Roland Barthes, Mythologies, oeuvre intégrale
signature de Roland G. Barthes
Roland Gérard Barthes
*** Petite biographie pour l'oral
Naissance 12 novembre 1915 à Cherbourg
Décès 26 mars 1980 à Paris (à 64 ans)
Nationalité française
Roland Gérard Barthes est un critique littéraire et sémiologue français. Il étudie au Lycée Montaigne et Louis-Le- Grand, après l'obtention du bac, il fait des études en lettres classiques à Paris, il obtient sa licence de lettres. Il fait partie du groupe de théâtre antique de la Sorbonne. Il a une vie intellectuelle très riche, il obtient vers 1941 son mémoire sur la tragédie Grecque. Il découvre Karl Marx, Jean Paul Sartre. Publie ses premiers textes et transforme sa licence de lettres classiques en licence d'enseignement en 1943 après obtention d'un certificat de grammaire et de philologie (La philologie est l'étude de la linguistique historique à partir de documents écrits.) Le Degré zéro de l'écriture est le premier livre de Roland Barthes. il publie « Le monde où l'on catche » dans la revue Esprit puis poursuit ses « Petites mythologies du mois » dans Combat et dans la revue de Maurice Nadeau, Les Lettres nouvelles. Il fera partie du Conseil de rédaction en 1962 avec Michel Foucault et Michel Deguy, de la revue Critique, il reprendra la direction de cette revue après le décés de Georges Bataille. Il devient chercheur au CNRS Roland Barthes occupe la chaire de sémiologie du Collège de France de 1977 à 1980. Il s'en prend à la vieille critique qui analyse l'oeuvre à partir de la biographie de l'auteur en publiant sur Racine en 1965, c'est Raymond Picard qui est le représentant de cette vieille critique. C'est le point de départ de la Querelle de la nouvelle critique.
La vie de Roland Barthes
1 -
Quelles sont les dates de Roland Barthes?
12 novembre 1915 Cherbourg
26 mars 1980 Paris
Décédé à 64 ans
2 -
Quelle était sa nationalité?
Française
3 -
Qui était-il ?
Un critique littéraire
Un sémiologue. La sémiologie est la science des signes ( terme inventé par Emile Littré et repris par Saussure).
4 -
Qu’a t’-il fait comme études?
Des études de lettres classiques à Paris. Il obtient sa licence de lettres.
5 -
A t’-il fait partie du groupe de théâtre Antique de la Sorbonne?
Oui.
6 -
De quelle nature son mémoire obtenu en 1941 est-il?
Un mémoire sur la Tragédie Grecque
7 -
Quels auteurs découvre t’-il?
Sartre et Karl Marx
8 -
Qu’obtient-il en 1943?
Obtention d’un certificat de grammaire et de philologie
Définition de la philologie : étude de la linguistique historique à partir de documents écrits.
9 -
Quel est le premier livre de Roland Barthes?
Le degré zéro
10 -
Avec qui fait-il partie du conseil de rédaction de la revue critique en 1962?
Michel Foucault
Michel Deguy
11 -
Quand reprend t’-il la direction de cette revue?
Après le décès de Georges Bataille
12 -
Quelle chaire occupe t’-il au collège de France de 1977 à 1980?
La chaire de sémiologie
13 -
Qu’est-ce que la querelle de la vieille critique?
Roland Barthes s’en prend à la vieille critique qui consiste à analyser l’œuvre à partie de la biographie de l’auteur en publiant Racine en 1965; C’est Raymond Picard qui est le représentant de cette vieille critique
14 -
Citez deux de ses œuvres
- L’empire des signes 1970
- Nouveaux Essais critiques 1972
- Roland Barthes par Roland Barthes 1975
15 -
De quoi Roland Barthes décède t’-il?
Des suites d’un accident. Il se fait faucher par une camionnette le 26 mars 1980, il décède à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
16 -
Où est-il enterré?
Auprès de sa mère dans le cimetière d’Urt au Pays Basque
17 -
Où les dessins de Roland Barthes sont-ils exposés?
1995 - Musée Bayonne
18 -
A qui son frère Michel Salzedo confie t’-il l’ensemble des archives?
A l’institut Mémoires de l’édition contemporaine dans le but de les rendre disponibles aux chercheurs.
19 -
Quand le centre Pompidou lui consacre t’-il une exposition?
En 2002
l’œuvre de Roland Barthes
La mort de l’auteur
1 -
Quel article bien connu de Roland Barthes l’inscrit en réaction au structuralisme contre le formalisme intellectuel et dogmatique?
La mort de l’auteur : article reconnu comme le signe du poststructuralisme français (idem pour la conférence de Foucault : « qu’est-ce que l’auteur? «
Le post structuralisme s’inscrit en réaction au structuralisme, il décentre la pensée, le sujet. C’est au lecteur de réécrire le texte, d’avoir sa propre lecture.
Il est garant du sens de l’œuvre par opposition à Lanson, Sainte Beuve : ils attachaient une grande importance à la connaissance de l’auteur dans le jugement d’une œuvre.
Mythologies
2 -
Quand Roland Barthes a t’-il rédigé ce recueil?
Entre 1954 et 1956
3 -
De combien de textes ce recueil est-il composé?
De 53 textes écrits au gré de l’actualité
4 -
Comment Roland Barthes définit-il le mythe?
En accord avec l’étymologie :
« Le mythe est une parole »
« Le mythe est un système de communication, c’est un message »
5 -
De quelle nature les mythes décrits dans cet ouvrage est-elle?
Les mythes décrits dans cet ouvrage sont divers. Il peut évoquer le catch, le vin, le steak frites, le discours colonial français…
Le mythe est un signe, son signifiant peut-être n’importe quoi, n’importe quel objet
Son signifié est un idéologème.
6 -
Le mythe est-il un outil de l’idéologie?
Oui.
7 -
Comment Roland Barthes définit-il la doxa propagée par le mythe?
La doxa est l’image que la bourgeoisie se fait du monde et qu’elle souhaite imposer.
8 -
Les mythologies : comment les définiriez-vous?
Le mythe est une histoire : un système de communication. Les mythologies sont avant tout une sémiologie.
Analyse qui considère les objets comme des signes. Ils renvoient à quelque chose d’autre qu’eux-mêmes.
9 -
Peut-on parler de caractère construit de ces histoires?
Oui. Le caractère social s’ajoute à la matière pure. On peut donc parler de caractère construit.
10 -
Quel est le but du sémiologue et mythologue?
Déchiffrer ces histoires qui nous racontent le quotidien à travers les objets devenus anodins.
11 -
Le mythe est-il une parole cachée?
Une mythologie Est-ce que la culture dit des choses. Le mythe est une parole cachée, un dévoilement.
Roland Barthes se concentre sur un ensemble de signes pour établir un mythe dont la fonction est d’interpréter le réel en dévoilant le caractère codé.
12 -
Montrez en quoi il y a une idéologie sous-jacente
Le mythe est une parole bourgeoise : image du monde que la bourgeoisie tente d’imposer selon ses codes à travers les objets.
Il faut donc déchiffrer les discours contenus dans les objets. Il y a une démarche politique, anti-bourgeoise.
