L'Etranger, Camus, l'oeuvre intégrale

 

   
   

 

 

L'Etranger d'Albert Camus : une oeuvre intégrale au baccalauréat de français

 

DNBACQuestionnaire sur Albert Camus :

*** Camus :

1 -

Quand Albert Camus est-il né?

Albert Camus est né le 7 novembre 1913 à Mondovi en Algérie

2 -

Quand est-il décédé?

Il est  mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin dans l'Yonne

3 -

Qui est Camus?

C' est un écrivain  dramaturge, essayiste et philosophe français.

4 -

Quel est le thème dominant de l'ensemble de son oeuvre?

Il a développé dans son œuvre très diverse un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine.

5 -

A t'-il reçu le prix Nobel de littérature en 1957?

Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1957.

6 -

Citez trois de ses oeuvres

Il est l’auteur de l’étranger, la chute, le mythe de Sisyphe

7 -

Quand commence t'-il son travail sur le "cycle de l'absurde"?

– À partir de 1940, début de son travail sur le « cycle de l’absurde » (L’Étranger, roman, Le Mythe de Sisyphe, essai, et Caligula, théâtre) : face à une existence dont ils ne perçoivent pas le sens, les héros de Camus s’enfoncent dans l’indifférence et ne croient en rien.

8 -

Quand Camus s'installe t'-il à Oran?

Il s’installe en 1941 à Oran, et commence à recueillir des documents sur la peste. Il s’engage dans la Résistance en 1944 (travaille au journal clandestin Combat).

9 -

Le roman "la Peste" connait-il un grand succès?

– 1947 : publication de La Peste qui remporte un grand succès. On y voit une allégorie de la France sous l’Occupation (dans une lettre à Barthes, Camus affirme que son roman a «comme contenu évident la lutte européenne contre le nazisme»).

10 -

Quand publie t'-il l'Homme révolté?

– 1951 : publication  de L’Homme révolté, qui constitue le dernier volet d’un « cycle de la révolte », avec La Peste et L’État de siège. L’homme – dont le docteur Rieux est l’archétype – appartient à une collectivité dont il lui faut partager les luttes.

Ce second cycle exalte la solidarité humaine face au mal, ce qui montre l’évolution de la pensée de Camus.

11 -

De quoi Camus décède t'-il?

– 1960 : Camus meurt dans un accident de voiture

12 -

Quel roman inachevé laisse t'-il à sa mort?

il laisse inachevé un roman autobiographique, Le Premier Homme.

 

Questionnaire sur  l'Etranger : Meursault ou la révolte lucide

1 -

Quand le roman, l'Etranger est-il paru?

En 1942

2-

Dans quel cycle ce roman s'inscrit-il?

Dans le "cycle de l'absurde" : philosophie de Camus

3 -

Quels ouvrages cette tétralogie comprend t'-elle?

Le Mythe de Sisyphe, Caligula, le Malentendu

4 -

Ce roman a t'-il fait l'objet d'une adaptation cinématographique?

Oui une adaptation cinématographique a été réalisée par Luchino Visconti en 1967.

5-

Quelle phrase tirée de l'Etranger est l'une des plus célèbre dans la littérature contemporaine?

« Aujourd'hui, maman est morte. »

6 -

De quelle nature la narration de Meursault est-elle?

Il fait le plus souvent l'inventaire de ses actes et de ses désirs du moment, la narration s'apparente en ce sens à celle d'un journal intime. Il n'y a pas d'analyse de ses pensées ou de ses actes dans la première partie du roman. Elle change dans la seconde partie et  ressemble davantage à un récit qu'à un journal intime

7 -

Est-il représentatif de l'homme absurde du Mythe de Sisyphe? Meursault est-il un héros absurde?

Oui, il est représentatif de l'homme absurde du Mythe de Sisyphe. Inspiré par la mythologie grecque, Camus fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant à l'absurde, et Sisyphe, héros de la mythologie grecque. Le héros absurde fait face à l'absurdité de la vie. Le héros absurde est un archétype de l'absurdité Camus entend montrer que la révolte est le seul moyen de vivre sa vie dans un monde absurde

Le fait de « vivre le supplice de Sisyphe » signifie que l’on vit une situation absurde répétitive dont on ne voit jamais la fin ou l’aboutissement.

8-

Meursault est-il déshumanisé?

Oui, le lecteur ne connaît ni  son prénom et son nom l'apparente à un personnage secondaire car il est peu employé tout au long du roman.

9 -

Camus a t'-il transposé sur un plan romanesque la dimension absurde du Mythe de Sisyphe? Justifiez votre réponse

Oui on peut parler d'une transposition de la théorie du Mythe de Sisyphe sur le plan romanesque; Camus cherche à montrer que l'existence n'a pas de sens et que l'homme est victime d'une sorte de fatalité. C'est pourquoi dans L'Etranger, les évènements s'enchaînent et Meursault en fait une sorte d'inventaire sans analyse et sans s'investir.

10 -

Quel épisode de l'Etranger nous montre que Meursault est le jouet de la fatalité?

L'épisode où il tue l'arabe mais il n'est pas pour autant présenter comme un meurtrier. C'est un simple jouet du soleil et de la lumière qui le pousse à tuer. La situation est d'autant plus tragique qu'il  n'a pas son destin en mains, cela renforce la dimension tragique.  Les responsables indirects seraient la lumière et le soleil qui sont omniprésents dans le roman de Camus.

11 -

Meursault devient-il l'homme révolté? Pourquoi ? Expliquez la pensée de Camus

Meursault devient l’homme révolté  « Le contraire du suicidé, écrit Camus dans Le Mythe de Sisyphe, c’est le condamné à mort », car le suicidé renonce, alors que le condamné se révolte.

Refusant le suicide, Camus propose trois genres :

  • Le héros absurde fait face à l'absurdité de la vie comme  Don Juan en recherchant toujours cette première passion de femme en femme.
  • Le suicidaire qui renonce
  • Le croyant qui cherche un sens à la vie hors de la vie elle-même

la révolte est le seul moyen de vivre sa vie dans un monde absurde = solution proposée par Camus.

« Je tire ainsi de l’absurde trois conséquences qui sont ma révolte, ma liberté et ma passion. Par le seul jeu de la conscience, je transforme en règle de vie ce qui était invitation à la mort — et je refuse le suicide. »  Camus

12 - Le procès : la découverte de l'absurde

A quel moment, Meursault découvre t'-il l'absurde? Quand est-il lucide?

Au départ, Meursault vit sa vie comme un éternel recommencement sans se poser de questions dans la plus grande indifférence. Il n'a aucune conscience de l'absurde et reste prisonnier de son meurtre.

