Thérèse Raquin,Ch.11, Zola, oral EAF
Zola Thérèse Raquin, Oral EAF
*** Chapitre 11, la noyade de Camille, une scène de crime
*** Séquence roman, un roman naturaliste
Oral EAF, Thérèse Raquin, extrait du chapitre 11, Zola
*** Séquence roman, un roman naturaliste
Lecture du passage
La barque allait s'engager dans un petit bras, sombre et étroit, s'enfonçant entre deux îles. On entendait, derrière l'une des îles, les chants adoucis d'une équipe de canotiers qui devaient remonter la Seine. Au loin, en amont, la rivière était libre. Alors Laurent se leva et prit Camille à bras-le-corps. Le commis éclata de rire. - Ah ! Non, tu me chatouilles, dit-il, pas de ces plaisanteries-là... Voyons, finis : tu vas me faire tomber. Laurent serra plus fort, donna une secousse. Camille se tourna et vit la figure effrayante de son ami, toute convulsionnée. Il ne comprit pas ; une épouvante vague le saisit. Il voulut crier, et sentit une main rude qui le serrait à la gorge. Avec l'instinct d'une bête qui se défend, il se dressa sur les genoux, se cramponnant au bord de la barque. Il lutta ainsi pendant quelques secondes. - Thérèse ! Thérèse ! Appela-t-il d'une voix étouffée et sifflante. La jeune femme regardait, se tenant des deux mains à un banc du canot qui craquait et dansait sur la rivière. Elle ne pouvait fermer les yeux : une effrayante contraction les tenait grands ouverts, fixés sur le spectacle horrible de la lutte. Elle était rigide, muette. - Thérèse ! Thérèse ! Appela de nouveau le malheureux qui râlait. A ce dernier appel, Thérèse éclata en sanglots. Ses nerfs se détendaient. La crise qu'elle redoutait la jeta toute frémissante au fond de la barque. Elle y resta pliée, pâmée, morte. Laurent secouait toujours Camille, en le serrant d'une main à la gorge. Il finit par l'arracher de la barque à l'aide de son autre main. Il le tenait en l'air, ainsi qu'un enfant, au bout de ses bras vigoureux. Comme il penchait la tête, découvrant le cou, sa victime, folle de rage et d'épouvante, se tordit, avança les dents et les enfonça dans ce cou. Et lorsque le meurtrier, retenant un cri de souffrance, lança brusquement le commis à la rivière, les dents de celui-ci lui emportèrent un morceau de chair. Camille tomba en poussant un hurlement. Il revint deux ou trois fois sur l'eau, jetant des cris de plus en plus sourds. Laurent ne perdit pas une seconde. Il releva le collet de son paletot pour cacher sa blessure. Puis, il saisit entre ses bras Thérèse évanouie, fit chavirer le canot d’un coup de pied, et se laissa tomber dans la Seine en tenant sa maîtresse. Il la soutint sur l’eau, appelant au secours d’une voix lamentable. Les canotiers, dont il avait entendu les chants derrière la pointe de l’île, arrivaient à grands coups de rames. Ils comprirent qu’un malheur venait d’avoir lieu : ils opérèrent le sauvetage de Thérèse qu’ils couchèrent sur un banc, et de Laurent qui se mit à se désespérer de la mort de son ami. Il se jeta à l’eau, il chercha Camille dans les endroits où il ne pouvait être, il revint en pleurant, en se tordant les bras, en s’arrachant les cheveux. Les canotiers tentaient de le calmer, de le consoler. - C’est ma faute, criait-il, je n’aurais pas dû laisser ce pauvre garçon danser et remuer comme il le faisait... À un moment, nous nous sommes trouvés tous les trois du même côté de la barque et nous avons chaviré... En tombant, il m’a crié de sauver sa femme...
