Laclos, les liaisons dangereuses, texte complémentaire séquence roman, un roman épistolaire

 

 

 

 

  • Les Liaisons dangereuses, Laclos

    Les Liaisons dangereuses, sous-titré lettres recueillies dans une société et publiées pour l’instruction de quelques autres, est un roman épistolaire écrit par Pierre Choderlos de Laclos et publié en 1782.
    Cette œuvre littéraire majeure du XVIIIe siècle, qui narre le duel pervers de deux nobles bien-nés manipulateurs, roués et libertins du siècle des Lumières, est considérée comme un chef-d'œuvre de la littérature française, bien qu'il fût tombé dans un quasi-oubli durant la majeure partie du XIXe siècle, avant d'être redécouvert au début du XXe. Roman inscrit dans la tradition du libertinage de mœurs illustrée par Crébillon fils, roman d'analyse psychologique dans la lignée de la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, il porte à un degré de perfection la forme épistolaire : aucun élément n'est gratuit, chaque épistolier a son style et la polyphonie des correspondances croisées construit un drame en quatre étapes au dénouement moralement ambigu1, qui continue à fasciner le lecteur et à susciter de nombreuses adaptations.

    La marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont se jouent de la société pudibonde et privilégiée dans laquelle ils vivent. Se livrant à la débauche, ils ne cessent, tout au long du livre, de se narrer leurs exploits au travers des lettres qu’ils s’envoient, car ils ne se fréquentent pas ouvertement, et qui constituent le corps de l’intrigue. Mais, pour rivaux qu’ils soient, ils n’en sont pas pour autant à égalité. Le vicomte de Valmont est un homme et, à ce titre, il peut se montrer un libertin flamboyant au grand jour et sans retenue. Les lettres qu’il écrit à la marquise de Merteuil ne sont que le récit triomphant de ses aventures.
    Il n’en va pas de même pour cette dernière. Si elle se doit de rivaliser avec le vicomte sur le terrain des aventures d’alcôve, la marquise de Merteuil, de plus, est contrainte à la dissimulation. Son statut social (elle est marquise), matrimonial (elle est veuve) et son sexe (elle est une femme dans un monde dominé par les hommes) l’obligent à la duplicité et à la tromperie. Si le vicomte use aussi de ces armes, ce n’est que pour séduire puis pour perdre, en les déshonorant, les femmes dont il fait la conquête. Il ne fait que prendre un chemin aisé qui ne transgresse que la morale de son époque.
    Pour être son égale, la marquise de Merteuil doit, en plus, réussir à s’extraire du rôle qui lui est dévolu. Elle a déclaré la guerre aux hommes et, se voulant « née pour venger [son] sexe » (lettre LXXXI), elle utilise toute son intelligence pour conserver son indépendance, ses amants et sa réputation2. Toute la force du roman réside dans la double narration de ces deux intrigues entremêlées. Le récit de leurs aventures libertines respectives, de leurs stratégies et de leurs péripéties mais aussi le combat qu’ils se livrent l’un contre l’autre. Un combat qui apparaît tout d’abord comme un jeu de séduction pour ensuite se transformer en rivalité destructrice. En définitive, les deux combattants se prendront mutuellement ce qu’ils ont de plus précieux. Le vicomte mourra en duel après avoir succombé à l’amour de madame de Tourvel dont il aura pourtant causé la perte. Le brillant libertin agonisera en amoureux désespéré d’avoir détruit celle qu’il aimait. La marquise de Merteuil perdra sa réputation, que toute sa vie elle s’était attachée à préserver, sa fortune, en perdant un procès et sa féminité qu’une petite vérole flétrira en la défigurant.

    Les personnages sont divisés en deux groupes : les libertins et leurs victimes, même si certains personnages peuvent être classés ailleurs que dans la catégorie des victimes (Le chevalier Danceny qui deviendra dans une certaine mesure un libertin par la suite, et Madame de Rosemonde qui fait plus office de spectatrice).
    L'absence de narrateur principal fait que le lecteur se construit peu à peu son opinion sur chaque personnage, puisqu'il a à sa disposition l'ensemble des lettres. Il peut mesurer la naïveté des victimes, la duplicité et le cynisme des libertins, et savourer l'ironie des situations3

