Bac 2013, sujets bac pro 2013, identité et diversité

 

BAC 2013 : LES SUJETS DE FRANCAIS, BAC PRO 2013

 

Objet d’étude : identité et diversité

Bac pro, français 2013

Corrigé

Identité et diversité

Texte 1 : Laurent Gaudé, Le soleil des Scorta, 2004

Texte 2 : Là-Bas, de Jean-Jacques Goldman, 1987, Album Entre gris clair et gris foncé.

Sujet d'écriture : Selon vous, peut-on construire son identité en restant dans sa famille, dans son pays, ou est-il nécesaire de partir ?

 

SUJETS NATIONAUX

Evaluation des compétences de lecture (10 points) 

Présentation du corpus

Question n °1 : En trois à six lignes, présentez les documents du corpus en dégageant à la fois leurs différences et la thématique qui les unit (3points).

Analyse et interprétation Question n°2 : Texte 1. Comment, à travers le récit de Carmela, l’auteur fait-il partager une expérience collective ? (3points)

 Question n°3 : Texte 2. Expliquez pourquoi dans la dernière strophe, les deux voix qui ont dialogué tout au long de la chanson cessent de se répondre ( 4points)

Evaluation des compétences d’écriture (10 points) Selon vous, peut-on construire son identité en restant dans sa famille, dans son pays, ou est-il nécessaire de partir ? Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté d’une quarantaine de lignes, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur vos lectures de l’année et sur vos connaissances personnelles.

 

Texte 1 : Dans une modeste famille de pêcheurs du sud de l'Italie, un repas de famille est organisé ... Ils étaient une quinzaine à table et ils se regardèrent un temps, surpris de constater à quel point le clan avait grandi. Raffaele rayonnait de bonheur et de gourmandise. Il avait tant rêvé de cet instant. Tous ceux qu’il aimait étaient là, chez lui, sur son trabucco1. Il s’agitait d'un coin à un autre, du four à la cuisine, des filets de pêche à la table, sans relâche, pour que chacun soit servi et ne manque de rien. Ce jour resta gravé dans la mémoire des Scorta. Car pour tous, adultes comme enfants, ce fut la première fois qu'ils mangèrent ainsi. L'oncle Faelucc’ avait fait les choses en grand. Comme antipasti2, Raffaele et Giuseppina apportèrent sur la table une dizaine de mets. Il y avait des moules grosses comme le pouce, farcies avec un mélange à base d’œufs, de mie de pain et de fromage. Des anchois marinés dont la chair était ferme et fondait sous la langue. Des pointes de poulpes. Une salade de tomates et de chicorée. Quelques fines tranches d’aubergine grillées. Des anchois frits. On se passait les plats d'un bout à l’autre de la table. Chacun piochait avec le bonheur de n’avoir pas à choisir et de pouvoir manger de tout. Lorsque les assiettes furent vides, Raffaele apporta sur la table deux énormes saladiers fumants. Dans l’un, les pâtes traditionnelles de la région: les troccoli à l’encre de seiche. Dans l’autre, un risotto aux fruits de mer. Les plats furent accueillis avec un hourra général qui fit rougir la cuisinière. C’est le moment où l’appétit est ouvert et où l’on croit pouvoir manger pendant des jours. Raffaele posa également cinq bouteilles de vin du pays. Un vin rouge, rugueux, et sombre comme le sang du Christ. La chaleur était maintenant à son zénith. Les convives étaient protégés du soleil par une natte de paille, mais on sentait, à l’air brûlant, que les lézards eux-mêmes devaient suer. Les conversations naissaient dans le brouhaha des couverts - interrompues par la question d’un enfant ou par un verre de vin qui se renversait. On parlait de tout et de rien. Giuseppina racontait comment elle avait fait les pâtes et le risotto. Comme si c’était encore un plaisir plus grand de parler de nourriture lorsque l’on mange. On discutait. On riait. Chacun veillait sur son voisin, vérifiant que son assiette ne se vide jamais. Lorsque les grands plats furent vides, tous étaient rassasiés. Ils sentaient leur ventre plein. Ils étaient bien. Mais Raffaele n’avait pas dit son dernier mot. Il apporta en table cinq énormes plats· remplis de toute sorte de poissons pêchés le matin même. Des bars, des dorades. Un plein saladier de calamars frits. De grosses crevettes roses grillées au feu de bois. Quelques langoustines même. Les femmes, à la vue des plats, jurèrent qu’elles n’y toucheraient pas. Que c’était trop. Qu’elles allaient mourir. Mais il fallait faire honneur à Raffaele et Giuseppina. Et pas seulement à eux. À la vie également qui leur offrait ce banquet qu’ils n’oublieraient jamais. On mange dans le Sud avec une sorte de frénésie et d’avidité goinfre. Tant qu’on peut. Comme si le pire était à venir. Comme si c’était la dernière fois qu’on mangeait. Il faut manger tant que la nourriture est là. C’est une sorte d’instinct panique. Et tant pis si on s’en rend malade. Il faut manger avec joie et exagération. Les plats de poisson tournèrent et on les dégusta avec passion. On ne mangeait plus pour le ventre mais pour le palais. Mais malgré toute l’envie qu’on en avait, on ne parvint pas à venir à bout des calamars frits. Et cela plongea Raffaele dans un sentiment d’aise vertigineux. Il faut qu’il reste des mets en table, sinon, c’est que les invités n’ont pas eu assez. À la fin du repas, Raffae1e se tourna vers son frère Giuseppe et lui demanda en lui tapotant le ventre: « Pancia piena3 ? ». Et tout le monde rit, en déboutonnant sa ceinture ou en sortant son éventail. La chaleur avait baissé mais les corps repus commençaient à suer de toute cette nourriture ingurgitée, de toute cette joyeuse mastication. Alors Raffaele apporta en table des cafés pour les hommes ... Laurent GAUDÉ, Le soleil des Scorta, 2004.

