Ronsard, Qui voudra voir commentaire bac

 

 

Ronsard

 

 

 

Ronsard - Qui Voudra Voir

*** Etude du sonnet

 

    • Séquence la poésie
    • le genre du sonnet
    • Ronsard, qui voudra voir

 

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Descriptif :

Le corrigé bac fait trois pages word police 14, il comprend la lecture du poème, une problématique, une analyse en deux parties avec chacune deux à trois sous-parties avec des arguments développés et une transition, une conclusion qui se termine sur une ouverture.

L'analyse est d'un niveau correct. Corrigé bac toutes séries.

 

  • Lecture du poème :

Qui voudra voir comme un Dieu me surmonte

  • Qui voudra voir comme un Dieu me surmonte,
  • Comme il m'assaut, comme il se fait vainqueur,
  • Comme il renflamme et renglace mon cœur,
  • Comme il reçoit un honneur de ma honte,

 

  • Qui voudra voir une jeunesse prompte
  • A suivre en vain l'objet de son malheur,
  • Me vienne voir : il verra ma douleur,
  • Et la rigueur de l'Archer qui me dompte.

 

  • Il connaîtra combien la raison peut
  • Contre son arc, quand une fois il veut
  • Que notre cœur son esclave demeure :

 

  • Et si verra que je suis trop, heureux,
  • D'avoir au flanc l'aiguillon amoureux,
  • Plein du venin dont il faut que je meure.

 

problématique :

  • comment le poète se décrit il dans ce sonnet?

Plan de l'étude :

  • I. La mise en scène du combat avec le dieu Cupidon
  • 1. Le poète se met en scène.
  • 2. Un combat épique.
  • 3. Le dieu vainqueur.
  • Transition
  • II. La victoire poétique de Ronsard
  • 1. Une peinture remarquable de la passion amoureuse grâce à des figures de styles.
  • 2. Un sonnet parfait.

 

Introduction :

La pléiade

De la brigade à la pléiade

Du Bellay et Ronsard fondent le groupe de la brigade, ils cherchent une nouvelle poésie française nourrie des trésors de l'antiquité.

1549 : défense et illustration de la langue française, manifeste du groupe sous la signature de Du Bellay.

1553 : la brigade prend le nom de la pléiade : 7 poètes : Du Bellay, Ronsard, De Baif, Belleau, Jodelle, Pelletier du Mans, Pontus de Tyard et Dorat.

La Pléiade est un groupe de Poètes rassemblés autour de Ronsard, ils défendent la culture gréco-latine, Italienne et Française. Ainsi Ronsard emprunte-t-il à Pétrarque le genre du sonnet et de même que le poète Italien, célèbre son amour pour Laure, Ronsard chante sa passion pour Cassandre.

Pierre de Ronsard (1524-1585) adresse ses poèmes amoureux à Cassandre Salviati. Cette femme inaccessible porte le même nom que la prophétesse créée par Homère L’Iliade. Ronsard fait donc allusion à l’antiquité Grecque. En outre, le personnage d’Omer avait la particularité de prédire la guerre de Troie sans jamais être crue. Chez Ronsard c’est le poète qui déclare sa flamme à Cassandre sans qu’elle ne le croie jamais.

Dans ce sonnet, le poète se présente dans une posture inhabituelle : il se présente comme un modèle à observer, alors qu’il raconte un échec amoureux.

  • Problématique :
  • Comment le poète se décrit-il dans ce sonnet ?

Formulation du plan :

Dans une première partie nous verrons en quel sens nous pouvons parler d'une mise en scène du combat avec le Dieu Cupidon, dans cette optique, nous verrons tout d'abord comment le poète se met en scène, en quoi nous pouvons parler d'un combat épique et d'un Dieu vainqueur. En second lieu, nous étudierons les détails de la victoire poétique de Ronsard, nous insisterons sur les figures de rhétorique dans le but de montrer le parfait tableau de la passion amoureuse ainsi que la perfection du sonnet

 

Analyse du sonnet de Ronsard :

I. La mise en scène du combat avec le dieu Cupidon

1. Le poète se met en scène.

Le poète invite le lecteur à venir le voir dans une longue phrase qui s’étant du vers 1 au vers 7. L’expression « qui voudra voir » est placée en anaphore des quatrains. Le verbe de cette phrase est « vienne » au subjonctif : Ce verbe indique que le poète conseille au lecteur de l’observer, d’où la répétition du verbe « voir » (v.7) il verra ; (v1 et 4) voir. Le poète insiste : il faut le regarder, d’où la profusion des marques de 1ere personne : le pronom personnel complément du verbe me et m’ ; le déterminant possessif mon, ma et le pronom personnel sujet Je.

