Maupassant, Bel ami, l'arriviste, G. Duroy.
Première partie de l'entretien : L'arriviste, G. Duroy
Bel ami, Maupassant : L'arriviste
Texte:
Lorsque l’office fut terminé, il se redressa, et donnant le bras à sa femme, il passa dans la sacristie. Alors commença l’interminable défilé des assistants. Georges, affolé de joie, se croyait un roi qu’un peuple venait acclamer. Il serrait des mains, balbutiait des mots qui ne signifiaient rien, saluait, répondait aux compliments : « Vous êtes bien aimable. »
Soudain il aperçut Mme de Marelle ; et le souvenir de tous les baisers qu’il lui avait donnés, qu’elle lui avait rendus, le souvenir de toutes leurs caresses, de ses gentillesses, du son de sa voix, du goût de ses lèvres, lui fit passer dans le sang le désir brusque de la reprendre.
Elle était jolie, élégante, avec son air gamin et ses yeux vifs. Georges pensait : « Quelle charmante maîtresse, tout de même. »
Elle s’approcha un peu timide, un peu inquiète, et lui tendit la main. Il la reçut dans la sienne et la garda. Alors il sentit l’appel discret de ses doigts de femme, la douce pression qui pardonne et reprend. Et lui-même il la serrait, cette petite main, comme pour dire : « Je t’aime toujours, je suis à toi ! »
Leurs yeux se rencontrèrent, souriants, brillants, pleins d’amour. Elle murmura de sa voix gracieuse :
- À bientôt, monsieur.
Il répondit gaiement :
- À bientôt, madame.
Et elle s’éloigna.
D’autres personnes se poussaient. La foule coulait devant lui comme un fleuve. Enfin elle s’éclaircit. Les derniers assistants partirent. Georges reprit le bras de Suzanne pour retraverser l’église.
Elle était pleine de monde, car chacun avait regagné sa place, afin de les voir passer ensemble. Il allait lentement, d’un pas calme, la tête haute, les yeux fixés sur la grande baie ensoleillée de la porte. Il sentait sur sa peau courir de longs frissons, ces frissons froids que donnent les immenses bonheurs. Il ne voyait personne. Il ne pensait qu’à lui.
Lorsqu’il parvint sur le seuil, il aperçut la foule amassée, une foule noire, bruissante, venue là pour lui, pour lui Georges Du Roy. Le peuple de Paris le contemplait et l’enviait.
Puis, relevant les yeux, il découvrit là-bas, derrière la place de la Concorde, la Chambre des députés.
Et il lui sembla qu’il allait faire un bond du portique de la Madeleine au portique du Palais-Bourbon.
Il descendit avec lenteur les marches du haut perron entre deux haies de spectateurs. Mais il ne les voyait point ; sa pensée maintenant revenait en arrière, et devant ses yeux éblouis par l’éclatant soleil flottait l’image de Mme de Marelle rajustant en face de la glace les petits cheveux frisés de ses tempes, toujours défaits au sortir du lit.
Plan pour un commentaire :
Bel-ami de Maupassant
Thème: En quoi le personnage de roman est-il porteur de l’image d’une société?
Le sacre de l’arriviste.
Problématique: comment le personnage de roman devient il porteur de critiques?
Eléments pour l'analyse du texte :
C’est montrer comme un mariage princier « foule », « il délire » il ya beaucoup d’exagérations et d’hyperboles. C’est un point de vue interne, il devient mégalomane. Duroy s’imagine que tout Paris est venu pour lui comme un roi.
Duroy éprouve un désir charnel envers Mme de Marelle. La symbolique de ce mariage est purement une ambition politique pour Duroy, il n’éprouve aucun sentiment pour Suzanne
Comparaison avec l’incipit:
Ambition sociale aboutie.
Il a trouvé des femmes, prise de conscience de son pouvoir de séduction et surtout il a appris à utiliser ces femmes pour grimper l’échelle sociale.
I) L’aboutissement de l’ambition
II) Une fin ouverte
Bel ami, Maupassant, une fin de roman ouverte, l'arriviste, les questions probables pour l'oral
- Par prepabac
- Le 25/08/2012
- Dans Les oraux de français
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Date de dernière mise à jour : 26/07/2021