Jean Giraudoux

 

 

 

Petite biographie pour l'oral : Jean Giraudoux


Hippolyte Jean GiraudouxN 1 est un écrivain1 et un diplomate français, né le 29 octobre 1882 à Bellac en Haute-Vienne et mort le 31 janvier 1944 à Paris.
Brillant étudiant et soldat décoré pendant la Première Guerre mondiale, il occupe des fonctions diplomatiques et administratives tout en écrivant des romans (Suzanne et le Pacifique en 1921, Siegfried et le Limousin en 1922) avant de se diriger vers le théâtre après sa rencontre avec le comédien Louis Jouvet qui mettra en scène et interprétera ses œuvres principales.
Il est aujourd'hui surtout connu pour son théâtre qui compte des pièces célèbres comme Amphitryon 38 (1929), La guerre de Troie n'aura pas lieu (1935), Électre (1937) ou Ondine (1939) ou La Folle de Chaillot jouée en 1945 après sa mort. Jean Giraudoux a participé comme d'autres dramaturges des années 1930-1940 (Cocteau, Anouilh, Sartre, Camus par exemple) à la réécriture des mythes antiques éclairés par les mentalités modernes. Il a su allier fantaisie poétique et goût pour les images insolites et également associer le tragique et le léger dans une langue élégante et fine, parfois même poétique comme dans Intermezzo ou Ondine.
Germanophile et diplomate de carrière, il est Commissaire général à l'information en 1939-1940 et sa situation pendant l'Occupation est complexe et son rôle contrasté.  

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Electre Jean Giraudoux

Électre est une pièce de théâtre en deux actes de Jean Giraudoux, représentée pour la première fois le 13 mai 1937 au Théâtre de l'Athénée dans une mise en scène de Louis Jouvet.
Agamemnon, Le Roi des Rois, a sacrifié sa fille Iphigénie aux dieux. Son épouse, Clytemnestre, aidée de son amant, Egisthe, l'assassine à son retour de la Guerre de Troie. Oreste, le fils est banni. Reste Électre, la seconde fille : « Elle ne fait rien, ne dit rien. Mais elle est là ». Aussi Egisthe veut-il la marier au jardinier du palais afin de détourner sur "la famille des Théocathoclès tout ce qui risque de jeter quelque jour un lustre fâcheux sur la famille des Atrides". Sur ce grand mythe de l'Antiquité, Jean Giraudoux a écrit sans doute sa meilleure pièce. Electre possède une force tragique surprenante, sans jamais perdre cet esprit étincelant, cet humour qui ont fait de Jean Giraudoux l'un des plus importants dramaturges du XXe siècle1.
Passage épique de l'Odyssée d'Homère, repris ensuite sous forme de tragédie aux débuts de celle-ci par Eschyle, Sophocle et Euripide au Ve siècle avant notre ère, l'Électre de Giraudoux apparaît comme la réécriture de la réécriture d'un mythe. Avec de nombreuses modifications anachroniques, notamment le rôle du couple bourgeois comme un mirage burlesque du couple tragique, Électre est une des nombreuses preuves de l'intemporalité de la tragédie. Écrite en 1937, il s'agirait en effet d'une « tragédie bourgeoise », selon Jean Giraudoux lui-même.
Après la tragique mort d'Agamemnon, roi d'Argos assassiné à son retour de Troie, Électre, fille de celui-ci et de la reine Clytemnestre, cherche le coupable tout en ressentant une haine inexplicable pour sa mère. L'arrivée d'Oreste, son frère exilé depuis le mystérieux assassinat, et les confessions d'adultère faites par la femme du président du sénat à celui-ci, aideront Électre dans sa quête qui la mènera finalement à être l'objet de la malédiction qui pèse sur sa famille.
Le personnage éponyme dirige son frère et s'affirme, c'est réellement le personnage principal.
La quête de la vérité
C'est le thème principal de la pièce. Électre vient du grec Elektra qui signifie « la lumineuse ». En fait, Électre est là pour faire la lumière sur les événements, faire éclater la vérité. Grâce à sa présence, de nombreux personnages vont se révéler et faire éclater « leur » vérité, comme Agathe dans l'acte II, 6. De plus, Électre et Égisthe se déclareront au fil de la pièce.