Meursault découvre l'absurdité de son rapport au monde au moment du procès. Il s'élève à la lucidité du sort de l'existence humaine, il se rend compte qu'il est condamné à mort, il rejette l'hypothèse religieuse, l'idée d'un Dieu qui guiderait l'homme. A ce moment, le héros est seul face à son destin, il n'a plus d'espoir et il est lucide de  « cette confrontation entre l'appel humain (le désir de vie) et le silence déraisonnable du monde (ce que Meursault appelle "la tendre indifférence du monde"  ) » (Camus). « je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. ... ». L'absurde au moment du procès, Meursault en a conscience et à la fin du roman, cette lucidité l'enfermera dans la plus grande des solitudes. Le monde absurde c'est le monde quotidien mais déchargé de sa signification, débarassé de ses conventions, codes et lois. Il se différencie, vit son indifférence et devient une menace pour les valeurs du monde quotidien et pour autrui

 

Questionnaire sur la séquence " roman ": la séquence bac

  • Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde, série de questions
  • 1. Donner une définition du roman.
  •  Le roman est, au XIIème siècle, un récit en vers français. A partir du XIVème siècle, le roman renvoie à des textes en prose. Selon son sens moderne, le roman est une « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures. »
  • 2. Quelles sont les différentes formes du roman ?
  •  Le roman de chevalerie et les fabliaux (de petites histoires en vers simples et amusants) au Moyen-âge
  •  Le roman comique au XVIIème
  •  Le roman épistolaire et le roman picaresque (dont le héros est un aventurier ou un vaurien) au XVIIIème
  •  Le roman historique, le roman de mœurs, le roman d’aventures, et le roman fantastique au XIXème
  •  Le roman policier, le roman de science-fiction, le roman analyse et le « nouveau roman » au XXème.
  • 3. Quelles sont les interrogations romanesques essentielles ?
  •  La passion amoureuse
  •  L’apprentissage du monde et la découverte du réel
  •  Le jeu de la mémoire et du temps
  •  L’interrogation devant la condition humaine.
  • 4. Quelles sont les fonctions du roman ?
  •  La fonction ludique (se divertir, s’évader, s’identifier…)
  •  La fonction didactique :
  • o le roman comme connaissance du monde (roman historique, roman social, roman témoignage…)
  • o Le roman comme connaissance de l’homme
  • o Le roman comme leçon (le roman engagé, la morale)
  • o Le roman comme interrogation
  • 5. Donner des exemples de romans à fonction didactique?.
  • Romans didactiques : Les lettres persannes de Montesquieu Les liaisons dangereuses de Laclos Le rouge et el noir de Stendhal
  • 6. Qu’est-ce que le schéma actantiel ?
  •  Le schéma actantiel s’applique parfois parfaitement à l’intrigue, et pour certaines œuvre, il ne coïncide que partiellement avec l’action. Les personnages principaux, qui ont une place importante dans le déroulement du récit (parmi eux, le héros) sont classés en deux catégories qui s’opposent :
  • o Les personnages adjuvants, qui aident le héros dans sa quête (de même, peuvent être adjuvants des objets, des évènements…)
  • o Les personnages opposants, qui sont en conflit avec le héros, et tentent de le mettre en échec.
  •  Le héros, entourés des personnages principaux, subit une épreuve principale avant d’atteindre son but.
  • 7. Comment la caractérisation des personnages est-elle réalisée ?
  •  Elle est directe pour les descriptions, les renseignements explicites sur l’identité du personnage
  •  Elle est indirecte quand il s’agit de déduire les traits de la personnalité du héros, de son comportement, ou ses paroles.
  •  On appelle « effet personnage » l’illusion de réalité que donne le roman, le lecteur assemblant mentalement au fil du récit des éléments dispersés qui construisent peu à peu le personnage. Pourtant, celui-ci n’est rien au départ.
  • 8. Quelles sont les fonctions des personnages dans un roman ? Représentation : le portrait des personnages donne au lecteur l’image d’une réalité.
  •  Symbole : Le personnage symbolise souvent toute une catégorie de personnes, il dépasse les perspectives individuelles.
  •  Interprétation : c’est à travers le personnage que se construit le sens du récit.
  •  Identification : les comportements d’un personnage peuvent influencer le lecteur qui a tendance à s’identifier à lui.
  •  Esthétique : il existe un art de la composition du personnage, et de le créer au fil du récit.
  •  Information : Le personnage transmet des indices, des valeurs au lecteur.
  • 9. Qu’est-ce qu’un héros ?
  •  Le personnage principal d'un roman est la personne sur laquelle sont fondée toute l'action, et toute la cohérence de l'histoire contée. Dans notre langage quotidien, nous appelons toujours le personnage principal le héros de l'histoire ; or le véritable héros est l'individu qui parvient à vaincre les difficultés et à régler les problèmes par l'intermédiaire de sa force, son pouvoir ou son intelligence. Les vrais héros de romans vivent de multiples aventures racontées dans de nombreux ouvrages, ils ont déjà des capacités ou des facultés particulières qui autorisent ces aventures. Le mot « héros » désigne à l’origine, un demi-dieu, qui accomplie des exploits, et incarne le courage et des valeurs moral. Cependant, il existe des personnages principaux appelés des antihéros.
  • 10. Qu’est-ce qu’un antihéros ?
  •  On peut distinguer quatre types principaux d’antihéros:
  • o le personnage « sans qualités », l’être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire
  • o le héros « décalé », un personnage ordinaire, sans qualités, qui par les circonstances se trouve plongé dans une situation extraordinaire.
  • o le héros négatif, porteur de valeurs antihéroïques et en général antisociales, mais sans qualités « héroïques ».
  • o le héros déceptif, un personnage ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en fait pas usage ou les utilise mal ou à mauvais escient, ou qui tend à perdre ces qualités, ou enfin qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées ou admises.
  • 11. Quelles sont les différents types de héros, et leurs caractéristiques ?
  •  Au XVIIème siècle, prédominent les héros raffinés des romans précieux, les héros joyeux des romans comiques, et les héros parfaits du roman classique.
  •  Au XVIIIème siècle, on assiste à la naissance du héros de roman moderne, avec les personnages entreprenants du réalisme, les héros hédonistes du roman libertin, les héros philosophes du roman des lumières, les héros sensibles des romans du courant pré-romantique.
  •  Au XIXème, le personnage idéalisé du roman romantique apparaît, ainsi que le héro moderne des romans réalistes, et le héro expérimental du roman naturaliste.
  •  Au XXème siècle, on retourne à des personnages forts (vers les années 30), ce sont des héros engagés, aux prises avec les conflits de leur temps. Dans les années 50, les personnages dans le nouveau roman sont remis en question, par exemple en rendant le personnage principal anonyme, ou en ne se focalisant pas sur un personnage principal.
  • 12. Qu’est –ce que la focalisation ?
  •  Pour raconter une histoire, on doit choisir un point de vue, la focalisation : le romancier décide qui perçoit les événements rapportés. (le mot « focalisation » est issu du vocabulaire photographique : c’est le foyer à partir duquel une photo est prise.
  • 13. Quels sont les différents points de vue utilisés dans un roman ?
  •  Le point de vue externe = perception « du dehors », sans connaître les pensées des personnages.
  •  Le point de vue interne = perception d’un seul personnage, dont on suit les pensées, les sensations.
  •  Le point de vue omniscient (ou focalisation zéro) = perception de l’ensemble des sentiments et des sensations de tous les personnages, ainsi que du passé et de l’avenir.
  • 14. Qu’est-ce que les modalités du récit ? Quelles sont-elles dans un roman ?
  •  Le temps romanesque n’est pas linéaire comme le temps réel : le récit peut accélérer ou ralentir l’action, revenir en arrière, s’arrêter brusquement. Les personnages ont dans le roman une vie plus ou moins complète, certains ne font que des apparitions épisodiques, la façon dont ils s’inscrivent dans le temps peut donc être importante dans l’étude du roman. Ce sont ces « effets » que l’on appelle modalités.
  •  La scène : durée du récit = vie du personnage. (Elle est calquée sur les évènements.)
  •  La pause :  (Comme son nom l’indique, c’est un arrêt du déroulement des évènements.)
  •  Le sommaire : . (Les évènements sont énumérés ou résumés.)
  •  Analepse : c’est un retour en arrière (qui provoque une pause dans le récit. Le temps n’avance plus, mais des renseignements qui font avancer le récit sont dévoilés.)
  •  Prolepse : anticipation du futur
  •  Ellipse : passage sous silence d’une période plus ou moins longue.
  •  Modalité itérative : action répétée une seule fois.
  • 15. Quelle est la structure du récit dans le roman ?
  •  Le récit romanesque est composé de :
  • o La situation initiale : définit le cadre de l'intrigue, met en place le lieu, l'époque, les personnages... le héros vit une situation d’équilibre.
  • o L’élément perturbateur : C'est l'élément qui fait basculer la situation du début, remet en cause l'état initial: rencontre, découverte, événement inattendu...
  • o Les péripéties : c’est une suite de transformations qui modifie la situation des personnages.
  • o L’élément de résolution : il annonce la résolution de l’intrigue. C’est le dénouement.
  • o La situation finale : Le personnage principal trouve une nouvelle situation d'équilibre, sur laquelle s’achève le roman/le récit.
  •  Ce modèle, à l'origine de toute invention narrative, peut être plus ou moins modifié; certaines étapes peuvent être difficiles à reconnaître, ou leur ordre changé. Mais retrouver et analyser ce schéma permet d'enrichir l'étude du roman.

