De quelles manières la femme apparaît-elle comme l’inspiratrice du poète ? Question corpus : Baudelaire et Jaccottet

DNBAC

 

 

Corpus de poèmes

De quelles manières la femme apparaît-elle comme l’inspiratrice du poète ?

Texte 1 : « A une passante » Les fleurs du mal, Charles Baudelaire 1861
Texte 2 : « Le désir de peindre » Le Spleen de Paris, Charles Baudelaire 1869
Texte 3 : A la lumière d’hiver, Philippe Jaccottet 1977


Ce corpus nous présente trois textes poétiques dans lesquels la femme joue un rôle central. Charles Baudelaire et Philippe Jaccottet paraissent à travers leurs poèmes, obnubilé par une femme dont c’est la première rencontre. Pour étudier ce corpus nous nous demanderons alors de quelles manières la femme apparaît-elle comme l’inspiratrice du poète.
Premièrement la femme est représentée comme belle, fascinante et inaccessible dans chacun des textes. C’est une étrangère. On retrouve le champ lexical de la beauté et de la grâce dans « A une passante » : « longue, mince » (v.2) « agile et noble » (v.5) « avec sa jambe de statue (v.5) sa beauté reste immuable (statue), « fugitive beauté » (v.9) mais elle est fugace. Il l’a décrit à l’aide d’un article indéfini « Une femme passa » (v.3) et « ignore » tout d’elle. On retrouve la même image de la femme dans « le désir de peindre » à la fois extrêmement belle, mystérieuse et fulgurante, avec la périphrasé « une belle chose » (l.4) et celle des lignes 3 et 4 « celle qui m’est apparue su rarement et qui a fui si vite » ou encore « elle est belle, et plus que belle » (l.7). Dans A la lumière d’hiver de Philippe Jaccottet, la femme a une image similaire comme on le voit au vers 5 « Elle m’a effleuré de sa robe en passant », encore une fois cet échange est rapide mais laisse une trace immuable, c’est « Une étrangère » fascinante. Tout se passe très vite « Un éclair… puis la nuit ! » apparition rapide, brève.
Ensuite, ces poèmes génèrent des images et des sensations particulières. « La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. » dans le sonnet de Baudelaire
L’oxymore à la ligne 8 du « désir de peindre », « soleil noir » témoigne des sentiments que ressent le poète envers sa muse, elle inspire des émotions contraires, il ne sait pas où il en est.
« Il y a des femmes qui inspirent l’envie de les vaincre et de jouir d’elles ; mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard. » « Le désir de peindre »
Femme inspiratrice
« une étrangère s’est glissée dans mes paroles »

 

Date de dernière mise à jour : 26/07/2021

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