Camus, La peste, prêche de Paneloux

 

 

 

 

 

   
   

Camus - La Peste - "le prêche de Paneloux" -

Oral du bac de français, entretien 

 

ORAUX EAFQuestionnaire sur Albert Camus :

*** Camus :

1 -

Quand Albert Camus est-il né?

Albert Camus est né le 7 novembre 1913 à Mondovi en Algérie

2 -

Quand est-il décédé?

Il est mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin dans l'Yonne

3 -

Qui est Camus?

C' est un écrivain dramaturge, essayiste et philosophe français.

4 -

Quel est le thème dominant de l'ensemble de son oeuvre?

Il a développé dans son œuvre très diverse un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine.

5 -

A t'-il reçu le prix Nobel de littérature en 1957?

Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1957.

6 -

Citez trois de ses oeuvres

Il est l’auteur de l’étranger, la chute, le mythe de Sisyphe

7 -

Quand commence t'-il son travail sur le "cycle de l'absurde"?

– À partir de 1940, début de son travail sur le « cycle de l’absurde » (L’Étranger, roman, Le Mythe de Sisyphe, essai, et Caligula, théâtre) : face à une existence dont ils ne perçoivent pas le sens, les héros de Camus s’enfoncent dans l’indifférence et ne croient en rien.

8 -

Quand Camus s'installe t'-il à Oran?

Il s’installe en 1941 à Oran, et commence à recueillir des documents sur la peste. Il s’engage dans la Résistance en 1944 (travaille au journal clandestin Combat).

9 -

Le roman "la Peste" connait-il un grand succès?

– 1947 : publication de La Peste qui remporte un grand succès. On y voit une allégorie de la France sous l’Occupation (dans une lettre à Barthes, Camus affirme que son roman a «comme contenu évident la lutte européenne contre le nazisme»).

10 -

Quand publie t'-il l'Homme révolté?

– 1951 : publication de L’Homme révolté, qui constitue le dernier volet d’un « cycle de la révolte », avec La Peste et L’État de siège. L’homme – dont le docteur Rieux est l’archétype – appartient à une collectivité dont il lui faut partager les luttes.

Ce second cycle exalte la solidarité humaine face au mal, ce qui montre l’évolution de la pensée de Camus.

11 -

De quoi Camus décède t'-il?

– 1960 : Camus meurt dans un accident de voiture

12 -

Quel roman inachevé laisse t'-il à sa mort?

il laisse inachevé un roman autobiographique, Le Premier Homme.

 

DEFINITION DU ROMAN:

Les origines du roman sont liées à la langue romane et à l’affirmation de la langue française. Issus de l’épopée en vers, les premiers romans évoquent le monde de la chevalerie.

Le genre du roman adopte progressivement ses caractéristiques narratives. Mais il est longtemps considéré comme un genre mineur. C’est au XIXème siècle, reconnu comme l’âge d’or du roman, qu’il acquiert ses lettres de noblesse, au moment où la bourgeoisie affirme ses codes dans la société.

Le roman met toujours en scène un ou plusieurs individus qui cherchent à s’intégrer dans la société.

Le XXème siècle voit la remise en cause des codes traditionnels du roman, en particulier dans ce que l’on a appelé le nouveau roman.

Le roman, souvent inclassable, admet toutefois différentes catégories : le roman de chevalerie, le roman libertin, le roman épistolaire, le roman historique, le roman naturaliste, le roman d’initiation, le roman policier… reconnaissables à la structure narrative développée.

 

Questions sur le roman :

