Oral EAF,Prologue Antigone Anouilh

 

 

 

le prologue d’Antigone de Jean Anouilh

*** oral EAF

 ORAUX EAF

jean Anouilh, Antigone

texte Créon. – Marie-toi vite, Antigone, sois heureuse. La vie n’est pas ce que tu crois. […] Antigone. – Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau1 de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ? Créon, hausse les épaules. – Tu es folle, tais-toi. Antigone. – Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m’y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c’est tout de suite qu’il faut choisir. Vous dites que c’est si beau la vie. Je veux savoir comment je m’y prendrai pour vivre. Créon. – Tu aimes Hémon ? Antigone. – Oui, j’aime Hémon. J’aime un Hémon dur et jeune ; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s’il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s’il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu’il sache pourquoi, s’il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s’il doit apprendre à dire « oui », lui aussi, alors je n’aime plus Hémon ! Créon. – Tu ne sais plus ce que tu dis. Tais-toi. Antigone. – Si, je sais ce que je dis, mais c’est vous qui ne m’entendez plus. Je vous parle de trop loin maintenant, d’un royaume où vous ne pouvez plus entrer, avec vos rides, votre sagesse, votre ventre. (Elle rit). Ah ! je ris, Créon, je ris parce que je te vois à quinze ans, tout d’un coup ! C’est le même air d’impuissance et de croire qu’on peut tout. La vie t’a seulement ajouté tous ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi. Créon, la secoue. – Te tairas-tu, enfin ? Antigone. – Pourquoi veux-tu me faire taire ? Parce que tu sais que j’ai raison ? Tu crois que je ne lis pas dans les yeux que tu le sais ? Tu sais que j’ai raison, mais tu ne l’avoueras jamais parce que tu es en train de défendre ton bonheur en ce moment comme un os. Créon. – Le tien et le mien, oui, imbécile ! Antigone. – Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n’est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, – et que ce soit entier – ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d’un petit morceau si j’ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite – ou mourir.

Commentaire

Introduction : Jean Anouilh (1910-1987) a modernisé une célèbre tragédie de Sophocle, Antigone écrite pendant l’Antiquité. Les deux frères d’Antigone : Etéocle et Polynice se sont battus pour le trône de la ville de Thèbes, ils sont morts tous les deux et Créon est devenu roi. Il a ordonné que le corps de Polynice soit laissé sans sépulture et a organisé de grandes funérailles pour Etéocle. Antigone se révolte contre Créon mais au moment où l’extrait commence, Créon l’a presque convaincu de renoncer à sa révolte.

Problématique : En quoi la question du bonheur prend t‘elle ici une dimension tragique ?

I) Deux personnages opposés

1) Créon

a) Description physique - Dans le texte, certains mots d’Antigone évoquent le physique de Créon  « rides », « ventre »,  « petits plis sur le visage » « graisse autour de toi » Créon est donc vieux et bedonnant. - Créon est décrit physiquement dans le prologue comme un homme robuste, aux cheveux blancs, avec des rides. Il représente la force et la sagesse, c’est le roi de Thèbes et l’oncle d’Antigone. Son attitude et son costume doivent rendre compte de l'importance de son statut, par exemple le rouge est synonyme de pouvoir et le fait que Créon soit debout le met en situation de supériorité.

b) Donnés psychologiques

Créon est autoritaire et sûr de lui, il a donc un ton péremptoire : -Il emploie l’impératif l1 « marie toi vite », « sois heureuse », l2 « ferme tes mains, ferme tes mains », l3 « retiens la » l4 « ne les écoute pas, ne m’écoute pas »,l16 et 26 « tais toi » -Il emploie le futur l3,4,6 - le présent de vérité générale à valeur gnomique. L1 ,2,6,9

2) Antigone

 a) Description physique

   « Quelle femme deviendra  t‘-elle la petite Antigone ? » Dans le prologue elle est décrite comme petite, jeune, maigre et noiraude. - Il s’agit d’une jeune femme brune, petite, maigre et noiraude, elle est donc sur le plan physique le contraire de Créon (cheveux blancs, robuste, vieux, homme bedonnant.)

  b) Données psychologiques

le caractère d’Antigone (4 éléments) -Elle est réservée  (didascalie) « murmure, le regard perdu » -Elle est inquiète , contrairement à Créon qui pense tout savoir, elle s’interroge sur le sens de la vie.

