Oral EAF, Dom Juan, Scène de M.Dimanche,Molière

 

 

 

 

ORAUX EAF

 

Molière, Dom Juan, la scène de M. Dimanche, Oral EAF

**** Réussir l'oral du baccalauréat de français

Molière, Dom Juan, la scène de M. Dimanche, lecture analytique

 

 

Dom Juan, M. Dimanche, Sganarelle Dom Juan, faisant de grandes civilités. Ah ! Monsieur Dimanche, approchez. Que je suis ravi de vous voir, et que je veux de mal à mes gens de ne vous pas faire entrer d'abord ! J'avais donné ordre qu'on ne me fît parler personne ; mais cet ordre n'est pas pour vous, et vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi. M. Dimanche. Monsieur, je vous suis fort obligé. Dom Juan, parlant à ses laquais. Parbleu ! Coquins, je vous apprendrai à laisser M. Dimanche dans une antichambre, et je vous ferai connaître les gens. M. Dimanche. Monsieur, cela n'est rien. Dom Juan. Comment ? Vous dire que je n'y suis pas, à M. Dimanche, au meilleur de mes amis ? M. Dimanche. Monsieur, je suis votre serviteur : J'étais venu... Dom Juan. Allons vite, un siège pour M. Dimanche. M. Dimanche. Monsieur, je suis bien comme cela. Dom Juan. Point, point, je veux que vous soyez assis contre moi. M. Dimanche. Cela n'est point nécessaire. Dom Juan. Otez ce pliant, et apportez un fauteuil. M. Dimanche. Monsieur, vous vous moquez, et... Dom Juan. Non, non, je sais ce que je vous dois, et je ne veux point qu'on mette de différence entre nous deux. M. Dimanche. Monsieur... Dom Juan. Allons, asseyez vous. M. Dimanche. Il n'est pas besoin, Monsieur, et je n'ai qu'un mot à vous dire. J'étais... Dom Juan. Mettez vous là, vous dis-je. M. Dimanche. Non, Monsieur, je suis bien. Je viens pour... Dom Juan. Non, je ne vous écoute point si vous n'êtes assis. M. Dimanche. Monsieur, je fais ce que vous voulez. Je... Dom Juan. Parbleu ! Monsieur Dimanche, vous vous portez bien.
M. Dimanche. Oui, Monsieur, pour vous rendre service. Je suis venu... Dom Juan. Vous avez un fonds de santé admirable, des lèvres fraîches, un teint vermeil, et des yeux vifs. M. Dimanche. Je voudrais bien... Dom Juan. Comment se porte Madame Dimanche, votre épouse ? M. Dimanche. Fort bien, Monsieur, Dieu merci. Dom Juan. C'est une brave femme. M. Dimanche. Elle est votre servante, Monsieur. Je venais... Dom Juan. Et votre petite fille Claudine, comment se porte-t-elle ? M. Dimanche. Le mieux du monde. Dom Juan. La jolie petite fille que c'est ! Je l'aime de tout mon cœur. M. Dimanche. C'est trop d'honneur que vous lui faites, Monsieur. Je vous... Dom Juan. Et le petit Colin, fait il toujours bien du bruit avec son tambour ? M. Dimanche. Toujours de même, Monsieur. Je... Dom Juan. Et votre petit chien Brusquet ? Gronde−t−il toujours aussi fort, et mord il toujours bien aux jambes les gens qui vont chez vous ? M. Dimanche. Plus que jamais, Monsieur, et nous ne saurions en chévir. Dom Juan. Ne vous étonnez pas si je m'informe