Il faut dénoncer le point de vue bourgeois sur les objets. Il y a donc une idéologie sous-jacente.
Mythologies de Roland Barthes
*** Oral EAF : questionnaires pour préparer l’entretien du bac de français
Mythologies de Roland Barthes
*** Bichon chez les nègres
Lecture du texte :
Match nous a raconté une histoire qui en dit long sur le mythe petit-bourgeois du Nègre : un ménage de jeunes professeurs a exploré le pays des Cannibales pour y faire de la peinture ; ils ont emmené avec eux leur bébé de quelques mois, Bichon. On s’est beaucoup extasié sur le courage des parents et de l’enfant. D’abord, il n’y a rien de plus irritant qu’un héroïsme sans objet. C’est une situation grave pour une société que de se mettre à développer gratuitement les formes de ses vertus. Si les dangers courus par le jeune Bichon (torrents, fauves, maladies, etc.) étaient réels, il était proprement stupide de les lui imposer, sous le seul prétexte d’aller faire du dessin en Afrique et pour satisfaire au panache douteux de fixer sur la toile “une débauche” de “soleil et de lumière”; il est encore plus condamnable de faire passer cette stupidité pour une belle audace, bien décorative et touchante. On voit comment fonctionne ici le courage : c’est un acte formel et creux, plus il est immotivé, plus il inspire de respect; on est en pleine civilisation scoute, où le code des sentiments et des valeurs est complètement détaché des problèmes concrets de solidarité ou de progrès. C’est le vieux mythe du “caractère” c’est-à-dire du “dressage”. Les exploits de Bichon sont de même sorte que les ascensions spectaculaires : des démonstrations d’ordre éthique, qui ne reçoivent leur valeur finale que de la publicité qu’on leur donne. Aux formes socialisées du sport collectif correspond souvent dans nos pays une forme superlative du sport-vedette ; l’effort physique n’y fonde pas un appprentissage de l’homme à son groupe, mais plutôt une morale de la vanité, un exotisme de l’endurance, une petite mystique de l’aventure, coupée monstrueusement de toute préoccupation de sociabilité. Le voyage des parents de Bichon dans une contrée d’ailleurs située très vaguement, et donnée surtout comme le Pays des Nègres Rouges, sorte de lieu romanesque dont on atténue, sans en avoir l’air, les caractères trop réels, mais dont le nom légendaire propose déjà une ambiguïté terrifiante entre la couleur de leur teinture et le sang humain qu’on est censé y boire, ce voyage nous est livré ici sous le vocabulaire de la conquête : on part non armé sans doute, mais “la palette et le pinceau à la main”, c’est tout comme s’il s’agissait d’une chasse ou d’une expédition guerrière, décidée dans des conditions matérielles ingrates (les héros sont toujours pauvres, notre société bureaucratique ne favorise pas les nobles départs), mais riche de son courage – et de sa superbe (ou grotesque) inutilité. Le jeune Bichon, lui, joue les Parsifal, il oppose sa blondeur, son innocence, ses boucles et son sourire, au monde infernal des peaux noires et rouges aux scarifications et aux masques hideux. Naturellement, c’est la douceur blanche qui est victorieuse : Bichon soumet “les mangeurs d’hommes” et devient leur idole (les Blancs sont décidément faits pour être des dieux). Bichon est un bon petit français, il adoucit et soumet sans coup férir les sauvages : à deux ans, au lieu d’aller au bois de Boulogne, il travaille déjà pour sa patrie, tout comme son papa, qui, on ne sait trop pourquoi, partage la vie d’un peloton de méharistes et traque les “pillards” dans le maquis. On a déjà deviné l’image du Nègre qui se profile derrière ce petit roman bien tonique : d’abord le Nègre fait peur, il est cannibale ; et si l’on trouve Bichon héroïque, c’est qu’il risque en fait d’être mangé. Sans la présence implicite de ce risque, l’histoire perdrait toute vertu de choc, le lecteur n’aurait pas peur ; aussi, les confrontations sont multipliées où l’enfant blanc est seul, abandonné, insouciant et exposé dans un cercle de Noirs potentiellement menaçants (la seule image pleinement rassurante du Nègre sera celle du boy, du barbare domestiqué, couplé d’ailleurs avec cet autre lieu commun de toutes les bonnes histoires d’Afrique : le boy voleur qui disparaît avec les affaires du maître). A chaque image, on doit frémir de ce qui aurait pu arriver : on ne le précise jamais, la narration est “objective” ; la Belle enchaîne la Bête, la civilisation de l’âme soumet la barbarie de l’instinct. L’astuce profonde de l’opération-Bichon, c’est de donner à voir le monde nègre par les yeux de l’enfant blanc : tout y a évidemment l’apparence d’un guignol. Voilà le lecteur de Match confirmé dans sa vision infantile, installé un peu plus dans cette impuissance à imaginer autrui. Au fond, le Nègre n’a pas de vie pleine et autonome: c’est un objet bizarre ; il est réduit à une fonction parasite, celle de distraire les hommes blancs par son baroque vaguement menaçant : l’Afrique, c’est un guignol un peu dangereux. Et maintenant, si l’on veut bien mettre en regard cette imagerie générale (Match : un million et demi de lecteurs, environ), les efforts des ethnologues pour démystifier le fait nègre, les précautions rigoureuses qu’ils observent depuis déjà fort longtemps lorsqu’ils sont obligés de manier ces notions ambigües de “Primitifs” ou “d’Archaïques”, la probité intellectuelle d’hommes comme Mauss, Lévi-Strauss ou Leroi-Gourhan aux prises avec de vieux termes raciaux camouflés, on comprendra mieux l’une de nos servitudes majeures : le divorce accablant de la connaissance et de la mythologie. La science va vite et droit en son chemin ; mais les représentations collectives ne suivent pas, elles ont des siècles en arrière, maintenues stagnantes dans l’erreur par le pouvoir, la grande presse et les valeurs d’ordre. Nous vivons encore dans une mentalité pré-voltairienne, voilà ce qu’il faut sans cesse dire. Car du temps de Montesquieu ou de Voltaire, si l’on s’étonnait des Persans ou des Hurons, c’était du moins pour leur prêter le bénéfice de l’ingénuité. Voltaire n’écrirait pas aujourd’hui les aventures de Bichon comme l’a fait Match : il imaginerait plutôt quelque Bichon cannibale (ou coréen) aux prises avec le “guignol” napalmisé de l’Occident. Roland Barthes Mythologies / 1957
Bichon chez les nègres : Roland Barthes
Questionnaire sur le passage à présenter à l’oral
Plan possible pour un commentaire
I - La presse ou la fabrique du mythe
A - Le poids des mots
B - Le choc des images
C - La valorisation morale
II - La science contre le roman bourgeois
A - La dimension romanesque de l’article
B - Le sens du roman
C - Eloge de l’ethnologie
III - Dialectique de l’argumentation
A - La connivence contre la connivence
B - La généralisation contre la généralisation
C - L’Occident contre l’Occident
Problématique :
Comment en montrant que la presse fabrique des mythes, Roland Barthes oppose t’-il la science au roman bourgeois dans une argumentation dialectique?
Questionnaire en fonction des axes proposés d’étude :
I -
La presse ou la fabrique du mythe
A -
Le poids des mots
1 -
Quel effet la première phrase a t’-elle sur le lecteur?