  • Le roman et ses personnages : visions de l'homme et du monde, série de questions
  • 1. Donner une définition du roman.
  •  Le roman est, au XIIème siècle, un récit en vers français. A partir du XIVème siècle, le roman renvoie à des textes en prose. Selon son sens moderne, le roman est une « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures. »
  • 2. Quelles sont les différentes formes du roman ?
  •  Le roman de chevalerie et les fabliaux (de petites histoires en vers simples et amusants) au Moyen-âge
  •  Le roman comique au XVIIème
  •  Le roman épistolaire et le roman picaresque (dont le héros est un aventurier ou un vaurien) au XVIIIème
  •  Le roman historique, le roman de mœurs, le roman d’aventures, et le roman fantastique au XIXème
  •  Le roman policier, le roman de science-fiction, le roman analyse et le « nouveau roman » au XXème.
  • 3. Quelles sont les interrogations romanesques essentielles ?
  •  La passion amoureuse
  •  L’apprentissage du monde et la découverte du réel
  •  Le jeu de la mémoire et du temps
  •  L’interrogation devant la condition humaine.
  • 4. Quelles sont les fonctions du roman ?
  •  La fonction ludique (se divertir, s’évader, s’identifier…)
  •  La fonction didactique :
  • o le roman comme connaissance du monde (roman historique, roman social, roman témoignage…)
  • o Le roman comme connaissance de l’homme
  • o Le roman comme leçon (le roman engagé, la morale)
  • o Le roman comme interrogation
  • 5. Donner des exemples de romans à fonction didactique?.
  • Romans didactiques : Les lettres persannes de Montesquieu Les liaisons dangereuses de Laclos Le rouge et el noir de Stendhal
  • 6. Qu’est-ce que le schéma actantiel ?
  •  Le schéma actantiel s’applique parfois parfaitement à l’intrigue, et pour certaines œuvre, il ne coïncide que partiellement avec l’action. Les personnages principaux, qui ont une place importante dans le déroulement du récit (parmi eux, le héros) sont classés en deux catégories qui s’opposent :
  • o Les personnages adjuvants, qui aident le héros dans sa quête (de même, peuvent être adjuvants des objets, des évènements…)
  • o Les personnages opposants, qui sont en conflit avec le héros, et tentent de le mettre en échec.
  •  Le héros, entourés des personnages principaux, subit une épreuve principale avant d’atteindre son but.
  • 7. Comment la caractérisation des personnages est-elle réalisée ?
  •  Elle est directe pour les descriptions, les renseignements explicites sur l’identité du personnage
  •  Elle est indirecte quand il s’agit de déduire les traits de la personnalité du héros, de son comportement, ou ses paroles.
  •  On appelle « effet personnage » l’illusion de réalité que donne le roman, le lecteur assemblant mentalement au fil du récit des éléments dispersés qui construisent peu à peu le personnage. Pourtant, celui-ci n’est rien au départ.
  • 8. Quelles sont les fonctions des personnages dans un roman ? Représentation : le portrait des personnages donne au lecteur l’image d’une réalité.
  •  Symbole : Le personnage symbolise souvent toute une catégorie de personnes, il dépasse les perspectives individuelles.
  •  Interprétation : c’est à travers le personnage que se construit le sens du récit.
  •  Identification : les comportements d’un personnage peuvent influencer le lecteur qui a tendance à s’identifier à lui.
  •  Esthétique : il existe un art de la composition du personnage, et de le créer au fil du récit.
  •  Information : Le personnage transmet des indices, des valeurs au lecteur.
  • 9. Qu’est-ce qu’un héros ?
  •  Le personnage principal d'un roman est la personne sur laquelle sont fondée toute l'action, et toute la cohérence de l'histoire contée. Dans notre langage quotidien, nous appelons toujours le personnage principal le héros de l'histoire ; or le véritable héros est l'individu qui parvient à vaincre les difficultés et à régler les problèmes par l'intermédiaire de sa force, son pouvoir ou son intelligence. Les vrais héros de romans vivent de multiples aventures racontées dans de nombreux ouvrages, ils ont déjà des capacités ou des facultés particulières qui autorisent ces aventures. Le mot « héros » désigne à l’origine, un demi-dieu, qui accomplie des exploits, et incarne le courage et des valeurs moral. Cependant, il existe des personnages principaux appelés des antihéros.
  • 10. Qu’est-ce qu’un antihéros ?
  •  On peut distinguer quatre types principaux d’antihéros:
