Que devons-nous à l'Etat? Interprète t'-on à défaut de connaître? Bac 2013, sujets corrigés, dissertations ES

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Sujets et corrigés :

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL

SESSION 2013

PHILOSOPHIE

Série ES Durée de l'épreuve : 4 heures

Coefficient : 4

Le candidat traitera, au choix, l'un des trois sujets suivants.

1 er sujet Que devons-nous à l’État ?

2 ème sujet Interprète-t-on à défaut de connaître ?

 

 

Dissertation ES Sujet : interprète t'-on à défaut de connaître?

L’interprétation

Définition :

L’interprétation vient d’un mot latin qui veut dire le médiateur, l’intermédiaire puis par extension celui qui explique ou le traducteur. Interpretatio a servi à traduire le grec hermêneia qui a donné herméneutique et qu’on rapproche parfois du Dieu grec Hermès, dieu des marchands et des voleurs et qui est aussi l’intermédiaire entre les hommes et les dieux.

Savoir, Définition

c’est appréhender par l’esprit, avoir la connaissance complète ou pouvoir affirmer l’existence de quelque chose. acte cognitif, une saisie conceptuelle

I- Connaître n'est pas interpréter

Dans la science : pas d'interprétation donc pas de place pour l'interprétation dans la formulation des hypothèses ou l'expérimentation. Ex physique Voir le cogito cartésien D'où vient la certitude mathématique ? La connaissance ne peut être obtenue que par expérience ou déduction; l'expérience est trompeuse. Quant à la déduction, elle ne peut jamais être mal faite même par l'esprit le moins doué de raison, nous dit Descartes dans les Régula II. Il faut une intuition immédiate, un principe à partir duquel la déduction est possible. L'intuition est directe, c'est une nature simple, l'expérience métaphysique de la vérité absolue, innée, originaire. L'intuition est l'expérience des natures simples. Il n'est d'absolue certitude que de l'intuition. L'erreur ne pouvant se glisser dans l'intuition des natures simples, l'erreur ne peut alors venir que de la façon dont s'exerce la composition. L'intuition est le fondement de toute science suivie de la déduction car, «il n'y a que deux actes de l'entendement par lesquels nous puissions parvenir à la connaissance des choses sans nulle crainte de nous y tromper, l'intuition et la déduction», Régula II. Les mathématiques, un modèle de rigueur démonstrative La vérité mathématique constitue bien le modèle initial de toute vérité possible et Descartes en confirme la pureté : les mathématiques traitent d’un objet assez pur et simple pour n’admettre absolument rien que l’expérience ait rendu incertain », et elles consistent « en une suite de conséquences déduites par raisonnement ». Leur clarté provient donc de leur distance relativement aux « expériences trompeuses » et de ce que la déduction, ou inférence, « ne saurait être mal faite même par l’entendement le moins capable de raisonner ». Mais ce n'est pas le cas dans les sciences humaines Ex Histoire, Psychanalyse

II - L'interprétation n'exclut pas la connaissance

• L'histoire est connue par les témoignages, les récits... donc pas d'expérimentation. Le travail de l'historien est nécessaire pour vérifier et expliquer l'histoire.

• Il faut expliquer les liens causales des événements. Seul l'historien peut rendre compte du devenir historiques

• Recul sur l'histoire: prise en compte des lois d'ordre psychologique, économique et sociologique • Nécessité d'une méthode en histoire. Théorie de la méthode rationnelle. Marrou, Febvre, Bloch.

• Initiative de l'esprit qui construit les faits historiques = donc l'histoire n'est pas toute faite mais c'est à l'initiative de l'historien de construire les faits = ex, les crimes nazis.