« Match nous a raconté une histoire qui en dit long sur le mythe du petit bourgeois du nègre : un ménage de jeunes professeurs a exploré le pays des cannibales pour y faire de la peinture, ils ont emmené avec eux leur bébé de quelques mois Bichon… »
- « Une histoire qui en dit long « = expression qui donne une dimension légendaire.
- « Un ménage…Bichon » = Résumé du petit roman
2 -
Quel effet les trois citations de Roland Barthes ont-elles?
« Une débauche de soleil et de lumière »
= Métaphore
- catachrèse : figure de style qui consiste à détourner un mot ou une expression de son sens propre en étendant sa signification. On a ainsi un cliché; La citation est évocatrice en images mais en fait elle ne dit rien.
« La palette et le pinceau à la main »
= Métonymie qui repose sur un cliché. Effet romantique et iconique.
« Les mangeurs d’hommes »
= Périphrase de cannibale qui a pour but de faire peur.
3 -
Peut-on parler d’hyperbolisation?
Oui on peut parler d’hyperbolisation à trois niveaux :
- Du lieu
- Du blanc
- Du noir.
I -
La presse ou la fabrique du mythe
B -
Le choc des images
1 -
Relevez une antanaclase.
Antanaclase = figure de style qui consiste en la répétition d’un mot en lui donnant une autre signification.
Répétition « d’image »
« l’image du nègre »
« la seule image »
« A chaque image »
« Très exactement image »
2 -
Que traduit le terme « objectivité »?
« La narration est objective mais en fait elle repose sur la collusion pathétique de la chair blanche et de la peau noire…. »
« Objective » mise pour la narration traduit la protestation. Cela signifie en fait que la narration par l’image parait objective mais elle ne l’est pas.
Connecteur logique : « Mais « souligne la protestation à venir.
Les images deviennent une stratégie bourgeoise.
3 -
Relevez les trois antithèses de la phrase
« La narration… magie »
Les trois antithèses sont :
« Chair blanche et la peau noire » : contraste des couleurs : pas d’objectivité dans ce contraste.
« De l’innocence et de la cruauté » : connotation morale
« De la spiritualité et de la magie » : antithèse péjorative. Fétichisme+barbarie.
La civilisation de l’Occident s’oppose à l’Afrique.
4 -
Relevez une accumulation
Blancheur, innocence…..
5 -
« La belle enchaîne la bête , Daniel se fait lécher par les lions, la civilisation de l’âme soumet la barbarie » - Expliquez cette phrase.
Il y a une antithèse à travers les personnages. Ces derniers sont issus de contes bourgeois.
« La belle et la bête » : conte
« Daniel se fait lécher par les lions » : mythe de la bible
6 -
Quel est l’effet de cette analyse de type structuraliste sémiotique?
Il y a un article + évocation de contes + reflet d’une réalité + on emprisonne la réalité.
7 -
Comment la notion de spectacle est-elle ajoutée à cette légende des images?
Avec le terme « guignol ».
I -
La presse ou la fabrique du mythe
C -
La valorisation morale
1 -
Quelle définition de la mythologie donneriez-vous?
= Définition du bien et du mal à travers la propagande dans les journaux. La presse = une fabrique de la mythologie qui tente de véhiculer des valeurs morales et des signes.
2 -
Quel est le signe du courage?
Bichon est le signe du courage
3 -
Y a t’-il une isotopie du courage? Citez le texte
La réflexion de Roland Barthes se présente ainsi :
- Il y a danger : stupide = pas de courage
- Il n’y a pas danger = pas de courage
« Un héroïsme sans objet »
« Si les dangers courus par Bichon étaient réels, il était proprement stupide de les lui imposer, sous le seul prétexte d’aller faire du dessin en Afrique ».
4 -
Comment le courage est-il perçu par Barthes? Citez le texte
« On voit comment fonctionne ici le courage ; c’est un acte formel et creux, plus il est immotivé, plus il inspire de respect »
5 -
Montrez qu’il s’agit d’une simple mythologie . Citez le texte.
« Héroïsme sans objet »
« Sous le prétexte… lumière »
« C’est le vieux mythe du caractère c’est-à-dire du dressage »
6 -
Y a t’-il une polyptote sur « forme »? Citez le texte.
« Acte formel »
« Héroïsme sans objet »
« Dangers irréels »
« Belle audace décorative »
« Ascension spectaculaire »
« Coupé de toute préoccupation de sociabilité »
7 -
Peut-on parler de mise en scène? Pourquoi?
Oui, il y a une mise en scène. Nous constatons une forme de courage mais un courage sans contenu car il n’y a pas de danger.
Il n’y a que des formes extérieures de courage mais pas d’actions.
8 -
Relevez une expression ironique
« Civilisation scout »
Elle signifie que nous sommes victimes du vieux mythe. Les valeurs prônées par la presse, les publicités forgent cette mythologie.
II -
La science contre le roman bourgeois
A -
La dimension romanesque de l’article
1 -
Etude d’une phrase : quel effet la périphrase a t’-elle?
« Un ménage de jeunes professeurs a exploré le pays des cannibales pour y faire de la peinture »
« Pays des cannibales » = périphrase ayant pour but de susciter la peur chez le lecteur.
- Quel autre effet de contraste avons-nous dans la phrase?
« jeunes professeurs « s’oppose à « pays des cannibales » = effet de contraste dans le nombre : deux jeunes enseignants contre un pays tout entier.
- Peut-on dire que dès la première phrase Barthes raconte un conte pour enfant?
Il s’agit d’une histoire. Nous comprenons les motivations des acteurs + la peinture, faire de la peinture + manger l’homme « pays de cannibales ».
2 -
Que traduit le terme « très vaguement »?
Cela traduit l’exotisme.
« Dans une contrée située d’ailleurs très vaguement ».
3 -
Relevez une périphrase antonomase
‘Le pays des nègres rouges » pour désigner l’Afrique. Connotation romanesque = « sorte de lieu romanesque dont on atténue sans en voir l’air les caractères trop réels. «
4 -
A qui Bichon est-il assimilé?
A Parsifal : personnage d’un opéra de Wagner, opéra inspiré du roman de Chrétien de Troyes : Perceval.
II -
La science contre le roman bourgeois
B -
Le sens du roman
1 -
Expliquez « l’opération Bichon »
Cette expression a une connotation militaire, une dimension colonialiste qui engage le sens du conte mais quel est-il ?
- Le sens du conte :
« Le monde des nègres synecdoque
Contraste de valeurs entre les blancs et les nègres.
« L’astuce profonde de l’opération Bichon, c’est de donner à voir le monde des nègres par les yeux de l’enfant blanc ».
- Quel est l’effet rendu?
Deux occurrences de « guignol ».
Morale = « l’Afrique est un guignol un peu dangereux ».
« Tout y a évidemment l’apparence d’un guignol »
- Contre qui Barthes lutte t’-il?
Le sens commun : la doxa
= le mythe du petit bourgeois.
2 -
La critique du sens commun est-elle présente dans tout le texte? Relevez toutes les phrases et expressions représentatives de ce sens commun.