des nouvelles de toute la famille, car j'y prends beaucoup d'intérêt. M. Dimanche. Nous vous sommes, Monsieur, infiniment obligés. Je... Dom Juan, lui tendant la main. Touchez donc là, Monsieur Dimanche. Êtes-vous bien de mes amis ? M. Dimanche. Monsieur, je suis votre serviteur. Dom Juan. Parbleu ! Je suis à vous de tout mon cœur. M. Dimanche. Vous m'honorez trop. Je... Dom Juan. Il n'y a rien que je ne fisse pour vous. M. Dimanche. Monsieur, vous avez trop de bonté pour moi. Dom Juan. Et cela sans intérêt, je vous prie de le croire.
M. Dimanche. Je n'ai point mérité cette grâce assurément. Mais, Monsieur...
Dom Juan. Oh ! Çà, Monsieur Dimanche, sans façon, voulez vous souper avec moi ? M. Dimanche. Non, Monsieur, il faut que je m'en retourne tout à l'heure. Je... Dom Juan, se levant. Allons, vite un flambeau pour conduire M. Dimanche et que quatre ou cinq de mes gens prennent des mousquetons pour l'escorter. M. Dimanche, se levant de même. Monsieur, il n'est pas nécessaire, et je m'en irai bien tout seul. Mais... Sganarelle ôte les sièges promptement. Dom Juan. Comment ? Je veux qu'on vous escorte, et je m'intéresse trop à votre personne. Je suis votre serviteur, et de plus votre débiteur. M. Dimanche. Ah ! Monsieur... Dom Juan. C'est une chose que je ne cache pas, et je le dis à tout le monde. M. Dimanche. Si... Dom Juan. Voulez vous que je vous reconduise ? M. Dimanche. Ah ! Monsieur, vous vous moquez, Monsieur... Dom Juan. Embrassez-moi donc, s'il vous plaît. Je vous prie encore une fois d'être persuadé que je suis tout à vous, et qu'il n'y a rien au monde que je ne fisse pour votre service. Il sort. Sganarelle. Il faut avouer que vous avez en Monsieur un homme qui vous aime bien. M. Dimanche. Il est vrai ; il me fait tant de civilités et tant de compliments que je ne saurais jamais lui demander de l'argent. Sganarelle. Je vous assure que toute sa maison périrait pour vous ; et je voudrais qu'il vous arrivât quelque chose, que quelqu'un s'avisât de vous donner des coups de bâton ; vous verriez de quelle manière... M. Dimanche. Je le crois ; mais, Sganarelle, je vous prie de lui dire un petit mot de mon argent. Sganarelle. Oh ! Ne vous mettez pas en peine, il vous payera le mieux du monde. M. Dimanche. Mais vous, Sganarelle, vous me devez quelque chose en votre particulier. Sganarelle. Fi ! Ne parlez pas de cela. M. Dimanche. Comment ? Je... Sganarelle. Ne sais je pas bien que je vous dois ?
M. Dimanche. Oui, mais... Sganarelle. Allons, Monsieur Dimanche, je vais vous éclairer. M. Dimanche. Mais mon argent... Sganarelle, prenant M. Dimanche par le bras. Vous moquez vous ? M. Dimanche. Je veux... Sganarelle, le tirant. Eh ! M. Dimanche. J'entends... Sganarelle, le poussant. Bagatelles. M. Dimanche. Mais... Sganarelle, le poussant. Fi ! M. Dimanche. Je... Sganarelle, le poussant tout à fait hors du théâtre. Fi ! Vous dis-je.