• L'histoire appelle la philosophie de l'histoire. Hegel = le projet historique est à construire du point de vue humain. Pour Hegel, le fait historique est rationnel = « tout ce qui est réel est rationnel et tout ce qui est rationnel est réel ». Le réel et le rationnel sont une seule et même chose. Donc, le fait historique est intelligible. L'histoire est la manifestation de la raison. Le sens de l'histoire est comprise comme une histoire du sens. L'histoire passe par une nécessaire et incontournable théorie de l'homme. Le projet historique à construire du point de vue humain On a une interprétation du cours des évènements en fonction d'une vision du monde, une étude humaine dans la condition temporelle. Nous avons en outre des difficultés de compréhension relativement à ce qui se passe dans le temps. Le devenir se plie mal aux exigences de la raison. Dès qu’un fait relève de l’existence ou de l’activité humaine, on constate au contraire que pour être compris, il faut qu’interviennent activement une subjectivité et des jugements de valeur. Dans le cadre d’une cure analytique, le psychanalyste interprète les discours, contrôle ou non, de son patient, les souvenirs, les récits de rêves, les lapsus, rien n’et à ses yeux insignifiant, et tout participe à l’élaboration du sens y compris, dit-on le retard, l’exactitude ou l’avance avec lequel les patients arrivent. Ce matériau d’où naitra du sens est-il épuisable ou doit-on considérer qu’il recèle indéfiniment des franges nouvelles de sens ? Freud lui-même considérait que le travail d’interprétation mené par l’analyste est en principe et en droit interminable : ce n’est en fait que pour des raisons pratiques ou économiques que l’on met fin à la cure et qu’on la déclare terminée. L’interprétation fait donc l’objet d’un cercle herméneutique, ce qui est insignifiant pour le patient est au contraire chargé de sens pour le psychanalyste. De même, un historien commence en fonction de ses choix idéologiques et méthodologiques, même si son honnêteté fait que généralement, il les formule publiquement, par poser le sens qu’il essaie de constituer : il va donc lire un événement à travers une grille d’interprétation qui écartera dès le départ d’autres significations possibles. Un sociologue ou un psychologue ne peut pas davantage faire abstraction des postulats qui fondent ses conceptions. Enfin, le chercheur en sciences humaines ne peut s’extraire de son monde, de sa mentalité, de ses inquiétudes et de ses interrogations : ses centres d’intérêt, les directions de ses recherches et les questions qu’il cherche à éclaircir sont déterminés par son époque, en même temps bien entendu que par le travail des chercheurs qui l’ont précédé, eux-mêmes liés à une époque et à une mentalité au moins partiellement déterminantes. Parce que de multiples interprétations d’un même fait humain sont ainsi possibles, et parce que diverses interprétations peuvent se trouver en concurrence pour rendre compte d’une même situation, on croit pouvoir accuser les sciences humaines de manquer d’objectivité ou de scientificité. Outre qu’un tel reproche témoigne d’une conception ans doute trop étroite de la vérité, il oublie que le sens produit par des conduites échappe par définition à une lecture unique, parce qu’il excède les intentions qui l’ont fait naître, et parce qu’il s’offre ainsi à des lectures d’autant plus nombreuses qu’elles seront effectuées dans des contextes indéfiniment variables. Connaître n'est donc pas limité à une connaissance scientifique. Interpréter et connaître ne s'excluent pas.

 

sujet 1, Bac ES : Que devons-nous à l’état?

Problème :

Que nous apporte l’état? Questions sous tendue car la question suppose que l’on s’interroge sur ce que l’état nous apporte mais aussi nos obligations. Que devons-nous faire? L’état nous apporte une sécurité au niveau de la justice sociale, une protection mais c’est dans le rapport de l’état et du citoyen que la question doit-être traitée.

Plan possible :

I. L’état : Un pouvoir institutionnalisé auquel l’homme est soumis

- le citoyen doit soumission à l’Etat, force commune garantissant ordre, protection à différentes niveaux et sécurité Le maintien de l’ordre suppose la soumission à un Etat civilisé. Référence Rousseau par exemple (L’homme ne peut vivre à l’état de nature) les Hommes ne sont pas capables de se gérer, la loi du plus fort règne => besoin d'un état pour garantir la sécurité Le contrat social garantit normalement l'égalité et la liberté de chacun. Il permet à l'homme vivre en société. CONTRAT SOCIAL = pacte par lequel les hommes acceptent de vivre en société en déléguant à une autorité politique la bonne marche du bien commun et la liberté des hommes. L'état social n'aliène pas la liberté = vie en société = guerre et conflits pour Rousseau. Pour préserver paix et liberté, les hommes doivent s'associer et conclure une pacte par lequel ils se donnent des lois et un gouvernement dont la fonction est de défendre le bien commun et la liberté individuelle. Ce n'est pas une aliénation car le contrat social est l'expression de la volonté générale.

II. L’obligation du citoyen vis-à-vis de l’Etat

La soumission du citoyen à l’état par l’obéissance ne suffit pas à éclairer le rapport réciproque de l’homme et de ses obligations face à l’état. L’homme doit obéissance mais pas une obéissance passive. Le citoyen doit préserver ses libertés tant au niveau publique qu’au niveau privé. L’obéissance du citoyen ne doit pas être aveugle. Pour que la paix civile ne soit pas menacée, le citoyen doit pouvoir réagir contre les abus, les dérives et autres formes progressives d’un pouvoir trop orienté vers la dictature ou le despotisme. L’Etat autoritaire et ses dangers. L’Etat doit toujours être l’expression de la volonté générale.

 

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Date de dernière mise à jour : 27/07/2021

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