Voltaire, Jeannot et Colin, Monsieur voulait que son fils..... son avis. Oral EAF

 

ORAUX EAF

 

Voltaire- Jeannot et Colin. Étude et oral EAF

 

Commentaire et préparation orale "Monsieur voulait que son fils.... son avis"

Oral EAF

 

*** Lecture  du texte

Monsieur voulait que son fils apprît le latin, madame ne le voulait pas. Ils prirent pour arbitre un auteur qui était célèbre alors par des ouvrages agréables. Il fut prié à dîner. Le maître de la maison commença par lui dire d'abord: "Monsieur, comme vous savez le latin, et que vous êtes un homme de la cour... - Moi, monsieur, du latin! je n'en sais pas un mot, répondit le bel esprit, et bien m'en a pris; il est clair qu'on parle beaucoup mieux sa langue quand on ne partage pas son application entre elle et les langues étrangères. Voyez toutes nos dames, elles ont l'esprit plus agréable que les hommes; leurs lettres sont écrites avec cent fois plus de grâce; elles n'ont sur nous cette supériorité que parce qu'elles ne savent pas le latin.

- Eh bien! n'avais-je pas raison? dit madame. Je veux que mon fils soit un homme d'esprit, qu'il réussisse dans le monde; et vous voyez bien que, s'il savait le latin, il serait perdu. Joue-t-on, s'il vous plaît, la comédie et l'opéra en latin? Plaide-t-on en latin quand on a un procès? Fait-on l'amour en latin?" Monsieur, ébloui de ces raisons, passa condamnation, et il fut conclu que le jeune marquis ne perdrait point son temps à connaître Cicéron, Horace, et Virgile. "Mais qu'apprendra-t-il donc? car encore faut-il qu'il sache quelque chose; ne pourrait-on pas lui montrer un peu de géographie? - A quoi cela lui servira-t-il? répondit le gouverneur. Quand monsieur le marquis ira dans ses terres les postillons ne sauront-ils pas les chemins? ils ne l'égareront certainement pas. On n'a pas besoin d'un quart de cercle pour voyager, et on va très commodément de Paris en Auvergne, sans qu'il soit besoin de savoir sous quelle latitude on se trouve.

- Vous avez raison, répliqua le père; mais j'ai entendu parler d'une belle science qu'on appelle, je crois, l'astronomie. - Quelle pitié! repartit le gouverneur; se conduit-on par les astres dans ce monde? et faudra-t-il que monsieur le marquis se tue à calculer une éclipse, quand il la trouve à point nommé dans l'almanach, qui lui enseigne de plus les fêtes mobiles, l'âge de la lune, et celui de toutes les princesses de l'Europe?"

Madame fut entièrement de l'avis du gouverneur. Le petit marquis était au comble de la joie; le père était très indécis. "Que faudra-t-il donc apprendre à mon fils? disait-il. - A être aimable, répondit l'ami que l'on consultait; et s'il sait les moyens de plaire, il saura tout: c'est un art qu'il apprendra chez madame sa mère, sans que ni l'un ni l'autre se donnent la moindre peine."

Madame, à ce discours, embrassa le gracieux ignorant, et lui dit: "On voit bien, monsieur, que vous êtes l'homme du monde le plus savant; mon fils vous devra toute son éducation: je m'imagine pourtant qu'il ne serait pas mal qu'il sût un peu d'histoire. - Hélas! madame, à quoi cela est-il bon? répondit-il; il n'y a certainement d'agréable et d'utile que l'histoire du jour. Toutes les histoires anciennes, comme le disait un de nos beaux esprits, ne sont que des fables convenues; et pour les modernes; c'est un chaos qu'on ne peut débrouiller. Qu'importe à monsieur votre fils que Charlemagne ait institué les douze pairs de France, et que son successeur ait été bègue?

- Rien n'est mieux dit! s'écria le gouverneur: on étouffe l'esprit des enfants sous un amas de connaissances inutiles; mais de toutes les sciences la plus absurde, à mon avis, et celle qui est la plus capable d'étouffer toute espèce de génie, c'est la géométrie. Cette science ridicule a pour objet des surfaces, des lignes, et des points, qui n'existent pas dans la nature. On fait passer en esprit cent mille lignes courbes entre un cercle et une ligne droite qui le touche, quoique dans la réalité on n'y puisse pas passer un fétu. La géométrie, en vérité, n'est qu'une mauvaise plaisanterie."

