Le fondement du droit en philosophie, Hobbes et Kant
LE DROIT
LA RESPONSABILITE
Introduction
Nous allons un thème important en philosophie, plus particulièrement en matière de philosophie morale et politique, le droit et la responsabilité. Nous savons que le droit est ce qui est permis, ce qui n'est pas interdit, il contraint ma liberté car il interdit certains actes et autorise certains autres. Nous devons cependant nuancer la ou les règles morales intérieures à la conscience et la règle sociale imposée par la collectivité sus forme de loi écrite ou de coutume acceptée par tous les membres du groupe. Nous verrons dans une première partie la différence entre le droit naturel et le droit positif avec en illustration des exemples. En second lieu, nous analyserons la synthèse du fondement du droit et la synthèse des deux droits selon kant et Hobbes, puis, nous verrons en quoi consiste la reponsabilité avec en référence essentielle Jean Laporte. Nous orienterons notre conclusion sur quelques notions de sociologie.
I- Différences entre droit naturel et droit positif
nous savons que le droit positif est le droit des codes sanctionné par la loi. C'est en fait l'incarnation du droit naturel, le propre de la conscience. L'exigence de justice intérieure à chaque conscience. Le droit naturel n'est pas l'ensemble de revendications individuelles. C'est une exigence de la conscience morale, désintéressée et universelle. Nier le droit naturel, c'est nier la conscience morale. Au nom du droit naturel, au nom des règles écrites qui inspirent la conscience universelle, il est possible de critiquer certains aspects du droit positif, donc de créer un mouvement d'opinions qui obtiendra la modification du droit positif dans le sens des exigences du droit naturel.
Exemple:
A la suite de l'action énergique entreprise par l'abbé Pierre, le gouvernement français a modifié le régime légal d'expulsion des locataires dans un sens plus humain.
Ainsi, l'idéal de justice, que nous avons appelé droit naturel, s'il ne crée pas de toutes pièces le droit positif, contribue en le critiquant à l'améliorer. C'est en ce sens qu'il faut comprendre la formule d'Alain :
«La justice est ce doute sur le droit qui sauve le droit».
L'impuissance du droit positif à satisfaire complètement les exigences du droit naturel manifeste non pas l'infirmité de ce dernier mais au contraire sa transcendance.
«Avant qu'il y eût des lois faites, il y avait des rapports de justice»
Montesquieu
II – Synthèse du fondement du droit
Le droit est n pouvoir moral, c'est-à-dire, une exigence de l'individu qui se réfère à une valeur. Il y a valorisation par le groupe. Tout membre d'un groupe est sujet de droits.
Exemple :
Un syndicat dans l'état est considéré comme un sujet de droits. Par là l'individu comme le groupement acquièrent une personnalité juridique.
Le groupe codifie les droits de ses membres et leurs devoirs par des règlements : ainsi se constitue le Droit Positif. On le définit comme l'ensemble des règles écrites. Il n'y a donc pas de droit pour un individu isolé. Le droit a une connotation sociale. Il s'incarne dans des institutions; L'individu peut revendiquer contre le droit positif. C'est au nom de ses droits que se font les réformes et les révolutions .
Exemple :
Droit à revendiquer au nom de l'humanité, avec l'abbé Pierre.
III – Synthèse des deux droits
Le droit naturel selon Hobbes
«Par droit naturel, j'entends le droit de chaque homme de faire ou de posséder ce qui lui plait». Pour Kant, le droit naturel est un droit idéal qui est l'expression des aspirations morales des hommes . Donc, le droit naturel a son fondement dans la nature morale de l'homme. Kant pense que le droit naturel est le droit idéal le plus universel. C'est une revendication de la personne. Par opposition à Kant, Hobbes considère que le droit naturel a un sens différent puisqu'il est l'expression de la force, du pouvoir pur satisfaire une pulsion individuelle; Le droit positif est strictement social,c 'est l'ensemble des règles qui sont historiquement données.
Le droit coutumier au sens des croyances collectives dans un groupe collectif donné s'oppose au droit positif édicté par le législateur.
IV – La responsabilité
La responsabilité sociale est celle d'un groupe, d'une collectivité : fonction sociale. La responsabilité est liée à la liberté et au discernement.
Jean Laporte -1947 -
La conscience de la liberté, c'est pouvoir répondre de son acte : savoir ce que l'on fait et pourquoi. La notion de discernement fait intervenir le libre arbitre. Elle suppose la responsabilité morale. Il en va de même pour la responsabilité civile. La notion de responsabilité pénale peut renvoyer à une autre notion : le droit de punir.
Conclusion
Le terme nous vient d'Auguste Comte, il fut introduit en 1839. nous retiendrons suite et en rapport avec notre cours sur le droit et la responsabilité, qu'elle est la science des faits sociaux, des institutions des moeurs et des croyances collectives. C'est l'étude positive des phénomènes sociaux, il avait dans un premier temps qualifié cette science de physique sociale. Nous verrons dans le cadre d'une prochaîne analyse, comment l'état de société reflète une disposition fondamentale de l'être humain ou est-ce de l'extérieur que cet état s'impose? Nous pourrons nous demander si l'on adhère à la citation d'Aristote selon laquelle «l'homme est un animal politique», comment la société peut être considérée comme une chose naturelle. Comment la finalité de ces rassemblements est pour le philosophe, le bonheur d'être ensemble. Enfin, comment une telle conception d'une humanité naturellement sociable est cependant contredite par Hobbes et Rousseau qui pensent que les sociétés ne sont pas des réunions naturelles mais des associatons historiques fondées sur lun pacte et un consentement mutuel. L'individu précèderait alors la société.
Date de dernière mise à jour : 16/05/2019