la promesse de l’aube, chapitre XXI, Romain Gary, plan pour un commentaire
- Le 24/01/2018
- Dans Commentaires EAF, français
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Les débuts d’un écrivain qui entre en littérature
- la promesse de l’aube, chapitre XXI
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Romain Gary
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Séquence : l'autobiographie
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Problématiques possibles :
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En quoi le regard que porte Romain Gary sur cette époque est il amusé?
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En quoi pouvons nous parler "des débuts d'un écrivain" qui entre en littérature?
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Lecture du texte :
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TEXTE
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la promesse de l’aube, chapitre XXI
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Romain Gary
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Je sentis qu’il fallait me dépêcher, qu’il me fallait en toute hâte écrire le chef-d’œuvre immortel, lequel, en faisant de moi le plus jeune Tolstoï de tous les temps, me permettrait d’apporter immédiatement à ma mère la récompense de ses peines et le couronnement de sa vie.
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Je m’attelai d’arrache-pied à la besogne.
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Avec l’accord de ma mère, j’abandonnai provisoirement le lycée et m’enfermant une fois de plus dans ma chambre, me ruai à l’assaut. Je plaçai devant moi trois mille feuilles de papier blanc, ce qui était, d’après mes calculs, l’équivalent de Guerre et Paix, et ma mère m’offrit une robe chambre très ample,modelée sur celle qui avait fait déjà la réputation de Balzac. Cinq fois par jour, elle entrouvrait la porte, déposait sur la table un plateau de victuailles et ressortait sur la pointe des pieds. J’écrivais alors sous le pseudonyme de François Mermont. Cependant comme mes œuvres m’étaient régulièrement renvoyées par les éditeurs, nous décidâmes que le pseudonyme était mauvais, et j’écrivis le volume suivant sous le nom de Lucien Brûlard. Ce pseudonyme me paraissait pas non plus satisfaire les éditeurs. Je me souviens qu’un de ces superbes qui sévissait alors à la N. R. F, à un moment où je crevais de faim à Paris, me retourna un manuscrit avec ces mots; « prenez une maîtresse et revenez dans dix ans ». Lorsque je revins, en effet dix ans plus tard, en 1945, il n’était malheureusement plus là; on l’avait déjà fusillé.
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Le monde s’était rétréci pour moi jusqu’à devenir une feuille de papier contre laquelle je me jetais de tout le lyrisme exaspéré de l’adolescence. Et cependant, en dépit de ces naïvetés, ce fut à cette époque que je m’éveillai entièrement à la gravité de l’enjeu et à sa nature profonde. Je fus étreint par un besoin de justice pou l’homme tout entier, qu’elles que fussent ses incarnations méprisables ou criminelles qui me jeta enfin et pour la première fois au pied de mon œuvre future, et s’il est vrai que cette aspiration avait, dans ma tendresse de fils, sa racine douloureuse, tout mon être fut enserré peu à peu dans ses prolongements, jusqu’à ce que la création littéraire devînt pour moi ce qu’elle est toujours à ses grands moments d’authenticité, une feinte pour tenter d’échapper à l’intolérable, une façon de rendre l’âme pour demeurer vivant.
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Extrait de l'étude :
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... ». C’est un éveil, une seconde naissance, on le devine pris par le besoin essentiel d’écrire, de « tout mon être ». Il est en quête de création littéraire ...
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Plan possible pour un commentaire :
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Introduction
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I - Les débuts d’un écrivain
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L'exercice de l'écriture en littérature
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Transition
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II - Le regard amusé de Romain Gary
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Conclusion
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Ouverture
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