« Match raconte une histoire qui en dit long »
« Mythe du petit bourgeois »
« civilisation scoute »
« Lieu commun de toutes les bonnes histoires d’Afrique »
« L’opération Bichon »
« Voilà le lecteur de Match confirmé dans sa vision infantile »
3 -
A quoi le mythe du petit bourgeois est-il associé?
A l’impuissance d’imaginer autrui.
« Donner à voir le monde nègre par les yeux de l’enfant blanc… voilà le lecteur match confirmé dans sa vision infantile, installé un peu plus dans cette impuissance à imaginer à autrui ».
L’article repose sur le rapprochement à Bichon et au nègre, objet bizarre.
II -
La science contre le roman bourgeois
C -
L’éloge de l’ethnologie
1 -
Quel est le but de la science?
« Mettre en regard » = contraste
« Le fait nègre » = positivisme
La science se donne pour but de montrer les mythes Durkheim.
2 -
Relevez les expressions caractéristiques de la dimension scientifique
« Mettre en regard les efforts des ethnologues pour démystifier le fait nègre »
« Match : un million et demi de lecteurs » = sens commun
« La science va vite et droit en son chemin mais les représentations collectives ne suivent pas »
Le sens commun s’oppose à l’ethnologue qui refuse de partir des préjugés.
3 -
Relevez les expressions qui montrent que le sens commun est asservi, victime de ses mythes.
« Voilà le lecteur de match confirmé dans sa vision infantile »
« On comprendra mieux l’une de nos servitudes majeures : le divorce accablant de la connaissance et de la mythologie ».
III -
Dialectique de l’argumentation
A -
La connivence contre la connivence
1 -
Quelle est l’argumentation de Barthes?
Il utilise les éléments qu’il critique mais il fait aussi de la mythologie.
Barthes fait de Bichon un symbole de la bourgeoisie, de la société scout.
En fait Barthes va dans le sens de ce que le lecteur pensait déjà :
« vision infantile »
« sens commun »
2 -
Barthes critique la connivence mais fait-il aussi de la connivence? Expliquez
« Parcifal »
« Daniel »
« Belle et la bête »
« Petit bourgeois » : vocabulaire marxiste
Il critique la connivence du sens commun mais il relance le sens commun marxiste structuraliste des années 50.
III -
Dialectique de l’argumentation
B -
La généralisation contre la généralisation
1 -
Roland Barthes généralise t’-il?
Oui, Bichon représente les blancs / (allégorie, symbole).
Barthes démystifie ce qui repose sur la généralisation.
Il généralise : il reprend un article de Paris Match et dit que cela vaut pour le bourgeois en général.
« Match raconte une histoire qui en dit long sur le mythe du petit bourgeois ».
2 -
Est-ce correct d’un point de vue épistémologique de généraliser sur la base d’un seul fait?
Non, Barthes se justifie en disant : « Match, un million et demi de lecteurs environ ».
III -
Dialectique de l’argumentation
C -
L’Occident contre l’Occident
1 -
Quelle est la position de Barthes contre l’Occident?
Il s’insurge contre l’Occident mais il est de l’Occident.
Il s’insurge contre les bourgeois mais il en est représentant car il a travaillé dans les institutions, il a publié dans la presse.
2 -
Quelle position Voltaire et Montesquieu auraient-ils?
Le petit bourgeois adhère à la mentalité pré-voltairienne.
Voltaire ou Montesquieu ne revendiqueraient pas la position de Match mais au contraire procèderaient à une critique du racisme de l’Occident. Bichon serait le méchant de l’Occident.
Lecture du texte : Les Romains au cinéma
Dans le Jules César de Mankiewicz, tous les personnages ont une frange de cheveux sur le front. Les uns l'ont frisée, d'autres filiforme, d'autres huppée, d'autres huilée, tous l'ont bien peignée, et les chauves ne sont pas admis, bien que l'Histoire romaine en ait fourni un bon nombre. Ceux qui ont peu de cheveux n'ont pas été quittes à si bon compte, et le coiffeur, artisan principal du film, a su toujours leur soutirer une dernière mèche, qui a rejoint elle aussi le bord du front, de ces fronts romains, dont l'exiguïté a de tous temps signalé un mélange spécifique de droit, de vertu et de conquête. Qu'est-ce donc qui est attaché à ces franges obstinées ? Tout simplement l'affiche de la Romanité. On voit donc opérer ici à découvert le ressort capital du spectacle, qui est le signe. La mèche frontale inonde d'évidence, nul ne peut douter d'être à Rome, autrefois. Et cette certitude est continue : les acteurs parlent, agissent, se torturent, débattent des questions « universelles » sans rien perdre, grâce à ce petit drapeau étendu sur le front, de leur vraisemblance historique : leur généralité peut même s'enfler en toute sécurité, traverser l'Océan et les siècles, rejoindre la binette yankee des figurants d'Hollywood, peu importe, tout le monde est rassuré, installé dans la tranquille certitude d'un univers sans duplicité, où les Romains sont romains par le plus lisible des signes, le cheveu sur le front. Un Français, aux yeux de qui les visages américains gardent encore quelque chose d'exotique, juge comique le mélange de ces morphologies de gangsters-shérifs, et de la petite frange romaine : c'est plutôt un excellent gag de music-hall. C'est que, pour nous, le signe fonctionne avec excès, il se discrédite en laissant apparaître sa finalité. Mais cette même frange amenée sur le seul front naturellement latin du film, celui de Marlon Brando, nous en impose sans nous faire rire, et il n'est pas exclu qu'une part du succès européen de cet acteur soit due à l'intégration parfaite de la capillarité romaine dans la morphologie générale du personnage. A l'opposé, Jules César est incroyable, avec sa bouille d'avocat anglo-saxon déjà rodée par mille seconds rôles policiers ou comiques, lui dont le crâne bonasse est péniblement ratissé par une mèche de coiffeur. Dans l'ordre des significations capillaires, voici un sous-signe, celui des surprises nocturnes: Portia et Calpurnia, éveillées en pleine nuit, ont les cheveux ostensiblement négligés ; la première, plus jeune, a le désordre flottant, c'est-à-dire que l'absence d'apprêt y est en quelque sorte au premier degré ; la seconde, mûre, présente une faiblesse plus travaillée : une natte contourne le cou et revient par-devant l'épaule droite, de façon à imposer le signe traditionnel du désordre, qui est l'asymétrie. Mais ces signes sont à la fois excessifs et dérisoires : ils postulent un " naturel " qu'ils n'ont même pas le courage d'honorer jusqu'au bout : ils ne sont pas c francs ". Autre signe de ce Jules César : tous les visages suent sans discontinuer: hommes du peuple, soldats, conspirateurs, tous baignent leurs traits austères et crispés dans un suintement abondant (de vaseline). Et les gros plans sont si fréquents, que, de toute évidence, la sueur est ici un attribut intentionnel. Comme la frange romaine ou la natte nocturne, la sueur est, elle aussi, un signe. De quoi ? de la moralité. Tout le monde sue parce que tout le monde débat quelque chose en lui-même ; nous sommes censés être ici dans le lieu d'une vertu qui se travaille horriblement, c'est-à-dire