 

DNBAC

DOCUMENT 1 : LA DEMANDE EN MARIAGE

Support : L’Etranger de Camus («le soir Marie était venue me chercher.... le voudrait")

 

 

Questionnaire sur le passage à présenter à l'oral :

  • Problématique :
  • En quoi ce passage met-il en valeur l'étrangeté du héros ?

Plan de l'étude:

  • I – Le rôle de Marie
  • II – Le personnage de Meursault.
  • Un héros atypique

Questionnaire sur le passage à présenter à l'oral en fonction des axes d'étude

*** Toutes les réponses aux questions sont dans le commentaire proposé

Introduction

Meursault a reçu la proposition d'un poste à Paris et  une autre proposition lui est  faite: Marie le demande en mariage,la scène ici est atypique puisqu'elle donne lieu à l'inversion des rôles traditionnels.

À travers cette scène , Camus complète le portrait de son personnage

En quoi ce passage met-il en valeur l'étrangeté du héros ?

  • Questions sur l'introduction du commentaire:
  • Proposez un titre à ce  passage et justifiez votre réponse
  • Quel est le thème de l'extrait?
  • Quels sont les personnages en présence?
  • Est-ce une scène typique ou atypique?
  • Cette demande respecte t'-elle les codes traditionnels?
  • Peut-on dire que Camus complète le portrait de son personnage?

 

I) Le rôle de Marie

Le dialogue repose sur un schéma très simple, Marie pose les questions et Meursault répond.La progression de ce dialogue repose sur elle .

Elle pose cinq questions dans lesquelles soit le verbe « vouloir » soit l' »importance de la question » est mise en évidence.

Ligne 4 : 1er verbe « vouloir » ( qui est souvent accompagné de « savoir »)

Ligne 14 , 19 emploie du mot « silence »

ligne 13 « un moment »

ligne 19 « après »

Les silences de Marie essaient de faire comprendre au lecteur que Marie cherche à comprendre. Elle est active et veut savoir , est dans la volonté de savoir et de comprendre.

Elle a un rôle actif et de ce fait , par contraste , Meursault apparaît indifférent ce qui permet de mettre en avant l'étrangeté de Meursault.

Marie, par le regard , tente de percer l'enigme que représente Meursault « elle m'a regardé en silence »

Cependant Marie accepte Meursault comme il est.

  • Questions sur le développement dans le respect des axes:
  • I -
  • Sur quel schéma le dialogue repose t'-il?
  • Qui fait progresser le dialogue?
  • Relevez les 5 questions de Marie
  • Que pouvez-vous en dire?
  • Relevez et analysez un verbe essentiel et fréquent dans ce passage
  • Que traduit l'emploi répété de «silence»?
  • A quoi les silences de Marie sont-ils associés?
  • Que verbe reflète le mieux l'état d'esprit et la volonté de Marie? Justifiez votre réponse en citant le texte
  • Quelles sont les caractéristiques de Marie?
  • Le portrait de celle-ci contraste t'-il avec Meursault?
  • En quel sens peut-on parler d'étrangeté de Meursault?
  • Son indifférence apparente contribue t'-elle à renforcer l'aspect étrange de sa personnalité?
  • Comment Marie  le perçoit-elle?
  • Ses silences sont-ils l'exacte réplique de ses jugements?

 

Transition: Marie a une position sur le mariage très traditionnelle mais elle fait preuve d'acceptation et dans son échange avec Meursault elle permet eu lecteur de mieux connaître le personnage de Meursault , l'inversion des rôles dans la demande en mariage renforce la passivité de Meursault.

 

II) Le personnage de Meursault

Meursault est celui qui répond , il ne prend jamais l'initiative du dialogue ? Ses réponses sont laconiques (brèves) et donnent au lecteur l'impression

d'un personnage déconcertant.

Meursault enlève toute valeur au mariage et à la question sur l'amour

Indifférence aux sentiments : « je ne pouvais rien savoir sur ce point » cependant Meursault reste malgré tout cohérent et logique dans ses réponses car :

-il ne ment pas et ne triche pas ,il dit la vérité , ses réponses sont choquantes mais cohérentes « naturellement »

Il est également méfiant à l'égard du langage , du mot « amour » et du verbe « aimer » , il emploie toujours des tournures neutres à la place des mots « mariage », « aimer »

Il dit peu de choses car il ne veut pas dire ce qui n'est pas vrai.

Reconstruction au passé de la scène avec une grande minutie sur les détails chronologiques  précis «  après un moment «  , « alors » etc

On a l'impression qu'il fait un compte rendu de ce mariage.

