Voltaire, Candide, le nègre de Surinam, ch. 19
- Le 28/01/2018
- Dans Commentaires EAF, français
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Commentaire bac d'un bon niveau : enjeux critiques et optimisme leibnizien
Candide, le nègre de Surinam, chapitre 19. Commentaire niveau bac en téléchargement
Le nègre de Surinam Chapitre 19, Candide Voltaire
Descriptif du devoir :
Le devoir intégralement corrigé fait 3 pages word, il comprend une introduction un développement en trois parties avec plusieurs arguments mis en avant pour chaque partie, des transitions, une conclusion avec une ouverture.
Texte
En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue : il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droit’. « Eh ! Mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais que fais-tu là, mon ami, dans l’état horrible où je te vois ? –J’attends mon maître, monsieur Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. – Est-ce monsieur Vanderdendur, dit Candide qui t’a traité ainsi ? – Oui, Monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : « Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux ; tu as l’honneur d’être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. » Hélas ! Je ne sais pas si ‘ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne. Les chines, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous ; les fétiches hollandais qui m’ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste : mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germain. Or vous m’avouerez qu’on ne peut pas en user avec ses parents d’une manière plus horrible.
O Pangloss ! s’écria Candide, tu n’avais pas deviné cette abomination : c’est en fait, il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme. – Hélas ! dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal » ; et il versait des larmes en regardant son nègre ; et en pleurant, il entra dans Surinam.
Extrait de l'étude :
La réaction de Candide
L’entrée en matière est narrative et descriptive. Le nègre est décrit comme étant « étendu par terre », il est donc dans une position humiliante. Le nom « nègre » précédé un article indéfini, « un nègre » le prive de toute identité. La rencontre n’a rien de traditionnel. Les descriptions se poursuivent de manière assez objective,
- Plan :
- I - La rencontre du nègre et de Candide
- - La réaction de Candide
- - Le dialogue
- II - Les enjeux critiques
- Discours et réaction du nègre
- III - La dénonciation de l’optimisme leibnizien
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