La Fontaine, les obsèques de la lionne, oral bac

 
 

 
 
La Fontaine, Les obsèques de la lionne, efficacité de l'apologue et organisation de la fable
 
* Fable tirée du second recueil, publié en 1694

ORAUX EAF

 

 

 

 
Dossier bac : l'entretien en ligne 
 
*** Les obsèques de la lionne, Jean de la Fontaine
Jean de LA FONTAINE (1621-1695)

 
Spécificités et efficacité de l'argumentation littéraire :

Objet d'étude :

L'argumentation : convaincre, persuader, délibérer
Un mouvement littéraire et culturel

Objectifs

Réfléchir aux différentes modalités de l'argumentation, directe, indirecte
Identifier trois formes argumentatives : esssai, fable, conte philosophique et les problèmes qu'elles posent
 
Amorce : "Je me sers d'animaux pour instruire les hommes" La Fontaine.
 
 
 
 
  • Lecture
  • La femme du Lion mourut :
    Aussitôt chacun accourut
  • Pour s'acquitter envers le Prince
    De certains compliments de consolation,
    Qui sont surcroît d'affliction.Il fit avertir sa Province
  • Que les obsèques se feraient
  • Un tel jour, en tel lieu ; ses Prévôts y seraient
  • Pour régler la cérémonie,
  • Et pour placer la compagnie.
  • Jugez si chacun s'y trouva.
  • Le Prince aux cris s'abandonna,
  • Et tout son antre en résonna
  • .Les Lions n'ont point d'autre temple.
  • On entendit à son exemple
  • Rugir en leurs patois
  • Messieurs les Courtisans.
  • Je définis la cour un pays où les gens
    Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents,
  • Sont ce qu'il plaît au Prince, ou s'ils ne peuvent l'être,
  • Tâchent au moins de le parêtre,
  • Peuple caméléon, peuple singe du maître,
  • On dirait qu'un esprit anime mille corps ;
  • C'est bien là que les gens sont de simples ressorts.
  • Pour revenir à notre affaire
  • Le Cerf ne pleura point, comment eût-il pu faire ?
  • Cette mort le vengeait ; la Reine avait jadis
  • Etranglé sa femme et son fils.
  • Bref il ne pleura point. Un flatteur l'alla dire,
  • Et soutint qu'il l'avait vu rire.
  • La colère du Roi, comme dit Salomon,
  • Est terrible, et surtout celle du roi Lion :
  • Mais ce Cerf n'avait pas accoutumé de lire.
  • Le Monarque lui dit : Chétif hôte des bois
  • Tu ris, tu ne suis pas ces gémissantes voix.
  • Nous n'appliquerons point sur tes membres profanes
  • Nos sacrés ongles ; venez Loups,
  • Vengez la Reine, immolez tous
  • Ce traître à ses augustes mânes.
  • Le Cerf reprit alors : Sire, le temps de pleurs
  • Est passé ; la douleur est ici superflue.
  • Votre digne moitié couchée entre des fleurs,
  • Tout près d'ici m'est apparue ;
  • Et je l'ai d'abord reconnue.
  • Ami, m'a-t-elle dit, garde que ce convoi,
  • Quand je vais chez les Dieux, ne t'oblige à des larmes.
  • Aux Champs Elysiens j'ai goûté mille charmes,
  • Conversant avec ceux qui sont saints comme moi.
  • Laisse agir quelque temps le désespoir du Roi.
  • J'y prends plaisir. A peine on eut ouï la chose,
  • Qu'on se mit à crier : Miracle, apothéose !
  • Le Cerf eut un présent, bien loin d'être puni.
  • Amusez les Rois par des songes,
  • Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges,
  • Quelque indignation dont leur coeur soit rempli,
  • Ils goberont l'appât, vous serez leur ami.
 
 
 
 
Problématique(s) :
La fable a pour but d'amuser et d'instruire : ces deux aspects sont-ils représentés ici?
Quelle est la stratégie argumentative mise en œuvre dans ce texte?
En quoi avons-nous un apologue?

