Science et technique, synthèse de cours, fiche bac pour réviser séquence culture

 

DNBAC

 

Travail et la technique

Questionnaire pour réviser le cours: travail et technique

 

Le travail:

1 -

Qu'est-ce que le travail?

Toute activité de transformation de la réalité —> Il est par définition pénible et  demande un effort.

Seul l’homme travaille. 

 

Malédiction

Oeuvre

Contrainte

providentiel

Les deux piliers de notre société occidentale :

-Bible : travaille à la sueur de ton front

-Grecs : travail = perdre la liberté, tout homme ne doit pas travailler —> esclaves = humain

par le travail on sait ce dont on est capable : sur le plan physique et intellectuel —> et notre valeur : gagner en estime

Travail = instrument de torture

Lieu de libération de l’état 1er  de l'animal —> état de culture

2 -

Comment définir l'oisiveté dans son opposition au travail?

L’oisiveté est différente du travail —>”mère de tous les vices” —> reste à l’état initial  = rester involutif pour l'homme du point de vue économique et au niveau de la reconnaissance sociale

3 -

Le travail est-il une obligation morale? 

le travail est une obligation morale pour l’Homme pour développer ses facultés,  son éducation

L’Homme est le seul être éducable —> Kant

 

Adam Smith

Travail Productif

Travail improductif

permet de créer des richesses, emplois, cercles vertueux —> Activité qui produit toujours plus et toujours mieux

Parasitaire, on perd l’occasion de produire —> Il faut l’éliminer , ne pas être dans le sentiment

 

Travailler est un devoir pour tout être humain

 

La technique

1 -

Qu'est-ce que la technique?

Technique : habilité, savoir faire, ensemble des activités inventées par  l’Homme qui améliore son confort

2 -

Que suppose la technique?

—> Une adaptation à la nature

utilité et efficacité ==> outil = prolongement de nos facultés naturelles =  évolution dans la démarche naturelle( ex : brosse à dents)

3 -

Pourquoi la machine est-elle différente des hommes?

Bergson : seul l’Homme fabrique des outils

une machine : outil automatisé, non autonome

intelligence =/ artificiel —> anti-thèse l’une de l’autre

Machine =/ esclave —> capacité d’initiative, libre

La machine n’a pas d’intelligence

4 -

Y a t'-il une éthique des outils et de la technique?

La technique/outils sont ambivalents : avancées et risques

===> Tout outil est neutre, il  dépend de  la manière dont on l’utilise

—> éthique des outils : il y a débat

- la technicité : excès de la technique

- La technocratie : pouvoir donné aux techniciens

 

Rapport science/technique

1 -

Qu'est-ce que la science?

Science : démarche théorique qui recherche la connaissance

Technique : pratique, une application

—> lequel est premier ?

 

Texte d’Aristote :

Ce n’est pas parce qu’il a des mains que l’homme est le plus  intelligent des êtres, mais parce qu’il est le plus intelligent des êtres qu’il a des mains. En effet, l’être le plus intelligent est celui qui est capable de bien utiliser le plus grand nombre d’outils : or, la main semble bien être non pas  un outil, mais plusieurs. Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu des autres. C’est donc à l’être capable d’acquérir le plus grand nombre de techniques  que la nature a donné de loin l’outil le plus utile, la main. Aussi ceux qui disent  que l’homme n’est pas bien constitué et qu’il est le moins bien partagé des animaux (parce que dit-on, il est sans chaussures, il est nu et n’a pas d’armes pour combattre) sont dans l’erreur. Car les autres animaux n’ont chacun qu’un seul moyen de défense et il ne leur est pas possible de le changer pour un autre, mais ils sont forcés, pour ainsi dire, de garder leurs chaussures pour dormir  et pour faire n’importe quoi d’autre, et ne doivent jamais déposer l’armure qu’ils ont autour de leur corps ni changer l’arme qu’ils ont reçue en partage. L’homme au contraire, possède de nombreux moyens de défense, et il lui est toujours loisible d’en changer et même d’avoir l’arme qu’il veut quand il veut. Car la main devient griffe, serre, corne ou lance ou épée ou toute autre arme ou outil. Elle peut être tout cela, parce qu’elle est capable de tout saisir et de tout tenir.

