Questionnaire sur la poésie

DNBac

 

Contrôle sur la poésie

 

Pour vous corriger

 

1 - Les règles de la versification :

  • - Qu'est ce qu'un vers libre?
  • - Quelle est la règle du "e" muet?
  • - Définir la diérèse et donner un exemple
  • - Définir l'allitération
  • - Définir l'enjambement

2 - Les poèmes à forme fixe

  • - Définir le sonnet
  • - Le quatrain
  • - Le tercet
  • - Le sizain
  • - L'alexandrin
  • - La césure

 

Le vocabulaire de la  poésie
- la poésie : genre  littéraire associé le plus souvent à la versification et soumis à des règles  prosodiques particulières, variables selon les cultures et les époques, mais  tendant toujours à mettre en valeur le rythme, l'harmonie et les images. Le mot  vient du grec « poiesis » qui signifie « l'action de créer » et plus  particulièrement l'action de créer par le langage. - Poème : ouvrage de  poésie généralement en vers (mais il existe des poèmes en prose)./ ouvrage  littéraire présentant les caractéristiques propres à la poésie - Poète :  écrivain qui s'adonne à la poésie, auteur de poèmes en vers par oppsoition au  prosateur. Mais le terme peut désigner un créateur par excellence, ainsi qu'un  écrivain ou un romancier dont l'œuvre témoigne d'une rare activité créatrice.  Ainsi put-on dire que Balzac fut un incroyable poète (alors qu'il était  romancier). Enfin le poète peut désigner une personne qui se laisse emporter par  son imagination ou son idéalisme. - Poétique : du grec « poiein » qui  signifie « faire ». dans son acception moderne, le terme désigne ce que l'on  pourrait appeler la théorie des genres littéraires (étude des formes littéraires  en vue d'établir une classification et de décrire les fonctionnements des  différents genres). Le terme désigne également l'ensemble des caractéristiques  de la création littéraire d'une époque ou d'un auteur précis (la poétique du  romantisme/ la poétique de Rousseau). Le terme désigne aussi art de composer des  vers ou ce qui relève de la poésie. Attention à la différence entre LA poétique/  LE poétique. - Vers vient du latin « versus » qui signifie « action de  retourner » par opposition à la prose qui est censée aller tout droit. Le vers  est un segment d'énoncé constituant une unité d'ordre rythmique et phonique  (règles de quantité - syllabes - et d'accentuation). Il s'écrit sur une ligne,  commence généralement par une majuscule et voit sa fin marquée par un blanc  typographique. - Vers blanc : vers qui n'est relié à aucun autre par une  rime (soit isolé dans un texte en vers, soit inséré dans un texte en prose). - Vers libre : il est apparu au XIX° (Laforgue, Khan et surtout Rimbaud)  : vers de rythme et de longueur variable qui ne sont pas obligatoirement reliés  par la rime (mais souvent assonances et allitérations). - Poème en prose  : il fut surtout mis à l'honneur au XIX°, d'abord par Aloysus Bertrand dans  Gaspard de la nuit, 1842. Baudelaire, Rimbaud et Mallarmé contribuèrent à sa  diffusion. Les strophes disparaissent au profit du paragraphe, la longueur est  variable/ C'est une structure qui forme un tout, fondée non sur des phénomènes  prosodiques et métriques mais sur des recherches de rythme, de sonorités,  d'images propres à la prose dont l'utilisation cependant n'est plus comparable à  celle que peut en faire la prose (importance de l'harmonie visuelle et  rythmique). - Prose poétique : on distingue généralement prose et  poésie. La prose remplit les lignes en continu. Mais de nombreux « prosateurs » s'inspirent de la langue poétique (lexique, syntaxe, réseaux d'images et de  sonorités) pour enrichir leur prose et viser une meilleure expression de leur  sensibilité (ex : Rousseau, Chateaubriand, Gracq). La prose poétique relève  souvent du lyrisme, présente un rythme musical, joue des métaphores...