 
Questions générales sur la fable, le classisme et La Fontaine:

 
  • de quel siècle La Fontaine est il ?
  • C'est un auteur du 17ème siècle
  • qui a inventé l'apologue?
  • Esope
  • quelles sont les règles du classicisme? qui en est le représentant?
  • Boileau est le représentant du classicisme : "tout ce qui se conçoit bien s'énonce clairement". L'écriture doit-être claire, les raisonnements succints, brefs et fondés.
  • à quel autre genre s'oppose t'il?
  • le baroque
  • sur quel point la Fontaine et Esope s'opposent ils?
  • Esope écrivait en prose alors que La Fontaine versifie les fables
  • La Fontaine adopte t'il un style classique?
  • Oui
  • La Fontaine respecte t'il les règles de Boileau?
  • "tout ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" - La Fontaine respecte les règles du classicisme représenté par Boileau.
  • "éviter la précipitation, être succint et précis"
  • quelle est la morale de la fable?
  • La morale permet à La Fontaine de dénoncer l'hypocrisie des courtisans ainsi que la vanité et la naiveté des rois.
    "Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges,
    Quelque indignation dont leur coeur soit rempli,
    Ils goberont l'appât; vous serez leur ami" : Le roi croit aux mensonges. La toute puissance royale est remise en cause car les rois sont les esclaves de la flatterie. C'est une satire.
  • Quelles sont les fonctions de la fable?
  • Plaire et instruire.
  • En ce sens, peut-on dire que les fables aient un but didactique?
  • Les fables ont toujours un but didactique car elles visent toujours un enseignement
  • La fable relève t'elle de l'argumentation directe ou indirecte?
  • De l'argumentation indirecte. Les personnages sont fictifs, usage du symbolisme animalier qui permet au fabuliste d'éviter la censure.
  • Citez cinq fables de La Fontaine
  • Le chêne et le roseau, le coq et la perle, la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf, la cigale et la fourmi, le corbeau et le renard.
  • Quelle est la position de La Fontaine par rapport à la querelle des anciens et des modernes?
  • - Il privilégie le retour aux sources antiques -
 

 

PLAIRE Nous savons en tant que lecteurs de La Fontaine adultes et enfants que pour éduquer, on a souvent recours à des histoires comme des fables même si elles ont moins de crédibilité aux yeux des adultes en ce qui concerne l'argumentation. La Fontaine tout comme Voltaire ont bien vu l'intérêt de travailler sur de tels récits. La Fontaine pensait qu'une morale seule était ennuyeuse alors conjuguée à un récit, nous retrouvons les deux fonctions de l'apologue, plaire et instruire. L'aspect didactique est ainsi mis en évidence. Tout peut être dit ainsi. Nous pouvons prendre l'exemple du pouvoir des fables, VIII, 4 du fabuliste dans laquelle un orateur tente dans l'antiquité de capter l'attention d'un public distrait, mais en vain et finalement, en leur racontant une histoire, il parvient à se faire écouter. On peut donc convaincre par une histoire car l'histoire est amusante et capte l'attention des lecteurs et auditeurs. La vivacité du récit fait appel au goût pour les histoires, le récit touche un large public et de tous les âges, les fables ne sont donc pas idéales que pour les enfants. Elles permettent l'évasion, admettent le merveilleux, évitent le discours théorique, il n'y a donc pas de ton didactique apparent même si le message suit toujours le récit. Le récit parle à l'imagination, nous pouvons citer, la cigale et la fourmi, avant même de parler à l'esprit et le lecteur suit le récit sans penser à la morale, il se laisse entrainer et surprendre même par la logique du raisonnement. Finalement et paradoxalement, le récit finit par obliger le lecteur à faire un effort d'interprétation, il doit en effet réfléchir et dépasser le récit car lorsqu'il devient critique, c'est la morale

 

 