commentaire et questionnaires EAF :
Émile Zola, écrivain français né le 2 avril 1840 à Paris, il est considéré comme le chef de fil du naturalisme et a joué un grand rôle dans la révision du procès d'Alfred Dreyfus. Fils d'un ingénieur italien naturalisé et d'une mère originaire de Bourgogne. La famille s'installe à Aix-en-Provence et connaît, à la mort du père, de graves difficultés financières, Émile Zola échoue à deux reprises au baccalauréat. Ne voulant plus être à la charge de sa mère, il abandonne ses études et cherche du travail. Il entre alors à la librairie Hachette comme commis. Vite remarqué, il écrit son premier ouvrage et collabore aux rubriques littéraires de plusieurs journaux. Décidé à vivre de sa plume, il quitte la librairie Hachette. Un an plus tard, son premier succès vint avec Thérèse Raquin, qui annonce, sans en faire partie, le cycle des Rougon-Macquart, tant par les sujets abordés (l’hérédité, la folie) que par les critiques qu’il suscite. Nous allons donc étudier un passage du chapitre 11 de ce roman dans lequel Thérèse, personnage éponyme devient complice du meurtre commis par son amant Laurent envers son mari. Cet extrait met en scène la noyade de Camille et décrit les éléments de la scène de crime.
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Questions sur l'introduction
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Quelles sont les dates de Zola?
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Quel mouvement littéraire représente t'-il?
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Dans quel procès a t'-il joué un rôle important?
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Que savez-vous de son parcours scolaire?
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Quand écrit-il son premier ouvrage?
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Qu'en est-il de ses collaborations littéraires diverses?
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Quand décide t'-il de vivre de sa plume?
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Son œuvre Thérèse Raquin a t'-elle connu un grand sucés?
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De quel cycle est-elle annonciatrice?
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Quels en sont les thèmes naturaliste majeurs?
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Définissez les
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Quelle est la situation du passage?
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Le personnage Thérèse Raquin est-il éponyme?
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L'écriture est-elle romanesque?
Problématique
Nous nous demanderons, à cet effet, en quoi l’extrait marque l’avènement de l’écriture romanesque moderne ?
Plan:
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I – Une scène de meurtre prémédité
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A – Une atmosphère inquiétante annonciatrice du crime
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B – La brutalité de l'amant
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C – Contraste entre force et faiblesse
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II – Une mise en scène originale de la mort de Camille
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A – Évolution progressive de l'attitude de Camille
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B – Inversion des rôles
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C – Passivité de Thérèse
Afin de répondre à cette interrogation, nous tenterons d’analyser dans un premier temps la préméditation de cette scène de meurtre suite à quoi nous nous pencherons sur la mise en scène originale de la mort de Camille.
I. Une scène de meurtre prémédité
. a) Une atmosphère inquiétante annonciatrice du crime.
-Le choix du cadre spatio-temporel est intéressant à analyser car quoi de plus complice qu’un espace aquatique, en l’occurrence une rivière pour taire des secrets, cacher des scènes, accueillir des corps et effacer des preuves ? -De plus, dans ce passage, nos trois personnages se sont éloignés de la rive et sont à présent loin des regards. -La scène pourrait avoir des airs d’une balade en barque sans l’intervention des précisions du narrateur « allait s’engager dans un petit bras, sombre et étroit, s’enfonçant entre deux îles » et l’impression que suggèrent « les chants adoucis » par l’éloignement de l’« équipe de canotiers ». -Et au lecteur de s’interroger sur la raison qui pousserait l’auteur à signaler au passage qu’en amont, la rivière était libre » -Par ailleurs, la période nocturne de cette balade laisserait à penser à une promenade amoureuse. Le problème dans la situation qui nous intéresse est que ce sont trois personnages dont un seul est une femme. -Tout porte donc à croire que cette balade à d’autres motivations que la simple romance. -En effet, la scène se déroule au crépuscule ce qui évoque la mort par connotation. -La peinture du lieu permet ainsi d’annoncer symboliquement le crime qui va être perpétré.
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I - Questionnaire EAF en fonction des axes d'étude :
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A -
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L'atmosphère est-elle inquiétante? Pourquoi?
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Cette atmosphère est-elle annonciatrice de la scène de crime?
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Peut-on considérer l'espace aquatique comme complice de la scène? Pourquoi?
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Le cadre spatio-temporel est-il adapté à la situation?
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Quels sont les personnages en présence?
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Où se situent-ils?
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Cette scène s'apparente t'-elle paradoxalement à une balade?
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Quelles sont les interventions du narrateur qui font comprendre au lecteur qu'il ne s'agit pas d'une balade anodine?
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Citez pour justifier votre réponse
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Le lecteur s'interroge t'-il sur la précision suivante: «En amont la rivière était libre»?
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A quel moment de la journée cette balade en barque se situe t'-elle?