Monsieur et madame n'entendaient pas trop ce que le gouverneur voulait dire; mais ils furent entièrement de son avis.

 

L'argumentation

1) Définir l’argumentation.

Argumenter, c’est rechercher l'adhésion de la personne visée pour l'amener sur le même point de vue que lui, mais, il existe plusieurs manières d'y arriver: on peut expliquer la véracité de la position que l'on présente, lui montrer que la position que l'on présente, lui montre que c'est la meilleur position, ou emporter son adhésion.

2) Quelle est la différence entre convaincre et persuader ?

Convaincre, consiste à défendre une thèse contestable, de façon logique et rationnelle, dans le but d’amener la personne visée à adhérée à cette thèse ; tandis que persuader utilise, dans le même but, utilise les sentiments, fait appelle aux émotions de la personne visée.

3) Quels sont les éléments qui fondent un discours argumentatif ?

Tout d’abord le thème : c'est le sujet du texte argumentatif ou encore la question à laquelle le locuteur va répondre à travers sa thèse. La thèse, placée en introduction ou en conclusion le plus fréquemment, engage la position du locuteur, c'est l'idée du texte dont il s'agit de convaincre ou de persuader le destinataire. Une thèse peut être soutenue ou rejetée. Ensuite, l’argument permet de justifier sa thèse ou de la réfuter (dans ce cas on parle de contre argument). On peut définir l'argument comme une proposition donnée comme vraie. Ils s’enchainent grâce à des liens logiques. Ils sont illustrés par des exemples, qui viennent renforcer l'argument.

4) Quels sont ces liens logiques ?

Les liens logiques sont de différentes natures grammaticales et permettent d'organiser un texte argumentatif.

Il y a :

- la disjonction, qui autorise l’alternative

- l’addition et l’analogie, qui permettent d’ajouter un élément

- la cause et l’hypothèse, qui posent l’origine d’une idée

- la conséquence et le but. La conséquence permet de préciser l'effet, la suite logique d'une idée ou d'un fait. Le but explicite la finalité d'une idée ou d'une action, sa visée et son objectif.

- L’opposition, qui réfute une idée et introduit sa contradiction. Elle permet de proposer un contre argument.

5) Qu’est-ce qu’un schéma argumentatif ?

C'est ce qui permet de reconstituer l'agencement de la thèse, des arguments et des exemples.

6) Quels sont les différents types de raisonnement ?

Il existe logiques de raisonnement dans un texte argumentatif :

- La déduction: commence par une loi générale pour terminer sur un fait particulier. (Exemple : le syllogisme)

- L'induction est le contraire de la déduction, on part d'une action particulière pour aboutir à une loi générale.

7) Quels sont les différents types d’arguments ?

- L'argument d'autorité : s'agit d'une idée émise d'un groupe que l'on ne peut généralement pas contester.

- L'argument ad hominem qui est utilisé pour une raison personnelle pour attaquer l'hypothèse de l'adversaire.

Quels sont les procédés du discours argumentatif ?

- La thèse rejetée: utilisée pour opposer deux thèses accentuée par cette opposition.

- La concession: utilisée pour faire semblant d'approuver sa thèse pour mieux soutenir la sienne. On peut la repérer facilement grâce à des connecteurs logiques.

- L'organisation logique: utilisée pour relier des arguments, grâce à des connecteurs logiques, pouvant exprimer de multiples rapports logiques. (voir question 4)

9) Quels sont les procédés de l’argumentation ?

Aussi appelées figure de style, ou de rhétoriques, voici les principales :

- Comparaison : figure dans laquelle nous avons un comparé, un comparant et un comparatif

- Métaphore : image et comparaison sans comparatif

- Métaphore filée : Suite de métaphores sur un même thème

- Allégorie : C’est le fait de représenter une idée par une image

- Prosopopée : discours direct d’un être disparu, d’une personnification, d’une allégorie

- La métonymie : C’est l’emploi d’un nom pour un autre : les planches pour dire la scène

Elle désigne le contenu par le contenant

C’est l’œuvre par son auteur

(Il y a donc trois sens possibles de cette figure de style qu’est la métonymie.)