 

Thème : les techniques

Thèse : les mains sont le meilleur outil de l’Homme, “c’est parce qu’il est le plus intelligent qu’il a des mains”

Plan :

1- définition de l’intelligence

2- animaux et leurs limites

3- L'homme fabrique de manière illimitée

Nouvelle définition de main : elle incarne l’intelligence humaine, actualisation de la puissance, capacité humaine,

L’intelligence s’actualise dans les mains, l'homme s’empare du monde par les mains

puissance —> acte

intelligence —> mains

—> plus intelligent = utiliser plus d’outils

mains (outil technique par excellence) : les mains fabriquent tous les outils

la technique dépasse l’inconvénient de l’Homme à ne pas avoir de qualités : les animaux sont forcés, déterminés, l’Homme peut inventer, créer avec ses mains

intelligence= liberté

l’intelligence c’est la main, elle est capable d’être un outil matériel et intellectuel

—> l’intelligence est dans la main même si elle n’est pas la. elle est l’actualisation de l’intelligence

 

Conséquences

1 -

TRAVAIL : transformation de la réalité par l’action de l’intelligence.

Par opposition à la nature qui n’est pas transformée par l’homme, et la culture qui est déjà transformée. Le travail est l’effort de transformation.

C’est par le travail, activité, que l’homme va donner à  la nature la forme de ses désirs

2 -

Seul l’homme travaille,  les animaux agissent d’une matière répétitive,

 

Dans l’histoire des idées, conceptions du travail :

Les Conceptions du Travail.

  • Conception Gréco-romaine: le travail = aliéner sa liberté et être dépendant de la matière. Les humains  ne devraient pas travailler =  travailler c’est perdre son humanité.  les esclaves ne sont pas des hommes.  Le travail du citoyen est  la politique, la guerre ou l’art.

  • Conception Judéo-chrétienne:  «désormais, tu gagneras ton pain à la sueur de ton front»

  • Conception Positive du Travail: le Travail comme œuvre.

- acquérir sa liberté: pour Kant, le travail est une activité providentielle. L’homme doit acquérir sa liberté par le travail (idée moderne du travail  XVIIIe). L’homme se libère ainsi de la nature, il se libère de l’animalité. L’effort et la discipline permettent à l’homme de s’affirmer comme un être humain de la culture. Lutter contre ses instincts (désirs, colère) est un travail sur soi. Si le travail est une activité positive, alors le travail est un devoir d’être humain de développer ses facultés. C’est seulement par le travail que l’homme devient humain.

 

 

Documents: l’Aliénation de l’ouvrier.

 

L’Aliénation de l’ouvrier.

L’ouvrier s’appauvrit d’autant plus qu’il produit plus de richesse, que sa production croit en puissance et en volume. L’ouvrier devient une marchandise. Plus le monde des choses augmente en valeur, plus le monde des hommes se dévalorise : l’un est en raison directe de l’autre. Le travail ne produit pas seulement des marchandises ; il se produit lui-même et produit l’ouvrier comme une marchandise dans la mesure même ou il produit des marchandises en général.

Cela revient à dire que le produit du travail vient s’opposer au travail comme un être étranger,  comme une puissance indépendante du producteur. Le produit du travail est le travail qui s’est fixé, matérialisé dans un objet, il est la transformation du travail en objet, matérialisation du travail. La réalisation du travail est sa matérialisation. Dans les conditions de l’économie politique, cette réalisation du travail apparaît comme la déperdition de l’ouvrier, la matérialisation comme perte et servitude matérielles, l’appropriation comme aliénation, comme dépouillement.

K. Marx, Manuscrits de 1844.

 

La réalisation du travail est sa matérialisation. Et le critère qui prouve l’existence du travail doit avoir une réalité matérielle. Karl Marx n’est pas dans la contemplation des idées, il faut que les idées aient un impact dans le monde. L’objet du travail, l’ouvrier ne le voit jamais fini.

L’ouvrier est dépossédé de son travail – il est volé et ce vol n’est pas compensé.

Le travail fait par les ouvriers les déshumanise. «Je mets de moi-même dans le travail», seulement, l’ouvrier qui travaille  à la chaîne, ne voit pas son travail, car le travail est confisqué par  le capital.

