Oral et commentaire de l'incipit de Candide, Voltaire

 

ORAUX EAF

L'incipit, Candide, Voltaire : le commentaire, première partie de l'entretien de français

 
Candide ou l’optimisme L’incipit, Voltaire
 
Descriptif :
Le devoir intégralement rédigé fait 7 pages word police 14 , il comprend une introduction, un développement en trois parties avec chacune plusieurs  arguments, des transitions, une conclusion avec une ouverture.
Voltaire, l'incipit de Candide ou l'optimisme, niveau bac, toutes séries. Note obtenue, 14/20
 
 
 
Texte
Comment Candide fut élevé dans un beau château, et comment il fut chassé d’icelui.
Il y avait en Westphalie, dans le château de monsieur le baron de Thunder-Ten-Tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple ; c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu’il était fils de la sœur de monsieur le baron, et d’un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu’il n’avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste des son arbre généalogique avait été perdu par l’injure du temps.
 
Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d’une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils l’appelaient tous Monseigneur, ils riaient quand il faisait des contes.
Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s’attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille Cunégonde, âgée de dix sept ans, était haute en couleur, fraiche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l’oracle de la maison et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère.
 
Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effetsans cause, et que dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.
 
« Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement ; car tout étant faits pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pur porter des lunettes ; aussi avons-nous des lunette,. Les jambes sont visiblement instituées pur être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées et pour en faire des châteaux ; aussi monseigneur a un très beau château : le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et les cochons étant faits pour être mangés ; nous mangeons du porc toute l’année. Par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise ; il fallait dire que tout et au mieux
 
 
 
 
  • Problématique :
  • Avons-nous un incipit traditionnel ou atypique?
  • Annonce du plan :

    Dans le but de conduire notre étude, nous verrons dans un premier temps comment Voltaire au-delà des aspects traditionnels du conte met en avant les composantes d’un conte philosophique, en second lieu, nous nous pencherons sur la dénonciation de la noblesse et de son pouvoir illusoire incarné par le baron et enfin, en dernier lieu, la critique virulente de l’optimisme leibnizien.

  • Plan
  • I - Les caractéristiques du conte voltairien
  • 1 - Les composantes traditionnelles
  •  2 - Les composantes philosophiques
  • Transition
  • II - Dénonciation de la noblesse et son pouvoir illusoire
  •  1 - Un projet critique : les personnages
  •  2 - Un  monde fondé sur les apparences
  • Transition
  • III - Dénonciation de l' optimiste de Leibniz
  •  1-Discours tautologique et vide de sens de Pangloss
  • 2-Satire des systèmes a priori incarnés par Pangloss
  • Conclusion avec ouverture

 

Questions sur Candide : questions d'ensemble et réflexions personnelles après lecture de Candide

  • Lecture et compréhension de Candide
  • Quel est le genre littéraire de Candide?
  • Qui est Candide?
  • Quel est son maître à penser?
  • Qui Pangloss représente t’-il?
  • Que pouvez-vous dire de son évolution intellectuelle?
  • De son apprentissage de la vie?
  • Commentez en quelques mots l’épisode final du jardin.
  • Que symbolise le retour à la terre?

 

Voltaire :

Voltaire est un philosophe et encyclopédiste du siècle des lumières contemporain de Diderot, Rousseau. Il est l’auteur de nombreux contes philosophiques comme Candide, Zadig, Micromégas. Ces apologues dénoncent, critiquent et mettent en avant l’idéal du siècle des lumières.

INTRODUCTION

Le texte que nous allons étudier est l'incipit de Candide, c'est à dire le début du premier chapitre. Cet apologue philosophique est son troisième conte publié alors anonymement en 1759. Il n’a subi aucune censure. L’incipit permet de situer l’action grâce à la description du château de Thunder-ten-tronckh. La description est celle d’une véritable société agréable à vivre, idyllique, « un paradis terrestre ». Notre héros évoluera tout au long du conte et d’admiratif de cet univers préalablement suggéré, nous le verrons se détacher progressivement pour affirmer sa solidarité pour un autre idéal de vie, une nouvelle philosophie. Le baron incarne l’ordre établi au niveau politique tandis que Pangloss le représente au niveau idéologique. Candide s’affranchira des idéaux premiers. Ce conte est en fait initiatique au sens socratique du terme, les initiés, donc Candide finissent par trouver en eux-mêmes la vérité en remettant en question l’ordre et les valeurs existants. L’autoréflexion, l’autocritique sont à l’œuvre tout au long du parcours du héros inaugurant ainsi le combat de Voltaire contre la noblesse et le pouvoir abusif, arbitraire des représentants de l’église, le dogmatisme intellectuel de l’optimisme leibnizien représenté par Pangloss.

