Henri Matisse, portrait et tableaux

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Naissance 31 décembre 1869 Le Cateau-Cambrésis, France Décès 3 novembre 1954 (à 84 ans) Nice, France Nationalité Française
Profession(s) Peintre Dessinateur Sculpteur Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur Famille Marguerite, sa fille, Jean et Pierre Matisse, ses fils Compléments Chef de file du fauvisme
Henri Matisse, (Henri Emile Benoit Matisse) né le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis et mort le 3 novembre 1954 à Nice, est un peintre, dessinateur et sculpteur français.
Il fut le chef de file du fauvisme ; Pablo Picasso le considérait comme son grand rival et néanmoins ami.

Biographie Sa jeunesse
Il passe son enfance à Bohain-en-Vermandois. Il commence sa vie professionnelle comme clerc de Maître du Conseil à Saint-Quentin. À vingt ans, à la suite d'une crise d'appendicite, il est contraint de rester alité pendant de longues semaines. Pour occuper ses journées, sa mère lui offre une boîte de peinture. Il découvre alors le plaisir de peindre.
Dès son rétablissement, tout en réintégrant l'étude, il s'inscrit au cours de dessin de l'école Quentin de La Tour destinée aux dessinateurs en textile de l'industrie locale.
En 1890, Henri abandonne définitivement les études de droit pour se consacrer à la peinture et l'année suivante, il s'installe à Paris. Après avoir été admis à l'école nationale supérieure des beaux-arts, il fréquente l'atelier de Gustave Moreau en 1895. Il y rencontre Georges Rouault, Albert Marquet et visite les expositions de Jean-Baptiste Camille Corot et celles de Paul Cézanne.
L'artiste
Signature de MatisseEn 1896, Matisse expose pour la première fois au « Salon des Cent » et au Salon de la Société nationale des beaux-arts dont il devient membre associé sur proposition de Pierre Puvis de Chavannes. Cette fonction lui permet notamment d'exposer sans passer par un jury. Il passe l'été à Belle-Île-en-Mer et rencontre l'australien John Peter Russell qui l'introduit auprès de Auguste Rodin et Camille Pissarro. Il commence à s'intéresser à la peinture impressionniste qu'il découvre en 1897 au musée du Luxembourg.
Joueurs de boulesEn 1894 naît sa fille Marguerite (d'un de ses modèles nommé Caroline Joblau). En 1898, il épouse Amélie Noellie Parayre (née en 1872) avec qui il aura deux enfants : Jean en 1899 et Pierre en 1900. Il passe une semaine à Londres où, sur les conseils de Pissarro, il découvre la peinture de Joseph Mallord William Turner. En séjour à Ajaccio puis à Toulouse il expérimente la méthode de Turner. À partir de 1900, Matisse travaille à l'Académie de la Grande Chaumière sous la direction d'Antoine Bourdelle et fréquente également l'atelier d'Eugène Carrière. Il y fait la connaissance d'André Derain et de Jean Puy. Derain qui lui présente Maurice de Vlaminck. Il expose au Salon des Indépendants (1901) et participe à la première édition du Salon d'automne (1903). Il expose en 1904 chez Ambroise Vollard.
Au début de 1905, il présente une importante exposition particulière chez Bernheim-Jeune et participe au Salon des Indépendants. Au Salon d'automne de 1905, l'accrochage des œuvres de Matisse, Albert Marquet, Vlaminck, Derain et Kees Van Dongen provoque un scandale par leurs couleurs pures et violentes posées en aplat. À la vue de ces tableaux regroupés dans une même salle, le critique Louis Vauxcelles compare l'endroit à une « cage aux fauves ». L'appellation de « fauve » est aussitôt adoptée et revendiquée par les peintres eux-mêmes. Cette période marque également la reconnaissance de son travail, lui permettant enfin une relative aisance matérielle. Matisse devient le chef de file du fauvisme. La même année il rencontre Edmond-Marie Poullain.
Il entreprend de nombreux voyages qui seront autant de sources d'inspiration : Algérie, Italie, Allemagne, Maroc, Russie, États-Unis et Tahiti.
En 1908, Matisse ouvre une académie libre (au couvent des Oiseaux, puis à l'hôtel de Biron) où se pressent les étudiants étrangers. L'académie ferme en 1911.
Entre 1908 et 1912, ses œuvres sont exposées à Moscou, Berlin, Munich et Londres. En 1913, Matisse est exposé à l'Armory Show de New York à côté d'œuvres de Marcel Duchamp et Francis Picabia, comme autant de représentants de l'art le plus moderne qui soit.
Thé, 1919, Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, CalifornieDès le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il quitte Collioure qu'il fréquentait régulièrement depuis 1905. Après avoir passé une partie de l'hiver 1916-1917 à Nice, Matisse décide de rester plus longuement sur la Côte d'Azur, qu'il considère comme un paradis, dont il recherche la transcription dans ses toiles. En 1919, il reçoit la commande d'Igor Stravinski et Serge Diaghilev pour dessiner les costumes et les décors du ballet « Le Chant du rossignol » présenté à Londres.
En 1925, Matisse est nommé chevalier de la Légion d'honneur. À New York, on organise en une rétrospective (1927). Après un séjour aux États-Unis, il revient à Paris pour la mise en place de La Danse à Merion, pour la Fondation Barnes en 1933. Il travaille à l'illustration du roman de James Joyce « Ulysse » et aux décors et aux costumes de Rouge et noir pour les Ballets russes de Monte-Carlo (1934-1938).
En 1941, atteint d'un cancer, il est hospitalisé à la clinique du Parc de Lyon. Ses médecins lui donnent six mois à vivre. S'il ne peut plus voyager, il utilise alors les étoffes ramenées de ses voyages pour habiller ses modèles originaires du monde entier. Son infirmière, Monique Bourgeois accepte d'être son modèle. Matisse utilise la technique des gouaches découpées et commence la série Jazz.
Il s'installe à Vence et renoue avec le dessinateur et écrivain André Rouveyre, connu à l'atelier de Gustave Moreau, une amitié épistolaire assidue[2].
En 1944, Marguerite, ainsi que sa mère, sont arrêtées par la Gestapo, pour fait de résistance. Marguerite reste six mois, en prison, tandis que sa mère parvient à s'enfuir du train qui l'emmène dans un camp. Elle se réfugie dans la forêt vosgienne.
En 1945, une grande rétrospective est organisée au Salon d'Automne. Il réalise les cartons de tapisserie Polynésie, le Ciel et Polynésie, la Mer (1946) et commence à travailler à partir de 1949 au décor de la chapelle du Rosaire de Vence[3]. En 1952 a lieu l'inauguration du musée Matisse du Cateau-Cambrésis, sa ville natale.
Il réalise la gouache découpée La Tristesse du roi, tableau « plus proche même de la peinture classique que Matisse ne l'a jamais été..., son dernier autoportrait..., le portrait d'un vieillard».
Tombe de Matisse et de sa femme au cimetière Cimiez de NiceHenri Matisse est enterré au cimetière de Cimiez.
Son fils, Pierre Matisse fut un important et influent marchand d'art installé au Fuller Building de New York.
Connu et reconnu de son vivant, la cote de Matisse n'a cessé depuis de monter ainsi que le montre en 2009 la valeur historique de 32 millions d'euros atteinte par Les coucous, tapis bleu et rose, œuvre mise en vente dans le cadre de la vente Bergé/Saint Laurent à Paris[4].

