Conclusion et ouvertures possibles sur les Pauvres à l'église, Rimbaud. Fonction de l'écriture poétique et dénonciation de la religion

ORAUX EAF

 

 

Conclusion et ouverture pour l'oral EAF

 

Les pauvres à l'église, Rimbaud

 

ORAUX EAF

" Les pauvres à l'église" est le 12ème poème des poésies qui suivent le cahier de Douai.

"Parqués entre des bancs de chêne, aux coins d'église
Qu'attiédit puamment leur souffle, tous leurs yeux
Vers le choeur ruisselant d'orrie et la maîtrise
Aux vingt gueules gueulant les cantiques pieux ;

Comme un parfum de pain humant l'odeur de cire,
Heureux, humiliés comme des chiens battus,
Les Pauvres au bon Dieu, le patron et le sire,
Tendent leurs oremus risibles et têtus.

Aux femmes, c'est bien bon de faire des bancs lisses,
Après les six jours noirs ou Dieu les fait souffrir !
Elles bercent, tordus dans d'étranges pelisses,
Des espèces d'enfants qui pleurent à mourir.

Leurs seins crasseux dehors, ces mangeuses de soupe,
Une prière aux yeux et ne priant jamais,
Regardent parader mauvaisement un groupe
De gamines avec leurs chapeaux déformés.

Dehors, le froid, la faim, l'homme en ribote :
C'est bon. Encore une heure ; après, les maux sans noms !
- Cependant, alentour, geint, nasille, chuchote
Une collection de vieilles à fanons :

Ces effarés y sont et ces épileptiques
Dont on se détournait hier aux carrefours ;
Et, fringalant du nez dans des missels antiques,
Ces aveugles qu'un chien introduit dans les cours.

Et tous, bavant la foi mendiante et stupide,
Récitent la complainte infinie à Jésus,
Qui rêve en haut, jauni par le vitrail livide,
Loin des maigres mauvais et des méchants pansus,

Loin des senteurs de viande et d'étoffes moisies,
Farce prostrée et sombre aux gestes repoussants ;
- Et l'oraison fleurit d'expressions choisies,
Et les mysticités prennent des tons pressants,

Quand, des nefs où périt le soleil, plis de soie
Banals, sourires verts, les Dames des quartiers
Distingués, - ô Jésus ! - les malades du foie
Font baiser leurs longs doigts jaunes aux bénitiers."

 

ORAUX EAF

Fonction de l'écriture poétique et dénonciation de la religion

Conclusion
Dans ce poème, Rimbaud exprime toute sa révolte contre la religion et la bourgeoisie. Il dénonce leur hypocrisie et leur indifférence façe à la misère du peuple et dresse un tableau de son époque. On comprend sa négation de Dieu, l'homme ne peut trouver consolation auprès de lui car il n'y a pas de Dieu vers lesquel se tourner. La religion renforce l'injustice de l'ordre social. 

Dans cette poésie Rimbaud confère à l'écriture poétique la fonction sociale de dénonciation de l'injustice faisant ainsi écho au poème "le forgeron" dans lequel il prend la défense de la classe ouvrière. 

Ouvertures possibles

- On peut le rapprocher d'un autre de ses poèmes, "le Mal", où Rimbaud fait à nouveau une satire de la religion à cause du comportement de l'église pendant la période de la guerre.

- Retrouvons-nous dans cette poésie le même engagement du poète pour la classe ouvrière que dans le "Forgeron"? 

- La fonction sociale de l'écriture poétique se retrouve t'-elle dans le Forgeron, poème dans lequel Rimbaud dénonce des injustices? 

 

 

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