- Synecdoque : C’est le fait de remplacer le nom d’une chose par l’une de ses caractéristiques

- Périphrase : C’est le fait de dire en plusieurs mots ce que l’on pourrait dire en un seul

- Inversion : inversion de l’ordre dans lequel apparaissent normalement les éléments syntaxiques

- Antithèse : confrontation de deux thèses opposées

- Prolepse : mise en relief d’un élément par sa mise hors proposition où il est remplacé par un pronom.

- Antiphrase : C’est le fait de dire le contraire de ce que l’on pense.

(On utilise l’antiphrase pour faire valoir l’ironie)

- Oxymore : C’est le fait de relier deux mots que l’on a pas l’habitude de voir ensemble.

- Personnification : Donner des traits humains à un objet/animal.

- Hyperbole : Exagération.

- Enumération : Succession de mots sans ordre croissant ou décroissant d’intensité : j’aime les films, la musique et les peinture

- Gradation : C’est une succession de mots avec un ordre croissant ou décroissant d’intensité

- Litote : atténuation d’une idée

- Euphémisme : atténuation d’une vérité pénible

- Anaphore : répétition d’un même élément en tête de phrases, de propositions de vers se succédant

- Chiasme : C’est un croisement.

- Ellipse : C’est la Suppression d’un mot.

10) Qu’est-ce qu’un argument de mauvaise foi ?

Les arguments de mauvaise foi n'ont pas de valeur logique mais donnent une apparence rationnelle au discours. Ce sont donc de faux arguments qui permettent de dissimuler la faiblesse de l'argumentation.

11) Quels sont-ils ?

- Le prétexte : il invoque une raison inventée pour justifier une décision ou un comportement, par exemple ce que fait le loup dans la fable de La Fontaine "le loup et l'agneau" : il prend prétexte du fait que l'agneau le gêne en buvant dans la même rivière que lui pour justifier sa décision de le dévorer.

- La tautologie : On peut traduire la tautologie par le discours du même, c'est le fait de dire deux fois la même chose, c'est un raisonnement sans fondement qui se contente de répéter la même idée et relève donc de l'évidence, exemple, je monte en haut.

- L'argument ad hominem : il consiste à discréditer la personne de l'adversaire plutôt que ses propos et ses arguments.

12) De quelle façon peut-on prendre en compte la thèse adverse, pour en tirer partie ?

On peut aussi tenir compte des arguments de l'adversaire et les intégrer dans le raisonnement, on peut le faire de trois façons.

- Le raisonnement concessif : il permet de donner raison à l'adversaire sur quelques points avant de réfuter l'essentiel de son argumentation.

- Le raisonnement par l'absurde : Il fait mine d'adopter la thèse adverse pour en tirer par déduction des conséquences ridicules : cela permet au locuteur de montrer que l'idée de départ, autrement dit la thèse adverse est illogique.

- L'ironie : La thèse adverse est prise en compte, elle feint d'adopter les arguments de l'adversaire pour mieux les tourner en dérision.

 ORAUX EAF

Commentaire et questionnaires pour l'oral EAF

  • Problématique:
  • En quoi cet extrait reflète t'-il l'idéal des lumières en ce qu'il incite l'homme à bien penser?

 

Plan de l'étude:

  • I – l'art d'animer le récit
  • 1 – Le discours direct
  • 2 – L'opposition des personnages donne une dynamique au récit
  • 3 – Le comique permet aussi d'agrémenter la lecture du texte
  • II – Voltaire défend la culture
  • 1 – Les commentaires du narrateur
  • 2 – Voltaire met en garde les beaux parleurs qui manipulent les esprits
  • 3 – Voltaire critique une société où l'art de plaire prend le pas sur l'art de bien penser

 

 

I-L'art d'animer le récit

1- Le discourt direct

Style vivant avec ponctuation importante : 5 points d’exclamation et 10 points d'interrogation. Extrait facile à transposer en scène de théâtre, indications scéniques avec didascalies L° 65/66 «  le petit marquis était au comble de la joie », «  le père était très indécis ». Allègement du style avec parataxe (juxtaposition de 2 propositions sans connecteurs logiques ou temporels) «  Monsieur voulait que son fils appris le latin, madame ne le voulais pas. » = 2 verbes conjugués donc juxtaposition, aucun connecteur logique marquant l'opposition des 2 propositions, la même thèse est développée tout au long de l'extrait mais étant donnée la variété des sciences proposées, ils doivent à chaque fois trouver de nouveaux arguments.

