Les mains du miracle, Kessel : analyse du livre.
Joseph Kessel, en 1948.
| Activités | aventurier, journaliste aviateur et romancier |
|---|---|
| Naissance | 10 février 1898 Villa Clara, Entre Ríos, Argentine |
| Décès | 23 juillet 1979 (à 81 ans) Avernes, France |
| Langue d'écriture | français |
| Genres | roman, essai, littérature française |
| Distinctions | Grand prix du roman de l'Académie française, membre de l'Académie française (fauteuil 27) |
Œuvres principales
Le Lion, L'Équipage, Les Captifs, Belle de jour, Mermoz, L'Armée des ombres, Le Chant des partisans, Les Cavaliers
source : wikipédia
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Les Mains du miracle, de Joseph Kessel
Préfacé par l'historien H.R.Trevor-Roper, Les Mains du miracle est un roman d'un peu plus de 300 pages de Joseph Kessel paru en 1960 chez Gallimard.
Il s'agit de la biographie romancée du docteur finlandais Felix Kersten, spécialisé dans les massages thérapeutiques, qui a soigné Heinrich Himmler en échange de nombreuses vies durant la Seconde Guerre mondiale. Cette influence sur le chef suprême des SS lui vaudra la haine des collaborateurs d'Himmler (Heydrich, Kaltenbrunner...)
L'ouvrage a été réédité en mars 2013 dans la collection Folio, après avoir été indisponible pendant des années
Himmler, c’était un Etat dans l’Etat : celui de la délation, de l’inquisition, de la géhenne, de la mort indéfiniment multipliée.
Au-dessus de lui n’existait qu’un chef : Adolf Hitler. De lui, Himmler acceptait les besognes les plus basses, les plus odieuses, les plus aberrantes, aveuglément, joyeusement, dévotement. Car il vénérait, adorait Hitler au-delà de toute mesure. C’était son unique passion. Pour le reste, à l’ancien instituteur terne, chétif, dogmatique, méthodique à l’extrême, on ne connaissait pas un sentiment vif, un désir ardent, une faiblesse. Il suffisait à son bonheur d’être le technicien sans rival en exterminations massives, le plus grand usinier de tourments et de morts en série que l’histoire ait connu.
Ainsi commence Les Mains du miracle, un roman écrit par Joseph Kessel et publié en 1960.
Les événements qu’il relate ici sont inouïs, presque impensables, mais ils sont pourtant tous vrais.
Ils lui ont été un jour rapportés par un ami, et Kessel a décidé d’en faire un livre.
Etude du prologue :
Qu'est-ce qu'un prologue?
Pro = avant
logue = écrire
le prologue est ce qui précède le récit. Il doit exposer la situation du récit au lecteur = donner des indices sur les personnages et le cadre spatio-temporel = fonction informative.
Il doit remplir une fonction incitative = celle de donner envie au lecteur de poursuivre la lecture.
Le prologue présente Himmler
Vision d'un homme cruel, de pouvoir absolu
Rôle dans la gestapo: on peut remarquer que le procédé d'écriture utilisé est l'énumération : elle permet de mettre en valeur la cruauté du personnage.
C'est un homme qui a une passion : il vénère Hitler comme un Dieu. On peut mettre en avant le champ lexical "vénérer, adorer, passion". l'image est celle d'un fanatique.
Kersten
La guerre : un homme commun, un homme lambda : Kersten
Le nom d'Himmler est associé dès le début alors qu'au contraire, Kessel dévoile peu de choses sur Kersten et son identité : un homme = cet homme = docteur : il y a une insistance voulue sur l'anonymat et la discrétion du personnage
Son portrait repose en fait sur des valeurs représentées : il apparaît comme un homme seul, déshumanisé et pourtant il a réussi à sauver des vies
Le narrateur a t'-il décidé d'écrire cette biographie?
Rôle invraisemblable de Kersten : peu crédible : emploi d'exclamations, on pourrait donc ne pas le croire. Le rôle de l'écrivain serait de le rendre vraisemblable, véritable.
Récurrence de preuves = travail de journaliste
Si 15 ans après la guerre, on a oublié Himler, se souviendra t'-on des anonymes qui ont résisté?
L'ordre et le rythme de la narration :
Le schéma narratif
: il contient 5 étapes
Situation initiale
Elément perturbateur
Actions, péripéties
Elément de résolution
Situation finale
L'ordre de la narration :
L'ordre chronologique : le narrateur relate les évènements dans l'ordre où ils se sont déroulés.
Le retour en arrière : le narrateur rappelle des évènements antérieurs
But : apporter des informations sur le passé des personnages.
L'anticipation : le narrateur dévoile des évènements futurs. Le but est l'intrigue pour le lecteur.
On remarque l'usage du conditionnel - passé
Futur - Présent
Pour aller plus loin
Date de dernière mise à jour : 28/04/2021
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