Les références à Matisse
Jackson Pollock, Mark Rothko, Barnett Newman ... Tous ont partagé une même vénération pour Matisse. La confrontation des collections du musée de sa ville natale avec des œuvres de ces génies de l'abstraction met en valeur cette filiation. Tout au long de son œuvre Matisse travaille la sculpture afin de perfectionner son approche de la ligne. Avec la série des Nus de dos qui s'étend de 1909 à 1930, il affronte tour à tour les problèmes picturaux qu'il rencontre: le tracé des figures monumentales (la réalisation de Nu de dos I, 1909, est contemporaine de celle des grandes compositions La Musique et La Danse), le rapport forme et fond (les fresques destinées à la Fondation Barnes sont réalisées en 1930 comme Nu de dos IV). Toutefois, bien que la série ne semble pas avoir été conçue pour être présentée en une seule entité (la fonte des pièces en bronze n'a été faite qu'après la mort de Matisse), ces quatre sculptures constituent un ensemble plastique.
« Matisse était un artiste au sens médiéval du terme. Par un travail très simple, il cherchait à exprimer ce qu'il sentait au-dedans de lui. C'était un travailleur acharné. J'ai vu des cahiers entiers, des centaines de pages sur lesquelles il avait simplement dessiné une feuille de chêne. (...) Finalement, quelques traits signifient la feuille de manière évidente. Elle est reconnaissable par tous, mais elle est l'aboutissement d'heures et d'heures de travail. » — Régine Pernoud, Histoire et lumière, Cerf, 1998, p.51-52. (ISBN 2-204-05932-3)