dans le lieu même de la tragédie, et c'est la sueur qui a charge d'en rendre compte : le peuple, traumatisé par la mort de César, puis par les arguments de Marc-Antoine, le peuple sue, combinant économiquement, dans ce seul signe, l'intensité de son émotion et le caractère fruste de sa condition. Et les hommes vertueux, Brutus, Cassius, Casca, ne cessent eux aussi de transpirer, témoignant par là de l'énorme travail physiologique qu'opère en eux la vertu qui va accoucher d'un crime. Suer, c'est penser (ce qui repose évidemment sur le postulat, bien propre à un peuple d'hommes d'affaires, que : penser est une opération violente, cataclysmique, dont la sueur est le moindre signe). Dans tout le film, un seul homme ne sue pas, reste glabre, mou, étanche: César. Évidemment, César. objet du crime, reste sec, car lui, il ne sait pas, il ne pense pas, il doit garder le grain net, solitaire et poli d'une pièce à conviction. Ici encore, le signe est ambigu : il reste à la surface mais ne renonce pas pour autant à se faire passer pour une profondeur ; il veut faire comprendre (ce qui est louable), mais se donne en même temps pour spontané (ce qui est triché), il se déclare à la fois intentionnel et irrépressible, artificiel et naturel, produit et trouvé. Ceci peut nous introduire à une morale du signe. Le signe ne devrait se donner que sous deux formes extrêmes : ou franchement intellectuel, réduit par sa distance à une algèbre, comme dans le théâtre chinois, où un drapeau signifie totalement un régiment ; ou profondément enraciné, inventé en quelque sorte à chaque fois, livrant une face interne et secrète, signal d'un moment et non plus d'un concept (c'est alors, par exemple, l'art de Stanislavski). Mais le signe intermédiaire (la frange de la romanité ou la transpiration de la pensée) dénonce un spectacle dégradé, qui craint autant la vérité naïve que l'artifice total. Car s'il est heureux qu'un spectacle soit fait pour rendre le monde plus clair, il y a une duplicité coupable à confondre le signe et le signifié. Et c'est une duplicité propre au spectacle bourgeois : entre le signe intellectuel et le signe viscéral, cet art dispose hypocritement un signe bâtard, à la fois elliptique et prétentieux, qu'il baptise du nom pompeux de " naturel ».
Questionnaire sur le texte, les Romains au cinéma
*** Questions en fonction des axes proposés
Plan possible pour une lecture analytique.
- I - Une critique de film
- A - les images des films
- B - Les genres des films
- C - Intrigue du texte et intrigue du film
- II - Critique des signes
- A - Une sémiotique originale
- B - Au kitsch
- C - Une sémiotique incongrue
- III - Moralisme et appréciation morale
- A - Moralisme et dénonciation de l’hypocrisie
- B - Appréciation morale des signes
- C - La bourgeoisie comme naturalisation
Problématique proposée pour un oral
- En quoi ce texte de Roland Barthes, Les Romains au cinéma, est-il une triple critique, de film, des signes et morale?
Conseils pour l’introduction :
- Présenter Roland Barthes en quelques lignes ainsi que son œuvre
- Annoncer la problématique
- Annoncer le plan
Questions et notes introductives :
1 -
Comment la réflexion s’organise t’-elle dans les Romains au cinéma?
Réflexion autour de la moralité des signes. A travers une apparente critique de film, il y a une critique des signes qui a une connotation morale.
Les signes ne sont ni naturels, ni intellectuels mais un entre deux du nom de « spectacle ».
2 -
Que peut-on dire sur le titre?
Ironie - paradoxe et clin d’œil
Questions sur le texte en fonction des axes proposés
I -
Une critique de film
A
Les images des films
1 -
Premier signe : la frange.
Quelle figure de style avons-nous?
Synecdoque.
Quel est l’effet voulu?
Focalisation sur le détail, la frange, symbole de la romanité.
Synecdoque : représentation d’une chose par sa caractéristique.
2 -
Cette façon d’évoquer les Romains est-elle respectueuse?
Non car elle ne respecte pas les intentions du réalisateur
3 -
Peut-on parler d’isotopie de la coiffure? Pourquoi?
Oui, nous pouvons parler d’isotopie (redondance d’éléments dans un texte permettant de le comprendre - Définition en sémantique - sémiologie).
Repérez l’accumulation d’attributs des franges dans le texte.
4 -
Quels sont en dehors de la frange les deux autres signes du texte?
- Nattes de Portia, épouse de Brutus et Calpurnia, épouse de César
- La sueur.
5 -
Y a t’-il un déplacement transgressif par rapport au personnage habituel?
Oui, César _ Portia _ Calluna _ Marc Antoine _ Brutus
6 -
Y a t’-il une transgression des frontières narratives?
Marc Antoine _ Marlon Brando
7 -
A quel cinéaste Roland Barthes fait-il allusion?
Le limier de Mankiewicz
(film britannique réalisé par Mankiewicz en 1972)
8 -
A quelle icône fait-il référence? A quel mythe vivant?
Marlon Brando
9 -
Fait-il plus allusion au travail du coiffeur ou du cinéaste?
Il parle plus du travail du coiffeur. On a un paradoxe. Le ton est ironique.
10-
La frange est-elle devenue le signe de reconnaissance universelle?
Oui, la frange donne la vraisemblance historique, permet de traverser les siècles et « rejoindre la binette yankee des figurants d’Hollywood ».
Rappels : les personnages
- Jules César : général, homme politique et écrivain romain. 100 avant JC
- Portia : femme de Brutus
- Calpurnia : épouse de César
- Brutus : sénateur romain. Assassin de Jules César. César était alors nommé dictateur à vie.
- Cassius : Co-meurtrier de Jules César
- Casca : Co-meurtrier de Jules César.
- Marc Antoine : homme politique romain qui participa avec Jules César à la guerre des Gaules. Après l’assassinat de César, il se retrouve seul à la tête de la République.
I -
B
Les genres des films
- Rappels : Définitions
- Signifié : représentation mentale du concept associé au signe (selon Saussure - linguistique). Le signifié désigne le concept : la représentation mentale d’une chose.
- Signifiant : la représentation mentale de la forme et de l’aspect matériel du signe. Image acoustique d’un mot.
- Il y a donc le signifié d’un signe ( qui se trouve dans un dictionnaire ) : dénotation du signe et significations connotatives liées au contexte.
1 -
Quels sont les différents genres auxquels Roland Barthes fait allusion?
Le peplum : film des années 60 sur l’antiquité
Films de gangsters et de shérifs
Films d’Hollywood
2 -
Quelles sont les différences entre ces genres de films?
Différences dans les signifiés mais les signifiants sont les mêmes.
3-
Quelle perception Barthes donne t’-il au lecteur d’Hollywood et du peplum?
Dérision : il rit au dépend d’Hollywood et trouve le peplum comique.
Citez le texte pour justifier votre réponse.
- « rejoindre la binette yankee des figurants d’Hollywood… tout le monde est rassuré, tranquille certitude d’un univers sans duplicité où les Romains sont romains par le plus lisible des signes, le cheveu sur le front ».
« Mélange de ces morphologies de gangsters shérifs et de la petite frange romaine : un excellent gag de music hall ».
