. - de façon générale, le texte de Rabelais est assez léger: l'auteur a créé un rêve peu réaliste, où les gens viennent pour une durée choisie, et prennent du plaisir sans penser à l'avenir. Par contre, l'oeuvre de More est bien plus sérieuse. Son monde se justifie, est fait pour durer; la société d'Utopie est très didactique. On sent une critique de la part de T.More envers les castes de son époque: les riches se prélassaient, tandis que les pauvres mouraient souvent au travail. exemples d'utopies Aldous HUXLEY, le Meilleur des Mondes ---> qui suggère un autre monde entièrement. 

texte complémentaire du chapitre 44 de Gargantua:

Le Prince, de Machiavel Machiavel considère qu'un monarque ne peut être respecté par son peuple que s'il est impitoyable: il doit être craint sans être haï, car le peuple verrait un roi aimé comme étant un roi lâche, voire peureux, donc il ne serait pas respecté. --> contraire aux humanistes qui pensent que des sujets qui aiment leur roi ont plus envie de lui faire confiance. Selon Machiavel, la nature humaine est mauvaise, et qu'elle n'aspire qu'au gain et à la propriété, mais qu'il n'y a aucun moyen de changer ces tendances que tous essaient de renier (d'après lui). D'où l'expression: Machiavélisme = agir dans son propre intérêt, se saisir de tout ce que l'on peut, profiter de tout et de tout le monde quand c'est possible. --> les humanistes, eux, admettent le fait que l'homme ne soit pas parfait mais considèrent qu'il est tout à fait possible de s'améliorer, devenir meilleur. lls croient en l'avenir. Machiavel fait ressortir le côté instinctif de l'homme, comme s'il était un animal qui se laisse guider par son instinct, il lutte pour sa survie au détriment de son entourage. Pour se faire respecter, il faut lui montrer qu'on est plus fort, en le maltraitant, par exemple. Machiavel est donc un exemple de contre humaniste, ses pensées sont diamétralement opposées à celles de Rabelais.

 

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