Cours sur le Renaissance française. Séquence la Renaissance et Humanisme

 

DNBAC

 

 

OBJET D’ÉTUDE : L’HUMANISME

Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme

La Renaissance française

 

 

Quelques points fondamentaux à retenir :

 

1- Un monde en découvre un autre.

À partir des grands voyages accomplis par les Espagnols et les Portugais, dès la fin du XVe siècle, de nouveaux espaces sont mis au jour par les Européens. Au moment où Rabelais écrit Gargantua, la colonisation des Amériques se met en place. À l’intérieur de l’Europe, les guerres d’Italie mettent les Français au contact de la Renaissance artistique. En même temps, cette période est celle des progrès techniques : l’imprimerie, a pour conséquence directe la diffusion des textes, le contact direct de ceux-ci avec le lecteur. Les perceptions, les représentations mentales vont donc changer ; le système Copernic, en s’imposant lentement, ouvre une ère nouvelle de la pensée humaine. “A science nouvelle, littérature et esprit nouveau” : la médecine, encore largement dépendante de l’érudition et des conceptions galiéniques, s’ouvre à l’expérimentation scientifique. (Vésale, Paré). Rabelais est lui-même médecin, à la croisée d’une formation traditionaliste fondée sur l’étude des humeurs, et d’une aspiration au renouveau, philologique par l’étude directe des sources (grecques, latines) et déjà expérimentale (il donne des leçons d’anatomie et procède à la dissection de cadavres).

 

2- La Renaissance culturelle, artistique, littéraire

Le besoin d’idées nouvelles et l’appétit de savoir sont d’autant plus vifs que l’enseignement des Universités s’est englué jusque-là dans la scolastique. À cette absence de sens critique qui règne à l’Université va donc s’opposer le recours aux textes originaux grâce aux humanistes qui vont marquer la formation de Rabelais (Érasme, Budé). C’est l’occasion de rappeler aux élèves l’origine du mot humanisme, qui vient du latin “humanitas”, dont le sens second désigne la culture de l’esprit. De là les “lettres d’humanité”, fondées sur le contact personnel et sensible avec les œuvres. S’y rattache un idéal de sagesse, et une philosophie de la vie libérée du carcan de l’enseignement autoritaire.  cette diffusion des “Belles lettres” est favorisée en France par le pouvoir royal (notamment par la fondation du Collège des lecteurs royaux, indépendant de la Sorbonne) ; il n’est pas inutile également de préciser que cette période est celle de l’édification des châteaux les plus célèbres de la Loire (dont les élèves ont peut-être montré auparavant des images) et que la musique est également en plein renouveau, avec l’introduction de la polyphonie.

 

3- Le renouveau spirituel.

Cette époque est marquée par les penseurs religieux qui bouleversent la chrétienté en entrant en dissidence. Ce qui est important, c’est que les élèves voient d’emblée ce qui unit l’humanisme et la Réforme : même volonté de retour aux textes originaux (la Bible est lue directement par le fidèle), même vision critique, même appel au développement de la conscience individuelle. Ainsi se forme l’esprit de libre examen, auquel s’oppose la Sorbonne (Noël Béda en tête) au nom du principe d’autorité. Ces rappels ne sont pas inutiles : ils permettent d’introduire l’Affaire des Placards, qui coïncide avec la publication de Gargantua, la question étant de savoir si l’écrivain a publié antérieurement ou postérieurement à cet événement. Pour mémoire : durant la nuit du 17 au 18 octobre 1534, des affiches contre la messe sont placardées dans la France entière, jusque sur la porte de la chambre de François 1er au château d’Amboise, ce qui constitue un affront envers la personne royale. Cet épisode marque dès lors une radicalisation de François 1er contre les Réformés (notamment par l’exil de Calvin, mais aussi celui de Marot, et par de nombreux procès et condamnations).

 

 

 

BAC

Date de dernière mise à jour : 11/11/2018

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