Le point de départ de la réflexion cartésienne
LA PHILOSOPHIE CARTESIENNE
Le point de départ de la philosophie
La naissance du « je »
La conscience
Le cartésianisme méthodologique
Doute naturel et doute hyperbolique
Le doute hyperbolique n’est pas un doute sceptique
Le doute naturel consiste à douter de ce qui n’est pas évident. Le doute hyperbolique nous ramène à l’évidence. La règle est de considérer comme faux le douteux. D’où l’objection de Gassendi et de Leibniz qui pensent qu’il n’est pas en notre pouvoir de changer la façon dont les choses nous apparaissent, cela suppose une volonté de voir au-delà, elle est donc absolue. Cela est refusé par certains philosophes. Cela suppose l’élimination du vraisemblable. C’est un système à deux valeurs, le certain et le faux. Nous avons un degré certain de progression vers la vérité, le vraisemblable pour Leibniz, le semblable relève du calcul précis; Il faut sans cesse trouver des raisons de douter. Dans le doute naturel, il y a deux raisons de douter. Il faut douter du sensible par le doute naturel, nos sens nous trompent, c’est l’argument sceptique ancien, mais Descartes va plus loin car il ne pense pas seulement les sens mais l’existence. Il faut douter de l’existence du monde extérieur et considérer comme douteux tout ce qui nous est donné par les sens. On peut douter de l’existence extérieure, des sensations extérieures, mais il est impossible de douter des données sensibles internes. Nous devons éliminer tout ce qui n’est absolument vrai, tout ce qui pourrait contenir un doute, les données des sens sont fausses et les objets extérieurs n’existent pas. Nous nous situons dans l’espace et le temps. Notre propre situation dans l’espace nous parait irréfutable. Notre corps n’est pas douteux. Il faut trouver un argument valable pour en douter. Il faut invoquer l’argument du rêve et de la veille qui pourraient également être une illusion. Tout se pourrait être sur le mode du rêve. Si je croyais ça, je serais fou dit Descartes.
le cogito ergo sum
« je pense donc je suis »
Le doute comme point de départ
La vérité indubitable, sortie du doute
Je ne peux me rencontrer dans une immédiateté singulière. Quelle est la certitude de mon existence et en quoi consiste l’acte du cogito? C’est une conscience de soi. Comment le « je » peut-il se résumer être pur pensée? Tout le contenu de pensée est douteux mais non l’acte de penser, « je pense donc je suis ». Je pense, le « je » est la seule présence de ma pensée, je pense je, je suis-je, et « je » est ma certitude unique. La conscience que la pensée a d’elle-même est comme une transparence de la conscience d’elle-même. C’est le cogito cartésien. Le cogito n’est pas nécessaire, il ne relève pas du déterminisme. Il trouve la nécessité d’être. Je ne peux pas ne pas penser que je ne suis pas nécessairement. L’unité de la pensée et l’être renvoient à la question de savoir ce que je suis.
Je pense, je suis, je suis pensé, je suis une chose pensante
Je pense, je suis, je suis pensé. Je suis une chose pensante. Qui est-ce je qui dis je pense parce qu’il ne pense pas en tant que moi particulier. En pensant, je pense, je suis, je suis tout méditant, en fait « je » est un penseur anonyme, il est universel paraissant à la conscience du moi concret. L’essence de toute pensée est subjectivité concrète. De tous les sujets, le » je pense » découvre l’objectivité dans la subjectivité. C’est comme intellect que Descartes découvre le « je pense« . L’acte pur s’oppose au pur objet, à la fantasmagorie du dieu farceur, je doute pour affirmer la certitude d’exister en tant que sujet. Le pur objet est un objet de la science. La science moderne débute avec Descartes dans ce face à face du pur objet et du pur sujet. Le pur objet correspond à la non âme, l’étendue, la pure chose, tandis que le sujet renvoie au non corps, la substance spirituelle s’oppose à la substance matérielle, le sujet n’a besoin de rien d’autre que lui-même. Il y a exclusion réciproque de la conscience et de l’objet de la conscience. Nous avons un dualisme de deux réalités par le doute en particulier lorsque l’esprit se dessaisi du corps. Il y a autonomie de la pensée, je pense que je respire. Le monde est ma représentation. Le « je » est conscience de soi. C ‘est en fait l’origine du cogito cartésien.
Date de dernière mise à jour : 16/05/2019