I -  Questionnaire : toutes les réponses sont dans le commentaire

1 -

  • Montrez que le style direct contribue à bien mettre en évidence la vivacité du récit
  • Étudiez la ponctuation
  • Que renforce t'-elle?
  • Cet extrait pourrait-il être facilement transposable en scène de théâtre?
  • Que met en avant la parataxe?
  • Citez le texte pour justifier votre réponse
  • Analysez la première phrase du passage

 

 

2- L'opposition des personnages donne une dynamique au récit

L'invité contredit le père sur le latin, le gouverneur contredit le père sur l'astronomie et la  géographie,et le gouverneur contredit la mère sur l'histoire. Élément important : Père et mère se contredisent entre eux, cette opposition est marquée par l'antithèse présente dès le début du récit avec la répétition du verbe «  voulait» à la forme affirmative puis négative ( là où réside l'antithèse) + et -. La mère entend imposer son point de vue à son mari «  je veux que mon fils » : reprise du verbe vouloir, à la première personne, et tête de phrase. Forme interrogative employée par le père et la mère ce qui révèle leur opposition. Phrases interrogatives de la mère sont toutes des questions rhétoriques, ce qui montre qu'elle est sure d'elle et qu'elle ne se pose en vérité aucune question  « Joue-t-on[...] amour en latin ? ». Contrairement au père qui pose de vraie questions «  qu'apprendra-t-il donc ? », le père n'affirme rien, ses réactions montrent qu'il se remet en question «  il passa condamnation » : il reconnaît ses torts «  il était très indécis ». La mère est sure d'avoir raison et pose de fausses questions, le père doute et pose donc de vraies questions. Preuve de la timidité du père qui n'ose rien affirmer «  ne pourrait-on pas lui... » : question+ conditionnel= timidité. L'attitude du gouverneur et celle de l'invité aussi qui montrent une forte assurance : 4 questions rhétoriques, expression assertive «  il est claire que », et tournures restrictives «  la géométrie n'est qu'en vérité une mauvaise plaisanterie » ( négation restrictive) Emploi du présent de vérité générale comme une vérité universelle «  se conduit-on par les astres

I -  Questionnaire

2 -

  • Quels sont les personnages en présence?
  • Quelles sont les matières évoquées?
  • Quelles sont les oppositions des personnages relativement aux différentes disciplines?
  • Relevez une antithèse caractéristique de cette oppositions
  • Analysez l'impact du verbe vouloir tout au long du récit
  • Que traduisent les questions rhétoriques de la mère?
  • De quelle nature les questions du père sont-elles?
  • Se remet-il en question?
  • En quels termes la géométrie est-elle évoquée?
  • Que traduit le présent de vérité générale?

 

 

3 – Le  comique permet aussi d’agrémenter la lecture du texte

Comique de situation : l'auteur invité et le gouverneur sont censés être des intellectuels or ils dénigrent toutes les sciences, cela engendre un comique de répétition. Dès que les parents  proposent une science, leur proposition est rejetée. Ils soutiennent que l'ignorance est  supérieure au savoir= Paradoxe. Et associent dans leur discours des termes contradictoires aux yeux du narrateur « on étouffe l'esprit » or le savoir devrait le développer. « inutile » « géométrie » sont associés à « sciences ridicules » et « mauvais plaisanterie »= termes contradictoires. Leur réaction consternée lorsqu'on leur parle d'une science est comique «  quelle pité », « hélas » interjection exclamative.

I -  Questionnaire

3 -

  • Le comique a t'-il son importance dans ce passage?
  • Analysez  le comique de situation
  • Quel est le paradoxe mis en évidence dans le passage?
  • Analysez en citant le texte les termes contradictoires

 

 