Les trois premières phrases donnent un ton comique au peplum. On en trouve aussi des manifestions dans les paragraphes suivants
I -
C
Intrigue du texte et intrigue du film
1 -
Est-ce une réelle critique de film? Justifiez votre réponse
Non ; un critique de film a une fonction incitative. Il s’agit de donner envie au spectateur en donnant des éléments d’intrigue.
Ici Roland Barthes n’en donne pas.
Il y a juste une mise en intrigue sous forme d’un questionnement qui ressemble à une enquête.
Le titre est déjà évocateur car il s’apparente à une énigme.
Il faut trouver ce qui se rattache à ces franges.
2 -
De quelle intrigue s’agit-il? Quelle en est la nature?
C’est une critique sémiotique : portée morale du texte.
Signifiants :
- Franges
- Sueur
Signifiés :
- Romanité
- Moralité
3 -
Cette intrigue sémiotique met-elle en évidence un certain contraste entre le comique et le parodique?
Oui, contraste encore renforcé par son aspect surprenant et inattendu.
4 -
La marche énonciatrice du texte relève t’-elle de la dialectique?
Oui, il s’agit de trouver une synthèse entre deux positions.
Le moralisme du texte repose sur les connecteurs logiques (mais, car, et), un travail sur le signe, un vocabulaire lié à la linguistique, une marche énonciative qui relève de la dialectique.
II -
Critique de films
A -
Une sémiotique originale
1 -
A quoi la sémiotique est-elle rattachée?
A la linguistique : science du lange inventée par Saussure : langue des signes.
Distinctions entre la parole, les signes entrent en contact et la langue, un système de signes.
Qu’est-ce qui est donc attaché à ces franges?
Franges = signifiant
La romanité = signifié
Il pose une question et y répond
2 -
Etudiez l’isotopie du signe.
- sémiotique de la frange : frange/romanité : signe bâtard
- sémiotique de la sueur : sueur/moralité : signe bâtard
- sémiotique du signe : signes bâtards/ petite bourgeoisie
II -
B
Au kitsch
1 -
Montrez que la critique des signes est rattachée au kitsch
Il y a une sémiotique du kitsch qui révèle les goûts d’une classe sociale (Adorno)
2 -
Quel est le symbole du kitsch?
Le péplum : il y a une reconstitution de mauvais goût qui est sur esthétisée.
Le kitsch : le mauvais goût petit bourgeois.
3 -
Relevez la phrase du texte qui caractérise le kitsch comme pompeux
« Et c’est une duplicité propre au spectacle de bourgeois : entre le signe intellectuel et le signe viscéral, cet art dispose hypocritement un signe bâtard, à la fois elliptique et prétentieux, qu’il baptise du nom pompeux de « naturel » ».
Le kitsch pompeux : ce qui n’est pas naturel mais prétend l’être.
II -
C
Une sémiotique incongrue
1 -
Montrez l’aspect incongru de l’isotopie de la frange
L’ironie du texte domine dès la première phrase avec la focalisation sur les franges et la chute comique sur les chauves.
Aspect renforcé par l’antiphrase et l’antonomase :
« le coiffeur, artisan principal du film »
« Et les chauves ne sont pas admis… »
2 -
L’isotopie de la sueur est-elle incongrue?
Oui, à cause de l’objet. Incongru dans le cadre d’une sémiotique.
3 -
Relevez la phrase caractéristique du polyptote de la sueur et se son traitement poétique
« Tous les visages suent sans discontinuer : hommes du peuple, soldats, conspirateurs, tous baignent leurs traits austères et crispés dans un suintement abondant (de vaseline). »
= allitération en « S »
= hyperbole du caractère liquide de la sueur : effet ridicule
= polyptote : répétition de plusieurs termes : figure de style
4 -
Relevez la phrase caractéristique de la parodie du cogito ergo sum cartésien
« Suer c’est penser » : c’est une parodie bourgeoise du cogito
III -
Moralisme et appréciation morale
A -
Moralisme et dénonciation de l’hypocrisie
1 -
Qu’est-ce que le moralisme?
Mouvement du 18ème siècle caractérisé par La Bruyère par exemple. Critique de la vanité et de l’amour propre, étude des vertus et des vices….
Il est lié au jansénisme qui a pour but de dénoncer les vices de la société.
2 -
Montrez qu’il y a une dénonciation de l’hypocrisie
Il y a une isotopie de la critique morale.
Dans le premier paragraphe il y a l’idée de vertu
« De vertu et de conquête »
« La sueur est le signe de la moralité »
Dans le dernier paragraphe, on a l’idée d’un signe bâtard : un hybride.
On a donc une parallélisme entre « le louable et le « triché » ».
III -
B -
Appréciation morale des signes
1 -
Etudiez l’appréciation morale des signes
Roland Barthes retrouve la structure de l’hypocrisie
Il y a des signes moraux et immoraux.
Morale du signe : oxymorique car le sémiologue ne porte pas de jugement de valeur.
Il y a deux formes extrêmes du signe :
« Comme dans le théâtre chinois où un drapeau signifie totalement un régiment »
- Ou le signe est intellectuel
- Ou le signe est artificiel
Dans ce cas, il ne renvoie plus à un concept mais il exemplifie : exemple avec Stanislavski.
(Metteur en scène de théâtre Russe : il demandait à ses comédiens de tellement se mettre dans la peau du personnage qu’ils devenaient le personnage.
Le signe n’est presque plus un signe.
2 -
Qu’est-ce que le signe intermédiaire?
Le signe intermédiaire : la frange de la romanité ou la transpiration de la pensée, dénonce un spectacle dégradé.
Le spectacle dégradé est un signe bâtard : conventionnel mais il veut faire naturel.
III -
C -
La bourgeoisie comme naturalisation
1 -
Que signifie la bourgeoisie : naturaliser les conventions
Nous savons que le spectacle dégradé est un signe bâtard qui veut faire naturel mais est conventionnel.
Théâtre chinois : artifice total
Stanislavski : vérité naïve
Nous avons un chiasme cassé par le signe bâtard.
« Duplicité propre au spectacle bourgeois ».
« Cet art dispose hypocritement un signe bâtard, à la fois elliptique et prétentieux qu’il baptise du nom pompeux de naturel »
Le réalisme est une convention qui veut faire naturel
Bourgeoisie : naturaliser les conventions
Conseils pour la conclusion :
- Synthèse du commentaire dans le respect des axes du plan
- Ouverture
Notes pour la conclusion
L’analyse mythologique est donc un dévoilement, une démystification.
L’a priori de Barthes est que l’usage social qui s’ajoute à la matière est orienté par les valeurs de la société bourgeoise. L’objectif est scientifique car il s’agit de proposer une réflexion sur l’opposition et sur l’articulation entre nature et culture.
Il faut réfléchir au recouvrement de la nature par la culture.
Lecture du texte :
Mythologies de Roland Barthes
Saponides et détergents
« Le premier Congrès Mondial de la Détergence (Paris, septembre 1954) a autorisé le monde à se laisser aller à l’euphorie d’Omo : non seulement les produits détergents n’ont aucune action nocive sur la peau, mais même ils peuvent peut-être sauver les mineurs de la silicose. Or ces produits sont depuis quelques années l’objet d’une publicité si massive, qu’ils font aujourd’hui partie de celle de la vie quotidienne des Français, où les psychanalyses, si elles se tenaient à jour, devraient bien porter un peu leur regard. On pourrait alors utilement opposer à la psychanalyse des liquides purificateurs (Javel), celle des poudres saponidées (Lux, Persil) ou détergentes (Rai, Paic, Crio, Omo). Les rapports du remède et du mal, du produit et de la saleté sont très différents dans l’un ou l’autre cas.
