•Fonctions du monologue, règles du théâtre, vocabulaire propre au théâtre

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Contrôle sur le théâtre

 

Révisions autour des séquences théâtre

 

Vocabulaire

*** Définir les termes suivants

 

action : évènements de la pièce, intrigues

 

coup de théâtre : un évènement imprévu modifie le cours de l'action

 

acte : une poièce de théâtre est divisée en actes

 

l'entracte : temps qui sépare un acte d'un autre

 

l'exposition : permet aux spectateurs de connaître les personnages et les faits qui expliquent la situation au début de la pièce; la première scène d'une pièce est une scène d'exposition

 

noeud : point culminant de l'action

 

dénouement : fin de l'intrigue

 

Réplique : une prise de parole

 

tirade : longue suite de phrases dite par un acteur sans interruption

 

monologue : un personnage parle seul

 

didascalies : indications scéniques sur le décor, les déplacements et les gestes.

 

Quelle est la différence entre un monologue, une tirade et un aparté?

Si une réplique est longue, c'est une "tirade". Si le personnage parle seul en scène (ou se croit seul), c'est un "monologue". Une réplique dite à part (sans que l'interlocuteur ne l'entende) est un "aparté".

 

la stichomythie est une succession rapide de répliques, dans laquelle les personnages se répondent vers par vers. Elle révèle un moment intense d'échange ;

 

 

 

règles d'unité :

*** Quelles sont les trois règles d'unité?

 

l'unité d'action : une histoire à la fois

 

l'unité de lieu : un seul lieu

 

l'unité de temps : une seule journée

 

 

Quelles sont les fonctions d'un monologue?

Les fonctions du monologue au théâtre

 

Définition : Il y a monologue quand le personnage est seul en scène ou bien se croit seul. Ce discours solitaire - discours à soi-même -, répond à plusieurs fonctions.

 

Une fonction explicative Le monologue permet au spectateur de connnaître la situation dramatique. Cette fonction apparaît notamment quand le monologue constitue la scène d'exposition, Dans la scène d'exposition du Malade imaginaire de Molière, nous apprenons qu'Argan est un riche malade, quand seul dans sa chambre, il fait ses comptes.

 

 

Molière. Le Malade imaginaire. Acte I, scène 1. Argan, seul dans sa chambre, assis, une table devant lui, compte des parties d'apothicaire avec des jetons ; il fait, parlant à lui-même, les dialogues suivants : Molière. Le Malade imaginaire. Acte I, scène 1. Argan, seul dans sa chambre, assis, une table devant lui, compte des parties d'apothicaire avec des jetons ; il fait, parlant à lui-même, les dialogues suivants : Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt ; trois et deux font cinq. « Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient, pour amollir, humecter et rafraîchir les entrailles de monsieur ? » Ce qui me plaît de monsieur Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles. « Les entrailles de monsieur, trente sols. » Oui ; mais, monsieur Fleurant, ce n'est pas tout que d'être civil ; il faut être aussi raisonnable et ne pas écorcher les malades. Trente sols un lavement ! Je suis votre serviteur, je vous l'ai déjà dit ; vous ne me les avez mis dans les autres parties qu'à vingt sols ; et vingt sols en langage d'apothicaire, c'est-à-dire dix sols ; les voilà, dix sols. [...]

 

Une fonction délibérative Le personnage étudie la situation dans laquelle il se trouve ainsi que les diverses manières dont il pourrait réagir. Le monologue délibératif est très fréquent dans les cas de dilemme. le monologue final de Bérenger dans Rhinocéros de Ionesco : Dans cette pièce de 1960, Ionesco imagine que tous les habitants d'une petite ville ont été changés en rhinocéros, seul Bérenger a été épargné par cette matamorphose et s'interroge, alors qu'il est sans doute le dernier homme : doit-il rejoindre le troupeau ou bien garder son humanité ? Cette question s'est posée à nombre de personnes confrontées à des dictatures inhumaines.

 

Rhinocéros, Ionesco Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt ; trois et deux font cinq. « Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient, pour amollir, humecter et rafraîchir les entrailles de monsieur ? » Ce qui me plaît de monsieur Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles. « Les entrailles de monsieur, trente sols. » Oui ; mais, monsieur Fleurant, ce n'est pas tout que d'être civil ; il faut être aussi raisonnable et ne pas écorcher les malades. Trente sols un lavement ! Je suis votre serviteur, je vous l'ai déjà dit ; vous ne me les avez mis dans les autres parties qu'à vingt sols ; et vingt sols en langage d'apothicaire, c'est-à-dire dix sols ; les voilà, dix sols. [...]

Une fonction introspective Le personnage étudie les raisons profondes de ses actions, raisons qu'il a lui-même de la peine à discerner. Ainsi Lorenzaccio, personnage de la pièce éponyme de l'écrivain romantique Musset s'interroge sur les raisons pour lesquelles il va assassiner le duc de Florence : ne prend-il pas plaisir à ce meutre ?