Meursault se dévoile comme un personnage non traditionnel, atypique, en dehors de la société et de ses valeurs. Sa perception des choses en fait un être marginal

Sa marginalité est manifeste. Il n'est pas non plus un homme en proie à de nombreuses affections ou émotions ou encore un homme capable de démonstrations affectives. Dans ses rapports et dans ses jeux sensuels avec Marie, il se montre incapable d'amour réel, sentiment trop conventionnel sans doute pour lui

  • II -  Questionnaire
  • L'inversion des rôles renforce t'-elle la passivité de Meursault?
  • Marie a t'-elle une conception traditionnelle du mariage?
  • Meursault prend t'-il l'initiative du dialogue?
  • De quelle nature ses réponses sont-elles?
  • Quelle réaction avez-vous en tant que lecteur à l'égard des réponses du personnage?
  • Comment qualifieriez-vous ce personnage?
  • Comment perçoit-il le mariage et l'amour?
  • Relevez les termes et citations qui trahissent son indifférence aux sentiments
  • Quels sont les adjectifs qui traduiraient le mieux selon vous les réponses du héros?
  • Proposez au moins trois adjectifs et justifiez en citant le texte
  • Quel est son rapport au langage?
  • Que pouvez-vous dire de la reconstruction au passé de la scène?
  • Est-elle révélatrice de l'état d'esprit du personnage?

 

Conclusion

Ce dialogue est pour Camus l'occasion de préciser son personnage sur un sujet grave : l'amour

A travers l'échange avec Marie , il apparaît deux systèmes de valeurs qui diffèrent mais qui sont cependant cohérents l'un et l'autre.

  • Questions sur la conclusion:
  • Quel est l'intérêt de cette scène?
  • Ce passage est-il évocateur et révélateur de la vraie nature de Meursault?
  • Ce rapport à l'amour, l'évolution du personnage de Meursault étaient-ils déjà perceptibles dans les premiers chapitres et respectent-ils la fin du roman?
  • Ou estimez-vous que cet extrait entre en opposition avec l'excipit et contraste avec les premiers chapitres?

 

  • Réflexion personnelle:
  • A ce stade du roman de Camus, Meursault est-il toujours étranger à lui-même? Aux autres? Au monde?
  • A quel moment s'élèvera t'-il à un certaine lucidité?
  • Une réconciliation avec les éléments, les hommes et le monde?

 

DNBAC

 

DOCUMENT 2 : LE MEURTRE DE L'ARABE

Support : L’Etranger de Camus (« C’était le même éclatement rouge » jusqu’à « la porte du malheur » )

 

 

Questionnaire sur le passage à présenter à l'oral :

 

Lecture de l'extrait à présenter à l'oral

Problématique:

En quoi ce texte  a t'-il  une progression dramatique ?

 

TEXTE :

C’était le même éclatement rouge. Sur le sable, la mer haletait de toute la respiration rapide et étouffée de ses petites vagues. Je marchais lentement vers les rochers et je sentais mon front se gonfler sous le soleil. Toute cette chaleur s’appuyait sur moi et s’opposait à mon avance. Et chaque fois que je sentais son grand souffle chaud sur mon visage, je serrais les dents, je fermais les poings dans les poches de mon pantalon, je me tendais tout entier pour triompher du soleil et de cette ivresse opaque qu’il me déversait. A chaque épée de lumière jaillie du sable, d’un coquillage blanchi ou d’un débris de verre, mes mâchoires se crispaient. J’ai marché longtemps.

Je voyais de loin la petite masse sombre du rocher entourée d’un halo aveuglant par la lumière et la poussière de mer. Je pensais à la source fraîche derrière le rocher. J’avais envie de retrouver le murmure de son eau, envie de fuir le soleil, l’effort et les pleurs de femme, envie de retrouver l’ombre et son repos. Mais quand j’ai été plus près, j’ai vu que le type de Raymond était revenu.

Il était seuil reposait sur le dos, les mains sous la nuque, le front dans les ombres du rocher, tout le corps au soleil. Son bleu de chauffe fumait dans la chaleur. J’ai été un peu surpris. Pour moi c’était une histoire finie et j’étais venu là sans y penser.

Dès qu’il m’a vu, il s’est soulevé un peu et a mis la main dans sa poche. Moi, naturellement, j’ai serré le révolver de Raymond dans mon veston. Alors de nouveau, il s’est laissé aller en arrière, mais sans retirer la main de sa poche. J’étais assez loin de lui, à une dizaine de mètres. Je devinais son regard par instants, entre ses paupières mi-closes. Mais le plus souvent, son image dansait devant mes yeux, dans l’air enflammé. Le bruit des vagues était encore plus paresseux, plus étale qu’à midi. C’était le même soleil, la même lumière sur le même sable qui se prolongeait ici. Il y avait déjà deux heures que la journée n’avançait plus, deux heures qu’elle avait jeté l’ancre dans un océan de métal bouillant. A l’horizon, un petit vapeur est passé et j’en ai deviné la tache noire au bord de son regard, parce que je n’avais pas cessé de regarder l’Arabe.

J’ai pensé que je n’avais qu’un demi-tour à faire et ce serait fini. Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi. J’ai fait quelques pas vers la source. L’Arabe n’a pas bougé. Malgré tout, il était encore assez loin. Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l’air de rire. J’ai attendu. La brûlure du soleil gagnait mes joues et j’ai senti des gouttes de sueur s’amasser dans mes sourcils. C’était le même soleil que le jour où j’avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. A cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j’ai fait un mouvement en avant. Je savais que c’était stupide, que je ne me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d’un pas. Mais j’ai fait un pas, un seul pas en avant. Et cette fois, sans se soulever, l’Arabe a tiré son couteau qu’il m’a présenté dans le soleil. La lumière a giclé sur l’acier et c’était comme une longue lame étincelante qui m’atteignit au front. Au même instant, la sueur amassée dans mes sourcils a coulé d’un coup sur les paupières et les a recouvertes d’un voile tiède et épais. Mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel. Je ne sentais plus que les cymbales sur soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive éclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette épée brûlante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. C’est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m’a semblé que le ciel s’ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s’est tendu et j’ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a cédé, j’ai touché le ventre poli de la crosse et c’est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J’ai secoué la sueur et le soleil. J’ai compris que j’avais détruit l’équilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où j’avais été heureux. Alors, j’ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s’enfonçaient sans qu’il y parût. Et c’était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur.

 

*** Le meurtre de l'arabe

 

Lecture de la lecture anatytique en PDF

le-meurtre-de-l-arabe le-meurtre-de-l-arabe

 

  • Plan de l'étude:
  • I – la progression du drame
  • II – Importance du soleil
  • III – Symbolisme
  • Destin et tragédie
  • Problématique:
  • En quoi avons-nous une progression dramatique?

 

 

Questions sur le commentaire en fonction des trois axes d'étude:

*** Les réponses sont dans l'étude proposée

 

Questions sur l'introduction du commentaire:

 

  • Quelle est la situation du passage à présenter à l'oral?
  • Qui est le narrateur?
  • Quelle rencontre Meursault fait-il?
  • Ce passage constitue t'-il un moment stratégique du roman? Pourquoi? Justifiez votre réponse
  • De quoi le lecteur va t'-il être témoin?