INSTRUIRE Nous nous retrouvons avec des publics confondus, jeune public, tout public, public spécialisé, et pourtant il existe pour chaque public une stratégie différente pour convaincre. A chaque époque, il y a une sensiblité différente, le 18 ème siècle est friand des démonstrations indirectes et ironiques, des contes philosophiques, à la fin du 19ème siècle, on est plus tourné vers les essais et philosophies positivistes, mais la fable ne passe pas de mode car derrière le récit se cache comme un miracle que l'on n'attend pas, l'enseignement qui fait dire à Gide, "les fables sont un miracle de la culture". Dans le loup et l'agneau, La Fontaine met en avant la philosophie du plus fort, la raison du plus fort est toujours la meilleure, il nous donne sa vision du monde et rapports de force dans la société. C'est une conception très lucide et juste mais un peu pessimiste. L'affirmation est ainsi concentrée en un seul vers, au présent de vérité générale et renforcée par l'adverbe toujours. Il décrit ainsi le comportement odieux de celui qui, exerce sa violence sur plus faible que lui , prétend la justifier par des arguements spécieux, inverse les rôles et se fait victime pour pouvoir être bourreau. Le message est à ce niveau philosophique, cela signifie que l'homme est un loup pour l'homme. Seul La Fontaine parvient à véhiculer des idées aussi profondes et existentielles pour l'homme en ayant l'air de raconter une simple histoire anodine. C'est en cela que consiste le miracle. La culture est ainsi sauvgardée dans la mémoire des hommes; Il développe dans cette même fable une argumentation différente pour chaque animal, le loup est ainsiassimilé à un dictateur, interdisant à la population de se plaindre des sévices dont elle est victime. souffre et tais toi. Loup incarne l'homme biensûr, on retrouve dans la transposition de l'allégorie animale, le monde des hommes, la philosophie à tirer de nos actes. L'argumentation de l'agneau va à l'inverse du loup.
Ainsi qu'il le dit dans sa dédicace à "Monseigneur Le Dauphin" du premier recueil des fables, La Fontaine rappelle le principe qui inspire les fables, "je me sers d'animaux pour instruire les hommes"; Le miracle est réussi. La réussite des fables tient à ce que les animaux sont humanisés, et cette métamorphose s'inscrit dans une logique, ce qui rend les fables encore plus convaincantes. 

 
 
Plan de l'étude
1. Un schéma classique
2. Les interventions du narrateur
3. L'attitude du roi
4. Les courtisans
5. Le discours du cerf
6.Une tonalité satirique
7. Les innovations de La Fontaine

 
Questions en fonction du plan de l'étude :
 

 

 

 

  • I- Un schéma classique
  • Quel genre de schéma avons-nous dans cette fable?
  • Nous avons un schéma classique
  • Quelles sont les étapes du récit?
  • Il y a un récit à plusieurs étapes. Les 16 premiers vers plantent le décor. Intervention du fabuliste à partir du vers 17, évocation des travers de la cour et des courtisans : reprise du récit à partir du vers 24 jusqu'au vers 32 . Vers 33 à 38, nouvelle étape du récit, tirade du lion, le drame se met en place, dénonciation du cerf et appel au lynchage de la part du lion. Vers 39 à 49, réplique du cerf. Puis, c'est la chute, le cerf a renversé la situation.
  • Avons-nous une morale?
  • Oui
  • Que marquent les 16 premiers vers?
  • Evocation du décor
  • Comment le décor est-il planté?
  • Avec vivacité
  • Que pouvez-vous dire sur ces vers?
  • Nous avons des octosyllabes sauf aux vers 44 et 8
  • Quel est le temps dominant?
  • Le temps dominant du schéma classique est le passé simple
  • Relevez deux enjambements
  • Que marque le vers 17
  • Il interrompt le récit car il y a une intervention du fabuliste "je".
  • Peut-on dire que le vers 17 mette fin au récit? En quoi?
  • Oui
  • De quoi est-il annonciateur?Quelle est l'attitude du fabuliste?
  • Les interventions du fabulistes annoncent la critique des travers de la cour et des courtisans
  • A quel temps le fabuliste expose t'-il ses considérations?
  • Au présent de vérité générale
  • Quel sujet le fabuliste évoque t'-il?
  • La vie de la cour et ses travers
  • Comment la cour et les courtisans apparaissent-ils?
  • la cour et les courtisans sont faibles, flatteurs et intéressés
  • Que marque le vers 24?
  • Que se passe t'-il jusqu'au vers 32?
  • Reprise du récit à la troisième personne pour évoquer l'attitude du cerf
  • Que marque la tirade du lion?
  • Une nouvelle étape du récit
  • Relevez le vers au discours direct
  • Vers 33 à 38
  • En quoi le drame se met-il en place?
  • La condamnation du cerf est prononcée
  • Que prononce le lion?
  • Condamnation et lynchage
  • En quoi les trois octosyllabes et les trois impératifs contribuent-ils à dramatiser le récit?
  • Les trois octosyllabes sont ponctués de trois impératifs dans le discours du lion, ce qui contribue à renforcer l'aspect dramatique du récit.
  • Relevez une prosopopée
  • Vers 39 à 49, il y a une prosopopée de la lionne
  • Donnez-en une définition
  • Le fait de faire parler un animal, ou un objet ou un mort
  • Etudiez la chute du récit
  • La chute est brève, elle fait 2 vers et demi, elle est marquée par le retour au récit avec les cris de la cour. Nous voyons le cerf renverser la situation à son avantage et l'effet de son discours est manifeste et immédiat.
 