Analyse du passage :

 

I/ Les caractéristiques du conte voltairien

1- Les composantes traditionnelles

La lecture de l’incipit nous familiarise avec les caractéristiques traditionnelles du conte.

En effet nous retrouvons un début de lecture qui s’apparente à un conte merveilleux, « il y avait » qui n’est pas sans nous rappeler l’ouverture des contes de fées faisant ainsi appel à l’imaginaire du lecteur, l’ouverture de Candide semble donc satisfaire aux exigences du conte. L’accès est facile et la lecture ouverte à tous, l’histoire cherche à plaire en premier lieu. Nous pénétrons ensuite dans le château du baron dès la première ligne, le rêve se poursuit dans l’imaginaire collectif, l’idéal de perfection se confirme, le monde que découvrons est parfait ainsi que le suggère l’usage récurrent des superlatifs comme « les mœurs les plus douces », « le plus beau des châteaux ». Les expressions hyperboliques renforcent donc l’idéal de bonheur de cette traversée imaginaire et riche en aventures extraordinaires. Nous retrouvons ainsi tous les stéréotypes du conte traditionnel auxquels s’ajoute celui des noms des personnages de l’histoire. Par exemple Candide est nommé par la qualité qui le représente. On remarque que les sonorités et l’étymologie sont annonciatrices du trait dominant. Candide du fait de sa grande naïveté se nomme Candide, il découvre le monde avec innocence acceptant tout sans jamais se remettre en question. Il est assimilé à une certaine pureté. L’intérêt est donc pour Voltaire de la confronter aux valeurs d’un monde dominé par le mal permettant de la sorte une confrontation intéressante dans les critiques et dénonciations. Le moteur de la contestation est en marche.

Les stéréotypes des personnages présents dans l’imaginaire et véhiculés dans les contes se retrouvent ici comme la princesse, le roi.

  • Questions sur le commentaire du site : Les réponses sont dans le commentaire
  • I - Les caractéristiques du conte voltairien :
  • 1 - Les indices  traditionnelles
  • Quand ce conte philosophique a t’-il été publié?
  • A  t’-il subi des censures?
  • Sous quel nom Voltaire l’a t’-il publié?
  • Est-ce un conte initiatique?
  • En quoi?
  • En quoi peut-on dire que l’incipit nous familiarise avec les caractéristiques traditionnelles du conte?
  • Relevez l’expression qui dès le début du passage rappelle le conte merveilleux
  • Cela fait-il appel à l’imaginaire du lecteur?
  • En ce sens l’ouverture de Candide satisfait-elle aux exigences du conte?
  • La lecture est-elle facile et ouverte à tous?
  • La fonction première est-elle de plaire?
  • Comment le monde découvert progressivement par le lecteur apparaît-il?
  • Relevez les superlatifs et expliquez leur fonction
  • Analysez les hyperboles
  • Quels sont les autres stéréotypes du conte traditionnel?
  • Analysez le nom des personnages
  • Quelle est la visée de Voltaire?

 

