A Jeanne, V. Hugo, les chansons des rues et des bois, commentaire

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A Jeanne (Victor Hugo), recueil Les chansons des rues et des bois, 1866.

  • Ces lieux sont purs ; tu les complètes.
  • Ce bois, loin des sentiers battus,
  • Semble avoir fait des violettes,
  • Jeanne, avec toutes tes vertus.  

 

  • L'aurore ressemble à ton âge ;
  • Jeanne, il existe sous les cieux
  • On ne sait quel doux voisinage
  • Des bons coeurs avec les beaux lieux.

 

  • Tout ce vallon est une fête
  •  Qui t'offre son humble bonheur ;
  •  C'est un nimbe autour de ta tête ;
  • C'est un éden en ton honneur.

 

  • Tout ce qui t'approche désire
  • Se faire regarder par toi,
  •  Sachant que ta chanson, ton rire,
  • Et ton front, sont de bonne foi.

 

  • Ô Jeanne, ta douceur est telle
  • Qu'en errant dans ces bois bénis,
  • Elle fait dresser devant elle
  •  Les petites têtes des nids.

 

 

Commentaire

Le romantisme est le mouvement littéraire prédominant du XIXeme siècle. Il est caractérisé par l’utilisation de l’expression du « je » et du « moi » à travers l’écrit et de certains thèmes tels que la fuite du temps, le lyrisme, la nature ou encore l’exotisme. Victor Hugo,considéré comme le chef de file du romantisme,a écrit en 1866 Les chansons des rues et des bois, recueil duquel est tiré « A Jeanne », le poème à commenter. « A Jeanne » est un poème que Victor Hugo dédie à une jeune femme, Jeanne, et dans lequel il exprime ses sentiments pour la jeune fille. Le texte est axé sur un lyrisme heureux et amoureux et sur la nature.


En premier lieu, nous pouvons observer un lyrisme heureux tout au long du poème. Le poème exprime des sentiments de bonheur intense, notamment au sujet de Jeanne. En effet, elle semble être une femme parfaite, comme le prouvent « tes vertus » (v.4), « ta douceur » (v.17). Il semblerait même que « tout ce qui [l’] approche désire/se faire regarder par [elle] » (v.13-14). De plus, cette image de femme parfaite est accentuée grâce à l’hyperbole « c’est un éden en ton honneur » (v.12). L’éden est le paradis, c’est-à-dire le plus beau lieu qui soit, et le fait qu’on lui dédie un éden renforce cette image de femme parfaite, de déesse. L’invocation que Victor Hugo utilise au vers 17 avec « Ô Jeanne » exprime un haut degré d’admiration de Jeanne de la part de ce dernier, Jeanne est telle une déesse. Tout ce contexte amoureux est donc propice à l’expression d’un lyrisme heureux et amoureux.

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Date de dernière mise à jour : 27/07/2021

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