Zola, l'argent, l'incipit à l'oral

ORAUX EAF

 

Entretien sur Zola : L'incipit de l'argent

Entretien préparé : document 

*** Séquence roman, un roman naturaliste

Naturalisme de Zola : réalités, symboles et critique sociale

Objet d'étude

 « Le roman et la nouvelle au XIXe siècle : réalisme et naturalisme »

Problématique et objectifs

A travers des textes représentatifs de l'écriture naturaliste du romancier, il s'agit d'étudier comment l'écrivain opère la transfiguration d'une réalité particulière en symboles, le plus souvent porteurs d'une critique sociale. critique de la société corrompue du second Empire.

 

Questions sur Zola :

 

  • Qui est Zola?

Émile Zola est un écrivain et journaliste français

  • Quelles sont ses dates?

né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902

  • De quel courant littéraire est-il le représentant?

Considéré comme le chef de file du naturalisme, c’est l'un des romanciers français les plus

  • Citez trois de ses œuvres

Germinal, Nana, L’Assommoir

  • Quelle est son œuvre majeure? Que pouvez-vous en dire?

Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d'une époque et d'une génération particulière fait l'objet d'un roman.

  • Quel engagement a marqué la fin de sa vie?

Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J'accuse » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres dans la même année.

 

Séquence le roman : Zola, l'argent, l'incipit

Oeuvre intégrale : L'argent

Perspective d'étude :

Les caractéristiques du personnage de roman

 

Lecture du passage à présenter à l'oral :

Texte :

Ainsi, il en était là, après la débâcle qui, en octobre, l'avait forcé une fois de plus à liquider sa situation, à vendre son hôtel du parc Monceau, pour louer un appartement les Sabatanis seuls le saluaient, son entrée dans un restaurant, où il avait régné, ne faisait plus tourner toutes les têtes, tendre toutes les mains. Il était beau joueur, il restait sans rancune, à la suite de cette dernière affaire de terrains, scandaleuse et désastreuse, dont il n'avait guère sauvé que sa peau. Mais une fièvre de revanche s'allumait dans son être ; et l'absence d'Huret qui avait formellement promis d'être là, dès onze heures, pour lui rendre compte de la démarche dont il s'était chargé près de son frère Rougon, le ministre alors triomphant, l'exaspérait surtout contre ce dernier. Huret, député docile, créature du grand homme, n'était qu'un commissionnaire. Seulement, Rougon, lui qui pouvait tout, était-ce possible qu'il l'abandonnât ainsi ? Jamais il ne s'était montré bon frère. Qu'il se fût fâché après la catastrophe, qu'il eût rompu ouvertement pour n'être point compromis lui-même, cela s'expliquait ; mais, depuis six mois, n'aurait-il pas dû lui venir secrètement en aide et, maintenant, allait-il avoir le cœur de refuser le suprême coup d'épaule qu'il lui faisait demander par un tiers, n'osant le voir en personne, craignant quelque crise de colère qui l'emporterait ? Il n'avait qu'un mot à dire, il le remettrait debout, avec tout ce lâche et grand Paris sous les talons.

" Quel vin désire monsieur ? demanda le sommelier.

-- Votre bordeaux ordinaire. "

 

  • Le commentaire de l'incipit de L'argent de Zola

 

Plan de l'étude :

I - Un incipit original
1 - le personnage principal
2 - les adjectifs qualificatifs
3 - Un conflit familial

II - Incipit vivant grâce à l'utilisation du discours indirect libre
1 - La focalisation
2 - Le discours indirect libre

III - Portrait d'un héros problématique
1 - Les défauts
2 - Une intrigue romanesque
3- L'ironie de Zola

Problématique :
En quoi cet incipit est il particulier?

L’argent - Emile Zola

Incipit : lecture analytique

Introduction:

Au début du roman, Saccard entre dans un restaurant croyant être en retard à son rendez-vous avec Huret mais se rend compte que ce dernier n’est pas encore arrivé. Saccard se rend compte du peu d’égard qu’on a pour lui depuis sa ruine racontée par Emile Zola dans La Curée.

Problématique :

Nous allons voir en quoi cet incipit est  particulier.

