Rimbaud, Voyelles lecture analytique

DNBAC

 

 

Voyelles, Arthur Rimbaud 1871
« Lettre du voyant » paru peu avant ; autre poème moderne « bateau ivre »




1. Une écriture particulière
A- Un thème particulier
Pourquoi les voyelles ?

AEIOU // AEIUO
Alphabet grec première lettre : alpha et dernière lettre oméga
Nouveau testament je suis l’alpha et l’oméga
Couleurs : décomposition du prisme lumineux ; cycle de vie
C’est une boucle, un cycle mort-vie
Sonnet
Rimes embrassées
12 / 14 rimes Féminines en -es
Personnification des voyelles
Plusieurs connotations féminines « corsets » « Ses Yeux » « lèvres belles »
Hypallage = nom + adj épithète peu adapté
Allitération en v et r Assonance en i vers 9
Syntaxe : une seule et même phrase entrecoupée de virgules et points-virgules propositions juxtaposées : effet d’accumulation
Rythme du sonnet cassé rejet
Forme conventionnelle mais poème moderne
Singulier et pluriel étonnant « quelque jour » « noir corset des mouches éclatantes » « rire des lèvres belles » « rayon violet de Ses Yeux » hors norme
« Dérèglement de tous les sens » Rimbaud l’écrit dans lettre du voyant
Manque de logique
Dès le premier vers inversion de l’ordre alphabétique
Volonté de changement

2. Correspondances
« je » au 2ème vers, le poète est là et exprime l’origine de ses correspondances

Mort « noir », naissance « candeurs » « ombelles », maturité et corruption « ivresses pénitentes », sérénité et vieillesse « rides », moment suprême du jugement dernier « clairon » « anges »
Correspondances entre les voyelles et les couleurs – synesthésies
Voyelles : sons : sensations auditives
Couleurs : images : visuelles
Sensations visuelles, olfactives, toucher
Synesthésies entre différentes sensations
A noir = mort « puanteurs » « mouches » « golfes d’ombre »
E blanc = candeurs
Diérèses vers 6 glaciers
Richesses de sons qui renforcent les correspondances
Des échos qui se répondent

3. fonction de l’écriture poétique
Le poète est un voyant ; il voit au-delà des apparences.
C’est aussi un savant ; il réinvente le réel et le langage poétique « les grands fronts studieux » ; il utilise des néologismes « qui bombinent » dérivation nouvelle « strideurs ».
Il est également alchimiste « l’alchimie imprime ». Il transforme quelque chose de banal en entités originales. Voyelles : couleurs
l'écriture poétique = lire l'indicible, l'ineffable

Voyelles = écriture + musicalité = poésie
Ouverture : Texte écho de Correspondances de Baudelaire. Quête de modernité poursuivie.

 

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Date de dernière mise à jour : 08/11/2018

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