Claude Monet, la Jetée du Havre par mauvais temps

 

Claude Monet (1840-1926)

La jetée du Havre par mauvais temps, 1867 (50*61 cm)


La

 

 

La jetée du havre par mauvais temps                                

 

la jetée du havre

 

Peintre :

Claude Monet, ami proche de Maupassant, est né au Havre et est passionné par le spectacle de la mer. En 1885, Monet et Maupassant vont séjourner à Etretat. Maupassant aime observer Monet lorsqu’il travaille, peint. Ce tableau est une source d’inspiration pour la jetée du Havre en 1868. C’est une œuvre beaucoup plus grande (147*226 cm). La jetée du Havre par mauvais temps est considérée comme une étude préparatoire de la jetée du Havre. Celle-ci a été rejetée par le jury du salon. Ainsi notre étude sera datée et signée par Monet (= œuvre aboutie) à son ami Lafond ; Monet étant le témoin de son mariage, il lui offre donc ce tableau en 1870. Notre tableau a été peint en 1867. C’est l’année où il se rend chez sa tante au Havre et va y séjourner longtemps. C’est un séjour d’intense activité créative. Il va peindre une vingtaine de toiles ayant pour sujet le Havre (le port, la rue, la terrasse de sa tante…).

Certaines toiles sont entièrement exécutées sur le motif. On dit qu’elles sont peintes à vif. Pour cela Monet va devoir supporter les rigueurs du climat. Léo Billot surprend Monet au travail pendant l’hiver 1866-1867.

Témoignage :« il faisait froid à fondre les cailloux. Nous apercevons une chaufferette puis un chevalet puis un monsieur emmailloté de trois paletots (manteau de marin), les mains gantées, la figure à moitié gelée. C’était Monsieur Monet étudiant un effet de neige. L’art a quelques courageux soldats ».

 

Les personnages :

Les personnages du tableau sont des silhouettes vues de dos, esquissées face à la puissance du navire.

 

Description du tableau :

  • Grande économie de moyen.

  • On plonge dans l’image avec un point de vue élevé. Au centre le navire occupe tout l’espace.

  • L’essentiel de ces caractéristiques : sa voilure et sa mature. : On a quelque coût de pinceau précis et synthétique.

  • Les couleurs : bleu, gris, blanc, la crête de l’écume et noir. Mais Peu de couleurs et peu de traits.

  • Monet imprime ce qu’il voit (c’est une impression : mot inventé en 1874).

  • Pour traduire la vitesse, le mouvement et la dynamique de la scène il y a multiplication des lignes obliques opposées, les obliques montantes du quai et les obliques descendantes des mâts du navire. Quelques appuis verticaux viennent stabiliser l’entente : la lampadaire et les personnages.

 

Cf. Pierre et jean : « en s’approchant du port, il entendit vers la plaine mer une plainte lamentable et sinistre, pareil au meuglement d’un taureau, mais plus longue et plus puissante. C’était le cri d’une sirène, le cri des navires perdus dans la brume ».

 
   

 

 

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Date de dernière mise à jour : 31/10/2018

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