 
 
 
  • II -Les interventions du narrateur
  • Que marquent les interventions du narrateur?
  • C'est un message adressé au lecteur. Les interventions sont nombreuses et mettent les considérations du fabuliste en évidence.
  • Quel est le message adressé au lecteur?
  • Il devient le témoin de la servilité des courtisans, en particulier au vers 11; Critique de la cour
  • Que pouvez-vous dire du vers 14?
  • La précision donnée au vers 14 est humoristique
  • A quelle personne la considération sur la cour est-elle menée?
  • A la première personne : des vers 16 à 23
  • Que marque le retour du récit du vers 24?
  • Il met fin à la digression
  • Qu'apportent les vers 25 à 27 à la fable?
  • Ils contribuent à expliquer l'attitude du cerf
  • Etudiez les considérations humoristiques
  • Elles sont au présent, se rapportent à la colère royale et à l'ignorance du cerf : il y a un rapprochement ironique du lion et de Salomon.
  • Comment le lion est-il perçu?
  • Il n'est pas un modèle de justice
  • Comment comprenez-vous le symbolisme animalier?
  • Le symbolisme animalier incarne des personnages, des modèles, des stéréotypes qu'il s'agit de critiquer. Ce détour par l'animal permet à La Fontaine de mener à bien ses dénonciations sans craindre la censure. La fable relève de l'argumentation indirecte.

 

 

  • III -L'attitude du roi
  • Quelle est l'attitude du roi?
  • Le roi est autoritaire, il convoque ses courtisans et gère leur vie en réglant tous les détails.
  • Que marquent les hyperboles des ves 12 et 13?
  • Nous avons l'image d'un roi en proie au chagrin et à une terrible colère
  • Quels sont ses traits moraux?
  • Il est autoritaire, sévère, arrogant, méprisant, injuste, cruel, vaniteux
  • Est-il sévère? Juste? Justifiez votre réponse en citant
  • Il condamne sur une simple délation
  • Que suggère le vers 36?
  • La cruauté du roi
  • Comment la monarchie française est-elle transcrite?
  • La manière dont La Fontaine décrit la monarchie reflète bien la monarchie française. Il y a une allusion très claire au caractère sacré du monarque de droit divin
  • Relevez une antithèse
  • « membres profanes »/« sacrés ongles »
  • Que traduit-elle?
  • L'aspect sacré de la monarchie
  • Peut-on dire que le roi soit sensible à la flatterie? Justifiez votre réponse en citant
  • un roi sensible à la flatterie qui récompense ceux qui s’y livrent (vers 51).

 

 

 
  • IV -Les courtisans
  • Comment les courtisans sont-ils désignés?
  • par l’adjectif indéfini « chacun » (v. 2 et 11), par le pronom personnel « on » (v. 49, 50)
  • Ont-ils une individualité propre?
  • Ils n'ont pas d'individualité propre
  • Comment l'anonymat collectif est-il transcrit?
  • (« les gens », v. 17 et 23, ou la répétition du mot « peuple », v. 21)
  • Relevez et analysez la nuance péjorative
  • Aspect péjoratif du mot "peuple" qui contribue à garder l'anonymat collectif et enlève l'individualité des courtisans considérés en effet de masse.
  • A quel moment le mépris de La Fontaine se traduit-il? Relevez la formule ironique
  • Au vers 16 : emploi ironique de la formule « Messieurs les courtisans », avec une majuscule emphatique
  • Peut-on dire que la cour soit un monde à part aux moeurs étranges?
  • En quoi? Justifiez votre réponse en citant
  • La cour est désignée par le terme de "pays", cela fait d'elle un monde à part aux moeurs étranges.
  • Que dénonce le fabuliste?
  • Il dénonce la servilité des courtisans
  • Relevez la double animalisation
  • Le courtisan est à la fois un "caméléon" et un "singe"
  • Montrez qu'elle est caractéristique de la satire
  • La double animalisation est caractéristique de la satire car elle renforce la critique et la dénonciation de la servilité des courtisans.
  • Comment la colère et l'indignation de La Fontaine transparaissent-ils?
  • Par la reprise de "peuple".
  • Comment l'homme de cour apparaît-il?
  • L'homme de cour s'adapte aux caprices du prince, c'est pourquoi il est versatile, changeant
  • Quelle image La Fontaine en donne t-il?
  • L'image d'un homme faible uniquement soucieux de plaire plutôt que d'être lui-même.
  • Relevez une antithèse et un chiasme
  • la double antithèse du vers 18 est renforcée par le chiasme, « prêts à tout, à tout indifférents ».
  • Que dénonce La Fontaine au vers 20?
  • L'hypocrisie
  • Que marque le passsage à l'alexandrin?
  • Le passage à l'alexandrin correspond à la critique de l'hypocrisie et du manque de sincérité
  • Relevez deux diérèses
  • deux diérèses à la rime (« consolation »/ « affliction »).
  • Qu'introduit le vers 22?
  • Une comparaison puis une métaphore qui se rapportent aux courtisans en pleine métamorphose
  • Montrez que les courtisans sont très progressivement déshumanisés
  • Ils passent de l’état de « corps » opposé à « esprit » à celui de « simples ressorts »
  • Peut-on dire que la cour soit assimilée à un gigantesque mécanisme?
  • Oui
 