Proposez après lecture du document sur le vocabulaire en poésie, une définition sur :

  • - La poésie
  • - Le vers libre
  • - Le poème en prose
  • - La prose poétique

 

Quelles sont les  différentes fonctions de la poésie?
la  fonction du poète entre le Beau et l'Utile : S'interroger sur les  fonctions du poète revient également à s'interroger sur celles de la poésie. Le  rôle du poète a pu varier selon les époques (varie en fonction de l'évolution  historique et sociale, contexte politique problématique ou non par ex), selon  son statut (poète de cour au service d'un prince par ex), mais il demeure  toujours celui qui use du langage comme d'un outil, d'une arme ou d'un  laboratoire (poésie comme champ d'exploration du langage) et qui accorde la  priorité à la force des mots. I - Les grandes voies de la poésie : La poésie, généralement associée à la lyre, accorde une place  prépondérante à la dimension esthétique du langage et à sa musicalité. Souvent  conçue comme l'art de faire des vers, elle a vu ses formes varier jusqu'au poème  en prose ou encore le calligramme. v Poésie lyrique : vise à  l'expression des sentiments (souvent sentiments personnels du poète qui peuvent  cependant prétendre à une universalité). Le poète est alors concentré sur son  ressenti (voir Du Bellay, et Musset ; cette poésie correspond parfois à l'image  du poète « exilé », reclus dans sa tour d'ivoire). Les grands thèmes : la mort,  l'amour, le temps, le voyage v Poésie engagée : associe travail sur le  langage, la musicalité et l'harmonie à une dénonciation, une accusation. Le  poète, au cœur de son temps, peut ainsi user d'une parole médiatrice pour  dénoncer des travers et chercher à faire évoluer l'humain, à transformer le  monde. (voir Eluard, Prévert, Paz, Celaya mais aussi Hugo ou Godel). v  Poésie centrée sur elle-même et sur le Beau. Perspective de « L'art pour l'art » rencontrée chez les Parnassiens (Gautier, Banville). La poésie se voit alors  coupée de toute idée d'utilité. v Poésie didactique : la poésie peut se  mettre au service de la pensée et chercher à véhiculer les acquis de savoir (on  rencontre cette poésie au XVIII° notamment). v Poésie ludique : se  concentre sur la fonction poétique du langage, cherche à explorer les jeux de  langage. Cette poésie est souvent laboratoire du langage avec lequel elle  s'amuse. (voir notamment certains poèmes de Prévert mais aussi de Michaux). Il reste évident qu'un même texte peut conjuguer plusieurs visées. II - Les fonctions du poète : De Platon aux sociétés africaines,  les poètes ont souvent mauvaise réputation et suscitent la méfiance. Platon  voulait d'ailleurs les bannir de sa société idéale. On disqualifie souvent  l'activité poétique et le poète se voit écarté de la sphère sociale. On  a longtemps pensé que le propre et la grandeur du poète était de se détourner de  l'utilité immédiate et de refuser l'engagement social. C'est ainsi que les  Parnassiens, théoriciens de l'art pour l'art, ont affirmé que l'œuvre d'art doit  se suffire à elle-même. Le poète, technicien de la beauté vise la perfection  d'une forme difficile, vaincue par son travail d'artisan des mots et du langage  (on peut parler de religion de l'art). Mais c'est sans doute oublier que l'art  est aussi un phénomène social ! v Poète messager divin : selon la  tradition, le poète est l'héritier d'Orphée (médiateur du sacré et voyant  privilégie). Prêtre d'Apollon, inspiré par les Muses, au chant de sa lyre il  sait ravir les esprits, les apaiser. Grâce à son pouvoir de divination il peut  déchiffrer l'invisible et accéder à l'univers des idées. On retrouve des traces  de cette conception chez les Poètes de La Pléiade et chez les Romantiques, à  ceci près que ces derniers font de ce poète mage un guide pour les peuples. On  la retrouve également chez Baudelaire et chez Rimbaud, mais ce dernier associe  également le poète à Prométhée, celui est puni pour avoir tenté de rivaliser  avec les dieux et de leur « voler le feu ». Ce statut particulier et privilégié  a parfois conduit le poète à se sentir en marge, exclu de la société, incompris,  maudit (c'est à Verlaine qu'on doit l'expression poète maudit). Chez des poètes  comme Rimbaud, Verlaine, Laforgue ou Mallarmé, l'écriture poétique témoigne en  outre de leurs refus, déceptions et révoltes personnelles. v Le poète  engagé : l'engagement est ce qui différencie la position d'Hugo de celle de La  Pléiade. Le mage, pour lui, doit être un guide (mais Ronsard a su faire preuve  d'engagement dans ses poèmes consacrés aux guerres de religion). La poésie se  fait alors arme et accuse. Elle peut se présenter aussi comme une satire ou une  parodie. v Le poète interprète de la vie et des sentiments humains :  lorsque le poète lyrique exprime ses propres sentiments, il évoque des émotions  susceptibles d'être vécues par tous. Il traduit ce que chacun a pu, peut ou  pourra vivre et ressentir.  