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Cela est-il suggestif pour le lecteur?
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La présence des deux hommes et d'une seule femme peut-elle inquiéter et éveiller la curiosité du lecteur?
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Ce prélude est-il symbolique?
b) La brutalité de l’amant.
L’adverbe « Alors » vient bouleverser le calme, quoique fragile, qui s’était installé et annonce l’irruption d’un événement. -Laurent, l’amant de Thérèse, est acteur du meurtre. C’est donc un personnage actif. Pourtant, durant la période précédant le crime, il ne dit pas un mot, aucune de ses paroles ni de ses pensées ne sont rapportées. L’accent est mis, avant tout, sur son physique. -Celui-ci fait preuve d’une extrême violence. Le lexique violent abondant dans le texte « sera plus fort », « figure effrayante », « toute convulsionnée », « en le serrant d’une main à la gorge » montre la hargne de l’assassin et sa détermination à en finir avec une sale besogne de laquelle il ne devrait rester aucune traces -Une fois le crime commis, Laurent « ne perdit pas une seconde » comme s’il avait un plan derrière la tête à achever. Cet enchaînement d’actions sans répits souligne la préméditation du meurtre.
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I - Questionnaire
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B
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Comment l'atmosphère se transforme t'-elle?
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Comment l'irruption d'un événement encore inconnu se traduit-il dans le texte?
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Qui est Laurent?
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Quelle image le lecteur en a t'-il avant ce passage?
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Que sait-on de Laurent?
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Comment la violence de Laurent se traduit-elle dans le passage? Relevez le champ lexical de la violence
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Comment se dévoile t'il? Que nouveau portrait psychologique le lecteur découvre t'-il?
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Quels sont les indices qui prouvent la préméditation du meurtre?
c) Contraste entre force et faiblesse.
- De surcroît, la disproportion existant entre d’un coté la force physique de l’amant « sentit une main rude », « Laurent secouait toujours Camille », « le tenait en l’air », « au bout de ses bras vigoureux » et la fragilité du corps de sa victime de l’autre, donne le ton d’un combat inégal dont l’issue est prévisible. -Et malgré les tentatives de Camille de résister, par l’instinct de survie, à la brutalité de l’acte « lutta ainsi pendant quelques secondes, « revint deux ou trois fois sur l’eau » son exécuteur n’a même pas besoin de s’assurer de sa noyade tant il est certain de l’handicap de la nage chez son amie.
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I - Questionnaire :
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C
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Relevez les expressions caractéristiques de la force physique de l'amant
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Relevez les expressions reflétant la fragilité du corps de la victime
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Quel effet ce contraste donne t'-il?
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Analysez et relevez les signes évidents de brutalité
Transition : L’ensemble des éléments construisant la scène de crime semble alors converger vers une fin tragique pour Camille. Néanmoins l’auteur s’est attelé à en livrer une mise en scène originale et peu commune.
II. Une mise en scène originale de la mort de Camille.
a) L’évolution progressive de l’attitude de Camille.
-Le personnage de Camille est décrit comme étant un garçon chétif, innocent et enfantin par son impression d’être dans une atmosphère de jeu « éclata de rire », « chatouille », « plaisanterie » marquant la puérilité du personnage. -La présence du champ lexical de la peur « effrayante », « épouvante », « frémissante » met en évidence la peur grandissante de Camille prenant peu à peu conscience des intentions de son ami. - Il fait preuve d’un éveil sauvage lorsqu’il se rend compte qu’il est victime d’une agression. -Le lexique animalier s’oppose alors à la description antérieure à l’aspect chétif de Camille « l’instinct d’une bête qui se défend », « se dressa sur les genoux », « avança les dents et les enfonça dans le cou », « hurlement ». -Avant la noyade, Camille est le seul personnage dont les paroles sont rapportées au style direct « dit-il », « appela-t-il » ce qui donne une authenticité au récit et un dynamisme à la narration.
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II - Questionnaire
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A
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La fin tragique se fait-elle sentir?
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Comment Camille est-il décrit?
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Relevez le champ lexical de la peur
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Montrez l'évolution de ce sentiment chez Camille
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Est-il lucide?
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Comment son instinct de survie se manifeste t'-il?
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Analysez et relevez le lexique animalier
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Comment l'authenticité du récit et le dynamisme de la narration sont-ils rendus?