2 - Les composantes philosophiques

Les caractéristiques du contes ne sont cependant pas que traditionnelles, car il s’agit au-delà de la forme, d’un conte philosophique qui n’épouse pas toutes les singularités de la tradition du genre. Au-delà de l’histoire, intrigues, péripéties, Voltaire dépasse l’aspect divertissant et plaisant de la lecture, il instruit et nous transmet en seconde fonction de l’apologue une vision philosophique donc remise en question du monde et de la société de son époque. Il cherche à éveiller l’esprit critique du lecteur, nous retrouvons ainsi les aspects réalistes nécessaires, voire indispensables à la configuration philosophique du fond de l’histoire. La toile de la réflexion s’ouvre au niveau géographique dans une province du nom de Westphalie,province allemande réelle qui nous ramène à la réalité la plus évidente : « il y avait en Westphalie». L’incitation à la réflexion trouve son point d’ancrage dans la réalité également suggérée par le ridicule des personnages, l’aspect grotesque est d’emblée souligné par les allitérations en « t » du nom du roi, « Thunder-ten-tronckh ». Le philosophe accentue l’aspect ridicule de la lignée du roi en faisant de ce nom à prononcer une véritable cacophonie. On pourrait en outre citer Pangloss, nom composé qui signifie Pan : Tout et Glossa : langue, ridiculisé dans sa fonction de philosophe ennuyeux qui parle sans cesse, cherchant à tout justifier par le discours. Cunégonde est un autre personnage tourné de manière paroxystique au ridicule, elle est en effet réduite à une friandise et servira les intentions critiques de Voltaire. Seul Candide trouvera en lui la force et l’intelligence de devenir par le pouvoir de la raison, lui-même, il est évolutif par opposition aux autres, involutifs. L’esprit critique du penseur s’exerce de manière ironique, l’antiphrase, figure de rhétorique qui consiste à dire le contraire de ce que l’on pense permet de mettre en avant les idées au second degré. Il tourne ainsi en ridicule Pangloss lorsqu’il affirme « qu’il prouvait admirablement qu’il n’y avait point d’effet sans cause » mettant ainsi en avant avec l’adverbe de manière l’inutilité de ses constats. Nous constatons que l’ironie se manifeste ainsi tout au long de l’incipit, ainsi dans l’expression « le fils du baron paraissait en tout digne de son père », faisant de la sorte ressortir non la dignité du personnage mais ses défauts.

  • 2 - les  indices philosophiques : questionnaire
  • Voltaire dépasse t’-il l’aspect divertissant et plaisant de la lecture?
  • Remplit-il la seconde fonction de l’apologue?
  • Instruit-il?
  • De quel ordre la remise en question est-elle?
  • Quels sont les aspects réalistes et nécessaires de l’incipit?
  • Que soulignent les allitérations en « T »?
  • Que signifie Pangloss?
  • Quel autre personnage est-il tourné en ridicule?
  • Quel est le message de Voltaire?
  • En quoi Candide s’oppose t’-il aux autres personnages?
  • Analysez l’ironie du passage

 

Transition :

Ainsi au-delà des personnages stéréotypés et du décor propres au conte traditionnel, nous retrouvons par le réalisme et l’ironie les composantes d’un conte philosophique, on le remarque également au niveau de la critique du pouvoir illusoire de la noblesse.

 

II - Dénonciation de la noblesse et de son pouvoir illusoire

1- Un projet critique : les personnages

Dans un premier temps, la critique de la noblesse et de son pouvoir absolu et illusoire prend forme dans dans le passage en revue des personnages. Candide, le baron ainsi que sa famille, à savoir, Cunégonde, on constate cependant que l’ordre de présentation des membres de la famille Thunder-ten-tronckh ne respecte pas le protocole attirant ainsi l’attention sur la remise en cause de la légitimité du pouvoir. Voltaire insiste d’emblée sur le fait que tout repose sur les apparences.

II - Dénonciation de la noblesse et de son pouvoir illusoire : Questionnaire

  • 1 - Un projet critique : les personnages
  • Comment se manifeste dans l’incipit la critique de la noblesse et de son pouvoir absolu et illusoire?
  • Citez pour justifier votre réponse
  • Quel est l’ordre de présentation des membres de la famille?
  • Cela respecte t’-il le protocole?
  • Quel est le message principal?

 

2- Un monde fondé sur les apparences

Le monde auquel s’attaque Voltaire est celui de la noblesse et sa toute puissance fondée sur les mondanités et les apparences, prétentions et préjugés sont également visés. Il semblerait que même l’orgueil des nobles injustement justifié par les généalogies soit visé, on apprend que Candide est un bâtard puisque son père n’a « pu prouver que soixante et onze quartiers » de noblesse comparativement aux Thunder-ten-tronckh qui en ont un de plus. Le snobisme et la vanité aristocratiques ne reposent que sur des titres, ils n’ont aucune consistance, rien ne semble justifier aux yeux du philosophe les biens et la puissance de cette classe sociale : « Monsieur le baron était l’un des plus grands seigneurs de Westphalie ».. « Car son château avait une porte et des fenêtres ». La considération que suscite la baronne ne vient pas de ses qualités humaines mais de ses « trois cents cinquante livres », à son poids impressionnant. Les signes extérieurs de richesse et de noblesse seraient les seules justifications possibles de leur pouvoir. Tout dans ce monde est futile et illusoire. Les valets, autres personnages importants du monde aristocrate renforcent cette idée, leurs flatteries attestent de l’aspect dérisoire de la supériorité infondée du noble et de la noblesse : « ils l’appelaient tous Monseigneur », titre réservé aux princes ou aux ducs.