II- Voltaire défend l'importance de la culture

1-Les commentaires du narrateur

Élément 1= antithèse «  il fut conclu que le jeune marquis ne perdrait point son temps à connaître Cicéron, Horace, et Virgile. ». Le narrateur utilise les auteurs les plus connus pour designer le latin et c'est pour en fait valoriser le latin. Élément 2= Antiphrase «le bel ésprit » pour celui qui ne sait pas un mot de latin. Élément 3= Oxymore «  le gracieux ignorant ». Element 4= Ironie perceptible dans l'expression « un auteur célèbre par des ouvrages agréables » ( ouvrages intellectuels) + ironie «  Monsieur et Madame n'entendaient pas trop ce qu'il voulait dire ; mais ils furent entièrement de son avis. « . Le lecteur est donc mis en garde contre le discours des deux charlatants. La thèse énoncée est la suivante : IL  ne faut pas enseigner des sciences exactes ou Humaines sous prétexte qu'elles  sont  utiles. Cette thèse énoncée est donc écartée. Champs lexical de l'utilité : « besoin ; importe ... » dénonce une vision utilitariste de la culture. Voltaire nous fait comprendre par l'antiphrase ce qui permet à un homme de s’élever et de s'épanouir, c'est le savoir et la capacité d'abstraction.  Cela permet de ne pas dépendre d’autrui, ce que vient enseigner la fin du conte : Les Jeannotière sont ruinés pour ne pas avoir su gérer leur argent.

II - Questionnaire

1 -

  • Concernant les commentaires du narrateur: relevez les et analysez 
  • -Les figures de style: antithèse, antiphrase, oxymore
  • -Proposez une définition pour chaque figure de rhétorique et expliquez l'impact voulu dans le passage
  • Étudiez toutes les marques de l'ironie
  • Comment le narrateur procède t'-il?
  • Quel est l'effet désiré?
  • Quel est le message?
  • Contre quoi le lecteur est-il mis en garde?
  • Quelle est la thèse énoncée?
  • Relevez le champ lexical de l'utilité
  • Que dénonce t'-il?
  • Quel est le message de Voltaire?
  • La culture et le savoir sont-ils aussi assimilés à l'indépendance pour l'homme?
  • Est-ce la morale du conte?
  • Cela est-il confirmé par le fait que les Jeannotières soient ruinés?

 

2- Voltaire met en garde les beaux-parleurs qui manipulent les esprits

-Madame de la J° est d'abord manipulée an tant que femme «  nos dames ont l’esprit + agréable que nos hommes »= basse flatterie. «  Plus...que »= comparatif de supériorité.  « lettres écrites avec cent fois plus de grâce »= grosse exagération, hyperbole.

-Flatterie en tant que mère ( passage où elle parle de l'éducation)

-Faletterie à propos de leur snobisme « madame sa mère », «  monsieur votre fils » « monsieur le marquis ».

II - Questionnaire

2 -

  • Relevez tous les arguments propres à la flatterie dans le but de manipuler les esprits
  • Analysez la phrase «nos dames  sont l'esprit... hommes»
  • Quelle autre phrase reflète selon vous le même esprit de manipulation?
  • Relevez les expressions caractéristiques de la flatterie relativement au snobisme

 

3- Voltaire critique une société où l'art de plaire prend le pas sur l'art de bien penser :

La mère rejette le latin (art grammatical) car elle lui préfère la vie mondaine, les sorties théâtrales ou à l'opéra. Sachant que le  latin est un passage obligatoire lorsqu'on devait faire des études à cette époque). Champs lexical de l'art de plaire : « agréable » *2 ; « bel esprit » ; « gracieux »... la mère nous dit même «  un homme d’esprit est un homme qui réussisse dans le monde »= qui brille en société. Encore une fois la seule valeur est le paraître au détriment de l'être.

II -  Questionnaire

3 -

  • La société dépeinte est-elle selon vous dramatiquement superficielle?
  • L'art de plaire prend t'-il le pas sur l'art de bien penser?
  • Comment cela se traduit-il? Relevez le champ lexical de l'art de plaire
  • A quoi le latin est-il préféré?

 

Conclusion

Ce texte est une très belle illustration de l'écriture Voltairienne qui défend sa thèse par des arguments contraires. Le lecteur à une certaine satisfaction à comprendre entre les lignes et  à se  sentir complice du narrateur, Voltaire. Et de ce fait se sentir supérieur aux personnages de cette scène. C'est un débat sur la vision utilitaire de la culture et c'est toujours d'actualité ( ex:diminution des options, on se pose la question sur celle du latin ; diminution de l'enseignement : histoire-géo... C'est la rentabilité contre l'utilité)

Questions sur la conclusion:

 

  • En quoi ce passage peut-il être perçu comme une belle illustration de l'écriture voltairienne?
  • Le lecteur est-il complice du narrateur?
  • Faire un rappel des idéaux des lumières sous forme d'un tableau (voir pour vous aider l'exposé joint sur le siècle des lumières)
  • Faire un récapitulatif et montrez en quelques phrases que l'on retrouve dans l'extrait la volonté d'élever l'homme à la raison, de l'inciter à bien penser.
  • Cette question est-elle toujours d'actualité?
  • Le passage est-il annonciateur de la vision utilitariste de la culture propre à notre société d'aujourd'hui?

