La monadologie dans le système de Leibniz

 

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La monadologie leibnizienne

 

Le système philosophique

 

Introduction

 

Nous allons étudier la monadologie dans le cadre du système philosophique leibnizien. Nous savons que les substances sont sujettes au changement, le penseur les appelle, les automates incorporels. Ces derniers sont doués dun principe interne qui les rend indépendants et autosuffisants. En effet nous verrons que les substances autrement qualifiées dentéléchies jouissent dune certaine perfection du fait de leur capacité de se mouvoir sans cause extérieure. Nous étudierons le détail du système du philosophe, nous analyserons le développement des substances, lautonomie des automates incorporels avec le plus de précisions possibles dans le but daccéder à une compréhension plus générale du système leibnizien.

 

 

 

Le développement des substances

Lautonomie des automates incorporels

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Étant des êtres créés, les monades ou substances sont sujettes au changement, il est continuel dans chacune. Étant un être simple, elles ne peuvent pas être constituer de parties, ce nest donc pas une influence extérieure qui produit le changement, mais un principe interne qui lengendre. La monade est douée de spontanéité, cest nous dit Leibniz, « un automate incorporel ». Par conséquent, les états de la monade naissent les uns des autres, en chacune delle le présent est chargé du passé et gros de lavenir. Laction du principe interne qui fait le changement des perceptions à dautres perceptions est lappétition. Lappétit tend toujours vers les perceptions plus distinctes. On pourrait appeler entéléchies, toutes les substances simples, ou monades crées, car elles ont en elles une certaine perfection du fait de leur autosuffisance à se mouvoir. Lâme est une perception plus distincte accompagnée de mémoire, de sentiments. Les perceptions des substances saccordent entre elles. Il se peut quun changement qui augmente lexpression de lune diminue celle de lautre. Leur influence est idéale; lune agit sur lautre, lexpression distincte de celle qui pâtit se diminue et saugmente dans celle qui agit. Chacune ne reçoit daction externe que de Dieu qui maintient leur existence. Cest le principe de la dynamique. En vertu du principe de continuité et du fait de la divisibilité de la matière, le moindre mouvement étend son effet sur le corps voisin à linfini. Et chacune se hiérarchise selon leur degré de perfection et compose lunivers, cest une courbe infinie de perfections croissantes. De la plante à lanimal, de la matière au repos qui ne sont quapparents, nous sommes ramenés aux monades qui animent en mouvement à lhomme, de lhomme à Dieu, en passant par les esprits supérieurs, anges ou génies.

 

 

Mais il existe une discontinuité de la hiérarchie des substances. Les âmes brutes sont toutes créées dès le commencement du monde suivant cette fécondité de semences mentionnée dans la genèse, mais lâme raisonnable nest créée que dans le temps de la formation de son corps. Tandis que les âmes brutes, les monades en général ne sont douées que dappétit spontané et de perception, il appartient aux seuls esprits de autosuffisants Dieu, de découvrir les vérités éternelles. Les simples âmes ne connaissent pas ce quelles font, elles sont incapables de réflexion, de vérité et de morale, elles sont donc étrangères au bonheur; le moteur est la justice divine. Elles ne sont quimpérissables par opposition aux esprits qui sont immortels. Elles expriment plutôt le monde que Dieu. Nous avons deux espèces de monades, les esprits et les substances matérielles. Nous retrouvons la continuité en ne considérant que la perception qui leur est commune. Lexpression est commune dans toutes les formes et cest un genre dont la perception naturelle, le sentiment animal et la connaissance intellectuelle sont des espèces. La substance nimprimerait plus sa notion, la notion ne serait plus complète si ce qui lui arrivait sanéantissait au fur et à mesure. Lindividu est caractérisé par des traces qui conservent des états précédents en faisant la connexion avec les états présents. La vérité se conserve par les perceptions insensibles.

 

 

Les indiscernables

Rejet de l'anthropomorphisme

 

En vertu du principe des indiscernables, deux êtres pour être distincts doivent différer plus que numériquement. La répétition, opération de lesprit, ne peut fonder une différence entre les choses en soi, elles doivent différer par des qualités, des dénominations intrinsèques, des caractères psychiques; chaque monade est comme une âme et chacune a des déterminations qui lui sont propres. Si le finalisme ordonne lunivers, il nexclut pas le mécanisme, il le complète. La volonté se subordonne aux fins (Dieu) que propose son entendement, mais ces fins sont déterminées par un mécanisme métaphysique. La prétention à lexistence du possible préfigure lappétition. Par lharmonie, les lois des appétits sont les lois finales qui commandent les perceptions, elles sont réglées sur les lois du mouvement, ou causes efficientes qui commandent les changements du corps et les phénomènes du dehors. La finalité est la loi de la continuité, cette dernière est architectonique. La considération de la finalité nous renvoie à Dieu concernant le règne des fins, nous pouvons donc affirmer que Leibniz rejette lanthropomorphisme qui naccorderait de valeurs aux choses quen fonction de lhomme.

Date de dernière mise à jour : 16/05/2019

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