 
  • V - Le discours du cerf
  • Comment le discours est-il composé?
  • En trois temps, il apaise son chagrin, amorce son récit et finit par la périphrase
  • Comment le cerf se perçoit-il?
  • De manière très valorisée
  • Quelle image donne t'-il de lui?
  • Il se présente à son avantage
  • Comment se met-il à son avantage? Relevez le chiasme
  • chiasme (« votre digne moitié »/« m’ »/« je »/« l’ »)
  • Quel est le double sens du vers 43? Que met-il en valeur?
  • Il valorise le courtisan aux yeux du lion mais connote aussi l'ironie car le cerf a un compte à solder, v. 26 et 27, il prépare sa vengeance
  • Relevez une prosopopée utilisée par le cerf
  • A partir du vers 44
  • Que met-elle en valeur?
  • Elle rapporte des dires de la reine
  • Que pensez-vous de l'argument d'autorité du cerf?
  • Il lui sert d'excuse. Il l'utilise pour s'excuser de n'avoir pas partagé ni compati à la douleur du lion.
 

 
  • VI - Une tonalité satirique
  • Quelle est la tonalité de la fable?
  • La tonalité est satirique
  • Comment la satire est-elle rendue explicite?
  • Par les interventions du fabuliste
  • Retrouvons-nous les procédés caractéristiques de la satire? Relevez et analysez le lexique moral et dépréciatif
  • Lexique moral "un flatteur", "prêts à tout", animalisation des courtisans, "peuple caméléon", "peuple singe", "rugir", cruauté de la lionne au vers 27.

 

 

  • VII - Les innovations de La Fontaine
  • En quoi est-ce une réécriture? La Fontaine s'inscrit-il entre tradition et innovation? Justifiez votre réponse
  • Quels sont les enrichissements apportés par le fabuliste?
  • C'est une fable qui se situe entre tradition et innovation : Nous avons une immitation caractéristique du classicisme mais il s'en éloigne par certains côtés. Les interventions du narrateur sont nombreuses, le discours direct domine le récit, il y a de l'anthropomorphisme
  • Dans quel courant littéraire s'inscrit-il?
  • Le classicisme
  • Que pensez-vous de la morale?
  • Infléchit-elle la portée de la fable?
  • Sur quoi l'accent de la satire porte t'-il?
  • La Fontaine infléchit la portée de la morale. En effet, chez Abstémius, la morale s'apparente à un simple conseil de prudence vis à vis des puissants. Chez La Fontaine au contraire, la morale met l'accent sur la satire royale trop sensible à la flatterie mais également sur la satire des courtisans flatteurs. Ce dernier point n'apparaît pas chez Abstémius.

 

 

ORAUX EAF
 

 

*** Pour les ouvertures : La Fontaine à l'oral du bac

 


 
Ouvertures :
Intertextualité avec d'autres fables.
 
Par exemple le loup et l'agneau
 
Dénominateur commun : réécriture autour de la fable pensée dans la tradition et dans l'innovation d'Esope à La Fontaine.
Dédicace qu'il a faite à Monseigneur le Dauphin où il loue son père, le Roi Soleil.
 
 
 
 
 
 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 17/05/2019

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