Par exemple, les eaux de Javel ont toujours été senties comme une sorte de feu liquide dont l’action doit être soigneusement mesurée faute de quoi l’objet lui-même est atteint, « brûlé » ; la légende implicite de ce genre de produits repose sur l’idée d’une modification violente, abrasive de la matière : les répondants sont d’ordre chimique ou abrasif de la matière : le produit « tue » la saleté. Au contraire les poudres sont des éléments séparateurs ; leur rôle idéal est de libérer l’objet de son imperfection circonstancielle : on « chasse » la saleté, on ne la tue plus ; dans l’imagerie Omo, la saleté est un petit ennemi malingre et noir qui s’enfuit à toutes jambes du beau linge pur, rien qu’à la menace du jugement d’Omo. Les chlores et les ammoniaques sont sans aucun doute les délégués d’une sorte de feu total, sauveur mais aveugle ; les poudres sont au contraire sélectives, elles poussent, conduisent la saleté à travers la trame de l’objet, elles ont une fonction de police, non de guerre. Cette distinction a ses répondants ethnographiques : le liquide chimique prolonge le geste de la lavandière battant son linge, et les poudres remplacent plutôt celui de la ménagère pressant et roulant la lessive le long du lavoir incliné.
Mais dans l’ordre même des poudres, il faut encore opposer à la publicité psychologique, la publicité psychanalytique (j’entends ce mot sans y attacher une signification d’école particulière). Par exemple, la Blancheur Persil fonde son prestige sur l’évidence d’un résultat ; on met en mouvement la vanité, le paraître social, en donnant à comparer deux objets dont l’un est plus blanc que l’autre. La publicité Omo indique aussi l’effet du produit (sous une forme d’ailleurs superlative), mais surtout découvre le procès de son action ; elle engage ainsi le consommateur dans une sorte de mode vécu de la substance, le rend complice d’une délivrance et non plus seulement bénéficiaire d’un résultat ; la matière est ici pourvue d’états-valeurs.
Omo en utilise deux, assez nouveaux dans l’ordre des détergents : le profond et le mousseux. Dire qu’Omo nettoie en profondeur (voir la saynète du Cinéma-Publicité), c’est supposer que le linge est profond, magnifier, l’établir comme un objet flatteur à ces obscures poussées d’enveloppement et de caresse qui sont dans tout corps humain. Quant à la mousse, sa signification de luxe est bien connue : d’abord, elle a une apparence d’inutilité ; ensuite sa prolifération abondante, facile, infinie presque, laisse supposer dans la substance dont elle sort, un germe vigoureux, une essence saine et puissante, une grande richesse d’élément actifs sous un petit volume originel ; enfin elle flatte chez le consommateur une imagination aérienne de la matière, un mode de contact à la fois léger et vertical, poursuivi comme un bonheur aussi bien dans l’ordre gustatif (foies gras, entremets, vins) que dans celui des vêtement (mousselines, tulles) et dans celui des savons (vedette prenant son bain). La mousse peut même être signe d’une certaine spiritualité, dans la mesure où l’esprit est réputé pouvoir tirer tout de rien, une grande surface d’effets d’un petit volume de causes (les crèmes ont une tout autre psychanalyse, d’ordre sopitif : elles abolissent les rides, la douleur, le feu, etc.). L’important, c’est d’avoir su masquer la fonction abrasive de détergent sous l’image délicieuse d’une substance à la fois profonde et aérienne qui peut régir l’ordre moléculaire du tissu sans l’attaquer. Euphorie qui ne doit d’ailleurs pas faire oublier qu’il y a un plan où Persil et Omo, c’est tout comme : le plan du trust anglo-hollandais Unilever. »
Roland Barthes, Mythologies, Seuil, Paris, 1957
Saponides et détergents
Plan possible pour un commentaire :
- I - La psychanalyse de la lessive
- 1 - Bachelard
- 2 - Freud
- 3 - Unilever
- II - Poétique de la mythologie
- 1 - Taxinomie
- 2 - Amalgame
- 3 - Pince sans rire
- III - Politique du capitalisme
- 1 - La superstructure
- 2 - L’aliénation - Ethnologie
- 3 - Le capital
Problématique :
Comment la psychanalyse de la lessive présentée sous la forme de mythologies aboutit-elle à une critique du capitalisme?
Conseils pour l’introduction :
- Présenter Roland Barthes en quelques lignes ainsi que son œuvre
- Annoncer la problématique
- Annoncer le plan
Questions et notes introductives :
Notes introductives :
Psychanalyse : thérapies : les maux par les mots par l’intermédiaire d’un thérapeute qui sonde l’inconscient de ses patients /Conscient et inconscient.
Conscience = le moi
Surmoi = Instance morale dans laquelle sont intériorisés tous les interdits moraux
L’inconscient fait partie du psychisme depuis Freud. C’est le réservoir des pulsions refoulées : avoir accès à l’inconscient en interprétant les symptômes, c’est l’interprétation des signes.
I -
La psychanalyse de la lessive
1 -
Bachelard
1 -
Qui était Bachelard?
Gaston Bachelard, 1884 - 1962, est un philosophe français des sciences et de la poésie.
Il invente la psychanalyse de la connaissance objective. Il réinterprète les conceptions freudiennes de la psychanalyse, inconscient, censure, rêve, libido. Il est l’auteur de la psychanalyse du feu, l’eau et les rêves
2 -
Comment Bachelard perçoit-il la matière?
Paradoxe mis en avant par Bachelard : les poudres n’ont pas d’esprit. L’idée que la matière soit capable de valeur est paradoxale. Bachelard essaye de trouver la valeur des objets.
3 -
Peut-on faire une analogie avec Barthes?
Oui, Barthes interprète les valeurs. Il y a une mise en équivalence d’une matière et d’une valeur attachée par connotation à certains états.
Ex : il interprète les connotations de la mousse : luxueuse, facile, saine, riche, efficace.
4 -
Relevez la phrase représentative des connotations de la mousse
« Quant à la mousse, sa signification de luxe est bien connue : apparence d’inutilité, prolifération abondante, facile, infinie….. Essence saine et puissante, une grande richesse…. »
Le vocabulaire est riche en adjectifs mélioratifs.
I -
La psychanalyse de la lessive
2 -
Freud
1 -
Quelle analogie peut-on faire avec Freud? Citez pour justifier votre réponse
Freud : volonté d’interpréter les symptômes de l’inconscient.
Barthes : tente d’expliciter l’implicite autour de nous, il y a de l’idéologie
Inconscient = inconscient collectif bourgeois.
Il s’agit de retrouver la structure inconsciente, spirituelle de la publicité des signes.
« Il faut encore opposer à la publicité psychologique, la publicité psychanalytique ( j’entends ce mot sans y attacher une signification d’école particulière) »
2 -
Peut-on parler d’isotopie de l’esprit?