  • o le personnage « sans qualités », l’être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire
  • o le héros « décalé », un personnage ordinaire, sans qualités, qui par les circonstances se trouve plongé dans une situation extraordinaire.
  • o le héros négatif, porteur de valeurs antihéroïques et en général antisociales, mais sans qualités « héroïques ».
  • o le héros déceptif, un personnage ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en fait pas usage ou les utilise mal ou à mauvais escient, ou qui tend à perdre ces qualités, ou enfin qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées ou admises.
  • 11. Quelles sont les différents types de héros, et leurs caractéristiques ?
  •  Au XVIIème siècle, prédominent les héros raffinés des romans précieux, les héros joyeux des romans comiques, et les héros parfaits du roman classique.
  •  Au XVIIIème siècle, on assiste à la naissance du héros de roman moderne, avec les personnages entreprenants du réalisme, les héros hédonistes du roman libertin, les héros philosophes du roman des lumières, les héros sensibles des romans du courant pré-romantique.
  •  Au XIXème, le personnage idéalisé du roman romantique apparaît, ainsi que le héro moderne des romans réalistes, et le héro expérimental du roman naturaliste.
  •  Au XXème siècle, on retourne à des personnages forts (vers les années 30), ce sont des héros engagés, aux prises avec les conflits de leur temps. Dans les années 50, les personnages dans le nouveau roman sont remis en question, par exemple en rendant le personnage principal anonyme, ou en ne se focalisant pas sur un personnage principal.
  • 12. Qu’est –ce que la focalisation ?
  •  Pour raconter une histoire, on doit choisir un point de vue, la focalisation : le romancier décide qui perçoit les événements rapportés. (le mot « focalisation » est issu du vocabulaire photographique : c’est le foyer à partir duquel une photo est prise.
  • 13. Quels sont les différents points de vue utilisés dans un roman ?
  •  Le point de vue externe = perception « du dehors », sans connaître les pensées des personnages.
  •  Le point de vue interne = perception d’un seul personnage, dont on suit les pensées, les sensations.
  •  Le point de vue omniscient (ou focalisation zéro) = perception de l’ensemble des sentiments et des sensations de tous les personnages, ainsi que du passé et de l’avenir.
  • 14. Qu’est-ce que les modalités du récit ? Quelles sont-elles dans un roman ?
  •  Le temps romanesque n’est pas linéaire comme le temps réel : le récit peut accélérer ou ralentir l’action, revenir en arrière, s’arrêter brusquement. Les personnages ont dans le roman une vie plus ou moins complète, certains ne font que des apparitions épisodiques, la façon dont ils s’inscrivent dans le temps peut donc être importante dans l’étude du roman. Ce sont ces « effets » que l’on appelle modalités.
  •  La scène :  (Elle est calquée sur les évènements.)
  •  La pause : (Comme son nom l’indique, c’est un arrêt du déroulement des évènements.)
  •  Le sommaire :  (Les évènements sont énumérés ou résumés.)
  •  Analepse : c’est un retour en arrière (qui provoque une pause dans le récit. Le temps n’avance plus, mais des renseignements qui font avancer le récit sont dévoilés.)
  •  Prolepse : anticipation du futur
  •  Ellipse : passage sous silence d’une période plus ou moins longue.
  •  Modalité itérative : action répétée une seule fois.
  • 15. Quelle est la structure du récit dans le roman ?
  •  Le récit romanesque est composé de :
  • o La situation initiale : définit le cadre de l'intrigue, met en place le lieu, l'époque, les personnages... le héros vit une situation d’équilibre.
  • o L’élément perturbateur : C'est l'élément qui fait basculer la situation du début, remet en cause l'état initial: rencontre, découverte, événement inattendu...
  • o Les péripéties : c’est une suite de transformations qui modifie la situation des personnages.
  • o L’élément de résolution : il annonce la résolution de l’intrigue. C’est le dénouement.
  • o La situation finale : Le personnage principal trouve une nouvelle situation d'équilibre, sur laquelle s’achève le roman/le récit.
  •  Ce modèle, à l'origine de toute invention narrative, peut être plus ou moins modifié; certaines étapes peuvent être difficiles à reconnaître, ou leur ordre changé. Mais retrouver et analyser ce schéma permet d'enrichir l'étude du roman.