 

Questions sur Voltaire :

  • - Quel est le nom de Voltaire?
  • Français Marie Arouet dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris et mort le 30 mai 1778. Il a marqué son siècle et représente l'intellectuel au service de la tolérance et de la vérité qui comprend la liberté de penser pour l'homme trop asservi et soumis aux préjugés et au fanatisme religieux.
  • - De quel siècle est-il?
  • 18ème
  • - Citez deux ouvrages du philosophe
  • Candide et Zadig : apologues philosophiques
  • - Citez deux contemporains
  • Voltaire est un philosophe encyclopédiste contemporain de Rousseau, Montesquieu, Diderot. Ils défendaient l'idéal des lumières.
  • - Quel est l'idéal des lumières
  • Pour répondre à cette question, vous disposez d'un exposé sur le siècle des lumières afin d'approfondir les réponses aux questions pour l'oral du baccalauréat de français.
  • Quelle place Voltaire occupe t-'il dans la mémoire collective française?
  • Il occupe une place essentielle dans la mémoire collective française car il est l’intellectuel qui s’est battu pour la vérité et la liberté de pensée
  • Fait-il figure d'un intellectuel engagé? Quelles valeurs défend t’-il?
  • Il fait figure d’intellectuel engagé au niveau de la quête de la vérité, du combat contre le fanatisme religieux et de la liberté de penser.
  • Peut-on dire qu'il représente l'idéal des lumières?
  • Il défend les valeurs des lumières comme ses contemporains qui ont tous participé à la révolution intellectuelle du 18ème siècle. Symbole des Lumières, chef de file du parti philosophique, son combat est aussi consacré à défendre la tolérance et en particulier la tolérance religieuse.
  • Quelle était son opinion concernant le fanatisme religieux?
  • Ainsi que le suggère l’affaire Calas, Voltaire défend les victimes du fanatisme et de l’intolérance religieuse. Il s’implique et s’engage intellectuellement pour une véritable liberté de religion. Lui-même était déiste.
  • Que signifie déiste?
  • Le fait de croire en une entité sans pour autant adhérer à une religion révélée. Ex de religion révélée : le christianisme.
  • Quel ouvrage traduit le mieux son combat contre le fanatisme et la liberté de penser?
  • Son ouvrage le plus célèbre : Candide
  • Etait-il partisan d'une monarchie éclairée et libérale?
  • Oui, il est partisan d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes »
  • Dans quel but se sert-il de sa notoriété?
  • Pour s’impliquer par exemple dans l’affaire Calas et combattre l’intolérance, le fanatisme et l’arbitraire.
  • Son œuvre littéraire est-elle imposante?
  • contes et romans - Lettres philosophiques, Dictionnaire philosophique et sa correspondance, son œuvre littéraire est très imposante.
  • Citez quatre de ses ouvrages
  • (Candide est son ouvrage le plus célèbre, on peut lire également Micromégas, l‘Ingénu, Jeannot et Colin)
  • Définissez le conte philosophique
  • Le conte philosophique est une histoire fictive dont la structure s’apparente au conte dans le but d’éviter la censure et qui vise une critique de la société : ex, Candide.

 

Le siècle des Lumières

I - L'esprit des lumières Définition des lumières :

Les penseurs du 18ème siècle éclairaient les hommes en les aidant à lutter contre l'ignorance ainsi qu'en témoigne le projet de l'Encyclopédie. Les philosophes veulent asseoir le règne de la raison.

Contexte historique : on voit la philosophie de John Locke s'imposer progressivement en France. Le peuple est selon lui le souverain véritable et l'homme a des droits naturels inaliénables. Nous sommes dans ce contexte historique, sous Louis XIV qui meurt en 1715. La régence s'ouvre mais au début du règne de Louis XV, la France est secouée par les guerres et les famines, guerre de sept ans. Louis XVI tente de réorganiser les finances du royame en s'appuyant sur Turgot et Necker. Mais les difficultés persistent, nous arrivons à la crise de 1789 et à la convocation des Etats généraux.