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 Commentaire Electre, II, 8

  Introduction La jeune Électre prétend défendre la justice dans le célèbre mythe grec des Atrides, repris en 1937 par l’écrivain français Jean Giraudoux. Dans son Électre, Giraudoux montre le caractère passionné de la jeune femme, décidée à venger la mort de son père Agamemnon avec l'aide de son frère Oreste. Dans la scène 8 de l'acte II, Électre est confrontée à l'assassin de son père, Égisthe. Commence alors un débat qui semble sans issue entre Égisthe et Électre: tous deux veulent sauver la ville mais défendent deux conceptions différentes de la justice. Nous allons montrer en quoi cette scène oppose deux systèmes de valeurs irréconciliables mais honorables et comment elle annonce le dénouement tragique. Ainsi nous étudierons le contexte dans lequel Électre défend une morale idéale qui s’oppose au réalisme d’Égisthe, puis nous traiterons les différences de langage entre les deux discours.

Tout d'abord, Électre est assoiffée par un désir de vengeance, et un désir de rétablir la justice et de faire éclater la vérité au grand jour, en ce qui concerne la mort de son père, le roi Agamemnon. Pour cela, elle fait de son frère Oreste une arme pour se venger et l’entraîne dans sa haine. Elle réclame que la vérité soit éclairée au grand jour. Tout comme au long de la pièce, on retrouve la métaphore de la lumière dans le passage avec les termes "lueur" (l.2703) et "étincelant" (l.2720). La lumière exprime la vérité, la pureté et l’éclat. Électre est idéaliste et chez elle, les concepts triomphent sur l'action. Électre désire le vrai et le juste, parmi les hommes qui cherchent le compromis c'est-à-dire un bonheur fait de concessions et d'oublis. Électre défend une morale idéaliste et à sa recherche de vérité s'ajoute un idéal de pureté. Elle utilise le symbole classique de la pureté, les “jeunes filles” (l.2746) vierges, qui sont "flétries" comme les vérités qui ne sont pas défendues. Les valeurs éthiques sont plus importantes pour elle que la politique. Ainsi, Électre répond à trois exigences qui la définissent et qu'elle incarne : la Vérité, la Pureté Morale et la Justice. C'est au nom de sa morale absolue et idéaliste qu'elle refuse que le bonheur du peuple d'Argos soit fondé sur la lâcheté. Pour Électre, le peuple est l'avenir. Elle a une vision idéaliste du peuple, fondée sur la sensibilité. Elle veut rendre les âmes d'Argos purs et elle considère que pour atteindre cet objectif, il faut laisser la ville périr. Cette quête a donc un "prix cher" (l.2738) mais elle est indifférente à ce massacre car elle dit que "c’est le prix courant" (l.2738). Sa vision abstraite et poétique du peuple repose d'ailleurs sur la métaphore filée du regard. Pour Électre, un peuple ne vivra véritablement dans le bonheur uniquement s’il connaît la vérité. Ainsi, elle place ses propres valeurs au dessus de la vie.

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Giraudoux, Electre, II,8 oral EAF

  • Par prepabac
  • Le 17/05/2013
  • Dans Les oraux de français

electre-par-william-blake

Questionnaire 75 questions réponses, Jean Giraudoux, Electre II, 8

 

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  • Qu'est-ce que la règle des trois unités dans le théâtre classique?

    • Par prepabac
    • Le 12/04/2017
    • Dans Questions corpus
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    sophocle-antigone

     

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  • commentaire, tirade du Mendiant d’Électre II,9 Giraudoux. En quoi la tirade du mendiant se situe t'-elle entre tradition et innovation ?

    • Par prepabac
    • Le 12/04/2017
    • Dans Commentaires français
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    Giraudoux

     

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    La bienséance dans Racine Britannicus, Phèdre, et Giraudoux, Electre. Quelle utilisation Giraudoux peut-il faire de cette règle?

    • Par prepabac
    • Le 13/04/2017
    • Dans Questions corpus
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    Racine

     

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Date de dernière mise à jour : 14/10/2018

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