 

 

Né en 1622 à Paris, Molière de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin fils d’un tapissier du roi fit ses études dans un collège de Jésuites qui accueillait les fils de la noblesse et de la riche bourgeoisie. Il se détourna de la carrière que son père lui destinait au profit de la création d’une troupe de comédiens: « L’Illustre Théâtre ». La comédie de l'époque classique est alors très fortement dominée par la figure de Molière même si les auteurs comiques étaient fort nombreux. En 1664, Molière produit Tartuffe que le roi applaudit mais qu'il se voit obligé, pour de complexes raisons de politique religieuse, de l’interdire aussitôt. Il s’agit alors pour Molière de faire vivre sa troupe. L’auteur décide de créer rapidement une pièce en prose sur un sujet à la mode : entre 1658 et 1661, on ne trouve pas moins de trois pièces traitant d’un personnage libertin, séducteur et impie précipité dans la mort par une statue de pierre Ce thème trouve son origine en Espagne dans une pièce de Tirso de Molina, Dom Juan alors s’inscrit dans un projet de Molière de « dénoncer les vices du siècle », en particulier l’hypocrisie. Elle est une réflexion sur le libertinage et ses excès. En présentant un libertin foudroyé par la vengeance divine, il espère convaincre les spectateurs et les autorités de la moralité de ses intentions. S'éloignant des règles strictes du théâtre classique, Dom Juan peut être lu comme une pièce manifestant de fortes influences baroques. De cette pièce représentée pour la première fois en 1665 nous est présenté à l’étude la scène 3 de l’acte 4 dans laquelle un certain M. Dimanche se présente à Dom Juan pour tenter de récupérer une somme d’argent qu’il lui avait prêté par le passé. Nous nous demanderons alors en quoi l’extrait est révélateur d’un système de relations sociales propre à cette époque ? Nous tenterons d’y répondre en dégageant trois portraits : M. Dimanche, un bienfaiteur méprisé ; Sganarelle, une vulgaire copie et enfin D.J, l’image d’un Seigneur.

I. M. Dimanche, un bienfaiteur méprisé.

Si l’on ne se tient qu’aux morceaux de répliques que M. Dimanche semble s’efforcer de prononcer, on en déduirait que ce personnage, introduit à ce stade de l’intrigue, viendrait quémander, tout comme l'a fait le Pauvre précédemment, quelque somme ou du moins quelques services au Seigneur D.J. - En effet, les points de suspension  sont abondants, présents a la fin de ses répliques témoignent de son incapacité à terminer ses propos, ce qui pourrait être interprété comme une gêne à oser demander quoique ce soit. -Aux répliques plus élaborées de Dom Juan, les siennes dégagent une cordialité, un contentement « Je vous suis fort obligé », « Monsieur cela n’est rien », « Monsieur, je suis votre serviteur », « cela n’est point nécessaire », voire même de la reconnaissance « Oui, Monsieur, pour vous rendre service », « Elle est votre servante, Monsieur », « C’est trop d’honneur que vous lui faites ». -Pour le lecteur de cette seule scène, ce personnage servait en attente d’un geste charitable de la part de ce grand Seigneur, mais si l’on s’attarde sur ses répliques, on remarque que dans la majorité d’entre elles, il est sur le point de dire quelque chose de bien précis avant d’être interrompu « J’étais… », « Je viens pour… », « Je suis venu… », « Je voudrais bien… », « Monsieur, je venais… ». -Et l’on peut donc émettre l’hypothèse que M. Dimanche viendrait non pas demander, mais réclamer un dû et qu’il a bien du mal à aller jusqu’au bout probablement à cause de l’infériorité de son rang par rapport à celui de son débiteur.

transition : M. Dimanche se présente alors comme un personnage bienfaiteur qui n’arrive pas à s’imposer face à son débiteur Dom Juan du fait de l’infériorité de son statut social. Cependant un autre personnage semble lui aussi lui devoir une somme d’argent et cette fois ci le créancier n’hésite pas à exprimer clairement sa demande remboursement.

II. Sganarelle, une vulgaire copie.

-Dans cet extrait, le valet semble fidèle à l’image que s’est faite de lui le lecteur/spectateur dès le début. -Toujours dans l’ombre de son maître et essayant de calquer avec obstination son éloquence, il en devient ridicule. -Ainsi dans cette scène, le voila qui tente d’être le prolongement de Dom Juan et d’adopter son attitude seigneuriale et manipulatrice « Je vous assure que toute sa maison périrait pour vous », « il vous payera le mieux du monde » afin de se débarrasser de l’embarrassant prêteur. -Pourtant, ce sera une piètre tentative puisque tout ce que ce dernier n’aura pas réussi à prononcer devant D.J, il le lui dira clairement  « mais Sganarelle je vous prie de lui dire un petit mot de mon argent ».

