Suis-je un ou plusieurs? Dissertation de philosophie

 

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Corrigé de dissertation

Suis-je un ou plusieurs ?

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

Nous avons une image de l’homme comme être libre puisqu’il se vante de pouvoir régler sa vie en fonction de ses choix et de tendre vers le bien plutôt que vers le mal, il peut en effet accepter, refuser cette liberté de choix et choisir de ne plus décider, mais c’est encore un choix. Nous retrouvons l’état d’esprit de la philosophie sartrienne pour qui l’homme est la somme de ses choix, il est son acte et condamné à être libre. Une liberté en somme lui est inhérente. Nos décisions qui relèvent d’une réflexion nous plongent parfois dans la contradiction ce qui souligne la complexité de l’homme, sommes nous alors soumis à des forces extérieures, sociales? Sommes nous toujours maîtres de nos réflexions et de nos dialogues internes? Dans ce dernier cas de figure, nous pouvons dire et affirmer que l’homme est libre de ses choix, cependant l’unicité de son choix ne peut il pas être menacé? L’homme est il un ou plusieurs ? Est il composé de différents «moi»? De quoi est il composé exactement, et quelles seraient ces multiples facettes ?

 

 

 

I - l’homme une personne morale, un citoyen et un individuDnbac dissertations

 

Nous devons dans un premier temps reconnaître que l’homme est tout d’abord une personne morale qui doit choisir entre le bien et le mal car il adhère à une communauté, un citoyen qui appartient à une société politique et qui doit respecter les lois. C’est en second lieu, un individu à part entière, dans son concept biologique animal, il vit en fonction de ses besoins, se nourrir, se reproduire. Nous voyons ainsi qu’à trois niveaux l’homme se trouve tiraillé entre ses trois sortes d’entités qui le composent. Nous retrouvons cette illustration philosophique à travers l’exemple d’Antigone qui préféra son statut de personne morale à celui de citoyen, elle enterra son frère en dépit des représailles et de l’interdiction du roi. Comment juger et appréhender ce choix? A quelle partie d’elle-même à t’elle obéi? Faut il agir selon la morale ou selon les lois de la cité? Nous voyons comment et dans quelle mesure l’homme peut être englué dans la contradiction au point de pouvoir affirmer que l’homme est pas « un », mais « plusieurs », c’est peut être ce qui fait la complexité et la grandeur de l’être humain. Nous pouvons mettre en outre en avant le tiraillement possible entre les désirs humains et la nécessité d’agir selon l’éthique, l'un représentant une action indépendante de toute réflexion qui provient d'un "Je" animal, et l'autre d'une réflexion entre se qui serait préférable à moi autant qu'aux autres.La dialectique du vice et de la vertu illustre bien notre affirmation selon laquelle l’homme n’est pas « un «  mais « plusieurs ».

 

 

 

 

II - L’inconscient freudien, le déterminisme

 

L’homme au-delà de ses difficultés d’adaptation du fait de sa nature multiple est conscient de ces différents états. N’y a t-il pas cependant certains états, actions, qui lui incombent et qui pourtant lui échappent? Nous pouvons nous référer à Spinoza pour illustrer l’idée selon laquelle parfois l’homme agit en suivant des motifs qui lui échappent, il subit alors une sorte de déterminisme qui le pousse à agir en ignorant le motif des ses actes. André Gide illustre cette idée dans Les caves du Vatican, avec son personnage qui commet un meurtre en jetant quelque un du train sans savoir pourquoi. Il n’a pas conscience des choix et des mouvements qu’il effectue, il subit ses actes et n’est plus maître de lui-même. Cela pourrait il illustrer la présence d’un autre «je»? L’inconscient est il une autre partie de nous même qui nous pousse à agir et nous plonge dans la plus grande ignorance de nous-mêmes? Nous retrouvons les thèses freudiennes, qui consistent à poser l’inconscient comme fais ant partie de la même instance psychique que le conscient, à l’intérieur de l’homme il y aurait un conscient et un inconscient. Nous ne pouvons par conséquent pas toujours connaître de nous-mêmes et nous maîtriser. Le conscient comme l’inconscient nous font agir mais différemment, l’homme serait par conséquent bien «plusieurs».

 

 

Conclusion

 

Le moi n’est plus maître ainsi que nous le fait remarquer Freud, ll n’est donc pas toujours responsable de ses actes, ni de ses pensées car elles sont le fruit de son inconscient. L’inconscient gouverne l’homme qui est déjà tiraillé entre plusieurs facettes de son moi civique, biologique et moral. Et pourtant, les différents «je»  composant l’homme font l’homme dans son unité. L'homme est ainsi un, et ce moi est un composé de toutes ces valeurs.

Date de dernière mise à jour : 16/05/2019

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