 

 

NIETZCHE.

l’Apologie du Travail.

 

Dans la glorification du travail, dans les infatigable discours sur la «bénédiction du travail», je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous: à savoir la peur de tout ce qui est individu.

- Nietzsche, Aurore (1880).

 

Le travail permet de fonctionner, ça permet aux politiques de gérer la société, le travail est la meilleure des polices. Le travail épuise et les gens ne font donc pas de révolution.

Il y a ceux qui font l’apologie du travail et d’autres qui pensent que c’est la pire des choses: Nietzsche est un asocial

Apollon: c’est l’ordre.

Dionysos: c’est l’affirmation de l’individualité et vivre nos sentiments.

Le travail tend à nous transformer en Apollon.

THEME : le travail et la critique du travail.

THESE : = le travail est une menace pour l’individualisme. Le travail est au service de la vie collective.

= Plus je vais travailler à plus je vais me consacrer aux travaux sociaux à moins je consacre du temps pour soi à moins d’individualisme.

A l’époque, une vie réussie, c’est une vie professionnelle réussie.

= Au fond, Nietzsche met en avant une société du loisir, une société qui laisse d’abord la place a une activité libre et indépendante de l’individu, quand il veut avec une logique centrée sur l’individu.

PLAN:

= 1ERE PARTIE: «glorification» Il dénonce une sanctification du travail. «on veut nous faire croire que le travail est sacré» et donc on ne peut rien dire contre. Dans le fond, le but est la protection de la société, c’est la sécurité sociale, qui pourrait nous protéger contre tous les risques. Si on veut être en sécurité, alors on sacrifie l’individualisme. «Le travail est la meilleure des polices» On disparaît dans le troupeau.

Autres ennemis de l’individualité: l’école, la famille, la religion = les institutions, qui sont tournées vers le social et qui sont très fortes à l’époque de Nietzsche. A présent, ces institutions sont en crise, ce qui laisse l’individualisme en marche. C’est la figure d’une vie Apollinienne, lisse.

= 2EME PARTIE : “sécurité” et “danger” sont les mots qui reviennent le plus. Développement de la vie individuelle ou l’on voit ce que c’est: «à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l’amour et à la haine». Illustration d’une vie Dionysiaque avec expression d’une énergie vitale. «la vie individuelle c’est d’abord la pensée».

 

Science et Technique :


I. L’attitude scientifique n’est pas naturelle à l’homme = elle est une conquête de l’histoire.


1. La théorie d’Auguste Comte = les trois états :

Dans un premier temps, les hommes se référaient à des explications théologiques pour rendre compte des éléments, ils étaient ainsi ramenés aux caprices de Dieu. La métaphysique succède aux explications théologiques, les dieux sont remplacés par des forces abstraites et enfin, la science permet de justifier des faits en rattachant objectivement ces derniers les uns aux autres. Nous retrouvons à travers l’évolution de ces trois stades, théologique, métaphysique et scientifique la théorie des trois états d’Auguste Comte. Nous voyons donc que l’attitude scientifique est un produit tardif de l’histoire puisqu’elle n’est pas spontanée chez l’homme. Elle propose une explication qui n’est plus anthropomorphique, cela signifie qu’on ne projette plus de sentiments humains sur les phénomènes.
 
2. Un niveau scientifique :
 
Le niveau scientifique suppose que les explications soient dénuées de tout anthropomorphisme. Il faut poser des relations objectives qui ne soient plus le reflet des dispositions subjectives de l’homme. La connaissance spontanée du réel est donc anti-scientifique. La science doit dépasser les apparences et l’observation empirique qui sont des obstacles épistémologiques. Il faut passer au-delà des données immédiates et poser des rapports = ainsi le poids dépend du champ de gravitation. La réalité scientifique n’est donc pas immédiate mais construite. Par exemple, la température devient un fait scientifique lorsqu’elle n’est plus sentie sur la peau mais lue sur le thermomètre. Du vécu immédiat, on passe au connu scientifique.
 
3. Les caractéristiques de la science différente de la technique :
 
La science est désintéressée. La technique est le fait pour l’homme d’utiliser les connaissances scientifiques. Elle est donc pragmatique et utilitaire.
 