Isotopie : redondance d’éléments dans un texte permettant de le comprendre.
Oui, il y a isotopie de l’esprit.
I -
La psychanalyse de la lessive
3 -
Unilever
1 -
Peut-on parler de psychanalyse de « savons »?
Oui, car ils lavent : fonction cathartique (analogie à la poétique d’Aristote : le théâtre nous purge de nos mauvaises envies).
2 -
En quel sens et à quels niveaux retrouvons-nous la psychanalyse de Freud?
- Au niveau herméneutique : interprétation
- Au niveau thérapeutique : soigner : laver
3 -
De quel ordre la psychanalyse de la crème est-il?
« Les crèmes ont une tout autre psychanalyse d’ordre sopitif »
Sopitif : calmant. C’est un néologisme.
Elles sont l’agent de la psychanalyse. La lessive prétend purger le linge de ses imperfections.
II -
Poétique de la mythologie
1 -
Taxinomie
1 -
En quel sens pouvons-nous parler de taxinomie?
Barthes essaye de donner une interprétation au sens freudien : effet cathartique des lessives
On passe de l’herméneutique à la cathartique.
2 -
Quelle définition donner à la taxinomie?
C’est la science du classement
Ex -
Liquides purificateurs (javel)
Poudres saponidées (persil)
Poudres détergentes ( omo)
II -
Poétique de la mythologie
2 -
Amalgame
1 -
Donnez quelques exemples d’amalgames et proposez une définition du terme
Amalgame : regrouper deux choses qui ne sont pas les mêmes
Psychanalyse + savons = amalgame
Lessive + politique = amalgame
2 -
L’imaginaire politique est-il présent dans les publicités?
Oui, on peut parler d’isotopie de la politique
3 -
Y a t’-il un amalgame avec la morale?
A - Les moralistes = vanité
« Par exemple, la blancheur persil fonde son prestige sur l’évidence d’un résultat : on met en mouvement la vanité, le paraître social en donnant à comparer deux objets dont l’un est plus blanc que l’autre »
B - Les états valeurs = la matière est pourvue d’états valeurs
« Omo utilise deux états valeurs : le profond et le mousseux »
C - Relevez une antithèse caractéristique des états de valeurs
« Un objet flatteur à ces obscures poussées ».
D- Relevez une accumulation :
« Prolifération abondante, facile, infinie »
E - Relevez une polyptote et proposez-en une définition
Polyptote : répétition de plusieurs termes de même racine
« Un objet flatteur », « elle flatte »
4 -
Cette taxinomie rationnelle fait-elle place à un amalgame perpétuel?
Oui, on le voit dans le quatrième paragraphe. Barthes manie différentes dimensions. Il y a un performatif de l’amalgame.
5 -
Quelles sont les trois dimensions de l’amalgame mises en avant?
- Courte histoire de la mousse
- Des connecteurs logiques « ensuite », « enfin », au service de la thèse que la mousse est luxueuse
- Aspect économique : société + consommation alimentaire, vestimentaire
= dépassement
II -
Poétique de la mythologie
3 -
Pince sans rire
1 -
En quoi Barthes est-il un pince sans rire?
Il est comme quelqu’un qui fait des blagues avec un rire sérieux. Ce texte est sérieux mais il fait la psychanalyse de la lessive.
2 -
Quelles phrases du texte traduisent l’euphorie?
La première et la dernière.
La dernière phrase fait écho à la première.
Elles marquent l’euphorie.
3 -
Montrez à quel niveau se situe la moquerie
Barthes se moque en utilisant le vocabulaire soviétique.
Cela ressemble à une blague communiste. Nous comprenons que l’imagerie soviétique est au service du capitalisme.
Dans ce paradoxe se traduit l’humour de Barthes car derrière les apparences soviétiques c’est l’Amérique qui en profite.
4 -
L’ironie : comment est-elle mise en avant?
Il dit le contraire de ce qu’il pense. Le discours indirect libre lui permet de faire comme si c’était la publicité.
III -
Politique du capitalisme
1 -
La superstructure
1 -
Comment le lecteur perçoit-il la superstructure? Donnez-en une définition
Selon Marx, la superstructure = idéologie : ensemble de discours qui légitiment l’exploitation.
L’infrastructure = rapport économique réel d’exploitation. La société repose sur l’exploitation d’une classe.
2 -
Que comprenons-nous en tant que lecteur?
Que masque le discours de la pub?
Le discours de la pub est une idéologie qui masque l’exploitation.
= Fond de l’idéologie
Superstructure de la violence purificatrice.
III -
Politique du capitalisme
2 -
L’aliénation - Ethnologie
1 -
Montrez que Roland Barthes refait le travail de Strauss en mettant en évidence une différence ethnographique entre le liquide et les poudres.
Liquides :
Superstructure : feu - guerre
Ethnographie : geste de la lavandière battant son linge
= Violence
Poudres :
Superstructure : épuration, police = Imaginaire raciste (blanc/noir)
Ethnographie : geste de la ménagère pressant et roulant la lessive le long du lavoir.
= Tri
On peut parler du structuralisme des sociétés.
III -
Politique du capitalisme
3 -
Le capital
1 -
Par quel syllepse le capitalisme est-il évoqué à la fin du texte?
Proposez une définition de syllepse
Syllepse = figure de style par laquelle le discours répond à notre pensée plutôt qu’aux règles grammaticales.
L’anglicisme = Trust
2 -
Derrière les distinctions, la pluralité des messages, peut-on parler d’une unité d’un conglomérat capitaliste?
Oui, il y a un contraste entre l’idéologie : imaginaire contenu dans les pubs que Barthes décrypte la multiplicité des produits et les intérêts réels du même conglomérat capitaliste
3 -
En ce sens pouvons-nous parler d’une déconstruction politique?
Oui, il montre le masque des oppresseurs.
Conseils pour la conclusion :
- Synthèse du commentaire dans le respect des axes du plan
- Ouverture
Dossier conclusion / ouverture
Comment la lecture d’œuvres littéraires permet-elle de s’interroger sur le rapport de l’homme au monde ?
La littérature permet-elle de mettre en question la société de consommation?
Dans l’extrait de Mythologies, Saponides et détergents, Roland Barthes retrace le mythe de la société de consommation : les produits de nettoyage.
Il met en évidence un mythe contemporain avec humour, ironie et en utilisant les jargons scientifiques. Il fait ainsi valoir le mythe de la pureté et son imaginaire de la violence qui est en fait le décryptage du langage publicitaire.
Dans les Romains au cinéma :
L’analyse mythologique est un dévoilement, une démystification.
L’a priori de Barthes est que l’usage social qui s’ajoute à la matière est orienté par les valeurs de la société bourgeoise. L’objectif est scientifique car il s’agit de proposer une réflexion sur l’opposition et sur l’articulation entre nature et culture.
Il faut réfléchir au recouvrement de la nature par la culture.
Dans Saponides et détergents :
Il y a une dénonciation d’une mythologie petite bourgeoise qui veut et cherche à tout prix à imposer ses normes comme valeurs universelles. C’est un texte critique de l’exploitation de l’idéologie des hommes dans le but de faire un profit.
Date de dernière mise à jour : 17/05/2019