 

I – La progression du drame

 

  • A quoi le drame est-il lié?
  • Pourquoi Meursault est-il revenu à la source?
  • Relevez la personnification de la chaleur
  • Quelle est la réaction de Meursault face à l'arabe? Citez le texte pour justifier
  • Comment le pas en avant fait par Meursault est-il perçu par le lecteur?
  • Quel effet ce mouvement a t'-il du point de vue temporel?
  • Cette action est-elle anodine? Annonciatrice du drame à venir? A t'-elle une cause précise ou relève t'-elle du hasard?
  • L'apparition du hasard va t'-elle être déterminante quant à la fin du roman?
  • Que traduit la citation suivante: «il y avait 2 heures que la journée n'avançait plus, 2 heures qu'elle avait jeté l'ancre dans un océan de métal bouillant»
  • Repérez la métaphore et analysez la
  • Comment le drame est-il renforcé?
  • Relevez le rythme ternaire qui accentue encore la tonalité dramatique

 

II – L'importance du soleil

 

  • Comment le soleil est-il perçu? A quoi est-il assimilé?
  • Combien de récurrences du terme avons-nous?
  • Relevez et analysez le lexique significatif à cet égard
  • Relevez la citation caractéristique  de sa présence hostile et indésirable
  • Relevez et expliquez le champ lexical de la souffrance
  • A quelle image la douleur est-elle associée? Citez le texte pour justifier votre réponse
  • Analysez la métaphore «Rideau de larmes et de sel»
  • Quelles sont les manifestations visuelles des effets du soleil sur Meursault? Citez le texte pour justifier votre réponse
  • Quelles en  sont les manifestations auditives? Citez le texte
  • Quelle est la réaction de Meursault?

 

III – Symbolisme du soleil – Destin et tragédie -

 

  • Quel terme est-il représentatif du symbolisme du soleil?
  • A quelle autre notion cette symbolique est-elle associée?
  • Cela fait-il écho à la tragédie classique?
  • En quel sens avons-nous une vision apocalyptique? Citez pour  justifier votre réponse
  • Meursault est-il envahi par le destin?
  • Que décide t'-il de faire du point de vue symbolique?
  • Quel terme reflète la fatalité au sens d'une force transcendante?
  • Montrez en citant que les éléments sont personnifiés
  • Comment Meursault se libère t'-il?
  • Expliquez «le meurtre du soleil»
  • Relevez les quatre étapes de l'engrenage tragique
  • Meursault agit-il de façon consciente?
  • En ce sens peut-on parler d'un héros tragique?
  • Quel est le symbole du destin?
  • Relevez la citation qui le montre
  • A quel ouvrage littéraire peut-on associer L’Étranger du fait du symbolisme de l'aveuglement?
  • A quel moment la transformation du personnage s’amorce t'-elle?
  • Celle-ci est-elle associée à une prise de conscience?
  • Relevez les expressions qui montrent que Meursault s'élève à la conscience et renaît
  • Expliquez l'expression «la porte du malheur». Que connote l'image de la porte? De quelle évolution est-elle annonciatrice?
  • Proposez une analyse du titre et comparez le personnage de Meursault du début à ce passage précis. Est-il toujours l'étranger du début du roman?
  • Meursault assume t'-il selon vous son acte?
  • Y a t'-il le Meursault d'avant et le Meursault d'après le crime irréparable?

 

Ouverture sur l'absurde camusien:

 

  • *** Recherches personnelles
  • Sommes-nous confrontés à l'absurde camusien?
  • Quel ouvrage de Camus illustre t'-il par son titre l'absurde?
  • Expliquez le mythe de Sisyphe
  • Peut-on dire que la rupture d'équilibre avec le monde dans cet extrait soit annonciatrice, illustratrice de l'absurde camusien?
  • Le thème du meurtre est-il annonciateur du thème de l'absurde?
  • Peut-on définir l'absurde comme la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine?
  • Meursault s'élève t'-il à la fin de l'extrait à la lucidité, au sens profond de sa propre vie?
  • En a t'-il trouvé le sens?

 

De la scène du crime à la scène finale

 

  • *** Relire le passage et la scène finale de l’Étranger
  • Cet extrait est-il annonciateur de la scène finale?
  • Peut-on parler d'un passage, d'une rupture d'équilibre avec le monde à une réconciliation de Meursault avec les éléments?
  • Cet accord permet-il à Meursault de retrouver l'harmonie avec lui-même?
  • La lucidité et la prise de conscience sont-elles perçues dans ce roman comme ce qui permet le dépassement de la révolte?
  • La mort de Meursault selon Camus est-elle une véritable renaissance du héros

 

DNBAC

DOCUMENT 3 : LE PROCES

Extrait du chapitre 4 (2ème partie) “La plaidoirie de l’avocat” : une caricature de la justice.

 

Questionnaire sur le passage à présenter à l'oral :

 

Lecture de l'extrait à présenter à l'oral

Extrait du chapitre 4 (2ème partie) “La plaidoirie de l’avocat” : une caricature de la justice.

L'après-midi, les grands ventilateurs brassaient toujours l'air épais de la salle et les petits éventails multicolores des jurés s'agitaient tous dans le même sens. La plaidoirie de mon avocat me semblait ne devoir jamais finir. A un moment donné, cependant, je l'ai écouté parce qu'il disait: "Il est vrai que j'ai tué". Puis il a continué sur ce ton, disant  "je" chaque fois qu'il parlait de moi. J'étais très étonné. Je me suis penché vers un gendarme et je lui ai demandé pourquoi. Il m'a dit de me taire et, après un moment, il a ajouté: "Tous les avocats font ça." Moi, j'ai pensé que c'était m'écarter encore de l'affaire, me réduire à zéro et, en un certain sens, se substituer à moi. Mais je crois que j'étais déjà très loin de cette salle d'audience. D'ailleurs, mon avocat m'a semblé ridicule. Il a plaidé la provocation très rapidement et puis lui aussi a parlé de mon âme. Mais il m'a paru qu'il avait beaucoup moins de talent que le procureur. "Moi aussi, a-t-il dit, je me suis penché sur cette âme, mais, contrairement à l'éminent représentant du ministère public, j'ai trouvé quelque chose et je puis dire que j'y ai lu à livre ouvert." II y avait lu que j'étais un honnête homme, un travailleur régulier, infatigable, fidèle à la maison qui l'employait, aimé de tous et compatissant aux misères d'autrui. Pour lui, j'étais un fils modèle qui avait soutenu sa mère aussi longtemps qu'il l'avait pu. Finalement j'avais espéré qu'une maison de retraite donnerait à la vieille femme le confort que mes moyens ne me permettaient pas de lui procurer. "Je m'étonne, messieurs, a-t-il ajouté, qu'on ait mené si grand bruit autour de cet asile. Car enfin, s'il fallait donner une preuve de l'utilité et de la grandeur de ces institutions, il faudrait bien dire que c'est l'Etat lui-même qui les subventionne." Seulement, il n'a pas parlé de l'enterrement et j'ai senti que cela manquait dans sa plaidoirie. Mais à cause de toutes ces longues phrases, de toutes ces journées et ces heures interminables pendant lesquelles on avait parlé de mon âme, j'ai eu l'impression que tout devenait comme une eau incolore où je trouvais le vertige. A la fin, je me souviens seulement que, de la rue et à travers tout l'espace des salles et des prétoires, pendant que mon avocat continuait à parler, la trompette d'un marchand de glace a résonné jusqu'à moi. J'ai été assailli des souvenirs d'une vie qui ne m'appartenait plus, mais où j'avais trouvé les plus pauvres et les plus tenaces de mes joies: des odeurs d'été, le quartier que j'aimais, un certain ciel du soir, le rire et les robes de Marie. Tout ce que je faisais d'inutile en ce lieu m'est alors remonté à la gorge et je n'ai eu qu'une hâte, c'est qu'on en finisse et que je retrouve ma cellule avec le sommeil. C'est à peine si j'ai entendu mon avocat s'écrier, pour finir, que les jurés ne voudraient pas envoyer à la mort un travailleur honnête perdu par une minute d'égarement, et demander les circonstances atténuantes pour un crime dont je traînais déjà, comme le plus sûr de mes châtiments, le remords éternel. La cour a suspendu l'audience et l'avocat s'est assis d'un air épuisé. Mais ses collègues sont venus vers lui pour lui serrer la main. J'ai entendu: "Magnifique, mon cher." L'un d'eux m'a même pris à témoin: "Hein?" m'a-t-il dit. J'ai acquiescé, mais mon compliment n'était pas sincère, parce que j'étais trop fatigué.