 

ORAUX EAF

 

 Lecture du texte

Au bout de sa longue période, le père Paneloux s'arrêta, les cheveux sur le front, le corps agité d'un tremblement que ses mains communiquaient à la chaire et reprit, plus sourdement, mais sur un ton accusateur : « Oui, l'heure est venue de réfléchir. Vous avez cru qu'il vous suffirait de visiter Dieu le dimanche pour être libres de vos journées. Vous avez pensé que quelques génuflexions le paieraient bien assez de votre insouciance criminelle. Mais Dieu n'est pas tiède. Ces rapports espacés ne suffisaient pas à sa dévorante tendresse. Il voulait vous voir plus longtemps, c'est sa manière de vous aimer et, à vrai dire, c'est la seule manière d'aimer. Voilà pourquoi, fatigué d'attendre votre venue, il a laissé le fléau vous visiter comme il a visité toutes les villes du péché depuis que les hommes ont une histoire. Vous savez maintenant ce qu'est le péché, comme l'ont su Caïn et ses fils, ceux d'avant le déluge, ceux de Sodome et de Gomorrhe, Pharaon et Job et aussi tous les maudits. Et comme tous ceux-là l'ont fait, c'est un regard neuf que vous portez sur les êtres et sur les choses, depuis le jour où cette ville a refermé ses murs autour de vous et du fléau. Vous savez maintenant, et enfin, qu'il faut venir à l'essentiel. » Un vent humide s'engouffrait à présent sous la nef et les flammes des cierges se courbèrent en grésillant. Une odeur épaisse de cire, des toux, un éternuement montèrent vers le père Paneloux qui, revenant sur son exposé avec une subtilité qui fut très appréciée, reprit d'une voix calme : « Beaucoup d'entre vous, je le sais, se demandent justement où je veux en venir. Je veux vous faire venir à la vérité et vous apprendre à vous réjouir, malgré tout ce que j'ai dit. Le temps n'est plus où des conseils, une main fraternelle étaient les moyens de vous pousser vers le bien. Aujourd'hui, la vérité est un ordre. Et le chemin du salut, c'est un épieu rouge qui vous le montre et vous y pousse. C'est ici, mes frères, que se manifeste enfin la miséricorde divine qui a mis en toute chose le bien et le mal, la colère et la pitié, la peste et le salut. Ce fléau même qui vous meurtrit, il vous élève et vous montre la voie. « Il y a bien longtemps, les chrétiens d'Abyssinie voyaient dans la peste un moyen efficace, d'origine divine, de gagner l'éternité. Ceux qui n'étaient pas atteints s'enroulaient dans les draps des pestiférés afin de mourir certainement. Sans doute cette fureur de salut n'est-elle pas recommandable. Elle marque une précipitation regrettable, bien proche de l'orgueil. Il ne faut pas être plus pressé que Dieu et tout ce qui prétend accélérer l'ordre immuable, qu'il a établi une fois pour toutes, conduit à l'hérésie. Mais, du moins, cet exemple comporte sa leçon. A nos esprits plus clairvoyants, il fait valoir seulement cette lueur exquise d'éternité qui gît au fond de toute souffrance. Elle éclaire, cette lueur, les chemins crépusculaires qui mènent vers la délivrance. Elle manifeste la volonté divine qui, sans défaillance, transforme le mal en bien. Aujourd'hui encore, à travers ce cheminement de mort, d'angoisses et de clameurs, elle nous guide vers le silence essentiel et vers le principe de toute vie. Voilà, mes frères, l'immense consolation que je voulais vous apporter pour que ce ne soient pas seulement des paroles qui châtient que vous emportiez d'ici, mais aussi un verbe qui apaise. » On sentait que Paneloux avait fini. Au-dehors, la pluie avait cessé. Un ciel mêlé d'eau et de soleil déversait sur la place une lumière plus jeune. De la rue montaient des bruits de voix, des glissements de véhicules, tout le langage d'une ville qui s'éveille. Les auditeurs réunissaient discrètement leurs affaires dans un remue-ménage assourdi. Le père reprit cependant la parole et dit qu'après avoir montré l'origine divine de la peste et le caractère punitif de ce fléau, il en avait terminé et qu'il ne ferait pas appel pour sa conclusion à une éloquence qui serait déplacée, touchant une matière si tragique. Il lui semblait que tout devait être clair à tous. Il rappela seulement qu'à l'occasion de la grande peste de Marseille, le chroniqueur Mathieu Marais s'était plaint d'être plongé dans l'enfer, à vivre ainsi sans secours et sans espérance. Eh bien ! Mathieu Marais était aveugle ! Jamais plus qu'aujourd'hui, au contraire, le père Paneloux n'avait senti le secours divin et l'espérance chrétienne qui étaient offerts à tous. Il espérait contre tout espoir que, malgré l'horreur de ces journées et les cris des agonisants, nos concitoyens adresseraient au ciel la seule parole qui fût chrétienne et qui était d'amour. Dieu ferait le reste.

 

Camus - La Peste - "le prêche de Paneloux" -

Problématique : quelle est l'interprétation de la peste dans le prêche de Paneloux ?