 
 

II. Rapports de la science et de la technique :


1. Les rapports entre science et technique :

La science s’éloigne de la subjectivité pour poser des rapports objectifs dans le réel et la technique utilise ces connaissances scientifiques dans un but pratique. Il s’établit un rapport de moyen à fin. La technique est un savoir appliqué. Ainsi l’ingénieur utilise la physique pour construire des machines. Apriori, la technique serait donc l’application d’un savoir. Le savoir précède le savoir faire.
 

2. Un paradoxe :

Il n’y a pas à proprement parler de science chez les primitifs qui ne sont pas encore libérés de l’anthropomorphisme. Cela explique l’importance à cette époque la magie qui tente de rendre compte des phénomènes de manière anthropomorphique. Ils tentent ainsi d’agir sur les vents par exemple à coup de formules magiques. Mais paradoxalement, les primitifs la théorie est très en retard sur la pratique. Ils jouent sur le prolongement de l’instinct. L’outil prolonge l’organe. Le bâton, prolonge le bras, l’hameçon imite le doigt recourbé. Ici, Le savoir faire précède le savoir. Par conséquent, historiquement la pratique précède la théorie, la technique précède la science.
 

3. L’esprit technicien devient un esprit scientifique :

La science est malgré tout autre chose qu’un prolongement de la technique préscientifique spontanée. Elle prend du recul par rapport à la technique primitive. L’esprit technicien subit une mutation brusque en devenant esprit scientifique. Le savant en tant que savant se pose les problèmes pour eux-mêmes. Le technicien voulait agir, le savant cherche avant tout à comprendre
.

4. Une interdépendance :

La science va à son tour recevoir des applications pratiques fécondes. L’exemple de la lampe, pour laquelle il nous a fallut connaître la science de la combustion, en est l’exemple type. Donc l’interdépendance entre science et technique est nécessaire. Le savant découvre, l’ingénieur adapte, le technicien effectue. La science ne se distingue de la technique que parce qu’elle ne poursuit pas de visée utilitaire. Science et technique seraient sur le même axe épistémologique. Alors il n’y a ni opposition de technique et science mais synthèse.
 
 
Définitions :


I. Technique :

Positif : Chez comte, positif caractérise l’âge de la science, considéré comme l’état mûr et définitif de l’intelligence humaine.
Anthropomorphique : attitude consistant à se représenter tous les êtres (Dieux, esprit, animaux) sur le modèle de l’homme.
Science : au sens étymologique, science signifie savoir chez les modernes, la connaissance scientifique repose sur des critères précis de vérification permettant une objectivité des résultats.
Pragmatique : qui vise l’utilité
Cosmologie : étude du monde
Sociologie : étude des faits sociaux
Objectivité : caractère de ce qui existe indépendamment de l’esprit humain, par opposition à ce qui est subjectif.
Empirisme : doctrine qui pose que la connaissance repose sur les faits, l’observation de l’expérience
Epistémologique : Etude des sciences
Technique : L’ensemble des procédés définis et transmissibles par lesquels l’homme utilise les connaissances scientifiques pour opérer dans l’univers objectif.
Animisme : Attribuer une âme à toutes les forces de la nature.
Rationalisme : Doctrine qui pose que la connaissance relève de la raison.
 
Citations :


I. La Technique :
 
Bachelard : « une psychanalyse de la connaissance ».
Paul Eluard : « Il ne faut pas voir la réalité telle que je suis ».
Poincaré : « la science n’est pas seulement vraie, elle est belle ».
Poincaré : « Les machines sont utiles parce que travaillant pour nous, elles nous laisseront un jour plus de temps pour faire de la science et non pas, la science est utile parce qu’elle nous donne des machines ».
Descartes : « Nous rendre maîtres et possesseurs de la nature ».
Descartes : « Toutes les sciences sont tellement liées ensemble qu’il est plus facile de les apprendre toutes à la fois que d’en isoler une des autres ».
Protagoras : « L’homme est mesure de toutes choses ».
Héraclite : « On ne descend jamais deux fois dans le même fleuve ».

 

 

Date de dernière mise à jour : 31/07/2021

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