 

Questionnaire sur le passage à présenter à l'oral en fonction des axes d'étude

Questionnaire sur l'introduction

1 -

Sur quels épisodes la première partie du roman est-elle centrée?

Sur l'enterrement de la mère de Meursault et le récit du meurtre de l'arabe

2 -

Comment la narration était-elle dans cette première partie?

- Récit au jour le jour avec une narration qui  efface toute distance avec l'histoire

3 -

Qu'en est-il dans la seconde partie du roman?

Il y a recul par rapport aux faits racontés : la narration est postérieure aux "onze mois qu'a duré cette instruction"

4 -

Le lecteur a t'-il a présent connaissance des pensées du personnage?

Oui, le lecteur est également amené à partager le point de vue de Meursault

5 -

Où se situe l'extrait à étudier?

Fin du chapitre 4, 2ème partie.

6 -

Situez le passage en quelques mots

Après avoir longuement rapporté les propos du procureur axés sur l'attitude de Meursault à la mort  de sa mère, le narrateur rapporte la plaidoirie de son avocat.

  • Problématiques possibles à l'oral :
  • Comment à travers l'état psychologique de Meursault, peut se lire une critique de la justice?
  • Quelle est la fonction de cet épisode?
  • En quoi le procès est-il une représentation théâtrale de l'absurde?
  • En quoi ce texte propose t'-il une vision satirique de la justice?

 

 

  • Plan possible :
  • I - Un accusé étranger à son propre procès
  • A - les marques de ce regard extérieur
  • B - la manière de rapporter les évènements
  • II - Une satire de la justice
  • - Le langage judiciaire
  • - Le spectacle judiciare
  • III - Les raisons d'un malaise et son évolution
  • A - L'incompatibilité entre Meursault et le système judiciaire
  • B - L'éveil d'une sensibilité

 

Questionnaire sur le passage

 

  • I -
  • Un accusé étranger à son propre procès
  • A -
  • les marques de ce regard extérieur

 

1 -

Montrez que Meursault porte un regard distancié sur ce qui l'entoure

- Ses impressions sont approximatives "sembler", "je crois", "m'a paru", "très étonné"

2 -

Manifeste t'-il de l'intérêt pour la plaidoirie?

Non, il ne manifeste aucun intérêt.

- Il n'en rapporte que des bribes, résume le plus souvent, fait des ellipses.

- Il évoque régulièrement sa lassitude, la longueur du temps, son incompréhension, voire son indifférence.

- Il désire fuir ou se réfugier dans la solitude du sommeil.

3 -

Eprouve t'-il rapidement un sentiment d'exclusion?

- Emploi de la première personne par son avocat : cela fait naître un sentiment de dépossession. On parle à la place de Meursault et il n'existe plus.

- on le fait taire lorsqu'il pose des questions

- Il est réduit à un objet

4 -

Comment le regard extérieur est-il renforcé?

Par la manière de rapporter les évènements.

 

  • I -
  • Un accusé étranger à son propre procès
  • B -
  • la manière de rapporter les évènements

 

1 -

Comment les évènements sont-ils rapportés?

Il y a opposition du monologue intérieur de Meursault et le discours extérieur de l'avocat.

Il y a une dualité entre Moi/ les Autres sur la base d'une opposition : dualité révélatrice de l'étrangeté de Meursault : "Il disait", "Moi je", "Pour l ui".

La présence des différents discours, direct, indirect et indirect libre dans le compte rendu de la plaidoirie de l'avocat par Meursault renforce encore le regard extérieur du personnage tout en rapportant les évènements.

2 -

Que traduit le discours direct?

- Met le lecteur dans les conditions réelles du procès

- Faire un portrait de l'avocat

- Renvoyer aux temps forts de l'argumentation

3 -

Que traduit le discours indirect?

- Estomper l'énonciateur = l'avocat en ne conservant que ses paroles

- Résumer ce qui est dit

4 -

Que traduit le discours indirect libre?

- De faire entendre simultanément deux voix, celle de l'avocat et l'opinion que s'en fait Meursault

- D'insinuer la réserve de Meursault par rapport à l'exagération des propos et des intentions qu'il suppose.

5 -

Que permettent ces différentes façons de rapporter les faits?

- Varier le rythme des paroles rapportées

- Mettre en avant la naiveté de Meursault = procédé littéraire que l'on retrouve dans Candide : faire découvrir le réel par un étranger qui porte un regard neuf.

 

  • II -
  • Une satire de la justice
  • - Le langage judiciaire

 

1 -

Montrez que la critique de la justice passe par une critique du langage judiciaire

- Il y a des procédés impersonnels : "Emploi du je " qui produit sur Meursault l'inverse de l'effet recherché. Il se sent écarté.

- Le langage judiciaire utilise aussi des images faciles. L'image du livre ouvert est banalisée par Meursault dans sa reprise au discours indirect : banalité renforcée par l'accumulation de formules toutes faites. L'utilisation du discours indirect donne le sentiment que ces propos stéréotypés pourraient se rapporter à n'importe qui.

- Discours creux : phrases formelles : Camus suggère que le discours judiciaire n'est que la manipulation oratoire sans rapport avec le réel. Celui qui l'emporte n'est pas celui qui dit la vérité mais celui qui parle le mieux.

 

  • II -
  • Une satire de la justice
  • - Le spectacle judiciare

 

1 -

Comment le procès apparaît-il?

Comme un spectacle mis en scène, un rituel où chacun joue un rôle comme un acteur.

2 -

Relevez les éléments évocateurs du spectacle judiciaire

- Le décor initial : "grands ventilateurs..." "petits éventails multicolores..."

- L'évocation de l'avocat :

  • Meursault parle de son "talent". Joue moins bien que le promeneur, il oublie les détails de son texte.
  • Il prend finalement un "air épuisé"
  • Il a son public qui le félicite pour sa prestation. On juge sur la forme non le fond.
  • Même pris à témoin, il devient spectateur de son propre procès. On semble oublier qu'il risque sa vie.

 

  • III -
  • Les raisons d'un malaise et son évolution
  • A -
  • L'incompatibilité entre Meursault et le système judiciaire

 

1 -

Comment  se manifeste l'incompatibilité entre Meursault et le système judiciaire?