Pour répondre à cette question, nous verrons d’abord que cet incipit est original car Zola présente son personnage au sein du roman L’Argent mais aussi dans la série les Rougon-Macquard, ensuite nous montrerons que l’incipit est rendu vivant grâce à l’usage du discours indirect libre enfin nous verrons que le personnage de Saccard est problématique, cette ambiguïté correspond bien au projet naturaliste (réaliste appuyé sur les sciences)

I) Un incipit original

1) Dans l’incipit, le romancier présente notamment le personnage principal, ici Saccard (l.1) « Ainsi, il était là », il s’agit d’un constat de départ. C’est la situation initiale du récit. Le protagoniste est ruiné « La débâcle »; « La catastrophes ». Dans une énumération (l. 1), on trouve la situation économique de Saccard, autour du champ lexical de l’économie « vendre, liquider, louer ». Cette énumération montre que Saccard pour payer ses dettes, il passait du statut de propriétaire à locataire. « il n'avait guère sauvé  que sa peau »(l. 5) , et la cause de sa ruine est citée.

I - Questionnaire

1-

  • Définir le naturalisme, le réalisme
  • Comment le romancier présente t'il le personnage principal?
  • Dans le but de répondre à la question, citez l'énumération de la ligne 1 "vendre, liquider, louer.." qui présente le personnage principal dans la difficulté financière. On y retrouve le champ lexical de l'économie. Saccard est ruiné et ce détail nous est confié dès la situation initiale.
  • Comment se dévoile la situation initiale?
  • Elle se dévoile de manière assez pessimiste car le personnage principal n'est l'objet d'aucun mystère. Dès le départ, le romancier nous livre un héros dépouillé, ruiné et dans le plus grand dénuement. Le lecteur peut ainsi anticiper le dénouement à venir. La réalité est de suite transcrite.
  • Relevez la figure de rhétorique de la ligne 1
  • Une énumération ( à citer)
  • Relevez le champ lexical de l'économie
  • "vendre, liquider, louer"
  • Que montre l'énumération?
  • L'énumération est une figure de rhétorique que Zola met ici en avant dès le début de l'incipit. Elle contribue à mettre en valeur la réalité financière, économique et matérielle difficile dans laquelle va évoluer le personnage principal qui de propriétaire passe à un état de locataire.

 

2) Les adjectifs qualificatifs, péjoratifs riment pour mettre en valeur une allusion au roman La Curée ( désastre économique +scandale de l’adultère encouragé par Saccard entre son épouse, riche , et son fils Maxime)

2 - Questionnaire

  • Relevez quelques adjectifs qualificatifs péjoratifs.
  • "Beau", "scandaleuse", "désastreuse".
  • Que montrent ils?
  • Les adjectifs qualificatifs traduisent la réalité assez noire dans laquelle le personnage évolue au début du roman et reflètent son état d'esprit et ses contradictions, car il reste "beau joueur".

 

3) Zola présente également un conflit familial qui se réfère à la série des Rougon-Macquard (l. 8) « Frères Rougon » ; (l .10) « Jamais il ne s’était montré bon frère ». C’est une référence au roman La fortune des Rougon, l’histoire de leurs parents alcooliques, fous et meurtriers « Saccard redoute une crise de colère de son frère » (l. 14) Cela renvoie à l’atavisme, la théorie de l’hérédité utilisée par Zola.

3 - Questionnaire

  • Présentez le conflit familial présenté par Zola
  • A quel roman fait il référence?
  • Peut on dire que l'atavisme soit évoqué ici?
  • L'atavisme est la théorie de l'hérédité à laquelle on fait référence dans les romans naturalistes. Le naturalisme est un prolongement du réalisme qui s'attache à retracer et à dépeindre la réalité en s'insipirant de la méthode expérimentale du physiologiste Claude Bernard.
  • Expliquez la théorie de l'hérédité chez Zola
  • Zola présente également un conflit familial qui fait référence à la série des Rougon-Macquard (l. 8) « Frères Rougon » ; (l .10) « Jamais il ne s’était montré bon frère ». C’est une référence au roman La fortune des Rougon et à l’histoire de leurs parents alcooliques, fous et meurtriers « Saccard redoute une crise de colère de son frère » (l. 14) Cela renvoie à l’atavisme, la théorie de l’hérédité utilisée par Zola.
  • La théorie de l'hérédité pose la question du déterminisme. Cette théorie est mise en place par Darwin dans l'origine des espèces. La tâche du romancier naturaliste est de comprendre les comportements de l'homme en société. Le travail du romancier s'inspire des méthodes scientifiques, il s'agit d'observer les faits et de les observer pour les expérimenter dans l'existence humaine en fonction des règles et des lois de l'hérédité.