-Pour la première fois depuis le début de la scène, M. Dimanche parvient à formuler une phrase entière et cette opportunité nous permet d’apprendre que même Sganarelle lui doit de l’argent « Mais vous, Sganarelle, vous me devez quelque chose en votre particulier ». -« C’est donc un valet qui veut imiter son maître en tout, même dans l’escroquerie, mais à l’inverse de son maître, lui n’a pas de rang social qui lui permette d’en abuser, ni encore le pouvoir de séduction pour se mettre à l’abri d’une situation aussi gênante. -Faute de quoi, le rapport devient physique. Nous constatons grâce aux didascalies une évolution de son irritation devant l’insistance de M. Dimanche, c’est le comique de gestes « prenant M. Dimanche par le bras », « le tirant », « le poussant ». - Il en ressort une image grossière, exacerbé par le manque d’intelligence et de savoir-faire qui doit recourir à la force physique pour se faire entendre. -Cela fait rire mais en même temps réfléchir sur un stéréotype de la société. C’est le comique de caractère.

Transition : Sganarelle apparaît alors comme une vulgaire copie de son maître, singeant sa verve et son attitude envers le créancier alors même qu’il peignit précédemment un portait péjoratif de Dom Juan. Qu’en est-il alors de ce dernier ?

III. Dom Juan, portrait d’un Seigneur.

-Comme il nous a habitués depuis le début de la pièce, Dom Juan monopolise la parole pendant la majeure partie de la scène. -Il se montre menteur et tyrannique envers ses serviteurs en leur reprochant d’avoir fait attendre M. Dimanche alors que le lecteur/spectateur sait déjà que c’est sous son ordre qu’il fallait empêcher le préteur d’entrer chez lui , le ton est autoritaire avec l’emploi de jurons « Parbleu ! Coquin » illustrant d’ailleurs le comique de langage, l’emploi de l’impératif est récurent « ôtez et apportez ». -Mais ce « grand Seigneur méchant homme » a eu un jour besoin de recourir à l’aide financière de M. Dimanche et il ne compte régler sa dette de si tôt. -Il adopte alors une autre stratégie que l’autorité et le pouvoir. La première didascalie de la scène annonce le ton cordial que veut afficher le personnage « faisant de grandes civilité ». -Le discours entreprenant qu’il adopte ensuite à l’égard de son interlocuteur « vous êtes en droit de ne jamais trouver de porte fermée chez moi », « M. Dimanche, le meilleur de mes amis », « je veux que vous soyez assis contre moi », et qui dénote de son habituelle pouvoir de manipulation. -Il s’informe de la forme et de l’état de la famille de son convive et va même jusqu’à s’inquiéter du « petit chien Brusquet ». -Mais cette stratégie semble fructueuse puisqu’elle lui permet de mettre M. Dimanche dans l’embarras devant une telle attention tant et si bien qu’il n’ose revendiquer son dû. -On pourrait même penser que les rôles sont inversés et qu’au lieu que ce soit le débiteur qui soit dans la gêne, c’est plutôt le créancier semble quémander un objet et qu’il a du mal à le formuler. -Telle est donc l’image de la seigneurie de l’époque qui se place comme une catégorie d’impunis.

Grâce à cette scène, nous avons pu avoir une représentation des rapports sociaux qui régissaient à l’époque de Molière au 17ème siècle. Plus que le comique, c’est la satire d’où il ressort une dénonciation des faits établis qui font de ce grand dramaturge un précurseur des idées des « Lumières ».