 

Après lecture du document, répondez aux questions suivantes :

  • - Quelles sont les différentes formes de poésie?
  • - Quelles sont les fonctions de la poésie et du poète? 

 

 

Objet d'étude: Ecriture poétique et quête du sens du Moyen-âge à nos jours

 

Problématique: Comment les poètes décrivent-ils et jugent-ils le monde qui les entoure?

Comment remettent-ils en question ce monde? Comment rendent-ils compte de la place de la poésie?

 

La modernité en poésie a. La  pléiade Le nom a été pris par un groupe de poètes (dont du Bellay  et Ronsard à la deuxième moitié du XVIème siècle). Elle veut rénover les  formes et réactiver les mythes. D’où le goût pour une écriture savante, érudite  nourrie de l’invention des anciens (latins et grecs) et des modernes (poètes  italiens). La poésie devient la clé de voûte de la culture. b. le romantisme (1er moitié du XIXe siècle) Il proclame la primauté du moi et de la sensibilité. c. Les  poètes décadents puis symbolistes exaltent le verbe, la dissonance, le vers  libre s’affranchit de toutes règles.

d.  Le surréalisme ( 1ere moitié du XXe siècle) Il privilégie le  rêve, l’écriture automatique, saisit les mots, les évolutions brutes. Les  innovations typographiques conduisent à des collages.

 

 

Contrôle sur l'histoire littéraire

Questions sur le parnasse Le Parnasse : 1 - Quelle est la formule du Parnasse ? « L'art pour l'art » 2 - Présentez en quelques lignes les grands principes du Parnasse, et expliquez en quoi il se distingue de la conception romantique du poète « mage ». - primat accordé à la forme sur les idées - refus de toute utilité (pas de poésie engagée, pas d'idéologie contrairement aux romantiques parfois très engagés dans leur temps). - seul le Beau idéal compte/ absolue gratuité de l'art - prône l'impersonnalité et l'impassibilité contre les épanchements lyriques des romantiques Questions sur la pléiade : La pléiade 1 - À quel siècle situez-vous La Pléiade ? : XVI° 2 - Citez 3 auteurs de La Pléiade. : Ronsard, Du Bellay, du Baïf, Pontus de Tyard

Sept poètes constituent le groupe : Du Bellay, Ronsard et Dorat, Rémi  Belleau, Etienne Jodelle, Pontus de Tyard et Jean Antoine Baif.

3 - Expliquez quels sont les grands principes de La Pléiade. La Pléiade se fait une haute idée de la poésie à condition qu'elle soit savante et élitiste. Elle prône la nécessité de se détacher du vulgaire et de lutter contre l'ignorance d'où le recours fréquent aux figures de rhétorique comme la périphrase ou la métaphore ; elle accorde une grande place au savoir mythologique qui n'est pas un simple ornement mais opère comme un exemplum. Elle valorise les auteurs antiques et italiens qu'elle considère comme un modèle à suivre. 4 - Quelle place La Pléiade accorde-t-elle au poète ? Pourquoi ? La Pléiade accorde une place prépondérante au poète qu'elle considère comme un inspiré de Dieu 5 - Quel texte servit de manifeste à La Pléiade ? Il s'agit de la « Défense et illustration de la langue française » 6 - Qui en est l'auteur ? En quelle année le texte fut-il publié ? Du Bellay, 1549 2 - Quels sont les enjeux (objectifs) de ce manifeste ? Défendre et prôner une littérature en langue vulgaire, donc en français par opposition au latin considérée comme la langue savante. Une langue que l'on souhaite capable de rivaliser en qualité et en grandeur avec les l modèles antiques. Il s'agit de poser et de défendre un manifeste en faveur de la langue nationale.

 

 

Le tragique du temps qui passe :  Ronsard, memento mori.

 

***Le memento mori

Memento mori est une locution latine qui signifie « Souviens-toi que tu mourras ». Elle désigne un genre artistique de créations de toutes sortes, mais qui partagent toutes le même but, celui de rappeler aux hommes qu'ils sont mortels et la vanité de leurs activités ou intérêts terrestres

 

Sonnet à Hélène, Ronsard, 1578 (II, 43)

  • Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
  • Assise auprès du feu, dévidant et filant,
  • Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
  • « Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle ! »
  • Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
  • Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
  • Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
  • Bénissant votre nom de louange immortelle.
  • Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
  • Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
  • Vous serez au foyer une vieille accroupie,
  • Regrettant mon amour et votre fier dédain.
  • Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
  • Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.