 

Transition: Nous voyons que la présentation du personnage est originale car elle s’inscrit dans l’histoire, dans l’histoire naturelle d’un famille du Second Empire.

II) Incipit vivant grâce à l’utilisation du discours indirect libre.

1) Dans cet extrait, tout est vu depuis les yeux et les pensées de Saccard. Le texte est rédigé à la 3eme personne du singulier et au passé, il s’agit d’un point de vue interne. Ainsi le narrateur se confond avec le personnage pour que le lecteur s’identifie au personnage plus aisément (l. 5-8). Le narrateur livre l’état d’esprit de Saccard « fièvre de revanche », sa situation « l’absence d’Huret » et son sentiment de colère « exaspérer ». Dans cette phrase, on trouve un point de vue interne.

II -

1 - Questionnaire

  • De quelle nature le point de vue de Saccard est-il?
  • Le point de vue de Saccard est interne, dans cet extrait, tout est vu depuis les yeux et les pensées de Saccard.
  • Le narrateur se confond t'il avec le personnage?
  • le narrateur se confond avec le personnage pour que le lecteur s’identifie au personnage plus aisément (l. 5-8).

 

2) S’ajoute également le discours indirect libre

- Certaines expressions populaires « Tourner toutes les têtes » (l. 3) , « Sauvez que sa peau » (l. 5)

- La négation restrictive « n’est …que » (l.9) montre le mépris de Saccard pour Huret

- (l.10) L’adverbe « jamais » qui ouvre l’accusation

- (l.10-14) Une longue phrase qui montre l’emportement de Saccard.

« Qu'il se fût fâché après la catastrophe, qu'il eût rompu ouvertement pour n'être point compromis lui-même, cela s'expliquait ; mais, depuis six mois, n'aurait-il pas dû lui venir secrètement en aide et, maintenant, allait-il avoir le cœur de refuser le suprême coup d'épaule qu'il lui faisait demander par un tiers, n'osant le voir en personne, craignant quelque crise de colère qui l'emporterait ? »

Cette phrase est une question rhétorique construite autour de la conjonction de coordination « mais » et d’un parallélisme « que…que »

2 - Questionnaire

  • Relevez quelques phrases de discours indirect libre
  • Exemple :
  • (l.10-14) Une longue phrase qui montre l’emportement de Saccard.
  • « Qu'il se fût fâché après la catastrophe, qu'il eût rompu ouvertement pour n'être point compromis lui-même, cela s'expliquait ; mais, depuis six mois, n'aurait-il pas dû lui venir secrètement en aide et, maintenant, allait-il avoir le cœur de refuser le suprême coup d'épaule qu'il lui faisait demander par un tiers, n'osant le voir en personne, craignant quelque crise de colère qui l'emporterait ? »
  • Relevez une expression populaire
  • "Sauvez que sa peau"
  • Que montre la négation restrictive "n'est...que"?
  • Elle montre le mépris de Saccard pour Huret
  • Que marque l'adverbe "jamais"?
  • L'adverbe "jamais" ouvre l'accusation
  • Que dévoile la longue phrase?
  • La longue phrase, l. 10 à 14 marque l'emportement de Saccard
  • "qu'il se fût faché... l'emporterait"?
  • Cette phrase est elle une question rhétorique?
  • Comment est elle construite?
  • Cette phrase est une question rhétorique construite autour de la conjonction de coordination « mais » et d’un parallélisme « que…que »

 

III) Portrait d’un héros problématique

Implicitement se dessine le portrait de Saccard à travers le discours indirect libre.

1) Il y a de multiples de défauts :  « beau joueur, sans rancune ».