Le philosophe éclairé : L'état d'esprit des lumières est très particulier, le philosophe doit s'engager et proposer des solutions pour réformer le système politique. La réflexion critique permet de libérer l'homme des croyances diverses. La tyrannie est ainsi pensée comme indissociable de l'ignorance. Voilà comment Kant définit les lumières : "Qu'est ce que les lumières? La sortie de l'homme de sa minorité dont il est lui même responsable. Minorité, c'est à dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d'autrui, monorité dont il est lui même responsable, puisque la cause en réside non dans un défaut de l'entendement, mais dans un manque de décision et de courage de s'en servir sans la direction d'autrui. "

II - Le projet de l'encyclopédie

"Monument des progrès de l'esprit humain" dit Voltaire pour décrire le projet de l'encyclopédie. Il s'agit d'une entreprise collective de longue haleine qui veut rassembler l'ensemble des connaissances pour proposer une connaissance universelle, un savoir encyclopédique. Diderot et D'Alembert deviennent ersponsables de sa publication et recrutent des collaborateurs, comme Rousseau, Montesquieu, Voltaire... Le 28 juin 1751, parait le premier volume de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences des arts etdes métiers. Le 23 janvier 1759, le parlement de Paris présente L'Encyclopédie comme subversive. Mais Diderot continue son travail et le dernier volume parait en 1722. Elle se présente comme une apologie des progrès; une dénonciation du fanatisme, de la superstition de la tyrannie et des entraves à la liberté et au bonheur.

III - Les principes des lumières

- La raison : il y a une mise en avant de la raison et des sciences dans le but de lutter et de combattre l'ignorance. On voit Voltaire se battre contre le fanatisme et l'intolérance, traité sur la tolérance, 1763, il met en avant le respect de toutes les religions et le droit à la dignité humaine.

- Le modèle naturel : Montesquieu considère que l'homme doit s'inspirer pour fonder la société civile, des lois naturelles qui nous viennent de Dieu. On voit Rousseau distinguer l'homme de l'animal par sa perfectibilité. L'homme est bon selon le penseur, c'est la société civile qui l'a corrompu, il lui faut donc retrouver les lois naturelles.

- La critique de la religion : La religion est remise en question, on le voit avec le déisme de Voltaire, la question du mécanisme classique, de la théorie qui assimile l'univers à une mécanique, est remise en cause. Rousseau pense que l'homme est doté d'une conscience morale innée, il propose une religion naturelle.

  • L'exposé sur le siècle des lumières vous permet de répondre aux questions suivantes :
  • Définir les lumières
  • Situez le contexte historique
  • Qu'est-ce qu'un philosophe éclairé?
  • Quel est le projet de l'encyclopédie
  • Quels sont les principes des lumières?

 

Questions sur le siècle des lumières : 22 questions

  • I - L'esprit des lumières
  • Donnez une définition des lumières
  • Quel est le contexte historique?
  • Quel est l'état d'esprit des lumières?
  • Comment la réflexion critique est-elle perçue?
  • Quelle en est la finalité?
  • A quoi l'ignorance est-elle associée?
  • Quelle définition Kant donnait-il des lumières?
  • II - Le projet de l'encyclopédie
  • Comment Voltaire décrit-il le projet de l'encyclopédie?
  • Quel est son but?
  • Donnez un synonyme de savoir encyclopédique
  • Qui sont les responsables de la publication de l'encyclopédie?
  • Citez trois collaborateurs
  • Quand le premier volume parait-il?
  • Comment l'encyclopédie a t'-elle été présentée par le parlement de Paris?
  • Quand le dernier volume parait-il?
  • III - Les principes des lumières
  • Quel concept est-il mis en avant?
  • A quoi la raison et les sciences sont-elles associées?
  • Vers quels idéaux Voltaire se tourne t'-il?
  • Quel est son combat?
  • Que met-il en avant?
  • Que pouvez-vous dire du concept de "modèle naturel"?
  • Comment Montesquieu le perçoit-il?

 

 

Date de dernière mise à jour : 16/05/2019

Les commentaires sont clôturés