Deuxième partie de l'entretien :

Questions sur la séquence le théâtre :

 ORAUX EAF

le langage théâtral

 

Qu'est ce qu'un monologue?

Il manifeste la présence d'un personnage seul sur scène qui se parle à lui même ou éventuellement à quelqu'un d'absent. Il permet au spectateur de connaitre les pensée du personnage.

Définir la didascalie

Indications scéniques en italique le plus souvent qui donnent des information au metteur en scène ou au lecteur; On distingue les didascalies initiales, elles donnent le titre de la pièce, les listes des personnages, les indications scéniques de lieu et du décor. Les didascalies internes accompagnent le dialogue.

Quelle forme le dialogue peut il prendre?

  • Il manifeste la présence d'au moins deux personnages sur scène. Il prend différentes formes :
  • - la réplique : elle constitue la réponse d'une personne à l'autre
  • - la répartie : c'est une réplique brève qui répond à une attaque
  • -stichomythie : dialogue où les personnages se répondent vers par vers et qui donne un style à l'échange

 

L'action dramatique :

  • quelles sont les règles des trois unités? Les règles ont été élaborées tout au long du 17 ème siècle
  • - règle du temps : l'action ne doit pas dépasser 24 heures
  • - règle du lieu : un décor de palais pour une tragédie
  • un intérieur bourgeois pour la comédie
  • - l'action : tenir l'intrigue à une action principale
  • - la vraisemblance : vise ce que le public peut croire
  • - la bienséance : elle interdit de faire couler le sang sur scène
  • - découpage d'une pièce de théâtre : les actes sont en général au nombre de 5 , il n'y en a que 3 parfois dans les comédies.

 

La structure interne :

  • - l'exposition : elle informe le spectateur de la situation initiale par des renseignements sur le lieu et le temps, les personnages et l'action.
  • - le noeud dramatique : il situe les obstacles et les conflits qui empêchent la progression de l'action. Celle ci est ponctuée de péripéties comme les sentiments de situation, les coups de théâtre, les quiproquos qui retardent l'action et les rebondissements qui compliquent l'intrigue.
  • - le dénouement : Il permet de résoudre les conflits présents dans l'intrigue.
  • La scène théâtrale :
  • Un espace de jeu : les décors, les costumes, les maquillages contribuent au symbolisme de la scène en soulignant les choix du metteur en scène.

 

 

 

Questions sur le commentaire en fonction du plan, respect des axes d'étude

*** Toutes les réponses sont dans le commentaire

 

Problématique: En quoi cet extrait est-il révélateur d'un système de relations sociales propres à cette époque?

 

Plan de l'étude

 

I – M. Dimanche, un bienfaiteur méprisé

II – Sganarelle, une vulgaire copie

III – Don Juan, portrait d'un seigneur

 

Questions sur le passage

 ORAUX EAF

 

 

Questions sur l'introduction

 

Quelles sont les dates de Molière?

Molière: est-ce son vrai nom?

Quel est-il?

De quel milieu social est-il issu?

Comment la troupe de comédiens fondée par Molière s'appelle t'-elle?

A t'-il marqué son époque?

Que produit Molière en 1664?

Sa création théâtrale fut-elle interdite? Pourquoi? Par qui?

Quelle pièce en prose voit le jour entre 1658 et 1661?

Quelle est l'origine du thème du personnage libertin, impie et séducteur?

Quelles sont les dénonciations essentielles visées par Molière dans Dom Juan?

La fin de la pièce  a t'-elle une visée précise? Quelles sont les intentions de Molière?

Molière s'éloigne t'-il des règles strictes du théâtre classique?

Dom Juan a t'-il des influences baroques?

Quand cette pièce fut-elle présentée pour la première fois? 

Quelle est la situation de la scène?

Quels sont les personnages en présence?

 

 

 

Questions sur le développement

 

I -

Les répliques de M. Dimanche sont -elles nombreuses?

Quelle impression le lecteur a t'-il?