Saccard est un vantard qui fait son propre éloge

Il est méprisant envers Huret (l.14) « N’osant le voir en personne » il est lâche.

Il est aussi matérialiste

III - Questionnaire

1 -

  • Comment Saccard est il décrit?
  • Saccard est décrit implicitement, usage du discourt indirect libre.
  • Faites un court portrait moral
  • Il a de multiples défauts, Zola nous le montre comme un vantard qui aime parler de lui, faire son éloge. Il est aussi lâche et méprisant envers Huret : "n'osant le voir en personne". On comprend aussi que ce personnage est très matérialiste dès la ligne 2 de l'incipit.

 

2) Toutefois, ce personnage ambitieux se prête parfaitement a une intrique romanesque, l’élément perturbateur .

Par la personnification « ce lâche et grand Paris sous les talons », on voit que Saccard doit affronter tout Paris.

2 - Questionnaire

  • Se prête t'il à une intrigue romanesque?
  • Oui vers la ligne 15 de l'incipit, on entre dans l'élément perturbateur du schéma narratif.
  • Que montre la personnification "ce lâche et grand Paris sous les talons"?
  • La personnification est une figure de style qui montre ici que Saccard doit affronter tout Paris.

 

3) La chute de l’extrait montre l’ironie de Zola envers son personnage. Cette chute est comique car elle montre que Saccard rêve de grandeur mais il est sans sous, en outre , ce peut-être une allusion à l’alcoolisme ordinaire de Rougon-Macquard

3 - Questionnaire

  • Que montre la chute de l'extrait?
  • En quoi consiste l'ironie de Zola?
  • La chute est elle comique?
  • La chute de l’extrait montre l’ironie de Zola envers son personnage. Cette chute est comique car elle montre que Saccard rêve de grandeur mais il est sans sous, en outre , ce peut-être une allusion à l’alcoolisme ordinaire de Rougon-Macquard

 

Conclusion:

Cet incipit est original pour les 3 raisons (I , II, III)

Le narrateur ironique s’introduit dans le discours indirect libre pour annoncer le dénouement.

 

une définition du roman.

 Le roman est, au XIIème siècle, un récit en vers français. A partir du XIVème siècle, le roman renvoie à des textes en prose. Selon son sens moderne, le roman est une « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures. »

Qu’est-ce qu’un héros ?

 Le personnage principal d'un roman est la personne sur laquelle sont fondée toute l'action, et toute la cohérence de l'histoire contée. Dans notre langage quotidien, nous appelons toujours le personnage principal le héros de l'histoire ; or le véritable héros est l'individu qui parvient à vaincre les difficultés et à régler les problèmes par l'intermédiaire de sa force, son pouvoir ou son intelligence. Les vrais héros de romans vivent de multiples aventures racontées dans de nombreux ouvrages, ils ont déjà des capacités ou des facultés particulières qui autorisent ces aventures. Le mot « héros » désigne à l’origine, un demi-dieu, qui accomplie des exploits, et incarne le courage et des valeurs moral. Cependant, il existe des personnages principaux appelés des antihéros.

Qu’est-ce qu’un antihéros ?

 On peut distinguer quatre types principaux d’antihéros:

o le personnage « sans qualités », l’être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire

o le héros « décalé », un personnage ordinaire, sans qualités, qui par les circonstances se trouve plongé dans une situation extraordinaire.

o le héros négatif, porteur de valeurs antihéroïques et en général antisociales, mais sans qualités « héroïques ».

o le héros déceptif, un personnage ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en fait pas usage ou les utilise mal ou à mauvais escient, ou qui tend à perdre ces qualités, ou enfin qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées ou admises.

 

Questionnaire sur l'argumentation

1) Définir l’argumentation.

Argumenter, c’est rechercher l'adhésion de la personne visée pour l'amener sur le même point de vue que lui, mais, il existe plusieurs manières d'y arriver: on peut expliquer la véracité de la position que l'on présente, lui montrer que la position que l'on présente, lui montre que c'est la meilleur position, ou emporter son adhésion.

2) Quelle est la différence entre convaincre et persuader ?