Se matérialise par un malaise physique = sensation d'étouffement et de fatigue.

- S'explique par son besoin de vérité :

  • Il cherche à rendre compte du déroulement des faits avec exactitude : abondance des indices temporels
  • Il a un grand souci de nuance : "me semblait", "je crois", "il m'a paru", "j'ai senti"... : expressions caractériques de son honnêteté et de sa sincérité.
  • Meursault est étranger à la justice qui est fausse et artificielle.

 

  • III -
  • Les raisons d'un malaise et son évolution
  • B -
  • L'éveil d'une sensibilité

 

1 -

Montrez qu'il y a éveil d'une sensibilité

Meursault prend conscience de ce qui est vrai, cela lui procure une émotion nouvelle en contraste avec le faux, le vide du procès.

- L'émotion se rapporte à un passé révolu. Il prend conscience de la valeur de la vie au moment même où il en est exclu.

- Bonheur fait de sensations, auditives, olfactives....

- Bonheur associé à des joies quotidiennes : le vrai bonheur est à la fois simple et tragique : on ne le reconnaît que lorsqu'il est perdu = traduction poétique de la beauté du monde.

Paradoxalement, c'est alors qu'li est en prison que Meursault s'éveille au lyrisme, libère ses émotions, alors que dans la vie libre il apparaissait enfermé en lui-même. Plus il se détache du monde, plus il devient libre.

Conclusion :

1 -

En quoi cet extrait est-il doublement significatif?

- Visée satirique, voire polémique : montrez l'impuissance de la machine judiciaire à saisir la réalité et la personne sous le personnage avec juste milieu. conventions et artifices dominent.

Si Meursault est condamné c'est parce qu'l refuse le masque. Aux yeux d'une société théâtrale, il est un monstre dont il faut se débarasser car son refus d'adopter les conventions (Pleurer à l'enterrement de sa mère par exemple ) met en danger l'ordre de l'édifice social dont le procureur ou l'avocat sont les représentants.

- Passage représentatif de l'évolution psychologique du personnage. Personnage étranger aux conventions qui refuse d'entrer dans le jeu.

- Mais, un homme réconcilié avec la vie.  Meursault reprend en effet possession de lui -même, il reconnaît les vraies valeurs, s'ouvre à la sensibilité. C'est lorsqu'il perd sa liberté physique qu'il accède à la liberté intérieure.

 

DNBAC

DOCUMENT 4 : L'AUMONIER

Support : Alors, je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose qui a crevé en moi...Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine.

 

Questionnaire sur le passage à présenter à l'oral :

 

Camus, oral EAF

 

L’Étranger, l'aumônier et le monologue de Meursault

  • Support: «Alors je ne sais pourquoi.... Il n'y avait que des privilèges»
  • Problématique:
  • Comment et en quoi au delà du monologue tragique et cathartique, Meursault se  réconcilie t'-il avec le monde et lui-même?
  • Plan de l'étude:
  • Introduction
  • I – réaction de Meursault
  • II – Conception de la vie du personnages
  • Conclusion

 

Lecture de la lecture anatytique en PDF

 

l-etranger-1.pdf l-etranger-1.pdf

 

  • Lecture analytique de l'aumônier, L'Etranger de Camus
  • Commentaire en vue d'une préparation orale
  • Très bonne analyse
  • Format PDF

 

TEXTE :

 

Alors, je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose qui a crevé en moi. Je me suis mis à crier à plein gosier et je l’ai insulté et je lui ai dit de ne pas prier. Je l’avais pris par le collet de sa soutane. Je déversais sur lui tout le fond de mon cœur avec des bondissements mêlés de joie et de colère. Il avait l’air si certain, n’est-ce pas ? Pourtant, aucune de ses certitudes ne valait un cheveu de femme. Il n’était même pas sûr d’être en vie puisqu’il vivait comme un mort. Moi, j’avais l’air ‘avoir les mains vides. Mais j’étais sûr de moi, sûr de tout, plus sûr que lui, sûr de ma vie et de cette mort qui allait venir. Oui, je n’avais que cela. Mais du moins, je tenais cette vérité autant qu’elle me tenait. J’avais eu raison, j’avais encore raison, j’avais toujours raison. J’avais vécu de telle façon et j’aurais pu vivre de telle autre. J’avais fait ceci et je n’avais pas fait cela. Je n’avais pas fait elle chose alors que j’avais fait cette autre. Et après ? C’était comme si j’avais attendu pendant tout le temps cette minute et cette petite aube où je serai justifié. Rien, rien n’avait d’importance et je savais bien pourquoi. Lui aussi savait pourquoi. Du fond de mon avenir, pendant toute cette vie absurde que j’avais menée, un souffle obscur remontait vers moi à travers des années qui n’étaient pas encore venues et ce souffle égalisait sur son passage tout ce qu’on me proposait alors dans les années pas plus réelles que je vivais. Que m’importaient la mort des autres, l’amour d’une mère, que m’importaient son Dieu, les vies qu’on choisit, les destins qu’on élit, puisqu’un seul destin devait m’élire moi-même et avec moi des milliards de privilégiés qui, comme lui, se disaient mes frères. Comprenait-il, comprenait-il donc ? Tout le monde était privilégié. Il n’y avait que des privilégiés. Les autres aussi, on les condamnerait un jour. Lui aussi, on le condamnerait. Qu’importait si, accusé de meurtre, il était exécuté pour n’avoir pas pleuré à l’enterrement de sa mère ? Le chien de Salamano valait autant que sa femme. La petite femme automatique était aussi coupable que la Parisienne que Masson avait épousée ou que Marie qui avait envie que je l’épouse. Qu’importait que Raymond fût son copain autant que Céleste qui valait mieux que lui ? Qu’importait que Marie donnât aujourd’hui sa bouche à un nouveau Meursault ? Comprenait-il donc, ce condamné, et que di fond de mon avenir… J’étouffais en criant tout ceci. Mais, déjà, on m’arrachait l’aumônier des mains et les gardiens me menaçaient. Lui, cependant, les a calmés et m’a regardé un moment en silence. Il avait les yeux pleins de larmes. Il s’est détourné et il a disparu.

Lui parti, j’ai retrouvé le calme. J’étais épuisé et je me suis jeté sur ma couchette. Je crois que j’ai dormi parce que je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage. Des bruits de campagne montaient jusqu’à moi. Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes. La merveilleuse paix de cet été endormi entrait en moi comme une marée. A ce moment, et à la limite de la nuit, des sirènes ont hurlé. Elles annonçaient des départs pour un monde qui maintenant m’était à jamais indifférent. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai pensé à maman. Il me semblait que je comprenais pourquoi à la fin d’une vie elle avait pris un « fiancé », pourquoi elle avait joué à recommencer. Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des vies s’éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique. Si près de la mort, maman devait s’y sentir libérée et prête à tout revivre. Personne, personne n’avait le droit de pleurer sur elle. Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère m’avait purgé du mal, vidé d’espoir, devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine.