Interrogative directe  et indirecte  -Elle est passionnée  par l’amour qu’elle éprouve pour Hémon - Et comme le montrent les nombreuses phrases exclamatives   -Antigone est en quête d’absolue et ne veut pas faire de compromis  « je veux un Hémon exigeant et fidèle comme moi »,  « moi je veux tout de suite (…) ou mourir ».

 

II) Le bonheur et son refus 

1) Le bonheur selon Créon

- Créon assimile la vie au bonheur « la vie n’est que bonheur » quand on vit on est de toute façon heureux, à condition de prendre les choses comme il faut , on est pas loin de la philosophie épicurienne. - Il y a un conformisme social l1 « marie toi, sois heureuse » comme si être heureux dépendait de l’adaptation à la norme. Le mariage s’oppose ici à l’amour passionnel tel que le vit Antigone. - La vie quotidienne l6-9 « un enfant qui joue à vos pieds » représente la famille, « les livres » sont la connaissance, « un outil qu’on tient à la main » c’est le travail, « c’est un banc pour se reposer » c’est la patrie.

- Le bonheur se caractérise alors par sa petitesse « c’est une eau », « un pauvre mot ». Il y a une tournure restrictive du bonheur  « ce n’est peut-être tout de même que le bonheur »


. 2)Antigone le refus du bonheur


-C’est cette petitesse qu’Antigone refuse
- Face à Créon Antigone oppose une figure idéaliste de la vie : - Au mariage erroné de Créon elle oppose la passion amoureuse vécue sur le mode de l’intensité, cette intensité est opposée à l’usure et au bonheur selon Créon  - Elle est exigeante  « un Hémon exigeant et aimant comme moi » - Elle est absolue « Moi je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier ou alors je refuse ! ». C’est la logique du « tout ou rien » qui fait d’Antigone la figure de l’adolescente opposée à la décision parentale

III) Une progression tragique


1) L’inversion du rapport de force

Prise de parole de Créon, longue tirade puis réponse courte et prise de parole d’Antigone de plus en plus importante - Créon 9lignes+1+1+1+1+1+1+ => 15lignes

- Antigone 1ligne+4+3+5+5+3+5=> 26lignes
- Créon ne parvient pas à contrer l’argumentation d’Antigone, c’est elle qui est en position de supériorité intellectuelle à la fin de l’extrait.
- La façon dont Antigone considère Créon va changer de manière irrémédiable

- Passage du vouvoiement au tutoiement  ce qui symbolise l’abolition de l’autorité de Créon et le mépris d’Antigone.

- Elle se désolidarise de Créon, elle est loin de lui  elle rit et condamne clairement son oncle  « vous me dégoûtez tous avec votre bonheur »
- La métaphore animale qui se précise devient à la fin du texte une insulte  « arracher avec ses dents son lambeau »  « comme un os »  des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent »

2) La dimension tragique
a) Créon va condamner Antigone à mort

- Le fossé qui s’est creusé entre Antigone et Créon est devenu infranchissable, elle l’insulte il n’y a donc plus d’autorité donc le pouvoir de Créon condamne à mort la rébellion d’Antigone.
- La violence de Créon grandit tout au long du passage.
- Elle est d’abord verbale  « tais –toi »  imbécile
- Il la secoue  de plus il y a des marques d’émotions comme le montrent les nombreux points d’exclamation dans les phrases de Créon, il est donc physiquement en train de s’énerver.
- Puis c’est la mort

