L'histoire en philosophie

 

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L'HISTOIRE EN PHILOSOPHIE

 

 

Introduction

 

Nous allons étudier le thème de l'histoire. Dans un premier temps, nous étudierons la définition en tenant compte de la double signification du concept historique, puis les caractéristiques des faits historiques. Nous nous interrogerons sur le problème de l'explication en histoire. En second lieu, nous verrons en quoi consiste la méthode en histoire dans l'établissement et l'explication des faits. Nous nous pencherons ensuite sur la nouvelle conception de la méthode historique.

 

I – Définition

 

Double signification du concept historique

 

C'est un ensemble d'évènements dans le temps : un enchaînement. On parle de devenir historique.

 

C'est l'étude de cet objet, c'est-à-dire, le récit des historiens.

 

Le devenir historique se rapporte toujours à la vie des hommes dans le temps. La dimension temporelle est caractéristique du fait historique qui n'est pas le passé mais le devenir aussi. Il faut donc prendre en compte le passé et le devenir. Par conséquent l'histoire est l'ensemble des évènements dans le temps donc elle s'oriente vers le futur : le devenir.

En second lieu, l'histoire comme science comprend le récit des historiens. Elle étudie le passé : le fait historique passé : la connaissance du passé.

 

 

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Caractéristiques de faits historiques

 

Le fait historique s'oppose à l'évènement pur donné à l'état brut car il est interprété, inséré dans une série causale par rapport à laquelle on tente de lui donner une explication.

 

a) Les faits historiques sont connus indirectement par des documents, des témoignages, des vestiges, qui ne peuvent pas faire l'objet d'une expérimentation permettant la répétition des phénomènes. Les événement historiques ne se répètent pas forcément. L'histoire comme connaissance du passé exclue l'expérimentation donc le fait historique n'est pas vérifiable. Donc l'histoire n'a pas la rigueur de la science même si elle tend à prendre le statut de science.

 

b) L'histoire considère l'homme comme un être libre par conséquent elle ne peut pas décrire les mécanismes de la causalité sur lesquels elle reposerait. Le déterminisme historique correspondrait alors à la négation de la liberté ou à l'idée d'une providence divine qui guiderait les actions humaines vers une fin déterminée.

 

Le fait historique a une situation précise dans l'espace géographique et dans le temps.

 

les faits humains sont dits historiques lorsqu'ils ont un certain degré d'importance sociale par leur répercussion sur le cours des choses. Pour accéder à la dignité de fait, il est nécessaire que l'évènement franchisse un seuil d'historicité. L'historicité revient à un évènement dont la fonction sociale est importante.

 

Les faits historiques sont des faits singuliers, uniques, particuliers. Malgré les analogies, chaque bataille, chaque révolution ) sa physionomie propre, originale et distinctive.

 

Enfin, les faits historiques sont contingents et accidentels : une fois qu'ils se sont produits, il semble qu'ils ne pourraient manquer de se produire comme ils se sont passés. Mais il convient de faire la part de probabilité en histoire. Il y a contingence des faits historiques car ils peuvent être ou n'être pas dans leur aspect individuel, concret. A cette contingence est lié un caractère d'accidentalité. L'accident serait l'évènement qui résulterait de la rencontre de deux séries causales indépendantes. Mais le caractère contingent et accidentel du fait historique n'exclut pas qu'il puisse être rattaché à des causes, ni même qu'il comporte quelque chose de nécessaire et d'essentiel.

 

C'est le problème de l'explication en histoire

 

 

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II -La méthode en histoire

 

 

Pour savoir si l'histoire est une science, il suffirait de considérer sa méthode. Nous allons à présent étudier une des méthodes d'analyse de cette discipline.

 

 

La conception classique de la méthode historique

 

 

Fustel de Coulanges, historien du XIX ème siècle, explique l'étude du passé comme un enchainement logique des faits.

 

«L'histoire est une science, elle n'imagine pas, elle voit seulement..., elle consiste comme toute science à constater les faits, à les analyser à les rapprocher, à en marquer le lien. L'histoire cherche et arrive aux faits par l'observation minutieuse des textes comme le chimiste trouve les siens dans les expériences minutieusement contrôlées».

 

 

La méthode historique comporte deux temps tout comme la méthode expérimentale. Nous avons en premier lieu l'établissement des faits, l'analyse historique puis l'explication des faits, la synthèse historique. Le travail essentiel consiste dans l'étude critique des documents. Les historiens langlois et Seignobos  ont codifié les règles de ce travail. Ils posent deux critiques : une externe et une interne.

 

 

La critique externe doit établir l'authenticité des documents, détecter les faux.

La critique interne se rapporte à la valeur du document,l'exactitude des informations.

 

C'est la critique d'interprétation des textes. Puis, on passe à la synthèse historique c'est-à-dire à l'explication des faits reconnus par la recherche des relations causales.

 

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Parcours de Fustel de Coulanges

 

en 1830 à Paris, il est le fils d’un officier de marine Breton. Elevé par son grand-père, il fait ses études à Paris. Il intègre l’Ecole normale supérieure (ENS) et se passionne pour l’Histoire. Devenu enseignant, il participe à des fouilles archéologiques en Grèce grâce à l’Ecole d’Athènes, en 1853. Il enseigne ensuite quelques temps à Amiens et soutient deux thèses en 1858, l’une portant sur Polybe pour la Grèce et l’autre sur la déesse Vesta, pour Rome. En 1860 il est professeur d’Histoire à Strasbourg (où un lycée porte toujours son nom). Rapidement, il s’illustre et ses cours sont très suivis. C’est à partir de ses démonstrations qu’il rédige et publie la Cité Antique, en 1864. En 1870 il devient le directeur de l’ENS.

 

Parcours de Seignobos 

 

Charles Seignobos, né le 10 septembre 1854 à Lamastre et mort le 24 avril 1942 à Ploubazlanec, est un historien français

 

Seignobos devient, en 1898, le suppléant de Lavisse en histoire moderne et maître de conférences de pédagogie. Chargé d'un cours d'histoire générale en 1904, il est nommé professeur adjoint en décembre de la même année. Professeur de méthode historique en 1907, il obtient une chaire d'histoire politique et surtout une Histoire politique de l'Europe contemporaine (1897). Il est avant tout connu comme l'auteur d'une série de manuels d'histoire pour l'enseignement secondairedes Temps modernes en novembre 1921.

On lui doit des ouvrages importants : Histoire de la civilisation (1884-1886), Introduction aux études historiques (en collaboration avec Charles Victor Langlois)

 

Citations à retenir :

 

Ainsi, Langlois et Seignobos écrivent : 

« Plusieurs faits qui, pris isolément, ne sont qu’imparfaitement prouvés, peuvent se confirmer les uns les autres de façon à donner une certitude d’ensemble. »

« l’histoire n’est que la mise en œuvre des documents ». L’historien, finalement, ne fait qu’enregistrer le fait historique de manière passive ; il s’efface derrière le document.

 

 

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/05/2021

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