  • 2 - Un monde fondé sur les apparences : questionnaire
  • Quelle classe sociale Voltaire attaque t’-il?
  • Quels aspects en particulier?
  • L’orgueil des nobles est-il visé?
  • Relevez  les expressions qui traduisent le snobisme et la vanité aristocratiques
  • Sur quoi reposent-ils?
  • Citez pour justifier votre réponse
  • Comment le pouvoir est-il justifié?
  • Quel autres personnage joue t’-il un rôle important dans le jugement de Voltaire?

 

Transition :

La critique devient de plus en plus virulente, Voltaire réserve la force de son ironie pour dénoncer la philosophie optimiste de Leibniz à travers Pangloss qui le représente dans le conte.

 

III/ Dénonciation de l’optimisme leibnizien

1- Discours tautologique et vide de sens de Pangloss

Pangloss incarne le philosophe Leibniz et son optimisme injustifié et ridicule selon Voltaire. Sa critique se poursuit donc dans ce sens. Il dénonce les faux rapports logiques de Pangloss dont les démonstrations reposent sur des causalités remises en questions et abusives. Nous avons une critique à son paroxysme avec l’exemple du nez et des lunettes. En effet, il explique comment « les nez sont faits pour porter des lunettes » et en conclut que « aussi avons-nous des lunettes ». IL s’octroie le monopole de la vérité et c’est cet abus d’autorité intellectuel qui est visé par le penseur. Les raisonnements de Pangloss sont en fait vides de sens et redondants, ils n’ont que l’apparence de la logique et servent de fait à justifier tout et n’importe quoi. L’optimisme leibnizien est en outre remis en cause et est illustré dans Candide à travers la citation « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Ce qui permet à Voltaire d’illustrer le contraire de cette prétention à la perfection et au bonheur. Des catastrophes, morts, tremblements de terre sont-ils mis en évidence dans l’apologue philosophique pour ouvrir l’esprit du lecteur attentif à une telle remise en cause.

III - Dénonciation de l’optimisme leibnizien : questionnaire

  • 1 - Discours tautologique et vide de sens de Pangloss
  • Que représente Pangloss?
  • Quelle est la philosophie de Leibniz?
  • Que dénonce Voltaire relativement à Pangloss?
  • Que montre l’exemple du nez et des lunettes?
  • Quel abus Voltaire dénonce t’-il?
  • Comment l’optimisme leibnizien est-il illustré dans Candide?
  • Relevez les citations qui le prouvent dans l’ouvrage

 

2- Critique des systèmes « a priori » incarnés par Pangloss

Au-delà du système défendu par Pangloss, Voltaire en tant que philosophe dénonce tous les systèmes « a priori » car selon lui ces façons de penser ne font que calquer des catégories préexistantes sur le monde de manière systématique sans jamais remettre le système en question en fonction des faits. Ils sont estimés dangereux pour leurs explications et tentatives d’analyse relatives et approchantes de la vérité, on retrouve le danger en philosophie de ces systèmes de pensées chez Pangloss qui incarne Leibniz. L’absurde de la situation s’étend davantage lorsque l’on comprend que celui-ci dans le conte a pour rôle d’enseigner « la métaphysico-théologico - cosmolo nigologie », nom à rallonge et pédant permettant à Voltaire de traiter la question de manière ironique ainsi que le suggère l’homonyme de nigaud dans l’expression, « nigologie ». Nous avons dans notre cas de figure une caricature de ce qu’un enseignant doit remplir comme responsabilités face à ses enseignés. La métaphysique est l’étude de Dieu, la théologie, celle des grandes questions liées à la religion et à l’au-delà, la cosmologie, celle des lois de notre monde. Le message de Voltaire est le suivant : il ne faut jamais négliger contrairement aux adeptes des systèmes à priori, les faits au risque de n’avoir qu’une vision abstraite de l’étude du monde.