 

Ronsard : sonnet à Hélène

Comment ce poème représente t'-il le temps qui passe?

Le poète lance son appel à la jeune femme, « Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain : cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie ». Il cherche ainsi à insister sur le caractère fugitif de sa beauté, de sa jeunesse et de la vie en général. Cette invitation à l’amour s’appuie donc encore une fois sur le constat du temps qui passe, mais ici le poète fait valoir en plus la puissance de sa poésie qui peut prolonger la beauté en lui donnant une sorte d’immortalité.

Le carpe diem (cueille le jour) est un motif emprunté au poète latin Horace : c’est une invitation à profiter du moment présent, à suivre les pulsions de sa nature mais sans excès avec équilibre et raison, car il ne s’agit pas de trouver le plaisir à tout prix conformément à la philosophie épicurienne. D’une façon originale, Ronsard mêle deux thèmes connus : le carpe diem d’une part, l’immortalité que prodigue la poésie d’autre part. Le poète évoque sa mort sous ce jour très positif de l’immortalité littéraire de l’artiste. Cependant, il utilise pour séduire un moyen peu fréquent : faire peur à la jeune femme en lui montrant une vision réaliste et angoissante de sa vieillesse, afin qu’elle choisisse les vertus de la poésie pour vaincre le côté éphémère de l’existence. La poésie est donc aussi un appel à vivre le présent pour vaincre la mort

 

  • Genre littéraire : la poésie
  • Questions sur Ronsard : 1 - Le Sonnet pour Hélène : Ronsard.
  • Quelle fonction pouvons nous attribuer à la poésie d'après ce sonnet? Quel rôle le poète remplit il ?
  • Questions sur la fuite du temps en poésie : 4 - Citez un poème qui représente la fuite du temps 5 - En quoi le carpe diem permet il de conjurer la mort et l'irréversibilité du temps qui passe?

 

 

Le tableau de Philippe Champaigne

Vanité, 1846

  • Comment ce tableau représente t'-il le temps qui passe?

Le tableau est composé essentiellement de trois éléments à savoir une fleur, un crâne et un sablier. la fleur représente la vie, le crâne, la mort et le sablier le temps.

Nous avons donc la vie, la mort et le temps qui passe représenté par le sablier ou encore le temps éternel qui recommence sans cesse qui s'écoule. Le sablier incarne donc le temps qui s'écoule sur terre, c'est l'élément terrestre.

L'homme est incarné par le crane, il est soumis aux lois du temps, destiné à mourir. Le temps qui passe nous ramène à notre mortelle condition irréversiblement. En outre ce tableau reflète l'impuissance de l'homme face à la mort et à la fuite du temps, toujours vainqueur et représenté par le crane qui nous réduit à l'état final de cadavre.

le graphisme et les mots

 

Apollinaire: le calligramme

 

Calligramme : Exposé : note obtenue, 15/20

I) Le Calligramme

1) Définition, origine et étymologie Le Calligramme est un néologisme créé par Apollinaire (1918), par croisement entre calligraphie et idéogramme dans un poème éponyme ; du grec kallos, « beau », et gramma, « lettre »). Après la révolution qu'avait marqué la suppression de la ponctuation, les calligrammes, mot inventé par l'auteur avec collage et idéogrammes, marquent la volonté d'enrichir la poésie d'une dimension nouvelle : la dimension visuelle. Le calligramme est un des recueils de Guillaume Apollinaire, en tout premier lieu le poète nomme ses calligrammes, des "idéogrammes lyriques". Un calligramme est un poème visuel où les vers sont composés typographiquement de manière à former un dessin. Le dessin ainsi formé est généralement le sujet du texte. Ainsi, cette forme particulière de poésie est parfois nommée poésie graphique. Le calligramme suppose une lecture "active" car le lecteur doit chercher le sens et la direction des phrases, chose qui paraît évidente dans un texte classique. Si Apollinaire demeure l'auteur de calligrammes le plus reconnu par l'histoire littéraire, il n'a pas inventé le "poème-dessin" : Les premiers seraient attribuées au poète grec Simmias de Rhodes (IVe siècle avant J.-C.) en représentant une hache, un œuf et des ailes de l'amour. On retrouve chez lui une longueur de vers qui varie de manière a décrire le volume et les silhouettes d'un objet comme "l'oeuf" ou la "Dive bouteille". A la différence, le mot et l'image ne se supperpose pas chez Apollinaire mais ils forment une nouvelle entité. Rabelais au XVIe siècle avait ainsi représenté sa "dive bouteille" dans le Cinquième Livre. Le genre fut également pratiqué à la fin du XIXe siècle, notamment par Edmond Haraucourt.