b) C’est le caractère même d’Antigone qui la condamne à mort
- Le bonheur selon Créon suppose de faire des compromis (pauvreté)  « A qui devra t-‘elle sourire ». On est prêt à tout pour rester en vie  on fait le parallèle avec Pétain « liberté, famille, patrie » Antigone symbolise la Résistance.
-Antigone refuse le bonheur de Créon et donc refuse de rester en vie.
-Elle se demande d’abord si elle peut le connaitre aussi ce bonheur
-Le mot « bonheur » est  toujours précédé de « votre »  et « Ton »  ce qui identifie le bonheur comme n’étant pas le sien.
- Antigone assimile à son tour le bonheur à la vie comme Créon  « C’est si beau la vie »  « je veux savoir comment je m’y prendrai pour vivre » cela est visible par le parallélisme entre les deux phrases et la structure en chiasme.
- Refuser le bonheur de Créon c’est refuser la vie, symboliquement Antigone se condamne donc à mort car sa nature l’empêche de vivre dans le monde de Créon.
-
Conclusion:
La question du bonheur prend donc bien ici une dimension tragique car elle se solde par la condamnation à mort d’Antigone. Comme les français sous l’occupation contraints à deux choix : soit ils se soumettent et deviennent complices, soit ils résistent et risquent la mort ou la torture. Antigone doit faire un choix. « tout de suite » entre la soumission complice et la révolte funeste qui amène la mort. Au moment critique où le pouvoir devient criminel, l’être humain doit renoncer au bonheur personnel sous peine de devenir criminel lui aussi.

 

Antigone, Jean Anouilh, questionnaire sur le prologue d'Antigone

*** Citation

"Comprendre ; toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre" Antigone

Biographie

Jean Anouilh (1910 - 1987)

Jean Anouilh est né en 1910 à Bordeaux et mort en 1987. Il est fils d'un père tailleur et d'une mère musicienne, professeur de piano. Sa passion pour le théâtre et les auteurs classiques nait très vite. Il fit des étude au collège Chaptal. A dix huit ans il fut impressionné par la représentation de Siegfried de Jean Giraudoux. Son cursus scolaire se poursuit par des études de droit à Paris avant de travailler dans une agence de publicité comme secrétaire de Louis Jouvet. Dès 1932, il écrit sa première pièce, l'Hermine puis en 1937, le Voyageur sans bagages, 1938, la sauvage. A compter de cette date, sa notoriété est faîte et sa vie tracée. Il se marie ensuite avec la comédienne Monelle Valentin avec qui il aura une fille. C'est en 1942, sous l'occupation qu'il écrira Eurydice. En 1944, il fait naître Antigone dont le succès public est manifeste mais les polémiques autour de la pièce sont nombreuses. Dès lors et même après la guerre, les écrits se multiplient, L'invitation au château en 1947, puis en 1948, Ardèle oui la Marguerite, 1953, L'Alouette., puis trois nouvelles pièces en 1959, L'Hurluberlu ou le réactionnaire amoureux, le petit Molière et Becket ou l'honneur de Dieu, cette dernière connut un grand succès.

Il se tournera après l'échec de La grotte en 1961 vers la mise en scène et montera successivement Tartuffe de Molière, Richard III de Shakespeare. A compter de cette date, ses publications se font moins nombreuses mais écrira encore quelques pièces malgré tout dans les années soixante dix.

Antigone

La mythologie grecque :

Antigone est la fille d'Oedipe, roi de Thèbes et de la reine Jocaste, sœur d'Etéocle, Polynice, Ismène. Son oncle se nomme Créon, donc frère de Jocaste et père de son fiancé Hémon.

Le mythe

Lorsque Oedipe comprend qu'il a tué son père et épousé sa mère, il se crève les yeux et laisse son trône à ses deux fils. Il part avec Antigone, sa fille qui rejoindra le palais de Thèbes à la mort de son père où elle vit avec sa sœur Ismène. Polynice est à la tête des armées d'Argos, ville ennemie de Thèbes. Il veut reprendre le trône à son frère Etéocle, les deux hommes combattent et s'entretuent.

