L'attitude scientifique n'est pas naturelle à l'homme

 

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Les philosophies de la nature

Questions d’épistémologie

 

 

Introduction

 

Nous allons étudier les philosophies de la nature, elles renvoient aux productions des évènements à des forces naturelles et la théorie des quatre éléments. Nous verrons le détail des ces philosophies naturelles, et tenterons d’en donner une définition précise, puis, nous analyserons le concept des physiciens et des positivistes. Nous étudierons enfin, en quoi l’attitude scientifique n’est pas naturelle à l’homme mais au contraire une conquête de l’histoire. En conclusion de notre étude, nous énumèrerons les trois points essentiels à ce que l’épistémologie appelle la méthode expérimentale.

 

Les philosophies naturelles

 

Le champ d’investigation est le ciel, le monde sublunaire. Cela nous renvoie à la mécanique céleste, ces philosophes naturalistes concilient la raison avec les apparences; les croyances se rapportent à l’incorruptibilité du monde céleste qui doivent être mises en accord avec une certaine irrégularité fournie par l’observation astronomique, par opposition au monde sublunaire qui est compatible et qui suppose la dynamique des inclinations naturelles. La philosophie naturelle concerne la nature dans sa matérialité, c’est-à-dire, les faits et l’observation. La philosophie de la nature se pose comme cause et comme principe d’explication en tant que nature dans sa formalité, il s’agit de rendre raison des évènements du monde par des causes et des principes.

Dans les philosophies modernes, nous retrouvons les physiciens, les naturalistes et les positivistes. En proposant à la science de faire une lecture physico-mathématique des phénomènes, nous avons l’axiome selon lequel, toute la physique est géométrie, toute la nature est physique. C’est la caractéristique de l’âge mécanique. La philosophie de la nature est une science physique.

Pour les physiciens, il s’agit de physicaliser le monde abstrait des mathématiques de façon à ce que les lois de la mécanique se rapportent à toute la nature. Mais l’expérience naturelle n’est pas passive, empirique; elle ne consiste pas à attendre une réponse de la nature. L’expérience est un artifice selon Auguste Comte; il faut observer en dehors des circonstances naturelles en plaçant des corps dans des situations artificielles. Dans tous les cas, la philosophie pose l’accord entre l’intelligence entre les mathématiques et le réel ainsi que le suggère Einstein lorsqu’il affirme, « ce qu’il y a d’incompréhensible c’est que le monde soit compréhensible ». Newton a expérimentalement et artificiellement circonscrit l’attraction du problème de deux masses, ceci pour décrire la loi mathématique de ces phénomènes.

Pour les positivistes comme Newton, il s’adresse à une seule catégorie de phénomènes, les faits physiques. La philosophie positiviste de Comte s’étend à la physique céleste, en astronomie, la physique terrestre organique, sociale. La physique est la méthode expérimentale. L’astronomie renvoie à l’observation, on ne prétend pas modifier artificiellement l’ordre des phénomènes célestes. La sociologie est la méthode comparative.

 

L’attitude scientifique n’est pas naturelle à l’homme

C’est une conquête de l’histoire

 

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Il faut éliminer de la connaissance les projections psychologiques spontanées et inconscientes, il est nécessaire d’opérer une psychologie de la connaissance selon Bachelard. La connaissance spontanée du réel est anti scientifique. Dans la physique d’Aristote, il faut mêler la psychologie à la cosmologie céleste, la psychologie de l’âme bienheureuse, la physique terrestre. La psychologie de l’âme inquiète. Une connaissance spontanée nous révèle un monde qualitatif, divers, homogène. La connaissance scientifique transforme les connaissances qualitatives, les qualités en quantités. L’unification rationnelle s’oppose à la diversité empirique. Les rapports se substituent à l’observation immédiate. La science n’est donc pas réellement spontanément, passivement observée, elle est construite; le fait est transposé afin de pouvoir nous donner les caractéristiques objectives et mesurables. Nous pouvons parler en terme de construction du fait scientifique, il faut imaginer une série d’artifices techniques pour transposer l’observation dans le champ visuel et spatial, la température devient fait scientifique lorsqu’elle n’est plus sentie sur la peau mais mesurée par le thermomètre.

La méthode expérimentale suppose l’observation des faits, le problème posé par les faits, ils sont mesurés, la science de la chaleur par le thermomètre, amplification de la perception par la lunette, le microscope. Les explications peuvent être conjecturales. Contre les empiristes, la nature offre spontanément à l’observateur les phénomènes et les causes, il est parfois nécessaire de poser des hypothèses. Nous pouvons donner l’exemple de Torricelli, sa découverte n’est pas une concordance entre deux faits, l’eau qui ne monte pas au-delà de 10,33 mètres et la pression atmosphérique. Il n’y a qu’un fait, la hauteur de l’eau. La pression n’est pas un fait, il faut un antécédent que l’expérience ne donne pas. L’hypothèse n’est pas ici une simple conjecture, mais une explication intelligible, il s’agit d’une interprétation anticipée et naturelle des phénomènes de la nature. Il y a transformation de l’observation en pensée. Enfin, en dernier point nous devons poser la vérification de l’hypothèse et le retour à l’expérience. La vérification des lois. C’est un contrôle de l’idée par les faits, on ne vérifie pas qu’il y a une loi mais que cette loi est bien celle que l’on a découverte. Vérifier signifie constater des faits qu’on a produits ou prédits. L’hypothèse est donc une loi inventée qui va être vérifiée.

Date de dernière mise à jour : 16/05/2019

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