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Citez pour justifier le texte
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Cette mise en scène est-elle selon vous originale?
b) Inversion des rôles. -Par ailleurs, à un moment du récit, on assiste à une inversion des rôles entre Camille et Laurent. -En effet, la victime tire profit de l’unique erreur commise par Laurent qui en penchant la tête découvre son cou. Camille saisi alors l’occasion et lui enfonce les dents dans le cou « les dents de celui-ci emportèrent un morceau de chair » -C’est à ce moment qu’apparait une inversion des rôles, durant un court instant, le meurtrier retient « un cri de souffrance » tandis que « la victime » devient alors brutale.
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II - Questionnaire
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B
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Montrez qu'il y a une inversion des rôles, Camille et Laurent
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Comment cela se traduit-il?
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Citez pour justifier votre réponse
c) Passivité de Thérèse. -Quand a Thérèse, témoin du crime, spectatrice de la souffrance et du meurtre de son mari, ne lui vient cependant pas en aide « Elle était rigide, muette » -Thérèse est bouleversée par le spectacle « horrible » se tenant juste devant ses yeux « Thérèse éclata en sanglot ». Elle garde néanmoins son rôle de témoin passif par la suite « Elle y reste pliée, pâmée, morte » ce qui lui confère le statut de complice.
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II - Questionnaire
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C
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Comment Thérèse réagit-elle face au crime commis sur son mari?
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Citez le texte pour justifier votre réponse
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A t'-elle un statut de complice? Pourquoi?
Conclusion Laurent a réuni toutes les conditions d’un crime parfait autour de lui : la rivière qui peut avoir cette apparence calme et paisible tout en regorgeant de secrets, la nuit qui peut cacher aux regards curieux les gestes et les scènes les plus fougueux et enfin sa force physique à même de réduire à néant toute tentative de survie de Camille. Ajoutons à cela le regard passif de Thérèse qui vient cautionner cet acte horrible. Donc visiblement rien de cette scène ne doit subsister, sauf peut être cette trace de morsure, laissée là instinctivement par la victime et délibérément par le narrateur
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Questions sur la conclusion
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Ce crime peut-il être considéré comme un crime parfait? Relevez les expressions et indices qui le prouvent
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Quel rôle le narrateur donne t'-il a Thérèse?
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Est-ce essentiel pour une scène de crime?
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Quel unique indice de la scène de crime, le narrateur laisse t'-il délibérément visible?
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Cette scène est-elle fondamentale pour l'ensemble du roman?
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Le lecteur pouvait-il deviner cette issue fatale?
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L'écriture de l'extrait est-elle romanesque et moderne?
une définition du roman.
Le roman est, au XIIème siècle, un récit en vers français. A partir du XIVème siècle, le roman renvoie à des textes en prose. Selon son sens moderne, le roman est une « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures. »
Qu’est-ce qu’un héros ?
Le personnage principal d'un roman est la personne sur laquelle sont fondée toute l'action, et toute la cohérence de l'histoire contée. Dans notre langage quotidien, nous appelons toujours le personnage principal le héros de l'histoire ; or le véritable héros est l'individu qui parvient à vaincre les difficultés et à régler les problèmes par l'intermédiaire de sa force, son pouvoir ou son intelligence. Les vrais héros de romans vivent de multiples aventures racontées dans de nombreux ouvrages, ils ont déjà des capacités ou des facultés particulières qui autorisent ces aventures. Le mot « héros » désigne à l’origine, un demi-dieu, qui accomplie des exploits, et incarne le courage et des valeurs moral. Cependant, il existe des personnages principaux appelés des antihéros.
Qu’est-ce qu’un antihéros ?
On peut distinguer quatre types principaux d’antihéros:
o le personnage « sans qualités », l’être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire
o le héros « décalé », un personnage ordinaire, sans qualités, qui par les circonstances se trouve plongé dans une situation extraordinaire.
o le héros négatif, porteur de valeurs antihéroïques et en général antisociales, mais sans qualités « héroïques ».
o le héros déceptif, un personnage ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en fait pas usage ou les utilise mal ou à mauvais escient, ou qui tend à perdre ces qualités, ou enfin qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées ou admises.
Questionnaire sur l'argumentation
1) Définir l’argumentation.