La pièce Antigone

Antigone est une pièce de théâtre en un seul acte qui fut représentée pour la première fois sous l'occupation allemande en 1944.

L’Antigone d’Anouilh est inspirée du mythe antique, en rupture avec la tradition de la tragédie grecque. Il s'agit d'une réécriture de la pièce de Sophocle affirme Anouilh : "L'Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouge. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonnance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre".

Antigone représente en fait la résistance, elle s'oppose aux lois proclamées par Créon qu'elle juge injustes. On a la représentation Antigone/ résistance et Créon/ Pétain. Le personnage d'Antigone refuse la fatalité et reste en acte solidaire de ses pensées. Plutôt mourir que de renoncer à ses idées et convictions les plus profondes.

Dans le drame au contraire tous les retournements de situations avec le suspens sont possibles. La tragédie est pure, propre du fait de sa fatalité tandis que le drame est impur, il relève du hasard, l’évènement aurait pu ne pas arriver. L’évènement dans la tragédie, ne peut pas ne pas se passer, ce qui renforce son caractère inexorable. L’inexorable = la mort : propre à la tragédie

ORAUX EAF

Questions sur l'œuvre

  • En quoi consiste le mythe d'Oedipe?
  • Faire un résumé d'Antigone?
  • De combien d'acte(s) cette pièce est-elle composée?
  • Pourquoi Créon refuse t'-il la sépulture à Polynice?
  • Que fait Antigone?
  • Pourquoi?
  • A quelle loi Antigone obéit-elle?
  • Quelle est la décision de Créon?
  • Quand Antigone fut-elle pour la première fois représentée?
  • L'Antigone d'Anouilh est-elle une réécriture de l'Antigone de Sophocle?
  • Que représente Antigone?
  • Qui Créon représente t'-il pour Anouilh?
  • Quelles sont les qualités essentielles d'Antigone?
  • Quelles sont les différences entre le drame et la tragédie

 

Oral sur le prologue, Antigone, Anouilh

Questions sur l’introduction du commentaire

  • Antigone : est-ce une réécriture moderne?
  • Quand cette pièce fut-elle écrite pour la première fois?
  • Quelle est l’histoire?
  • Pourquoi Antigone se révolte t’-elle?
  • Que réclame t’-elle? Pourquoi?
  • Quelle est l’attitude de Créon?

Problématique

En quoi a question du bonheur prend t’-elle ici une dimension tragique?

Plan de l’étude

  • I - Deux personnages opposés
  • 1 - Créon
  • A - Description physique
  • B - Données psychologiques
  • 2 - Antigone
  • A - Description physique
  • B - Données psychologiques
  • Le caractère d’Antigone
  • II - Le bonheur et son refus
  • 1 - Le bonheur selon Créon
  • 2 - Antigone, le refus du bonheur
  • III - Une progression tragique
  • 1 - L’inversion du rapport de force
  • 2 - La dimension tragique
  • A - Créon va condamner Antigone à mort
  • B - C’est le caractère même d’Antigone qui la condamne à mort

 

Questions sur le développement en fonction du plan

**** Toutes les réponses aux questions sur le prologue sont dans le commentaire

I-

A -

  • Relevez les termes et expressions d’Antigone pour décrire le physique de Créon
  • Quel portrait le lecteur en a t’-il?
  • Que représente t’-il?
  • Sa tenue vestimentaire doit-elle être représentative de son statut?
  • De quoi le rouge est-il synonyme?

B -

  • Quel portrait psychologique avons-nous de Créon? Citez pour justifier votre réponse

2 -

A -

  • Comment Antigone est-elle décrite dans le prologue?
  • Est-elle sur le plan physique le contraire de Créon?