 

Questions sur le commentaire en fonction du plan:

*** toutes les réponses aux questions sont dans le commentaire

  • Questions sur l'introduction:
  •  
  • Quelle est la situation de ce passage?
  • Quels sont les personnages en présence?
  • Quelle est la réaction de Meursault à l'arrivée de l'aumônier?
  • La violence n'est-elle que physique?
  • La violence du discours tenu va t'-elle être révélatrice de sa conception de la vie?
  • Qui est le narrateur dans la scène finale?
  • L'arrivée de l'aumônier correspond t'-elle au stade de la révolte de Meursault? Meursault au début de l'excipit a t'-il eu la révélation  nécessaire pour être en accord avec lui-même?
  • Sommes-nous dans une phase de révolte ou de réconciliation?

 

 

Questions sur le développement dans le respect des axes d'étude:

 

I – La réaction de Meursault

  • Relevez l'expression qui montre la violence physique de la réaction de Meursault
  • Relevez le champ lexical de la violence verbale
  • A quels niveaux se manifeste t'-elle?
  • Comment Meursault réagit-il face à l'aumônier?
  • Quels sont les verbes représentatifs de son besoin de libération?
  • Est-ce la première fois que Meursault paraît s'impliquer?
  • Quelle est la structure du monologue?
  • 2 parties, 2 paragraphes
  • 1ère partie: «alors....» DIL
  • 2ème partie: «Lui parti...» DD
  • Le monologue est-il cathartique: libérateur? Tragique? Expliquez et justifiez
  • Héros face à lui-même dans sa révolte refusant la confession: phase de négation et de séparation avec le monde

  • Harmonie retrouvée: effet cathartique du monologue.( retour sur soi) L'aumônier joue le rôle de projection, purification des maux par les mots. Meursault se découvre lui-même dans la conscience et la paix, «j'ai retrouvé le calme». «Merveilleuse paix». «Pour la première fois depuis longtemps»

  • Le lecteur a t'-il l'impression que Meursault existe et s'affirme pour la première fois?
  • L'éveil de Meursault grâce au conflit avec le prêtre se voit-il renforcé par l'énonciation? Étudiez la
  • Quelle vision l'aumônier a t'-il de Meursault? Justifiez votre réponses en citant
  • Relevez les indices qui trahissent l'opposition très nette entre Meursault et Dieu
  • Montrez en quoi la parole de Meursault gagne en éloquence
  • Relevez les répétitions, un rythme ternaire et les effets de symétrie qui reflètent l'éloquence verbale du héros

 

II – Conception de la vie du personnages

  • Qu'attend Meursault?
  • A quoi la mort est-elle assimilée?
  • Relevez les citations qui renvoient à l'idée d'acceptation, de renaissance et de purification des maux et des souffrances
  • Le fait de renaître par la mort: cela fait-il de Meursault un héros tragique?
  • La mort prochaine est-elle synonyme de destin universel de l'homme? Relevez la citation du texte qui le prouve
  • Devons-nous comprendre: condamnation à mort? Ou prise de conscience du sens de la vie?
  • Analysez le schéma binaire et répétitif de la phrase suivante: «j'avais vécu de telle façon... j'avais fait cette autre....»
  • Soulignez la construction en chiasme de la phrase. Que traduit cette figure de style?
  • Que met en évidence la DIL?
  • Quel ton est alors employé par Meursault?
  • Devient-il provocateur? Justifiez votre réponse en citant le texte
  • Relevez la phrase du texte qui montre qu'à présent Meursault est maître de son destin par la conscience de ce qu'il est

 

Le concept de mort libératrice et salvatrice:

  • Cette mort qui le fait renaître dans la lucidité et la conscience de ce qu'il est le rapproche t'-il aussi de sa mère morte au début du roman?
  • En ce sens pouvons nous dire qu'il s'agit d'un roman circulaire?
  • Le bonheur est acceptation de la mort: est-ce exact?
  • La philosophie de Camus est-elle présente dans ce monologue?
  • Dépassement du stade de la révolte vers une acceptation de soi, dans l'absurdité de la condition humaine, renaissance par la mort. Salut de l'homme.
  • « la mort! A continuer ainsi, je finirai bien par mourir heureux»

 

 

Recherches personnelles: la catharsis

Terminologie Aristotélicienne de la cathartique. La tragédie est libératrice grâce à la purification des sentiments par l'identification.

 

Préparez vous à ces questions pour l'oral:

  • En quel sens peut-on parler de catharsis?
  • A quoi l'idée de catharsis renvoie t'-elle?
  • Donnez- en une définition
  • Qui en est l'auteur?

 

Les connotations religieuses:

  • Meursault incarne t'-il selon vous le renoncement ou la révolte?
  • Quel point de vue sur la religion devinons-nous à la lecteur de l'extrait concernant Camus?
  • Cet extrait a t'-il une connotation religieuse?
  • Est-il question d'un rachat de l'âme?
  • Quelle vie Meursault valorise t'-il?
  • De cette manière Camus affirme t'-il ses propres convictions philosophiques?

 

 

Étude comparative: l'incipit et l'excipit : complément d'étude en ressource gratuite

  • Montrez l'évolution de Meursault à trois niveaux entre l'incipit et l'excipit
  • Par rapport à sa mère

  • Par rapport aux autres

  • par rapport au monde

 

Etude comparative

1)Meursault et sa mère
 
Entre le début et la fin du roman , il y a des oppositions.

Au début Meursault pense à sa mère car il reçoit un télégramme, puis nous apprenons à la fin par Meursault qu'il pense à sa mère non plus en référence à un évènement extérieur comme au début le télégramme :" Pour la première fois , depuis bien longtemps , j'ai pensé à maman".

Au moment des obsèques il fait le nécessaire et pense à sa mère mais à la fin, il comprend et réalise l'importance de sa vie et affirme :"maman était prête à tout revivre...elle a joué à recommencer"

Nous voyons que Meursault fait preuve d'indifférence et de froideur à l'annonce de la mort et de l'enterrement de sa mère. Tout s'enchaine ensuite comme un automatisme, tout est calculé : "je prendrai l'autobuz","j'ai demandé deux jours de congé". Il n'exprime en rien son chagrin et change pas ses habitudes "j'ai mangé chez céleste, comme aujourd'hui". Il laisse seulement entrevoir une certaine culpabilité : "ce n'est pas de ma faute".

2)Meursault et les autres

Au début : Il y a dans un premier temps son patron, puis les habitués du restaurant, Céleste... La communication semble difficile pour Meursaut et la culpabilité domine. A la fin du livre, on voit Meursault dans une complète solitude. Il y a donc une évolution dans les rapports avec l'autre vers les cris de haine lors de son éxécution. Meursault est devenu un Etranger.

3)Meursault dans le monde

Nous voyons l'histoire évoluer et passer au début, du jour à la nuit pour la fin de l'ouvrage. La chaleur domine mais la fin annonciatrice de l'exécution de Meursault traduit une paix intérieure :"la merveilleuse paix entrait en moi comme une marée". La mort approchant Meursault semble renaître au monde et entrer en harmonie avec l'univers. D'agressif au début, le monde devient apaisé et fraternel. Il est enfin libre et libéré

 


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Date de dernière mise à jour : 25/07/2021

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