Convaincre, consiste à défendre une thèse contestable, de façon logique et rationnelle, dans le but d’amener la personne visée à adhérée à cette thèse ; tandis que persuader utilise, dans le même but, utilise les sentiments, fait appelle aux émotions de la personne visée.

3) Quels sont les éléments qui fondent un discours argumentatif ?

Tout d’abord le thème : c'est le sujet du texte argumentatif ou encore la question à laquelle le locuteur va répondre à travers sa thèse. La thèse, placée en introduction ou en conclusion le plus fréquemment, engage la position du locuteur, c'est l'idée du texte dont il s'agit de convaincre ou de persuader le destinataire. Une thèse peut être soutenue ou rejetée. Ensuite, l’argument permet de justifier sa thèse ou de la réfuter (dans ce cas on parle de contre argument). On peut définir l'argument comme une proposition donnée comme vraie. Ils s’enchainent grâce à des liens logiques. Ils sont illustrés par des exemples, qui viennent renforcer l'argument.

4) Quels sont ces liens logiques ?

Les liens logiques sont de différentes natures grammaticales et permettent d'organiser un texte argumentatif.

Il y a :

- la disjonction, qui autorise l’alternative

- l’addition et l’analogie, qui permettent d’ajouter un élément

- la cause et l’hypothèse, qui posent l’origine d’une idée

- la conséquence et le but. La conséquence permet de préciser l'effet, la suite logique d'une idée ou d'un fait. Le but explicite la finalité d'une idée ou d'une action, sa visée et son objectif.

- L’opposition, qui réfute une idée et introduit sa contradiction. Elle permet de proposer un contre argument.

5) Qu’est-ce qu’un schéma argumentatif ?

C'est ce qui permet de reconstituer l'agencement de la thèse, des arguments et des exemples.

6) Quels sont les différents types de raisonnement ?

Il existe logiques de raisonnement dans un texte argumentatif :

- La déduction: commence par une loi générale pour terminer sur un fait particulier. (Exemple : le syllogisme)

- L'induction est le contraire de la déduction, on part d'une action particulière pour aboutir à une loi générale.

7) Quels sont les différents types d’arguments ?

- L'argument d'autorité : s'agit d'une idée émise d'un groupe que l'on ne peut généralement pas contester.

- L'argument ad hominem qui est utilisé pour une raison personnelle pour attaquer l'hypothèse de l'adversaire.

Quels sont les procédés du discours argumentatif ?

- La thèse rejetée: utilisée pour opposer deux thèses accentuée par cette opposition.

- La concession: utilisée pour faire semblant d'approuver sa thèse pour mieux soutenir la sienne. On peut la repérer facilement grâce à des connecteurs logiques.

- L'organisation logique: utilisée pour relier des arguments, grâce à des connecteurs logiques, pouvant exprimer de multiples rapports logiques. (voir question 4)

9) Quels sont les procédés de l’argumentation ?

Aussi appelées figure de style, ou de rhétoriques, voici les principales :

- Comparaison : figure dans laquelle nous avons un comparé, un comparant et un comparatif

- Métaphore : image et comparaison sans comparatif

- Métaphore filée : Suite de métaphores sur un même thème

- Allégorie : C’est le fait de représenter une idée par une image

- Prosopopée : discours direct d’un être disparu, d’une personnification, d’une allégorie

- La métonymie : C’est l’emploi d’un nom pour un autre : les planches pour dire la scène

Elle désigne le contenu par le contenant

C’est l’œuvre par son auteur

(Il y a donc trois sens possibles de cette figure de style qu’est la métonymie.)

- Synecdoque : C’est le fait de remplacer le nom d’une chose par l’une de ses caractéristiques

- Périphrase : C’est le fait de dire en plusieurs mots ce que l’on pourrait dire en un seul

- Inversion : inversion de l’ordre dans lequel apparaissent normalement les éléments syntaxiques

- Antithèse : confrontation de deux thèses opposées

- Prolepse : mise en relief d’un élément par sa mise hors proposition où il est remplacé par un pronom.

- Antiphrase : C’est le fait de dire le contraire de ce que l’on pense.