Quelques œuvres
Nature morte au pichet, vers 1896-1897, Musée Malraux, Le Havre
Le mur rose (de l'hôpital d'Ajaccio), 1897-1898, Centre Pompidou MNR, Paris. Ce tableau, disparu en 1914, a été retrouvé en 1948 dans une cache de l'ancien SS Kurt Gerstein, près de Tübingen[5]. Luxe, calme et volupté, 1904, Musée d'Orsay, Paris La Femme au chapeau, 1905, Museum of Modern Art, San Francisco Le Bonheur de vivre, 1905-1906, Barnes Fondation, Merion
Portrait de Madame Matisse, dit La Raie verte, 1905 La Desserte rouge, 1908, sa version originelle était en bleue mais fut livrée en rouge au collectionneur moscovite Sergueï Chtchoukine La Joie de vivre, 1908 La Danse et La Musique, pour le collectionneur moscovite Sergei Shchukin, 1909-1910, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg Nature morte au géranium, 1910, Pinakothek der Moderne, Munich L'Intérieur aux aubergines, 1911, Musée de Grenoble L'atelier rouge, 1911, New York, MOMA La porte de la casbah, 1912, musée Pouchkine, Moscou, 116*90 cm Porte-fenêtre à Collioure, 1914, Musée national d'art moderne, Paris Le Fenêtre, 1916, Institute of Arts, Détroit Les demoiselles à la rivière, 1916-1917, Art Institute of Chicago, Chicago Portrait d'Auguste Pellerin, 1917, Musée National d'Art Moderne, Paris La fenêtre ouverte à Nice, 1919, Musée Albert-André, Bagnols-sur-Cèze
Paysage ou Rue dans le Midi, 1919, Musée des Beaux-Arts André Malraux, Le Havre Femme assise, le dos tourné vers la fenêtre ouverte vers 1922, Huile sur toile, Musée des Beaux-Arts de Montréal, Montréal Figure décorative sur fond ornemental, 1927, Musée National d'Art Moderne, Paris la Danse de Mérion (dite) 1933 triptyque 1037 x 450 cm. Deux versions exposées en permanence au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, la version finale est installée à Mérion dans la Fondation Barnes (Philadelphie) aux USA Tahiti II, 1935-1936, Musée Matisse - Le Cateau-Cambrésis Grand nu couché 1935 Huile sur toile, 66x93 cm. Baltimore Museum of art Deux jeunes filles, robe jaune, robe écossaise, 1941, Musée Matisse - Le Cateau-Cambrésis L'Asie, 1946, Kimbell Art Museum, Fort Worth Nu Bleu I, 1952, Fondation Beyeler, Bâle Vigne, 1953, Musée Matisse - Le Cateau-Cambrésis Odalisque gris et jaune vendu 14,7M$ en 2007 Danseuse dans le fauteuil, sol en damier mise au enchère en juin 2007. Vue de Collioure, 1906, Musée de l'Ermitage. « Nous étions alors(durant l'été 1905,à Collioure avec Derain) devant la nature comme des enfants et laissions parler notre tempérament, quitte à peindre de chic quand on ne se servait pas de la nature elle-même.J'abîmais tout par principe et travaillais comme je sentais,rien que par la couleur » Henri Matisse.[réf. nécessaire] La chapelle du Rosaire de Vence, qui est une œuvre architecturale qu'il considérait comme son chef-d’œuvre, réalisé sur la fin de sa vie et synthétisant toute sa recherche artistique. L'œuvre comprend également d'importantes séries de sculptures tirées en bronze (bustes de Jeannette, 1910-1913 ; quatre Nus de dos, bas reliefs, 1909-1930), près de 500 pièces gravées (eaux-fortes, bois, lithographies), des illustrations de livres : Poésies de Mallarmé (1932), Lettres de la religieuse portugaise (1946), Florilège des Amours de Ronsard (1948).


 http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Matisse

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Date de dernière mise à jour : 01/08/2021

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