  • 2 - Critique des systèmes apriori incarnés par Pangloss : questionnaire
  • Pourquoi Voltaire dénonce t’-il les systèmes apriori?
  • Qui incarne ces systèmes?
  • Comment l’absurde de la situation est-elle traduite dans le passage par Voltaire?
  • Analysez l’ironie et les figures de style la faisant valoir
  • Quel est le message du penseur?
  • Montrez dans votre réponse que l’esprit des lumières se reflète déjà dans l’incipit de Candide

 

CONCLUSION

L’incipit de Candide nous offre un début de conte original qui mélange les composantes traditionnelles et innovantes du conte car ce début de lecture de l’apologue est une invitation à nous faire partager un roman initiatique à connotation philosophique évidente. L’esprit critique et l’idéal du siècle des lumières dominent l’œuvre et à travers le personnage de Candide, l’apprentissage des vraies valeurs se découvre et se dévoile très progressivement. Chaque personnage, le baron, Cunégonde, Pangloss a son importance et un rôle à remplir. La lecture se veut donc philosophique, le récit se révèle divertissant et instructif. Nous verrons notre Candide, héros très attachant se détacher de la philosophie de Pangloss au fur et à mesure de l’histoire affirmant ainsi au final sa propre philosophie et ses propres valeurs. La vraie philosophie s’affirme ainsi, celle de Voltaire qui représente l’idéal philosophique des lumières. L’incipit est donc annonciateur de la suite de l’histoire.

 

 

Questions sur Voltaire :

  • - Quel est le nom de Voltaire?
  • Français Marie Arouet dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris et mort le 30 mai 1778. Il a marqué son siècle et représente l'intellectuel au service de la tolérance et de la vérité qui comprend la liberté de penser pour l'homme trop asservi et soumis aux préjugés et au fanatisme religieux.
  • - De quel siècle est-il?
  • 18ème
  • - Citez deux ouvrages du philosophe
  • Candide et Zadig : apologues philosophiques
  • - Citez deux contemporains
  • Voltaire est un philosophe encyclopédiste contemporain de Rousseau, Montesquieu, Diderot. Ils défendaient l'idéal des lumières.
  • - Quel est l'idéal des lumières
  • Pour répondre à cette question, vous disposez d'un exposé sur le siècle des lumières afin d'approfondir les réponses aux questions pour l'oral du baccalauréat de français.
  • Quelle place Voltaire occupe t-'il dans la mémoire collective française?
  • Il occupe une place essentielle dans la mémoire collective française car il est l’intellectuel qui s’est battu pour la vérité et la liberté de pensée
  • Fait-il figure d'un intellectuel engagé? Quelles valeurs défend t’-il?
  • Il fait figure d’intellectuel engagé au niveau de la quête de la vérité, du combat contre le fanatisme religieux et de la liberté de penser.
  • Peut-on dire qu'il représente l'idéal des lumières?
  • Il défend les valeurs des lumières comme ses contemporains qui ont tous participé à la révolution intellectuelle du 18ème siècle. Symbole des Lumières, chef de file du parti philosophique, son combat est aussi consacré à défendre la tolérance et en particulier la tolérance religieuse.
  • Quelle était son opinion concernant le fanatisme religieux?
  • Ainsi que le suggère l’affaire Calas, Voltaire défend les victimes du fanatisme et de l’intolérance religieuse. Il s’implique et s’engage intellectuellement pour une véritable liberté de religion. Lui-même était déiste.

 

 

Le siècle des Lumières

I - L'esprit des lumières Définition des lumières :

Les penseurs du 18ème siècle éclairaient les hommes en les aidant à lutter contre l'ignorance ainsi qu'en témoigne le projet de l'Encyclopédie. Les philosophes veulent asseoir le règne de la raison.

Contexte historique : on voit la philosophie de John Locke s'imposer progressivement en France. Le peuple est selon lui le souverain véritable et l'homme a des droits naturels inaliénables. Nous sommes dans ce contexte historique, sous Louis XIV qui meurt en 1715. La régence s'ouvre mais au début du règne de Louis XV, la France est secouée par les guerres et les famines, guerre de sept ans. Louis XVI tente de réorganiser les finances du royame en s'appuyant sur Turgot et Necker. Mais les difficultés persistent, nous arrivons à la crise de 1789 et à la convocation des Etats généraux.

