Le rationalisme et la réhabilitation de la raison
LA RAISON
Les notions essentielles
Réhabilitation de la raison : le rationalisme
Deux ordres de connaissance, la raison et le cœur
Pascal et Descartes
Nous avons vu avec Descartes que la raison était réhabilitée, elle doit tout gérer et par l’intermédiaire du doute, le philosophe touche à la certitude mathématique, il obtient une certitude égale à la certitude mathématique, nous arrivons donc à la vérité indubitable du cogito ergo sum, le « je pense donc je suis ». La raison a des domaines où elle peut régner en souveraine comme dans les sciences par exemple. Sans pour autant disqualifier la raison, il faut si l’on se réfère à Pascal, les pensées, admettre un autre principe de connaissance, le cœur. Nous pouvons à cet égard le citer, « deux excès, exclure la raison et n’admettre que la raison », ou encore, « le cœur a des raisons que la raison ignore ». Il y aurait donc une connaissance par les sentiments. Il faut élargir la notion de connaissance et y intégrer toutes les puissances de la vie. Il parait indispensable d’admettre une pensée irrationnelle; la raison ne peut résoudre tous les problèmes. La spiritualité déborde la rationalité. Le philosophe ajoute, « la dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent ». C’est un désaveu de la raison. La raison des choses n’est pas forcément donnée par la raison seule. A ce niveau de la réflexion, il y a sacrifice du principe de raison suffisante et affirmation des raisons du cœur. Donc, la raison ne vaut pas pour tout comprendre mais seulement pour comprendre ce qui lui est accessible.
Le rationalisme cartésien
Le rationalisme en tant que doctrine qui pose que la connaissance est accessible par la raison trouve son point culminant avec Descartes. En effet son ambition première était de trouver en philosophie une certitude égale à la certitude mathématique. À l’aide du raisonnement hypothético déductif, raisonnement emprunté aux mathématiques, il va poser l’intuition comme nature simple permettant de déduire sans être déduit puis la déduction comme moyen d’opérer de longues chaînes d’inférences. Le point de départ de la réflexion philosophique est le doute méthodique puis hyperbolique, il parvient à poser que le malin génie, pantin épistémologique peut le tromper autant qu’il voudra, il reste « que s’il me trompe, je suis. » c’est ainsi que dans l’acte de douter, s’affirme le sujet pensant. S’il me trompe, il ne peut pas faire que je ne sois rien. Nous avons donc une conjonction nécessaire entre ma pensée actuelle et mon existence actuelle. Il y a une liaison entre le je pense et et le je suis. L’existence précède la pensée, c’est la notion première. L’important est de comprendre que l’esprit triomphe du doute, je suis et j’existe est la première affirmation ontologique; nous pouvons ainsi affirmer que par les procédés mathématiques, les questions peuvent être résolues, la déduction est appliquée à la philosophie.
Affirmation ontologique indubitable du cogito
Je pense donc je suis
Nous arrivons donc à ce stade de la réflexion à la réalité indubitable du cogito, l’affirmation ontologique du « je pense donc je suis », le cogito ergo sum. Le malin génie peut me tromper autant qu’il voudra il reste que s’il me trompe, je suis. Dans l’acte de douter, s’affirme le sujet pensant. S’il me trompe, il ne peut pas faire que je ne sois rien. « Je doute mais tandis que doute je ne peux douter que pense et si je pense je suis car pour penser, il faut être », « je pense donc je suis », « cogito ergo sum », « mais que suis-je moi qui suis? Je suis une substance pensante ». Il y a conjonction nécessaire entre ma pensée actuelle et mon existence actuelle. Il y a une liaison entre je pense et je suis; l’existence précède la pensée. L’existence est la notion première, la notion simple non déduite qui sert à déduire la pensée. L’existence relève de l’intuition, la pensée de la déduction; ainsi, l’esprit triomphe du doute, je suis, j’existe est la première affirmation ontologique. Par conséquent toutes les questions solubles sont résolues par des procédés conformes aux mathématiques : la déduction est appliquée à la philosophie.
Le cogito, « je pense donc je suis » est une découverte non une production. L’origine du sens, nous sommes dans une précompréhension de tout, nous donne le modèle d’une compréhension au sens d’une première vérité, c’est l’évidence, je ne peux pas douter que je sois. Qu’est-ce donc que je croyais être auparavant? Pour Descartes, tout se passe comme si une espèce de pur intellect, un fantôme s’était introduit dans lun corps. Le mental comprend un certain nombre d’états de conscience, il y a un fantôme qui hante un lieu géométrique, physique qui est le corps. Cette substance matérielle n’existe que pour moi. Ma représentation, les pensées ne sont que des images. Nous sommes tentés de parler d’évènements mentaux de l’âme, versons nous dans l’idéalisme?
Date de dernière mise à jour : 16/05/2019