Analyse de la 1ère Méditation de Descartes

 

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Explication de texte : Première Méditation : (René Descartes)

 

Descartes dans sa première méditation, nous initie à une expérience philosophique portant sur le doute. Il nous appelle à nous débarrasser de nos croyances et nos fausses opinions afin d’accéder à la vérité. Descartes suit un raisonnement déductif tout au long du texte en faisant appel à notre raison. Il convient de s’interroger sur la porté de la réflexion de Descartes dans ce texte. Nous verrons d’abord que le projet du philosophe porte sur l’instauration de base ferme et constante dans les sciences puis nous montrerons comment sa méthode comporte le doute qui évoluera d’un doute méthodique vers un doute métaphysique qui nous mènera vers un doute hyperbolique.

 

Descartes part du constat que toutes les connaissances qu’il avait acquises lorsqu’il était jeune étaient douteuses et incertaines et que cela allait porter préjudice à tout ce qu’il avait construit sur ses connaissances. Il décide alors de balayer toutes ses anciennes croyances afin d’en construire de nouvelles sur des bases solides : « quelque chose de ferme et ce constant dans les sciences ». Cette tache lui parût « fort grande » et qu’il fallait attendre un âge « mur » pour commencer cette entreprise.

La méthode qu’il va utiliser va être le doute méthodique c'est-à-dire un doute provisoire qui consiste à suspendre son jugement jusqu'à ce qu’il atteigne la vérité. Il s’oppose ainsi aux sceptiques qui suspendent indéfiniment leurs jugements. Son doute méthodique consiste à rejeter toutes connaissances qui ne seraient pas évidentes : «  tout ce qui est clair et distinct ne peut être faux ».

Comme le nombre connaissances est infini Descartes propose de s’attaquer en premier lieu aux principes de bases sur lesquels ses anciennes connaissances reposent

Voyons donc maintenant comment Descartes va s’y prendre pour remuer ses principes de bases.Dnbac commentaires

 

Les premières connaissances auxquelles Descartes va s’attaquer sont celles acquises à travers les sens. En effet, pour lui nous avons toujours tendance à penser que ce que nous recevons de nos sens est «  le plus vrai et le plus assuré ».Or, il a constaté que ses sens étaient trompeurs. Il fait certainement référence au Morceau de cire et au Mythe de la caverne de Platon. Il conclut donc que les connaissances acquises à travers les sens sont douteuses. Toutefois, il ne peut admettre l’idée qu’il puisse douter de ses « mains » et de «  son corps » à défaut de se considérer comme un fou « insensés ». Il conclut donc que les connaissances acquises à travers les sens et relatives au monde extérieur sont douteuses et que celles relatives à son propre corps ne sont pas «  raisonnablement douteuses » c’est pour cela qu’il se propose de mettre son corps à l’épreuve du rêve. Il constate que la perception de son propre corps pourrait être rêvée et qu’il n’ya aucun «  indice concluant qui permette de distinguer « la veille » du « sommeil ». Il finit donc par douter de l’existence de son propre corps.

Il poursuit son analyse pour nous expliquer que seules les idées simples pourraient être vraies. Car pour qu’une idée d’une chose simple se pense il faut que la chose elle-même existe. Par conséquent, les sciences qui portent sur des choses simples comme les mathématiques ou la géométrie ne sont pas douteuses alors que les sciences qui portent sur des choses composées comme la médecine ou la physique sont douteuses.

A priori ce raisonnement est convaincant sauf que Descartes va mettre ses sciences à l’épreuve. Il fait donc l’hypothèse d’un Dieu trompeur qui chercherait à faire en sorte que « on se trompe toujours » lorsqu’on fait des additions. Ici, Descartes utilise le doute métaphysique. Il ne peut admettre que le Dieu soit trompeur car pour lui, il est « bon » et par conséquent il se pourrait qu’il le laisse se tromper en restant passif. L’arithmétique et la géométrie deviennent douteuses à leur tour.

Descartes laisse tomber l’hypothèse du dieu trompeur et prend celle du « malin génie ». Ce dernier s’arrangerait à lui mettre dans la tête les idées douteuses afin de fausser la vérité. Le doute devient alors hyperbolique puisque tout porte au doute et tout devient douteux.

D’après Descartes ce travail est « pénible » et « laborieux » car le philosophe quitte son poste confortable pour aller douter des choses et chercher la vérité. Pour lui le commun des mortels accepte les idées et les croyances douteuses car douter de ses dernières revient à le mettre dans une situation «  pénible » qui est la recherche de la vérité.

Au terme de notre analyse nous pouvons dire Descartes a suivi un raisonnement logique et structuré pour nous pousser à réfléchir et donc dépasser la paresse intellectuelle de l’être humain.

Date de dernière mise à jour : 17/05/2019

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