Aristote, Métaphysique, Livre A, I

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Aristote, Métaphysique

 

 

 

  • Aristote
  • Commentaire philosophique
  • Très bon commentaire du passage de la Métaphysique. Il comprend un commentaire en plusieurs parties avec une seconde partie d'analyse sur les enjeux philosophiques
  • Métaphysique, livre A, I
  • « C'est, en effet, l'étonnement qui poussa, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l'esprit ; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l'Univers. Or apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance (c'est pourquoi même l'amour des mythes est, en quelque manière amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux). Ainsi donc, si ce fut bien pour échapper à l'ignorance que les premiers philosophes se livrèrent à la philosophie, c'est qu'évidemment ils poursuivaient le savoir en vue de la seule connaissance et non pour une fin utilitaire. Et ce qui s'est passé en réalité en fournit la preuve : presque toutes les nécessités de la vie, et les choses qui intéressent son bien-être et son agrément avaient reçu satisfaction, quand on commença à rechercher une discipline de ce genre.
  • [Je conclus que, manifestement, nous n'avons en vue, dans notre recherche, aucun intérêt étranger. Mais, de même que nous appelons libre celui qui est à lui-même sa fin et n'existe pas pour un autre, ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit une discipline libérale, puisque seule elle est à elle-même sa propre fin]. »
  • Aristote, Métaphysique
  • Analyse philosophique
  • Extrait de l'introduction
  • Dans son ouvrage Métaphysique, Livre I, Aristote s'interroge sur le statut de la philosophie qui d'un point de vue étymologique signifie la recherche du savoir et de la sagesse. Philosophe de l'Antiquité, Aristote dans ce passage tente d'élucider le concept de philosophie, sa spécificité en remontant à ses origines. Quel est le but véritable de l'activité philosophique ? Que recherchent les adeptes de cette discipline ? D'où viennent le désir et l'envie de philosopher ? Est-elle une science comme les autres ? Pour le penseur, elle serait fille de l'étonnement et se distinguerait des autres activités par sa liberté car elle serait à elle-même sa propre fin. Aristote répond donc à certaines critiques sur la philosophie et en particuliers le reproche de l'inutilité de cette science.
  • Dans cet extrait, Aristote nous montre tout d'abord que c'est l'étonnement qui motive la recherche philosophique, elle a pour fin le savoir et non l'utilité, il démontre qu'elle n'est pas motivée par une utilité pratique mais par sa seule soif désintéressée de connaître, enfin, c'est une science libre, c'est la science libre par excellence.
  • Deuxième partie d'étude
  • Les enjeux philosophiques du texte
  • Extrait de la deuxième partie
  • Mais si la philosophie est dépourvue de cette finalité, si elle ne recherche pas l'utile, cela ne fait pas d'elle, une discipline inutile. Elle ne cherche pas à être utile mais elle n'est pas inutile pour autant car elle «est à elle-même sa propre fin ».
  • Qualifiée de science ou d'activité purement théorique par Aristote sans aucune application pratique, sans visée utilitaire, trouvant en elle même son propre achèvement, nous pouvons toutefois revoir à la critique le statut aristotélicien de la philosophie.
  • En effet, poser l'équation philosophie = spéculation, n'est-ce pas réducteur ? Platon assimilait déjà le philosophe au politique dans la République conférant ainsi à la discipline une autre dimension, une visée pratique. La philosophie permet d'atteindre le bien commun

 

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