  • Plan possible pour un commentaire :
  • I - Le discours persuasif du prêtre
  • A - L'organisation du texte
  • B - Procédés rhétoriques du discours et force de persuasion
  • C - Le père Paneloux est un véritable acteur
  • II - L'interprétation de Paneloux
  • A - La peste est un châtiment divin
  • B - Camus et le prêtre

 

  • Questions sur l’introduction :
  • En quoi la peste est-elle un révélateur?
  • La peste est un révélateur pour Camus car elle reflète l'absurdité de la vie humaine. Elle est aussi un révélateur pour Paneloux puisqu'elle renvoie à un manque de foi ou à la faute originelle.
  • Proposez une définition de l’absurdité humaine
  • Le mythe de Sisyphe symbolise l'absurdité humaine
  • Quelle est la position de Camus à cet égard?
  • Camus ne croit pas en Dieu. L'homme n'est pas responsable de l'absurde du fait d'une faute originellement commise, il ne paye pas pas le prix de cette faute sa vie durant.
  • Quelle est la Position de Paneloux?
  • Les fautes commises par les hommes sont la réédition de la faute originelle, par conséquent, la peste est un fléau pour punir l'homme.

 

l. Le discours persuasif du prêtre

a) L'organisation du texte

 

  • Questions sur le commentaire en fonction des axes de l’étude :
  • I -
  • A -
  • Comment le discours du prêtre est-il organisé?
  • Le discours du prêtre est organisé de manière particulière. on note un discours et un récit
  • Relevez le récit et les trois formes de discours
  • Nous avons trois formes de discours ainsi qu'un récit. En effet, il y a un récit au discours direct, puis du discours indirect et indirect libre
  • A quoi tient la force de persuasion?
  • La force de persuasion rend plus persuasif le discours du prêtre Paneloux
  • Quelle est la fonction des fragments de récit?
  • Les récits fragmentés marquent des temps de pause
  • Quelles sont les deux voix présentes?
  • A la fin du passage, nous avons deux voix présentes, celle de Rieux et celle de Paneloux. Il y a un véritable jeu autour de la parole.
  • Que peut-on dire sur la voix du narrateur?
  • La voix du narrateur est celle de Rieux, elle se traduit dans le discours indirect, celle de Paneloux dans le discours direct.

 

b) Procédés rhétoriques du discours et force de persuasion

  • B - Questionnaire
  • Quels sont les procédés rhétoriques utilisés pour persuader?.
  • Les procédés rhétoriques pour persuader sont nombreux dans le texte. Pour votre oral vous devez malgré tout en citer au moins trois. Il y a des apostrophes directes par exemple, "mes frères". Paneloux les interpelle et s'assimile à eux en passant du "vous" au "nous", il les implique tous au nom de la foi. Nous relèverons également quelques figures de style comme l'anaphore, "vous avez cru", "vous avez pensé", "vous savez maintenant", "vous savez maintenant". Les oxymores, association de termes que l'on n'a pas l'habitude de voir ensemble permettent un renforcement des idées dans la persuasion, "insouciance criminelle", "dévorante tendresse".
  • Analysez les adresses directes aux fidèles, l’apostrophe et le passage du « vous » au « nous »
  • "Nos esprits clairvoyants", "Elle nous guide"... le "nous" traduit l'adhésion à une même communauté de foi, il s'agit pour Paneloux d'amener ses fidèles à sa compréhension du mal qu'est la peste = une punition divine contre laquelle l'homme ne peut rien.
  • Quelle fonction les anaphores remplissent-elles?
  • Les anaphores sont des répétitions situées au début, milieu ou fin de phrase. Dans notre texte, les anaphores ont pour fonction de mettre en avant les idées de Paneloux. Elles ont donc un effet d'insistance et accentuent le rythme des phrases.
  • Relevez les oxymores : quel rôle ont-ils?
  • "insouciance criminelle", "dévorante tendresse" : les termes deviennent de plus en plus forts. Les oxymores soulignent cet aspect violent du discours et les termes associés dans cette figure de style répétée à deux fois pénètrent les esprits déjà en proie à l'angoisse avec encore plus force.
  • Etudiez après les avoir relevées, les métaphores et les allégories
  • "Dieu n'est pas tiède, "épieu rouge" : les images sont rendues plus saisissantes, plus percutantes, elles sont métaphoriques ou allégoriques.
  • Analysez le manichéisme autour des antithèses
  • Elles ont une connotation religieuse. "pitié", "colère, "salut", "peste"... les antithèses sont très fortes. Elles contribuent pour beaucoup à la force persuasive du discours de Paneloux. Elles sont utilisées dans le but de mettre en avant l'idée de la peste comme punition et chatiment divins. Elles choquent les esprits