Argumenter, c’est rechercher l'adhésion de la personne visée pour l'amener sur le même point de vue que lui, mais, il existe plusieurs manières d'y arriver: on peut expliquer la véracité de la position que l'on présente, lui montrer que la position que l'on présente, lui montre que c'est la meilleur position, ou emporter son adhésion.
2) Quelle est la différence entre convaincre et persuader ?
Convaincre, consiste à défendre une thèse contestable, de façon logique et rationnelle, dans le but d’amener la personne visée à adhérée à cette thèse ; tandis que persuader utilise, dans le même but, utilise les sentiments, fait appelle aux émotions de la personne visée.
3) Quels sont les éléments qui fondent un discours argumentatif ?
Tout d’abord le thème : c'est le sujet du texte argumentatif ou encore la question à laquelle le locuteur va répondre à travers sa thèse. La thèse, placée en introduction ou en conclusion le plus fréquemment, engage la position du locuteur, c'est l'idée du texte dont il s'agit de convaincre ou de persuader le destinataire. Une thèse peut être soutenue ou rejetée. Ensuite, l’argument permet de justifier sa thèse ou de la réfuter (dans ce cas on parle de contre argument). On peut définir l'argument comme une proposition donnée comme vraie. Ils s’enchainent grâce à des liens logiques. Ils sont illustrés par des exemples, qui viennent renforcer l'argument.
4) Quels sont ces liens logiques ?
Les liens logiques sont de différentes natures grammaticales et permettent d'organiser un texte argumentatif.
Il y a :
- la disjonction, qui autorise l’alternative
- l’addition et l’analogie, qui permettent d’ajouter un élément
- la cause et l’hypothèse, qui posent l’origine d’une idée
- la conséquence et le but. La conséquence permet de préciser l'effet, la suite logique d'une idée ou d'un fait. Le but explicite la finalité d'une idée ou d'une action, sa visée et son objectif.
- L’opposition, qui réfute une idée et introduit sa contradiction. Elle permet de proposer un contre argument.
5) Qu’est-ce qu’un schéma argumentatif ?
C'est ce qui permet de reconstituer l'agencement de la thèse, des arguments et des exemples.
6) Quels sont les différents types de raisonnement ?
Il existe logiques de raisonnement dans un texte argumentatif :
- La déduction: commence par une loi générale pour terminer sur un fait particulier. (Exemple : le syllogisme)
- L'induction est le contraire de la déduction, on part d'une action particulière pour aboutir à une loi générale.
7) Quels sont les différents types d’arguments ?
- L'argument d'autorité : s'agit d'une idée émise d'un groupe que l'on ne peut généralement pas contester.
- L'argument ad hominem qui est utilisé pour une raison personnelle pour attaquer l'hypothèse de l'adversaire.
Quels sont les procédés du discours argumentatif ?
- La thèse rejetée: utilisée pour opposer deux thèses accentuée par cette opposition.
- La concession: utilisée pour faire semblant d'approuver sa thèse pour mieux soutenir la sienne. On peut la repérer facilement grâce à des connecteurs logiques.
- L'organisation logique: utilisée pour relier des arguments, grâce à des connecteurs logiques, pouvant exprimer de multiples rapports logiques. (voir question 4)
9) Quels sont les procédés de l’argumentation ?
Aussi appelées figure de style, ou de rhétoriques, voici les principales :
- Comparaison : figure dans laquelle nous avons un comparé, un comparant et un comparatif
- Métaphore : image et comparaison sans comparatif
- Métaphore filée : Suite de métaphores sur un même thème
- Allégorie : C’est le fait de représenter une idée par une image
- Prosopopée : discours direct d’un être disparu, d’une personnification, d’une allégorie
- La métonymie : C’est l’emploi d’un nom pour un autre : les planches pour dire la scène
Elle désigne le contenu par le contenant
C’est l’œuvre par son auteur
(Il y a donc trois sens possibles de cette figure de style qu’est la métonymie.)
- Synecdoque : C’est le fait de remplacer le nom d’une chose par l’une de ses caractéristiques
- Périphrase : C’est le fait de dire en plusieurs mots ce que l’on pourrait dire en un seul
- Inversion : inversion de l’ordre dans lequel apparaissent normalement les éléments syntaxiques
- Antithèse : confrontation de deux thèses opposées
- Prolepse : mise en relief d’un élément par sa mise hors proposition où il est remplacé par un pronom.
