Plotin, l'âme et l'Intelligence, les Ennéades

 

 

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Le principe et la source véritable de l’âme et de l’intelligence

Plotin, les ennéades

 

 

Introduction

 

Nous allons étudier le principe et la source véritable de l’âme et de l’intelligence chez Plotin d’après les ennéades.

 

Elucidation de la question : plan

Nous tenterons d’étudier le concept de nature au sens de bien simple, elle peut en effet être considérée comme simple car elle est le premier, il n’y a rien de plus simple; nous avons le Bien et l’Un qui est un, sans aucune détermination. Il n’y a d’unité que de l’Un qui n’est pas un individu et s’il engendre tous les êtres par une procession ou tout ce qui est inférieur est produit par ce qui est supérieur, cette procession n’implique par participation car le supérieur ou l’antérieur reste en lui-même. L’Un n’est donc ni un individu, ni un genre et l’imitation n’en viendra jamais à le faire attribuer à ce qui suit de lui.

 

La nature de l’Un

 

L’Un originaire est présent à ce qui procède de lui sans perdre de son être, ou de son unité il reste entier, toutes les choses ne s’écoulent pas de lui au prix d’un amoindrissement. L’Un dans son absoluité doit être envisagé. C’est la première réalité, l’Un est, il est l’intelligence participable. Nous avons une transposition de la première hypothèse du Parménide dans la première hypostase de Plotin. L’Un n’a pas part à l’être sinon il n’est plus Un. C’est le problème de la participation, cela renvoie à ce à quoi l’Un peut participer, il se redouble donc n’est plus un. Il faut poser l’Un ou le Bien dans son absoluité. L’Un ou Bien n’a rien au dessus de lui. L’Un premier n’a pas part à l’être. Il est antérieur et se suffit à lui-même, il n’a besoin ni de lui-même, ni d’autre chose car s’il fallait être riche pour donner il dépendrait de lui-même. Il est riche de son propre vide. L’Un fonde l’être, il donne l’être qu’il n’est pas et qu’il n’a pas. L’Un est la chose la plus grande de toutes non par sa dimension mais par sa puissance, il est l’être conforme à la nature, il n’y a rien en tête puis, nous avons l’intelligence et l’intelligent primitif puis l’âme. Il y a à ce niveau de la réflexion, transposition de la deuxième hypothèse dans la deuxième hypostase.

 

 

Comment l’Un peut il être s’il ne participe pas de l’être?

 

On n’en peut rien dire donc il a part à l’être, se redouble, il est à la fois l’être et l’Un. Il est le second Un, l’Un multiple car il participerait de l’être. Si l’Un est alors l’un à part à l’être, l’intelligence participable; l’UN est étant sur le mode de la participation par participation du premier Un, par donation du premier Un. L’Un se manifeste dans l’intelligence et l’intelligence retourne à l’Un. C’est la troisième hypothèse, l’Un qui est et qui n’est pas par l’accueil fait au changement. C’est l’âme. L’Un est le fondement de l’être car c’est par lui qu’advient le multiple. Il faut chercher à travers l’âme, la stase qui donnera naissance à des êtres individués. Il y a prolifération des vivants car ils vivent une conversion qui les ramène à l’Un, premier principe. Il n’y a pas moins de réalité intelligible.

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Dans les choses sensibles, l’être en acte est un couple de forme et d’être en puissance, l’acte est la forme. Concernant le premier principe, nous pouvons dire que la nature la plus simple comprend la puissance elle-même, il n’y pas dans le premier principe, de chose en puissance capable de changer, c’est-à-dire, de la matière. Il est impossible d’introduire dans les réalités actuelles et sans matière, cette division d’être en puissance et en acte, une réalité en acte qui se confond avec l’acte lui-même car leur distinction impliquerait une composition inexistante. Cette division n’existe pas non plus dans les êtres postérieurs à l’Un. Il n’y a pas une intelligence en repos et une en mouvement. Parle t’on seulement d’être en acte dans les intelligibles ou y a-t-il en eux des êtes en puissance. Nous n’avons pas de matière or c’est en la matière qu’est l’être en puissance. Rien n’est à venir qui ne soit déjà.

 

 

En quel sens l’être en acte se dit il de l’intelligible?

 

Plotin nous répond, au sens où la statue comme couple de forme et de matière est un être en acte ou nous faut il envisager une autre réponse, chaque intelligible pourrait recevoir une forme. En fait c’est parce que chacun d’eux a reçu une forme et qu’il est parfaitement ce qu’il est. L’intelligence ne passe pas de la puissance à l’acte, d’un état ou elle est capable de penser à l’état ou elle pense effectivement car il faudrait alors avant elle une autre intelligence qui ne soit pas passée de la puissance à l’acte. On ne peut pas admettre une intelligence qui pense et une autre qui pense qu’elle pense.

L’intelligence est une intuition unique qui perçoit ses propres actes, qui est en elle-même sont propre objet de pensée. En pensant elle se possède et se voit elle-même. Dans l’acte de la pensée est contenu l’acte de penser qu’elle pense. Le tout de son être est en elle. C’est une pure transcendance à soi, c’est l’intellection d’elle-même.

 

Date de dernière mise à jour : 29/04/2021

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