    La marquise de Merteuil
    est une libertine accomplie, qui a passé sa vie à se jouer des hommes tout en préservant son honneur sous des apparences de vertu. Elle décide, pour se venger de Gercourt, de faire de Cécile de Volanges sa pupille, en lui donnant une éducation libertine. Au fil des lettres, le lecteur découvre un personnage complexe qui a très jeune décidé de « venger son sexe ». Ses aventures amoureuses deviennent alors des conquêtes dont elle dispose à sa guise. Mariée jeune et veuve très rapidement, elle jouit d’une fortune importante. Par le passé, elle a été l’amante de Valmont et on apprend qu’elle a été la seule femme capable de lui tenir tête. Au début du roman, elle entretient une liaison avec un chevalier (Belleroche), mais après avoir tourné en ridicule le célèbre Prévan, elle trouve le moyen de s’en débarrasser pour se consacrer à Danceny. Son art de la dissimulation lui permet d’être perçue comme une femme vertueuse et elle devient la confidente de ses propres victimes, comme l’illustre exemple de Cécile de Volanges. Elle parvient même à manipuler Valmont en trouvant les mots pour le convaincre de rompre avec la seule femme qu’il ait jamais aimée, la présidente de Tourvel. Le personnage de Merteuil est vraiment fascinant car mystérieux et unique. Peu importe l'opinion du lecteur sur ses agissements, il ne peut qu'être admiratif des stratagèmes mis en place par la jeune femme pour vivre la vie à laquelle elle aspire dans une société patriarcale étouffante. Les femmes de son époque n'avaient pas le droit d'étudier les sciences, les philosophies... Car elles n'en étaient pas dignes, or, Mme de Merteuil explique dans la lettre 81 sa soif de connaissance, son besoin d'apprendre et de savoir. Dans un milieu où une femme n'est qu'un reflet de son époux, elle est devenue une machine, impassible et froide en surface pour pouvoir exister un peu. Sa relation avec le Vicomte de Valmont en est le parfait exemple et la faille en même temps. Il a une réputation de séducteur invétéré, et elle dit l'avoir voulu dès qu'elle a entendu parler de lui, comme un défi. Tout au long du roman, par plusieurs phrases, on sent une véritable profondeur entre les deux personnages principaux. Le fait même d'écrire en est un. La marquise de Merteuil cache soigneusement toutes les preuves de son libertinage et pourtant, raconte ses exploits dans les moindres détails à son allié et ami. C'est d'ailleurs la transmission des lettres par Valmont à Danceny lors de sa mort qui causera la perte de la marquise. Les deux libertins sont dans une constante surenchère. Ils veulent dominer l'autre, Merteuil parce que Valmont est un libertin avoué et reconnu, Valmont, parce que Merteuil est la seule femme qu'il n'ait jamais réussi à faire plier. Arrivés au sommet de leur art, l'affrontement est inévitable. La guerre est déclarée entre les deux, Merteuil se refusant à Valmont qui la voit comme un trophée et s'achèvera par leur perte. Valmont, libertin reconnu, meurt physiquement, Merteuil, modèle de vertu, meurt socialement.
    La fin du roman est énigmatique, car aucun des personnages ne la revoit. « On dit qu'elle », « On dit que »... Mais personne ne peut confirmer les rumeurs. Il y a donc un mystère encore plus grand autour d'elle et elle devient presque un mythe. « On dit qu'elle » a été défigurée par la petite vérole, « On dit qu'elle » s'est enfuie en Hollande. Or, à cette époque, la Hollande est le pays des sorcières et des contes... Elle devient donc presque un personnage légendaire.
    Le vicomte de Valmont
    agit sournoisement et met en place toute une stratégie pour séduire la présidente de Tourvel : on le découvre vite rusé, mais surtout très doué. Ses relations avec la marquise de Merteuil ne sont pas très explicites, chacun cherchant perpétuellement à impressionner l'autre pour se rendre plus désirable : ils étaient autrefois amants et, bien que désirant voler le cœur de la présidente, il se montre toujours autant épris de la marquise. Quant à elle, elle explique son désir de vengeance envers Gercourt, et c’est pourquoi elle essaie d’engager le vicomte à séduire Cécile : mais, trop intéressé par la présidente, il décline l'offre.
    Ils en viennent alors à un pacte : s’il parvient à conquérir la Présidente de Tourvel, il pourra posséder la marquise qui lui résiste toujours. Son amour étant repoussé, il essaie encore de retourner la situation et conçoit comme une preuve d’amour le fait qu’elle l’autorise encore à lui écrire contre son départ. Il découvre que Madame de Volanges médisait sur son compte auprès de la présidente et, dès lors, pour s’en venger, il accepte l’ancienne mission que lui confiait la marquise : il se rend à Paris pour débaucher sa fille, prêt à séduire Cécile. Après avoir de tout son zèle contribué à la formation libertine de la « pupille » de Mme de Merteuil, il est chargé par la marquise de « s’emparer » de Danceny comme elle s’est emparée de Cécile, puis va être chargé par la même personne de relayer son rôle d'entremetteuse entre Cécile et le chevalier Danceny après que la mère de Cécile a eu connaissance de la relation unissant sa fille au chevalier. Après la fausse couche de Cécile, suite à sa relation avec le vicomte, ce dernier ne cesse d'irriter la marquise avec ses récits et surtout son amour inconscient pour la présidente.
    Les interprétations sur ce personnage divergent. Certains diront qu'il se donne la mort pour avoir trahi Mme de Tourvel, d'autres penchent plutôt pour une autre thèse. Le Vicomte de Valmont reste un libertin et il serait trop simple de croire qu'une simple liaison puisse le ramener sur « le droit chemin ». La marquise de Merteuil et lui se livrent un combat à mort dans la dernière partie de l'œuvre, or, sa mort constitue la perte de son adversaire. Il meurt en la privant de sa réputation, chose vitale pour une femme du XVIIIe siècle. Le fait même qu'il remette au chevalier Danceny l'intégralité des lettres de Merteuil laisse à penser que son geste était mûrement réfléchi. C'est en se laissant tuer qu'il gagne leur bataille.

