Citations de Schopenhauer

 

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Citations de Schopenhauer

Arthur Schopenhauer


La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui ; ce sont là les deux éléments dont elle est faite, en somme. De là ce fait bien significatif par son étrangeté même : les hommes ayant placé toutes les douleurs, toutes les souffrances dans l’enfer, pour remplir le ciel n’ont plus trouvé que l’ennui. Le monde comme volonté et comme représentation. Livre IV, paris, P.U.F, coll. Quadrige, 1966.

« Être philosophe, c’est donc être capable de s’étonner des événements habituels, des choses de tous les jours, de se poser comme sujet d’études, ce qu’il y a de plus général et de plus ordinaire »

Arthur Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation

« Le philosophe ne doit jamais oublier qu’il pratique un art, et non une science. »

Schopenhauer, Parerga et paralipomena.

« Pour le philosophe, la vie est absolument insatisfaisante; il ne veut pas s’en accommoder, et ne le peut pas, même s’il le voulait; il y renonce, néglige de s’en assurer les avantages, s’éloigne d’elle, pour l’envisager dans son ensemble, à l’aide de cet éloignement, et la reproduire. En ceci il déploie ses forces, et c’est la meilleure partie de son existence. Quant à sa personne même, il présente la reproduction, en disant : « Voilà la chose que je n'aimais pas ».

Arthur Schopenhauer, Parerga et paralipomena

« Mais plus que tout autre, le philosophe doit puiser à cette source primitive, la connaissance intuitive, et avoir constamment sous les yeux les choses mêmes, la nature, le monde, la vie ; ce sont elles, et non les livres, qu’il doit prendre pour texte de ses pensées ».

Arthur Schopenhauer, Parerga et paralipomena

« Tous les philosophes se sont trompés, en tenant la philosophie pour une science, et en la cherchant, par conséquent, à l'aide du fil conducteur du principe de la raison suffisante. La philosophie de la nature est l’erreur consistant à croire que l’idéal réalisé de la physique est la philosophie ».

Arthur Schopenhauer, Cahiers manuscrits

« Pour philosopher, les deux premières conditions sont celles-ci : premièrement, qu’on ait le courage de se poser toutes les questions ; et deuxièmement, qu’on prenne clairement conscience de tout ce qui va sans dire pour en faire un problème ».

Arthur Schopenhauer, Cahiers manuscrits

«La philosophie est une voie alpine, l'accès en est escarpé, plein de pierres pointues et d'épines piquantes, il est solitaire et de plus en plus désert à mesure qu'on monte; celui qui l'emprunte doit, sans peur, laisser tout derrière lui et se frayer avec persévérance son chemin dans la neige froide. Souvent, il se trouve au bord du précipice et voit en dessous la verte vallée, le vertige l'y attire avec force, il lui faut se tenir quitte à devoir coller ses semelles aux rochers avec son propre sang. En échange, il voit bientôt le monde en-dessous de lui, ses déserts de sable et ses bourbes disparaissent, ses aspérités se compensent, ses disharmonies n'apparaissent plus, sa forme arrondie se révèle. Lui-même se trouve toujours dans un air alpin, pur et frais, et voit déjà le soleil quand le bas est encore plongé dans la nuit noire».

Arthur Schopenhauer, Cahiers manuscrits

« Une philosophie, où l’on n’entend pas entre les lignes les pleurs et les grincements de dents et le terrible vacarme du meurtre général réciproque, n’est pas une philosophie ».

 
BAC

Date de dernière mise à jour : 29/04/2021

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