2) La mutation dans la poèsie Française entre 1900 et 1920 : La portée du Calligramme On peut affirmer que le calligramme est a la fois formé de beauté et de lettres au point qu'on peut le nommer acte poétique par lequel le poète vise une synthèse entre les arts, musique, peinture, et la littérature. Le calligramme n'est pas sans rappeler la tradition Hélénique de la poèsie figurative dont l'invention est attribuée a Simmias de Rhodes aux alentours du IVe siècle avant Jésus-Chris. Depuis Apollinaire, André Breton (1896-1966), poète surréaliste français décrit un vase et son reflet dans le calligramme « Pièce fausse » dans le Clair de terre.

II) Présentation de quelques calligrammes
Reconnais-toi Cette adorable personne c'est toi Sous le grand chapeau canotier Oeil Nez La bouche Voici l'ovale de ta figure Ton cou exquis Voici enfin l'imparfaite image de ton buste adoré Vu comme à travers un nuage Un peu plus bas c'est ton coeur qui bat Guillaume Apollinaire, Calligramme, extrait du poème du 9 février 1915, (poèmes à Lou).

La colombe et le jet d'eau  Douces figures poignardées chères lèvres fleuries Mya Mareye Yette et Lorie Annie et toi Marie Où êtes-vous ô jeunes filles Mais près d'un jet d'eau qui pleure et qui prie Cette colombe s'extasie Tous les souvenirs de naguère O mes amis partis en guerre Jaillissent vers le firmament Et vos regards en l'eau dormant Meurent mélancoliquement Où sont-ils Braque et Max Jacob Derain aux yeux gris comme l'aube Où sont Raynal Billy Dalize Dont les noms se mélancolisent Comme des pas dans une église Où est Cremnitz qui s'engagea Peut-être sont-ils morts déjà De souvenirs mon âme est pleine Le jet d'eau pleure sur ma peine. Ceux qui sont partis à la guerre au Nord se battent maintenant Le soir tombe Ô sanglante mer Jardins où saignent abondamment le laurier rose fleur guerrière. Guillaume Apollinaire, Calligramme, La colombe et le jet d'eau La colombe est un oiseau emblématique de la paix et de l’amour, celui-ci est poignardé. La colombe nous renvoie au thème des amours perdues, de la mélancolie. Nous pouvons à cet effet noter l’importance des prénoms féminins « Mia, Mareye, Yette, Lorie, Annie (il s’agit d’Annie Playden dont le poète fut amoureux) et Marie. » Le thème des amours perdues est associé aux thèmes de la guerre et de la souffrance.

 

Apollinaire Biographie d'Apollinaire

 

- A quel siècle appartient il? Fin du 19ème, début du 20ème

- Quel est le terme de son invention?

- Définir le calligramme : citer deux exemples de calligrammes

- Comment est il mort?

Où est il enterré?

- De quel autre terme que le calligramme, Apollinaire est il l'inventeur? Surréalisme, il est admiré de Breton, Aragon. Il s'affranchit de toutes les influences d'école. Son art est fondé sur un seul principe : l'acte de créer vient de l'imagination, de l'intuition.

 

 

Le surréalisme

 

Mouvement littéraire et artistique de la première moitié du 20ème siècle qui prône des procédés de création particuliers en utilisant des forces psychiques comme l'automatisme, le rêve et l'inconscient.

André Breton écrit le 1er manifeste du surréalisme. Les 1ers surréalistes sont Aragon, Breton et Soupault pour ne citer qu'eux. Le surréalisme est issu du dadaïsme, mouvement de remise en cause du monde, de son ordre établi et du langage.

C'est chez Apollinaire que l'on voit apparaître pour la première fois le substantif «surréalisme».

 

Questions sur le surréalisme

 

  • Proposez une définition du surréalisme
  • Que prône le surréalisme?
  • A quel mouvement s'oppose t'-il?
  • Qu'est ce que l'écriture automatique?
  • Qui a écrit le 1er manifeste du surréalisme?
  • Qui sont les premiers surréalistes?
  • De quel mouvement le surréalisme est-il issu?
  • Chez quel poète voit-on apparaître pour la première fois le substantif «surréalisme»?

 

 

 
bac de français
 

Date de dernière mise à jour : 06/07/2021

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