 

Alfred de Musset. Lorenzaccio

(1834). Acte IV, scène 3. LORENZO (seul) — De quel tigre a rêvé ma mère enceinte de moi ? Quand je pense que j’ai aimé les fleurs, les prairies et les sonnets de Pétrarque, le spectre de ma jeunesse se lève devant moi en frissonnant. ô Dieu ! pourquoi ce seul mot, « à ce soir », fait-il pénétrer jusque dans mes os cette joie brûlante comme un fer rouge ? De quelles entrailles fauves, de quels velus embrassements suis-je donc sorti ? Que m’avait fait cet homme ? Quand je pose ma main là, et que je réfléchis, - qui donc m’entendra dire demain : je l’ai tué, sans me répondre : Pourquoi l’as-tu tué ? Cela est étrange. Il a fait du mal aux autres, mais il m’a fait du bien, du moins à sa manière. Si j’étais resté tranquille au fond de mes solitudes de Cafaggiuolo, il ne serait pas venu m’y chercher, et moi, je suis venu le chercher à Florence. Pourquoi cela? [...] Une fonction lyrique : exprimer les sentiments du personnage et y associer le public (NB : On parle parfois de fonction expressive) Le personnage exprime son état d'âme profond

 

Une fonction dramatique Dramatique sigifie ici tout ce qui est lié à l'action, notamment tout ce qui la fait avancer ou modifie la situation. Dans la tragédie de Racine, Phèdre, amoureuse de son beau) fils Hypollite et rejetée par ce dernier a susciter la haine de Thésée son mari contre le jeune homme. Elle s'est ravisée et voudrait rendre justice à Hypollite quand elle apprend qu'il est amoureux de la jeune Aricie.

 

Phèdre (1677) Acte IV, scène 5 PHÈDRE,seule Il sort. Quelle nouvelle a frappé mon oreille ! Quel feu mal étouffé dans mon cœur se réveille ! Quel coup de foudre, ô ciel ! et quel funeste avis ! Je volais tout entière au secours de son fils ; Et, m'arrachant des bras d'Œnone épouvantée, Je cédais au remords dont j'étais tourmentée. Qui sait même où m'allait porter ce repentir ? Peut-être à m'accuser j'aurais pu consentir ; Peut-être, si la voix ne m'eût été coupée, L'affreuse vérité me serait échappée. Hippolyte est sensible, et ne sent rien pour moi ! Aricie a son cœur ! Aricie a sa foi !Ah ! dieux ! Lorsqu'à mes vœux l'ingrat inexorable S'armait d'un oeil si fier, d'un front si redoutable, Je pensais qu'à l'amour son cœur toujours fermé Fût contre tout mon sexe également armé : Une autre cependant a fléchi son audace ; Devant ses yeux cruels une autre a trouvé grâce. Peut-être a-t-il un cœur facile à s'attendrir : Je suis le seul objet qu'il ne saurait souffrir. Et je me chargerais du soin de le défendre ! Il devient évident que Phèdre va provoquer la mort d'Hypollite.

 

 

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Questionnaire sur le mythe de Don Juan

 

 

  • Le personnage de Don Juan est-il un mythe?
  • Quelle est la quête de Don Juan?
  • Quand écrit-on Dom Juan et Don Juan?
  • D'où vient le personnage mythique de Don Juan?
  • Quels sont les auteurs qui ont écrit autour de ce personnage?
  • Qui a composé l'opéra Don Giovanni?
  • Qui a écrit un poème sur Don Juan?
  • Comment le personnage de Don Juan a t'-il évolué à travers les époques?
  • Tirso de Molina : Quelles sont les caractéristiques du personnage chez Tirso de Molina?
  • Molière : Quelles sont les caractéristiques du personnages chez Molière? 

 

Pour vous auto corriger, suivez le lien

Le mythe de Don Juan

 

 

  • Charles BAUDELAIRE   (1821-1867)

 

Don Juan aux enfers

 

Quand Don Juan descendit vers l'onde souterraine

Et lorsqu'il eut donné son obole à Charon,

Un sombre mendiant, l'oeil fier comme

Antisthène, D'un bras vengeur et fort saisit chaque aviron.

 

Montrant leurs seins pendants et leurs robes ouvertes,

Des femmes se tordaient sous le noir firmament,

Et, comme un grand troupeau de victimes offertes,

Derrière lui traînaient un long mugissement.

 

Sganarelle en riant lui réclamait ses gages,

Tandis que Don Luis avec un doigt tremblant

Montrait à tous les morts errant sur les rivages

Le fils audacieux qui railla son front blanc.

 

Frissonnant sous son deuil, la chaste et maigre

Elvire, Près de l'époux perfide et qui fut son amant,

Semblait lui réclamer un suprême sourire

Où brillât la douceur de son premier serment.

 

Tout droit dans son armure, un grand homme de pierre

Se tenait à la barre et coupait le flot noir,

Mais le calme héros, courbé sur sa rapière,

Regardait le sillage et ne daignait rien voir.

 

 

Don Juan aux enfers est le quinzième poème de Spleen et Idéal de Charles Baudelaire paru dans Les Fleurs du mal en 1857.

Le titre

Il annonce une suite de la pièce de Molière .

Notion de transposition : on passe d’une pièce de théâtre à une poésie .

Changement d’espace culturel : les Enfers grecs et non pas l’Enfer chrétien annoncé par Sganarelle

ENJEUX DE CETTE REECRITURE

1- On n’écrit pas dans le vide culturel (fort syncrétisme ici)

2- Pourquoi Dom Juan ? Ici l’impénitent nous rappelle le dandysme de Barbey mais aussi le Baudelaire de « La Mort » : « Plonger au fond du gouffre Enfer ou Ciel, qu’importe ? / Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau ! »

3- Nouveautés dans la chaîne des réécritures :

- l’Enfer

- les autres semblent plus condamnés que lui

- cohérence avec le caractère du D.J. de Molière : on est bien dans le domaine de la transposition .

 

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Pour aller plus loin 

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