 

c) Le père Paneloux est un véritable acteur

  • C - Questionnaire
  • En quoi peut-on parler d’une mise en scène théâtralisée?
  • Paneloux dans sa volonté de persuader ses fidèles se fait acteur et progressivement est si performant qu'il s'apparente à un acteur jouant son rôle. C'est pourquoi nous pouvons parler d'une mise en scène théâtralisée. Des indications nous sont données sur le jeu de scène et la réaction des fidèles, cela n'est pas sans faire penser aux didascalies, procédé théâtral ayant pour but de donner des indications scéniques. En ce sens, il y a une théâtralisation.
  • Quelle image avons-nous du père Paneloux?
  • L'image d'un excellent orateur et d'un bon acteur
  • Sur quels éléments repose la mise en scène théâtrale?
  • Les éléments sur lesquels repose la mise en scène sont les didascalies relatives aux indications du jeu de scène et des réactions des fidèles : l'effet voulu est de rendre cette scène visuelle au point que le lecteur puisse se la représenter comme s'il s'agissait d'une scène de théâtre.
  • Relevez les passages qui pourraient être interprétés comme de véritables didascalies
  • Quelles sont les indications concernant la manière dont doit jouer le personnage?
  • "corps agité d'un tremblement", "cheveux sur le front", "ton accusateur", "reprit sourdement", "voix calme".
  • Quelles sont les indications relatives aux réactions des fidèles?
  • "toux", "bruits de voix", "éternuements", "véhicules, "les flammes des cierges", "lumière plus jeune".

 

Il. L'interprétation de Paneloux

a) La peste est un châtiment divin

  • II - Questionnaire
  • A -
  • Quelle est la source de la vision de l’homme?
  • Il s'agit de la religion judéo-chrétienne, en particulier, l'Ancien testament
  • Le discours de Paneloux tente t’-il de donner une interprétation cohérente de la peste?
  • Dans le sens ou le discours de Paneloux est argumentatif, on peut dire que son discours à une interprétation cohérente.
  • Le discours en ce sens est-il argumentatif et didactique?
  • Oui le sens de ce discours est argumentatif et didactique. Il recherche les causes, le sens et les remèdes de la peste.
  • Que marque la phrase de clôture : « Dieu ferait le reste »?
  • C'est une phrase au discours indirect libre, phrase de clôture. Argument d'autorité qui met en avant l'impuissance de l'homme à gérer l'ingérable. "Dieu ferait le reste" au sens de laissons à Dieu, la toute puissance le soin de juger. L'homme ne doit vouloir que le possible et laisser le reste à Dieu.
  • Qui en est à l’origine?
  • On ne sait pas qui est à l'origine de cette phrase, le narrateur Rieux ou Paneloux.
  • Quelles sont les deux interprétations possibles de cette même phrase si on considère que c’est Paneloux qui en est à l’origine ou encore Rieux?
  • Si cette phrase vient de Paneloux, alors il faut comprendre c'est à Dieu de sauver les Oranais tandis que la même phrase devient ironique chez Rieux, le reste ici signifie "rien".

 

b) Camus et le prêtre

  • B - Questionnaire
  • La peste au sens d’un châtiment divin : Camus partage t’-il ce point de vue?
  • Non Camus ne croit pas en Dieu.
  • Quel est le point de vue camusien à cet égard?
  • Que pense Camus de la religion?
  • La mort n'est pas une renaissance et l'homme ne porte pas le poids de la faute originelle sa vie durant
  • En quoi peut-on dire que la peste joue un rôle de révélateur?
  • Si la peste à un rôle révélateur chez Camus c'est au sens ou elle éveille l'homme à la lucidité de l'absurde.
  • De quoi nous fait-elle prendre conscience?
  • Elle nous fait prendre conscience de notre fragile condition humaine et de notre grande solitude dans notre rapport au monde.
  • Dans quel ouvrage Camus développe t’-il la notion « d’absurde »?
  • Dans le mythe de Sisyphe
  • Quelle est selon Camus la place de l’homme?
  • L'homme doit s'éveiller à la lucidité, à la vraie prise de conscience de l'accord possible avec le monde sans Dieu transcendant.

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 25/07/2021

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