A quel autre personnage peut-on le comparer?

Quelle est la caractéristique de ses répliques?

Comment l'interpréter?

Comparativement, en quoi les répliques de Don Juan contrastent-elles avec celles de M. Dimanche?

Quelle déduction le lecteur découvrant cette scène pourrait-il faire?

Justifiez votre réponse en citant

Comment expliquer les hésitations et le manque d'assurance de M. Dimanche?

Quel trait de caractère le lecteur peut-il attribuer à M.Dimanche?

 

II -

Quelle image du valet le lecteur a t'-il dans cet extrait?

Quelle attitude le valet a t'-il vis-à-vis de son maître?

Peut-on le qualifier de ridicule?

Comment se comporte t'-il dans ce passage?

En quoi peut-on dire qu'il tente d'être le prolongement de son maître?

Citez pour justifier votre réponse

Comment M. Dimanche s'adresse t'-il à Sganarelle?

Comment interprétez-vous cette facilité à faire pour la première fois des phrases entières?

Qu'apprend t'-on concernant les rapports entre Sganarelle et M. Dimanche?

Relevez la phrase qui le prouve

Peut-on dire de Sganarelle qu'il n'est qu'une vulgaire copie de son maître?

Jusqu'où va l'imitation du valet par rapport à son maître?

Quelles indications les didascalies nous donnent-elles?

Étudiez en justifiant vos réponses le comique de geste

Cette scène nous renseigne t'-elle sur les relations sociales de l'époque? En quoi  y a t'-il un stéréotype de la société?

Développez en citant le texte votre réflexion en 5 ou 6 lignes pour préparer votre oral sur la question.

Étude du comique de caractère

 

III -

Don Juan a t'-il dans cette scène la même attitude que dans le reste de la pièce? Est-il fidèle à lui-même?

S'octroie t'-il le monopole de la parole?

Cela reflète t'-il son complexe de supériorité?

Son comportement envers ses serviteurs est-il faux et tyrannique? En quoi? Citez pour justifier votre réponse

Que mettent en avant les jurons de Don Juan?

Que souligne l'emploi récurrent des impératifs?

Nous découvrons Don Juan redevable vis-à-vis de M. Dimanche: cet événement nouveau dans la pièce change t'-il notre vision du personnage?

La mesquinerie de Don Juan succède au ton autoritaire.Relevez les phrases qui mettent en évidence l'aspect faux et mesquin de Don Juan envers M. Dimanche.

Montrez qu'il s'agit d'une stratégie manipulatrice

Quelle est la véritable intention de Don Juan?

Les rôles sont-ils inversés?

Cela renseigne t'-il davantage le lecteur sur le statut social de seigneur?

 

 

 

Questions sur la conclusion

 

Cette scène est-elle essentielle à la pièce?

Est-elle selon vous représentative des rapports sociaux de l'époque?

Cette scène vous parait-elle comique? Satirique?

Molière est-il un précurseur des lumières? 

 

 

 

ORAUX EAF

 

Notes :

  • la pièce est elle classique ou baroque?

Les éléments baroques et classiques de Dom Juan

les éléments baroques s'opposent au théâtre classique, comme la tragédie s'oppose à la comédie;

Molière exploite la liberté et la diversité du théâtre baroque :

Il étale la durée de sa pièce sur plusieurs jours et ne respecte pas l'unité d'action.

Pour les décors et les costumes de Dom Juan, Molière s'inspire de la mise en scène baroque, l'ornement et la magnificience.

Chaque scène de la pièce se situe dans un cadre qui doit éblouir. Les trucages, les effets d'ombre et de lumière donnent aux spectateurs l'illusion que le réel et le surnaturel se confondent. A l'acte III, scène 5, dans le tombeau du commandeur, la statue qui le représente baisse la tête pour répondre à Don Juan et puis, à l'acte V, scène 6, la statue apparaît, parle et serre la main du héros. Elle disparait ensuite avec Don Juan ce qui accentue l'aspect magique du passage. Molière va souligner l'aspect extraordinaire du spectacle avec la répétition du mot "grand".