2. Un combat épique.

Dans le premier quatrain le poète montre comment Cupidon l’attaque. Le champ lexical de la bataille se déploie avec de nombreux synonymes : « surmonte, assaut, se fait vainqueur ». Dans ces phrases le Dieu est sujet du verbe alors que Ronsard, le poète, est complément du verbe ; le dieu fait l’action, alors que Ronsard la subie. L’anaphore en « comme » illustre la violence du duel, souligné par les allitérations en [k]. Dans le 2eme quatrain le poète se dépeint en amoureux éconduit. La locution « en vain » vers 6, prouve son échec. Le registre lyrique apparaît avec le champ lexical du chagrin d’amour : objet de son malheur, ma douleur, ma honte etc. ; Le poète est terrassé par le dieu.

3. Le dieu vainqueur.

Ronsard emprunte à l’antiquité l’allégorie du dieu Cupidon (vers 1 « un dieu » vers 8 : l’attribut de Cupidon « la flèche » vers 10 « son arc » « archer » vers13 aiguillon). Ronsard ajoute un détail personnel : Les flèches de l’amour font des blessures empoisonnées et donc mortelles.

Transition : Ronsard utilise une allégorie antique et le registre épique pour dépeindre la passion qui le terrasse, mais il le transforme en un exploit poétique.

Cupidon est une allégorie, L’auteur utilise une personnification pour exprimer une idée abstraite (justicefemme + balance). Cupidon est l’allégorie traditionnelle du désir amoureux le plus vif. C’est un enfant colérique, c’est un archer qui tien ses flèches dans un carquois.

II. La victoire poétique de Ronsard.

1. Une peinture remarquable de la passion amoureuse grâce à des figures de styles.

Le ressenti de la passion est a la foi un sentiment et une sensation. Ce que Ronsard illustre par l’image de la blessure. Ronsard multiplie les verbes synonymes pour montrer le combat intérieur de l’amoureux. (Champ lexical de la guerre). L’antithèse « r’enflamme, r’englace » rappelle le lieu commun (=cliché) de la flamme amoureuse et montre bien par une métaphore les effets de la passion : le chaud et le froid (le bonheur et le malheur, le plaisir et la douleur). Les mots « HONneur et HONte » par un effet sonore soulignent l’opposition entre la victoire du dieu (honneur) et la défaite de l’homme amoureux (honte). La métaphore de la flèche est filée. Autour de l’allégorie mythologique de Cupidon. Ces figures de style démontrent au lecteur que l’amour est à la fois spirituel et charnel : il obsède l’esprit de l’amoureux, et il met son corps à rude épreuve car il est assailli par le désir.

2. Un sonnet parfait.

Les inventions poétiques de Ronsard mettent en valeur la structure du sonnet. Les deux quatrains à rimes embrassées miment l’enfermement du poète. Les rimes sont signifiantes comme douleur qui rime avec malheur, de même cœur rime avec vainqueur or vainqueur peut être décomposé en « vain + cœur » et la locution « en vain » se trouve au vers 6. Il y a ici un jeu de mot qui montre que tous les efforts du cœur du poète sont vains ou inutiles : la dame reste inaccessible.

Par ailleurs le distique énonce une vérité générale. Vers 10-11, le poète se présente comme le modèle d’amoureux. Le lecteur peut s’instruire en l’observant « il connaîtra ». Le poète devient source de connaissances sur la vie. Les verbes peut et veux placés a la rime sont des présents de vérités générale. Ce que Ronsard veut démontrer est que la raison est impuissante face à la passion.

Le quatrain final apporte une conclusion spirituelle, bizarrement, paradoxalement, Ronsard est heureux et amoureux pourtant sa blessure est mortelle « il faut que je meure » (vers 4). Si Ronsard est heureux c’est que sa blessure lui permet d’être inspiré et d’écrire avec virtuosité. Il ne meurt pas vraiment au vers 14 il a seulement terminé d’écrire ses 14 vers.

Conclusion :

Ronsard décrit l’amour passion grâce à une allégorie antique et grâce à la forme Italienne du sonnet. Mais si l’Homme est vaincu par l’enfant Cupidon, le poète est inspiré par sa muse plus forte qu’un chagrin d’amour. Ronsard voit sa poésie comme le laurier qui ceint la tête d’Apollon c'est-à-dire devenir éternel et invincible. Or Apollon, dieu de l’amour et de la poésie est souvent représenté au milieu des muses. On l’appelle Apollon musagète.

Ouverture possible

Invitation à vivre l'instant présent pour conjurer la mort, le temps qui passe. L'écriture poétique a une fonction particulière, un effet cathartique qui consiste à libérer des maux par les mots, combattre l'angoisse, conférer l'immortalité et détruire les effets de la mort.

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 17/05/2019

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