    Exposé wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Liaisons_dangereuses

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LACLOS, "Les liaisons dangereuses" (1782)

**** petite synthèse proposée pour l'oral bac, texte complémentaire. Travail proposé par un membre du forum

Nous sommes au XVIII siècle, dans un roman au genre particulier
Harpe, dessin, lecture, pompons, parures, couvent. Cette jeune fille attend d'être mariée. Elle voit rarement sa mère, et est soumise à elle donc ne se révolte pas. Toilette + femme de chambre à elle, au couvent elle a plus de liberté qu'avant, moins stricte, comme le secrétaire qui lui appartient dans lequel elle peut y mettre ce qu'elle souhaite. Secrétaire= étape dans la vie de Cécile Volange, comme un passage à l'âge adulte. A l'époque la femme reste toute sa vie sous la tutelle de quelqu'un si ce n'est pas son mari c'est sa mère par exemple, elle reste une mineure toute sa vie. Cécile n'a qu'une amie donc pas de vie sociale. Elle attend avec impatiente son mariage, son futur époux préalablement choisi par sa famille: pas son mot à dire. L°7 de l'incipit " maman m'a consulté pour tout", Elle est passée d'un strict contrôle du couvent à une certaine autonomie, ça la surprend. Cela reste l'"autonomie" d'une femme à marier. Au couvent elle ne devait jamais rester à ne rien faire, comme rêvasser, et ne lisait pas ce qu'elle voulait car elle devait recevoir une éducation spécifique au femme pour ne pas développer son intelligence. Un moment donné il y a un quiproquo, Cécile prend le cordonnier pour son futur mari car il se met à ses genoux, il est bien habillé et a un gentil propos à son égard et à de quoi se méprendre, innocente et ignorante comme elle est. Engagement de Cécile: être + sereine et +calme. Type de personnage romanesque: Jeune fille innocente et candide qui doit tout découvrir de la vie par l’intermédiaire du mariage. Échange de lettres: Roman épistolaire " P.S; Paris, ce 3 Août 17" on a le destinataire et le destinateur Cécile/ Sophie. Impression d'y être, dialogue car nous avons du présent. Destinataire toujours interpellé par liens affectifs " ma Sophie". La jeune fille paraît innocente est impatiente de connaître l'Amour= autoportrait spontané et sincère de Cécile Volange, d'une jeune ingénue. Parfois submergée par les émotions, elle sera manipulée par un libertin, le lecteur est séduit et amusé par la diversité des personnages. Thèmes: Conventions du mariage au XVIII siècle; libertinage; classes sociales ( la notoriété,

Date de dernière mise à jour : 01/08/2021

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