Les futurs contingents, Aristote. La liberté en Dieu

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La question de la liberté en Dieu

Les futurs contingents aristotéliciens

 

 

 

Introduction

 

Nous allons étudier la question de la liberté en Dieu. Avec les futurs contingents, Aristote pose deux problématiques essentielles, la logique qui revient à celle du destin et la question de la physique qui revient quant à elle à un enchaînement de causes et d’effets. Kant dans l’antithétique de la troisième antinomie, envisage la deuxième analogie de l’expérience. Il élabore la problématique physique du déterminisme, autrement dit, il pose les phénomènes qui renvoient à un autre être, et l’être à sa cause, tout ce qui arrive à une conséquence. Nous nous concentrerons sur la notion de nécessitarisme logique qui postule une liaison entre des évènements. Dans un premier temps, nous étudierons la notion de destin chez les stoiciens, nous verrons le concept de destin très particulier chez ces philosophes. En second lieu, nous nous orienterons vers le prolongement de la problématique avec le concept de discours apophantique. Nous nous demanderons alors comment ce logos soumis au principe de non contradiction peut contribuer à expliquer le futur, la question sera de ce fait double, elle sera envisagée du point de vue de la prévision et de la logique. Enfin, nous terminerons notre étude avec le penseur aristotélicien et la problématique des futurs contingents. Nous verrons que ce qui est vrai est l’alternative et que la vérité décèle l’évènement.

 

La notion de destin chez les stoiciens

 

Les stoiciens considèrent le destin comme un enchaînement des exprimables, des évènements. Le destin est donc une liaison entre des évènements dont aucune n’est une cause. Cette philosophie montre que l’enchaînement des évènements est quelque chose qui n’a rien à voir avec la causalité. Par conséquent, il y a bien une différence entre les évènements. Ce n’est pas une cause qui existe entre ces évènements mais un lien logique entre des évènements exprimés.

 

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Prolongement de la problématique

Le discours apophantique

 

La problématique a à voir avec les adversaires d’Aristote, les mégariques qui nient toutes possibilités du nécessaire et de l’impossible. C’est l’exemple de la bataille navale, « demain il y aura une bataille navale », la proposition est apophantique. Le logos apophenticos est le seul discours qui est susceptible de vrai ou de faux, c’est un discours soumis au principe de contradiction. Il nous renvoie à la tentative d’expliquer le futur. La question sur le futur est d’ores et déjà déterminée par le vrai ou le faux. Si l’on dit, « il y aura une bataille navale demain », cela dit vrai avant les évènements. Il nous faut partir d’une prévision : il est nécessaire de fonder le raisonnement sur des causes présentes pour faire la prévision anticipée du futur. Mais entre le présent et l’évènement prévu, il y a enchaînement de causes et de phénomènes selon la loi des conditions et des conséquences. La question des prévisions nous tourne vers la question de logique, il est indispensable de savoir si un discours apophantique est soumis à l’alternative de dire vrai et du dire faux. L’évènement n’aura jamais lieu qu’en fonction de la vérité du discours qui l’annonce aujourd’hui.

 

 

 

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Aujourd’hui, ce qui est vrai Est-ce qu’il y aura ou pas demain, peut être que la bataille navale aura lieu. Ce qui est vrai est l’alternative, ce que la vérité décèle est l’évènement. C’est le caractère non physique du raisonnement, il s’agit de la définition logique de la proposition. A partir d’un raisonnement purement logique on arrive à éliminer toute liberté. Le passé est le lieu de la nécessité, il fait figure de l’être irréversible et nécessaire. La philosophie du destin en quelque sorte vient donner à l’avenir le même sens qu’au passé. Aristote s’oppose aux mégariques. Dans le cas de Dieu, par définition, c’est un être irrécusable. Dieu pouvait donc faire que Judas ne trahisse pas le Christ, que Pierre ne renie pas le Christ. Mais une fois que l’évènement a eu lieu, Dieu ne peut plus de défaire. C’est le paradoxe de la temporalisation de Dieu au sens où il est pris au piège d’un temps dans lequel sa puissance ne cesse de diminuer. Nous avons l’image d’une force sous tendue pour une philosophie des monades comme conatus, il y a du désir dans le possible. Dieu est un être qui existe s’il est possible, or Dieu est possible donc Dieu existe. C’est la preuve ontologique de Leibniz reprise par Kant. On a donc une compréhension de la possibilité comme possibilité statique.

Date de dernière mise à jour : 16/05/2019

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