(On utilise l’antiphrase pour faire valoir l’ironie)

- Oxymore : C’est le fait de relier deux mots que l’on a pas l’habitude de voir ensemble.

- Personnification : Donner des traits humains à un objet/animal.

- Hyperbole : Exagération.

- Enumération : Succession de mots sans ordre croissant ou décroissant d’intensité : j’aime les films, la musique et les peinture

- Gradation : C’est une succession de mots avec un ordre croissant ou décroissant d’intensité

- Litote : atténuation d’une idée

- Euphémisme : atténuation d’une vérité pénible

- Anaphore : répétition d’un même élément en tête de phrases, de propositions de vers se succédant

- Chiasme : C’est un croisement.

- Ellipse : C’est la Suppression d’un mot.

10) Qu’est-ce qu’un argument de mauvaise foi ?

Les arguments de mauvaise foi n'ont pas de valeur logique mais donnent une apparence rationnelle au discours. Ce sont donc de faux arguments qui permettent de dissimuler la faiblesse de l'argumentation.

11) Quels sont-ils ?

- Le prétexte : il invoque une raison inventée pour justifier une décision ou un comportement, par exemple ce que fait le loup dans la fable de La Fontaine "le loup et l'agneau" : il prend prétexte du fait que l'agneau le gêne en buvant dans la même rivière que lui pour justifier sa décision de le dévorer.

- La tautologie : On peut traduire la tautologie par le discours du même, c'est le fait de dire deux fois la même chose, c'est un raisonnement sans fondement qui se contente de répéter la même idée et relève donc de l'évidence, exemple, je monte en haut.

- L'argument ad hominem : il consiste à discréditer la personne de l'adversaire plutôt que ses propos et ses arguments.

12) De quelle façon peut-on prendre en compte la thèse adverse, pour en tirer partie ?

On peut aussi tenir compte des arguments de l'adversaire et les intégrer dans le raisonnement, on peut le faire de trois façons.

- Le raisonnement concessif : il permet de donner raison à l'adversaire sur quelques points avant de réfuter l'essentiel de son argumentation.

- Le raisonnement par l'absurde : Il fait mine d'adopter la thèse adverse pour en tirer par déduction des conséquences ridicules : cela permet au locuteur de montrer que l'idée de départ, autrement dit la thèse adverse est illogique.

- L'ironie : La thèse adverse est prise en compte, elle feint d'adopter les arguments de l'adversaire pour mieux les tourner en dérision.

 

Questions sur le naturalisme:

 

Donnez une définition du naturalisme

Donnez une définition du réalisme

Justifiez votre analyse en proposant des exemples d’œuvres littéraires pour les deux genres

 

Expliquez la notion d'hérédité et de déterminisme de milieu, déterminisme social

Déterminisme: tout phénomène dépend d'un ensemble de conditions antérieures: les mêmes causes produisent les mêmes effets. On peut prévoir les effets.

Ex: Un fils d'ouvrier sera fatalement ouvrier

Hérédité: prédisposition

 

Dans la mesure ou Zola tire son inspiration de la vie réelle, condition ouvrière, vie difficile des ouvriers, cadre social particulier..., peut-on dire que  Germinal par exemple respecte le genre et les thèmes naturalistes?

Avons-nous un héros ordinaire? Oui; Un héros issu de la classe ouvrière.

Les réalistes et naturalistes présentent toujours des héros ordinaires.

 

Le naturalisme a t'-il représenté une école littéraire?

Oui, avec les frères Goncourt et Zola, Thérèse Raquin puis les Rougon Macquart

 

Quels sont les genres réalistes et naturalistes?

Ex: Zola; Rougon Macquart. Zola raconte les épopées familiales empreintes de social et d'histoire.

 

A quel mouvement littéraire s'oppose t'-il?

Au romantisme car il éloigne de la réalité. Ex: Flaubert, Mme Bovary

 

Quelle est la source d'inspiration des naturalistes et réalistes? La vie réelle

 

Le descriptif a t'-il de l'importance? Oui car il permet de décrire la réalité. Un roman naturaliste ou réaliste n'est pas esthétique. Il se contente de décrire et de rendre compte de la réalité.

 

 

Date de dernière mise à jour : 17/05/2019

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