 

Texte 2 :

  Là-bas

Tout est neuf et tout est sauvage

 Libre continent sans grillage Ici, nos rêves sont étroits

C'est pour ça que j'irai là-bas

Là-bas

 Faut du cœur et faut du courage

 Mais tout est possible à mon âge Si tu as la force et la foi

L'or est à portée de tes doigts

C'est pour ça que j'irai là-bas

N'y va pas

 Y a des tempêtes et des naufrages

 Le feu, les diables et les mirages

Je te sais si fragile parfois

 Reste au creux de moi

On a tant d'amour à faire

Tant de bonheur à venir

Je te veux mari et père

 Et toi, tu rêves de partir

ci, tout est joué d'avance

Et l'on n'y peut rien changer

 Tout dépend de ta naissance

 Et moi je ne suis pas bien né

Là-bas

Loin de nos vies, de nos villages

J'oublierai ta voix, ton visage J'ai beau te serrer dans mes bras

Tu m'échappes déjà, là-bas  

J'aurai ma chance, j'aurai mes droits

N'y va pas

Et la fierté qu'ici je n'ai pas

 Là-bas

 Tout ce que tu mérites est à toi

N'y va pas Ici, les autres imposent leur loi

 Là-bas

Je te perdrai peut-être là-bas N'y va pas

 Mais je me perds si je reste là

 Là-bas

 La vie ne m'a pas laissé le choix

 N'y va pas

Toi et moi, ce sera là-bas ou pas Là-bas

Tout est neuf et tout est sauvage

 N'y va pas

 Libre continent sans grillage

 Là-bas

Beau comme on n'imagine pas

 N'y va pas Ici, même nos rêves sont étroits

Là-bas C'est pour ça que j'irai là-bas

N'y va pas

On ne m'a pas laissé le choix

 Là-bas

 Je me perds si je reste là

N'y va pas

C'est pour ça que j'irai là-bas

 

Les sujets du bac pro 2013

Bac pro, français 2013

Corrigé

Identité et diversité

Texte 1 : Laurent Gaudé, Le soleil des Scorta, 2004

Texte 2 : Là-Bas, de Jean-Jacques Goldman, 1987, Album Entre gris clair et gris foncé.

Sujet d'écriture : Selon vous, peut-on construire son identité en restant dans sa famille, dans son pays, ou est-il nécesaire de partir ?

Sujet de Bac Pro Français session septembre 2013  Corrigé

Sujet de Bac Pro Français Pondichéry session mai 2013

Identité et diversité

Texte 1 : Milan Kundera, L'ignorance (2000)

Texte 2 : Nancy Huston, Lettres parisiennes. Histoires d'exil.  (1986)

Sujet d'écriture : Selon vous, l'identité d'une personne est-elle ou non liée à son pays d'origine?

Sujet de Bac Pro Français Polynésie septembre 2013    Corrigé 

Sujet de Bac Pro Français Nouvelle-Calédonie décembre 2013  Corrigé


 

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Date de dernière mise à jour : 19/03/2019

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