Cette mort est annoncée par un autre élément baroque, une apparition : un spectre en femme voilée. Le spectre se transforme ensuite pour représenter le temps avec sa faux à la main et s'envole.

  • Questionnaire sur les éléments baroques et classiques de la pièce
  • Quels sont les deux éléments dominants dans la pièce de Molière?
  • En quel sens peut-on dire que Molière exploite les éléments du théâtre baroque? A quel niveau? Expliquez
  • Relevez les éléments baroques de la pièce

 

Le classicisme de Dom Juan est discutable

Molière ne respecte pas les unités de temps et de lieu, imposées par les règles. Tous les personnages rencontrant Don Juan, leur rôle, nous permettent d'apprécier le comportement social et familial de Don Juan. L'histoire du libertin menacé, poursuivi, condamné et exécuté constitue une unité d'intérêt proche de l'unité d'action.

Molière fait évoluer sa pièce selon une suite d'avertissements, de prophéties, de malédictions ou de certaines fatalités.

  • Questionnaire sur l'aspect discutable du classicisme
  • En quoi peut-on dire que cet aspect soit discutable?

 

  • Le libertinage

Dom Juan est sans conteste, le personnage littéraire qui incarne le mieux le libertinage, dans son sens le plus large, qu’il s’agisse du libertinage d’idées ou de mœurs

Le qualificatif de “ libertin ” apparait en France au XVIe siècle et désigne une secte qui développe des croyances liées à la nature et au matérialisme.

Au XVIIe siècle, il désigne plutôt ceux qui s’écartent des dogmes de l’Église chrétienne,tendant vers l’athéisme, affichant une liberté de croyance et d’expression. Le libertinage, s’affranchit des conventions religieuses et conteste les idées traditionnelles. Progressivement, et surtout au XVIIIe siècle, le libertinage se confond avec la licence morale. Dans son Dom Juan, Molière a dépeint un libertin d’idées et de mœurs au comportement licencieux et prônant le plaisir immédiat.

C’est le libre penseur qui l’emporte, celui qui ne croit pas aveuglément et qui doute, celui qui raisonne devant les évidences de la vie dont se contentent ses contemporains.

Ainsi on le voit au travers du personnage de Molière, le libertinage est avant tout une liberté de penser et d’agir … Il n’est pas obligatoirement associé à des pratiques sexuelles quelles qu’elles soient mais l’ouverture d’esprit qui caractérise les libertins les amènent à gouter aussi à ces plaisirs … Sans doute par envie de transgression et de repousser ses propres limites !

  • Questionnaire sur le libertinage
  • Qu'est-ce que le libertinage?
  • A quoi est-il associé au XVIème siècle? Au XVIIème siècle et au XVIIIème siècle?
  • De quelle nature le libertinage du Dom Juan de Molière est-elle?

 

 