B -

  • Quels sont ses traits psychologiques dominants? Citez pour justifier votre réponse.
  • Relevez 4 éléments représentatifs de son portrait psychologique

 

II -

1 -

  • A quel concept Créon assimile t’-il la vie? Citez le texte
  • Quelle philosophie a t’-il du bonheur?
  • En quel sens peut-on parler de conformisme social?
  • Cette conception de l’amour selon Créon s’oppose t’-elle à celle d’Antigone?
  • Comment Créon perçoit-il la vie quotidienne?
  • Relevez les expressions représentatives selon lui de la famille, de la connaissance, du travail et de la patrie.
  • Analysez les tournures restrictives du bonheur dans le texte
  • Montez en citant et en expliquant qu’il se traduit par sa petitesse

2 -

  • Concernant le bonheur : que refuse Antigone?
  • En quoi Antigone s’oppose t’-elle à Créon sur le plan du bonheur?
  • Représente t’-elle l’idéalisme?
  • Est-ce en ce sens qu’elle s’oppose à Créon?
  • Quelle est sa conception de l’amour?
  • La percevez-vous en tant que lecteur comme une femme exigeante? Citez le texte. Absolue? Citez le texte.
  • Selon vous, la logique du « Tout ou rien » représente t’-elle bien le personnage d’Antigone dans ce qu’il a de plus excessif?

 

III -

1 -

  • Etudiez la prise de parole de Créon
  • Etudiez la prise de parole d’Antigone
  • Montrez qu’il y a une inversion du rapport de force en citant pour justifier le texte
  • Qui est en position de supériorité intellectuelle à la fin de l’extrait?
  • Que traduit le passage du vouvoiement au tutoiement?
  • Montez qu’il y abolition de l’autorité de Créon et manifestation du mépris d’Antigone
  • Etudiez la métaphore animale
  • A quoi est-elle assimilée?
  • Citez le texte pour justifier votre réponse

2 -

A -

  • Quelle est la décision de Créon?
  • Le fossé entre les deux personnages est-il devenu infranchissable?
  • Créon a t’-il perdu toute autorité?
  • Relevez les indices caractéristiques de la violence verbale de Créon
  • Citez le texte pour  justifier votre réponse
  • Repérez les traces révélatrices de l’évolution de la violence verbale, vers une violence plus physique. Citez le texte pour justifier votre réponse.
  • Analysez la ponctuation en rapport avec les manifestations croissantes de violence

B -

  • Peut-on affirmer que dans l’opposition la plus radicale aux points de vue de Créon, qu’Antigone symbolise la résistance?
  • Refuse t’-elle de rester en vie?
  • Quel rapport a t’-elle au bonheur?
  • Comment en parle t’-elle? Se l’assimile t’-elle comme quelque chose de possible qu’elle pourrait posséder un jour?
  • Analysez le parallélisme et la structure en chiasme de ces deux phrases :
  • « c’est si beau la vie » et « je veux savoir comment je m’y prendrai pour vivre » : analysez le sens et la portée de ces phrases.
  • Peut-on dire que du point de vue symbolique Antigone se condamne elle-même à mort? Expliquez

 

Questions sur la conclusion

  • La question du bonheur prend t’-elle un sens tragique? Pourquoi?
  • Le choix d’Antigone est celui de son libre arbitre : se soumettre ou se révolter : révolte = condamnation à mort
  • Le pouvoir devient-il selon vous criminel?
  • L’homme doit-il renoncer au bonheur sous peine de devenir également criminel?

 

Ouverture :

Fonction didactique et fonction cathartique de l'écriture théâtrale tragique qui nous invite à nous identifier au personnage d'Antigone et qui nous rappelle la définition aristotélicienne de la purification grâce à la terreur et à la pitié que suscite la fatalité tragique.

« La tragédie (...) est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen de la narration, et qui par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre. » Définition d'Aristote.

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 17/05/2019

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