- Antiphrase : C’est le fait de dire le contraire de ce que l’on pense.
(On utilise l’antiphrase pour faire valoir l’ironie)
- Oxymore : C’est le fait de relier deux mots que l’on a pas l’habitude de voir ensemble.
- Personnification : Donner des traits humains à un objet/animal.
- Hyperbole : Exagération.
- Enumération : Succession de mots sans ordre croissant ou décroissant d’intensité : j’aime les films, la musique et les peinture
- Gradation : C’est une succession de mots avec un ordre croissant ou décroissant d’intensité
- Litote : atténuation d’une idée
- Euphémisme : atténuation d’une vérité pénible
- Anaphore : répétition d’un même élément en tête de phrases, de propositions de vers se succédant
- Chiasme : C’est un croisement.
- Ellipse : C’est la Suppression d’un mot.
10) Qu’est-ce qu’un argument de mauvaise foi ?
Les arguments de mauvaise foi n'ont pas de valeur logique mais donnent une apparence rationnelle au discours. Ce sont donc de faux arguments qui permettent de dissimuler la faiblesse de l'argumentation.
11) Quels sont-ils ?
- Le prétexte : il invoque une raison inventée pour justifier une décision ou un comportement, par exemple ce que fait le loup dans la fable de La Fontaine "le loup et l'agneau" : il prend prétexte du fait que l'agneau le gêne en buvant dans la même rivière que lui pour justifier sa décision de le dévorer.
- La tautologie : On peut traduire la tautologie par le discours du même, c'est le fait de dire deux fois la même chose, c'est un raisonnement sans fondement qui se contente de répéter la même idée et relève donc de l'évidence, exemple, je monte en haut.
- L'argument ad hominem : il consiste à discréditer la personne de l'adversaire plutôt que ses propos et ses arguments.
12) De quelle façon peut-on prendre en compte la thèse adverse, pour en tirer partie ?
On peut aussi tenir compte des arguments de l'adversaire et les intégrer dans le raisonnement, on peut le faire de trois façons.
- Le raisonnement concessif : il permet de donner raison à l'adversaire sur quelques points avant de réfuter l'essentiel de son argumentation.
- Le raisonnement par l'absurde : Il fait mine d'adopter la thèse adverse pour en tirer par déduction des conséquences ridicules : cela permet au locuteur de montrer que l'idée de départ, autrement dit la thèse adverse est illogique.
- L'ironie : La thèse adverse est prise en compte, elle feint d'adopter les arguments de l'adversaire pour mieux les tourner en dérision.
Questions sur le naturalisme:
Donnez une définition du naturalisme
Donnez une définition du réalisme
Justifiez votre analyse en proposant des exemples d’œuvres littéraires pour les deux genres
Expliquez la notion d'hérédité et de déterminisme de milieu, déterminisme social
Déterminisme: tout phénomène dépend d'un ensemble de conditions antérieures: les mêmes causes produisent les mêmes effets. On peut prévoir les effets.
Ex: Un fils d'ouvrier sera fatalement ouvrier
Hérédité: prédisposition
Dans la mesure ou Zola tire son inspiration de la vie réelle, condition ouvrière, vie difficile des ouvriers, cadre social particulier..., peut-on dire que Germinal par exemple respecte le genre et les thèmes naturalistes?
Avons-nous un héros ordinaire? Oui; Un héros issu de la classe ouvrière.
Les réalistes et naturalistes présentent toujours des héros ordinaires.
Le naturalisme a t'-il représenté une école littéraire?
Oui, avec les frères Goncourt et Zola, Thérèse Raquin puis les Rougon Macquart
Quels sont les genres réalistes et naturalistes?
Ex: Zola; Rougon Macquart. Zola raconte les épopées familiales empreintes de social et d'histoire.
A quel mouvement littéraire s'oppose t'-il?
Au romantisme car il éloigne de la réalité. Ex: Flaubert, Mme Bovary
Quelle est la source d'inspiration des naturalistes et réalistes? La vie réelle
Le descriptif a t'-il de l'importance? Oui car il permet de décrire la réalité. Un roman naturaliste ou réaliste n'est pas esthétique. Il se contente de décrire et de rendre compte de la réalité.
Date de dernière mise à jour : 17/05/2019