  • Questions sur le mythe de Don Juan : la réécriture du mythe
  • **Le nom de Don Juan est entré dans la langue française et désigne désormais un libertin et un séducteur. Tirso de Molina En 1630 Tirso de Molina crée un Don Juan baroque.
  • Faire un résumé du mythe de Don Juan
  • Don Juan est un mythe qui raconte l’histoire d’un homme qui recherche et vit dans le plaisir et la jouissance de l’instant présent, en s'opposant aux contraintes et aux règles sociales, morales et religieuses, ainsi qu'en ignorant volontairement autrui. Il est donc à la fois jouisseur et cynique, également égoïste et destructeur.
  • Après Tirso de Molina, qui a écrit sur Don Juan au théâtre, en poésie, pour l’opéra?
  • Le Trompeur de Séville et le Convive de pierre attribué à Tirso de Molina, dramaturge espagnol est publié en 1630
  • Molière reprend le texte et l’adapte en 1665, Mozart avec l’opéra, Don Giovanni, Baudelaire en poésie avec Don Juan aux enfers
  • Quels sont les éléments qui ont contribué à la création du mythe?
  • Les éléments surnaturels ont contribué à la création du mythe
  • De quel thème moral dominant s’agit-il?
  • On peut parler d’un thème moral au sens où l’idée de punition domine, il s’agit de punir le débauché (idée fréquente à l’époque dans les collèges religieux et les ballades populaires.
  • Quelle est la date de publication du trompeur de Séville de Tirso de Molina?
  • 1630
  • Ce texte a t’-il été intégré à la commedia dell’arte?
  • Oui
  • Qui réadapte le texte en 1665?
  • Molière
  • Qui le personnage de Don Juan a t’-il fasciné?
  • Mozart, Molière, Baudelaire
  • Malgré l’évolution des mœurs, le personnage de Don Juan au-delà des réécritures change t’-il?
  • Il évolue mais ses caractéristiques restent identiques : refus des règles morales et sociales, défi à l’autorité et à Dieu, séduction des femmes mariées.
  • La trame de fond reste t’-elle la même?
  • Oui.
  • Quels sont les éléments communs à toutes les réécritures?
  • Don Juan reste un marginal, libertin, débauché
  • Quel mouvement littéraire fait apparaître un Don Juan libertin repenti?
  • Le romantisme
  • Quel auteur est à l’origine de ces changements?
  • Mérimée
  • Faire une fiche sur : recherches personnelles
  • Analysez les différences et les points communs sous forme d’un tableau synthétique
  • Les caractéristiques de Don Juan chez Tirso de Molina
  • Don Juan chez Tirso de Molina est en quête de plaisir, il fait abstraction des autres pour satisfaire de manière égoiste et cynique ses intérêts et son propre plaisir. Il manipule et ne se remet pas en question au point de porter au plus haut ses tendances aux défis à l’autorité, à Dieu. Il est antisocial, matérialiste, il ne vit que dans l’instant et pour le plaisir et remet à plus tard son repentir mais il se repent trop tard car il est déjà plongé dans les flammes de l’enfer.
  • Les caractéristiques de Don Juan chez Molière
  • Don Juan de Molière reprend le personnage de Molina, il est toujours celui qui est en quête de femmes à séduire soucieux de son plaisir charnel, égoiste et cynique, manipulateur et séducteur, défiant Dieu et l’ordre établi, antisocial, marginal, libertin impie mais il ne se repent jamais même plongé dans les flammes de l’enfer.
  • . Dans quel ouvrage, Schmitt propose t’-il une réécriture originale de Dom Juan avec un héros humain?
  • La Nuit de Valognes : Schmitt
  • Montrez en quoi
  • Don juan a trouvé dans l’amour une dimension qui n’est pas sexuelle , physique . Il trouve le bonheur dans l’amour des autres et non dans l’amour de l’autre  On peut observer une quête intérieure de la part du personnage. Il se cherche en passant par l’amour des autres en général  Prise de conscience face à cette nouvelle conception de l’amour, il ressent une angoisse métaphysique. Ce personnage est devenu fragile, ce n’est plus un « sur- homme » .Don juan reste un homme qui s’interroge sur la vie et sur l’amour. Un nouveau Don juan voit le jour mais en même temps il est troublé (= pas heureux) Cette nouvelle conception de l’amour passe par un questionnement (questions à la duchesse) Don juan s’éloigne de Sganarelle = une nouvelle confiance en lui commence (= nouveau costume) L’ancien Don juan a disparu
  • L’ ancien Don juan a disparu, nous avons une fin originale, en ce sens, nous pouvons parler d‘une réécriture originale. Ouverture sur Tirso de Molina ou sur le dénouement de don juan de Molière

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 17/05/2019

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