Le philosophe éclairé : L'état d'esprit des lumières est très particulier, le philosophe doit s'engager et proposer des solutions pour réformer le système politique. La réflexion critique permet de libérer l'homme des croyances diverses. La tyrannie est ainsi pensée comme indissociable de l'ignorance. Voilà comment Kant définit les lumières : "Qu'est ce que les lumières? La sortie de l'homme de sa minorité dont il est lui même responsable. Minorité, c'est à dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d'autrui, monorité dont il est lui même responsable, puisque la cause en réside non dans un défaut de l'entendement, mais dans un manque de décision et de courage de s'en servir sans la direction d'autrui. "

II - Le projet de l'encyclopédie

"Monument des progrès de l'esprit humain" dit Voltaire pour décrire le projet de l'encyclopédie. Il s'agit d'une entreprise collective de longue haleine qui veut rassembler l'ensemble des connaissances pour proposer une connaissance universelle, un savoir encyclopédique. Diderot et D'Alembert deviennent ersponsables de sa publication et recrutent des collaborateurs, comme Rousseau, Montesquieu, Voltaire... Le 28 juin 1751, parait le premier volume de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences des arts etdes métiers. Le 23 janvier 1759, le parlement de Paris présente L'Encyclopédie comme subversive. Mais Diderot continue son travail et le dernier volume parait en 1722. Elle se présente comme une apologie des progrès; une dénonciation du fanatisme, de la superstition de la tyrannie et des entraves à la liberté et au bonheur.

III - Les principes des lumières

- La raison : il y a une mise en avant de la raison et des sciences dans le but de lutter et de combattre l'ignorance. On voit Voltaire se battre contre le fanatisme et l'intolérance, traité sur la tolérance, 1763, il met en avant le respect de toutes les religions et le droit à la dignité humaine.

- Le modèle naturel : Montesquieu considère que l'homme doit s'inspirer pour fonder la société civile, des lois naturelles qui nous viennent de Dieu. On voit Rousseau distinguer l'homme de l'animal par sa perfectibilité. L'homme est bon selon le penseur, c'est la société civile qui l'a corrompu, il lui faut donc retrouver les lois naturelles.

- La critique de la religion : La religion est remise en question, on le voit avec le déisme de Voltaire, la question du mécanisme classique, de la théorie qui assimile l'univers à une mécanique, est remise en cause. Rousseau pense que l'homme est doté d'une conscience morale innée, il propose une religion naturelle.

 

  • L'exposé sur le siècle des lumières vous permet de répondre aux questions suivantes :
  • Définir les lumières
  • Situez le contexte historique
  • Qu'est-ce qu'un philosophe éclairé?
  • Quel est le projet de l'encyclopédie
  • Quels sont les principes des lumières?

 

Questions sur le siècle des lumières : 22 questions

  • I - L'esprit des lumières
  • Donnez une définition des lumières
  • Quel est le contexte historique?
  • Quel est l'état d'esprit des lumières?
  • Comment la réflexion critique est-elle perçue?
  • Quelle en est la finalité?
  • A quoi l'ignorance est-elle associée?
  • Quelle définition Kant donnait-il des lumières?
  • II - Le projet de l'encyclopédie
  • Comment Voltaire décrit-il le projet de l'encyclopédie?
  • Quel est son but?
  • Donnez un synonyme de savoir encyclopédique
  • Qui sont les responsables de la publication de l'encyclopédie?
  • Citez trois collaborateurs
  • Quand le premier volume parait-il?
  • Comment l'encyclopédie a t'-elle été présentée par le parlement de Paris?
  • Quand le dernier volume parait-il?
  • III - Les principes des lumières
  • Quel concept est-il mis en avant?
  • A quoi la raison et les sciences sont-elles associées?
  • Vers quels idéaux Voltaire se tourne t'-il?
  • Quel est son combat?
  • Que met-il en avant?
  • Que pouvez-vous dire du concept de "modèle naturel"?
  • Comment Montesquieu le perçoit-il?

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 16/05/2019

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